Toi
Cher toi,
Cher toi qui lit ma vie,
Je t'écris en dernier, toi l'inconnu qui lit sur les lignes, entre les lignes, qui lit ma vie comme une pellicule lancée à grande vitesse, qui découvre toutes mes pensées comme si tu étais moi.
Tu m'es inconnu, mais tu pleures pour moi. Tu pleures à cause de moi. Je pleure pour toi. Je pleure à cause de toi.
Je sais que toi aussi, tu vas mal. Je sais que toi aussi, tu aimerais arrêter. Arrêter tout cela. Cela semble être une décision courageuse, mais cela n'est pas. Fuir le problème n'est pas une solution.
Toi, l'inconnu, l'inconnue peut-être. Tu es beau de coeur et d'esprit, ça se voit d'ici. Je te parle en dernier, car je ne sais pas quoi dire en vérité.
J'aimerais finir en beauté, expliquer avec calme et clarté mes raisons, mais tout est confus.
Je vois la lame du couteau briller avec la faible lumière de la lampe. Je vois la larme que j'ai laissée échapper tout à l'heure rouler le long d'un rainure de la table. Je vois tous vos visages, et je souris.
Vous êtes sept. Sept proches. Je vous ai expliqué. J'espère que vous comprenez. Il faut que je m'en aille.
Il faut que je m'empare de ce couteau et que j'en finisse.
Adieu,
Anaïs.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top