Tamara
Chère Tamara,
Ma très chère Tamara,
Ma sœur chérie,
Je n'ai écris que quelques mots, mais je pleure déjà. Je ne sais plus dans quoi je me suis embarquée.
J'aimerais que tu sois encore là pour me prendre dans les bras quand je vais mal. Pour me rassurer quand j'ai peur. Parce qu'il n'y a plus personne pour le faire maintenant que tu es partie.
Au début, tu donnais des nouvelles souvent : presque toutes les semaines. Et puis tu t'es habituée aux anglais, et tu as appelé tous les mois. Tu t'es trouvé un copain, et tu as arrêté d'appeler.
Je ne te le reproche pas. Je suis simplement nostalgique. Je me rappelle quand nous parlions pendant des heures le soir, quand tu me racontais des histoires, quand nous écoutions la même chanson en pleurant, quand tu me recouvrais de peluches en riant, quand nous dansions ensemble comme des folles,...
Je me rappelle de tous ces petits moments que nous avons passés ensemble, depuis ma naissance, jusqu'à il y a sept mois.
Je me rappelle quand exactement nous avons commencé à collectionner les nombres sept. J'avais treize ans, toi dix-sept, et nous étions en été.
Nous étions installées dans le vieux hamac, qui a cassé depuis, et nous lisions un livre romantique sur le chiffre sept.
C'est là que tout a commencé. Nous avons vu les jours de la semaine, les pétales d'une rose... Ou le nombre de lettres dans "Wattpad".
C'est comme ça que nous nous sommes inscrites. En même temps, exactement à la même seconde.
Nous avons partagé tant de choses ensemble que je me demande encore comment je vais faire pour me passer de toi. Tu es inoubliable. Alors ne va pas te laisser influencer par certains.
Oublie Simon. Il ne vaut même pas la peine que tu poses ton regard marron sur lui.
Tu connais tout de moi. Tu me connais par cœur, et j'espère que cette lettre écrite dans l'urgence et mal construite sera logique pour toi. Que tu comprendras ce que je veux dire.
Demain, tu seras lundi. Moi je serais éternellement bloquée à dimanche. N'est-ce pas le rêve éveillé de toutes nos années collège ?
Je sais que tu seras triste. Je sais que tu vas m'en vouloir. Parce que je te connais au moins autant que tu me connais.
Mais je sais aussi que tu vas relire cette lettre jusqu'à ce que tu comprenne. Alors j'espère pour toi que ce ne sera pas trop long.
Je t'aime. Je t'adore. À la folie. Ça fait mal de te dire adieu. Ça fait mal tout court. Tout ça. Ça fait mal depuis des mois. J'ai hâte que cela s'arrête.
Anaïs.
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