Madame Latac
Chère madame,
Vous ne devez même pas comprendre qui je suis, et surtout pourquoi je vous écris. Je vais essayer de faire vite pour vous éviter des heures de lecture.
Je suis Anaïs Olak, soeur de Tamara, en 3° b au collège. Je suis une de vos élèves en français.
Je voulais vous envoyer une lettre, à vous. Parce que parmi les sept personnes que j'ai choisies, vous êtes celles qui est restée. La seule d'ailleurs.
Je voulais vous envoyer une lettre parce que vous êtes la meilleure professeure de français que j'ai vu depuis ma naissance.
Vous m'avez vraiment aidée. Mes rédactions sont devenues meilleures, et ma compréhension de la grammaire s'est agrandie. Vous êtes la cause de tout cela.
Vous m'avez aidée à faire grimper mes notes. Ma moyenne. Je n'aimais pas le français. Vous me l'avez fait aimer. Tout cela.... Ce n'est en aucun cas votre faute.
Cependant, les notes sont trop montées au goût de certains. Je pense que c'est à vous qu'il faut que je l'avoue. Parce que je ne vois pas à qui le dire.
Les coups ont commencé, mais surtout les insultes. Chaque jour. Chaque nuit sur mon téléphone que j'ai fini par ne plus allumer.
Les insultes qui blessent. Qui font mal. Elles touchaient des points sensibles.
Mais n'allez pas vous mettre dans la tête que c'était du harcèlement. Vous êtes à côté de la plaque. C'était simplement... Des insultes. Rien de plus.
Je n'ai rien dit mais cela me brisait. À petits feux. Cela me brûlait et me consumait de l'intérieur. Cela faisait mal. Mais c'était encore invisible.
Puis, c'est devenu visible. Dans toutes les autres matières, mes moyennes ont chutées. Mais cela ne les a pas arrêtés. La machination était lancée.
J'ai commencé à arrêter de manger. À arrêter de dormir. J'ai commencé les nuits blanches, j'ai adoré. J'ai commencé à fumer. J'ai détesté mais j'ai continué.
J'ai commencé tellement de bêtises en même temps que même moi je suis étonnée.
Vous devez surmener être moins fière de moi maintenant, mais vous comprenez sûrement mieux pourquoi vendredi soir je suis partie à l'infirmerie en me retenant de pleurer.
Excusez mes nombreuses fautes d'orthographe. J'ai fait bien mieux lors de rédactions mais j'avoue que le temps presse et empêche que je vous prépare un meilleur texte. Prenez le comme un brouillon. Et, s'il vous plait, jetez cette feuille une fois lue. Elle ne mérite rien d'autre.
Merci encore, merci, merci, mille fois merci,
Anaïs.
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