Chéri tout ce que tu vis
Parfois, une rencontre peut tout changer. Un regard, un baiser… Rien n’est acquis, chéri tout ce que tu vis.
C’est ce que s’était toujours dit Eijiro à chaque jour qui passait, chaque fois qu’il se levait pour se rendre à son travail, chaque fois qu’il passait un coup de fil à l’amour, chaque fois que son coeur battait, il se répétait “ chéri ce que tu vis ”. Et ce matin ne faisait pas exception. Il rentrait enfin chez lui après de longs mois sans les voir.
Comme souvent, il se leva de bonheur pour avoir le temps de faire du sport, de prendre une douche et de se préparer. Pourtant, le jeune homme était bien plus enjoué que d’ordinaire. En effet, il rentrait au Japon après plus de huit mois aux États-Unis.
Sa valise était prête, son sourire était prêt. Un dernier regard en arrière dans la chambre qu’il avait occupée pendant son séjour avant de refermer la porte.
Pas vraiment matérialiste, il n’avait que peu de bagage. Une valise et un sac à dos. Toute sa vie était rassemblée dedans, enfin, tout ce qu’il avait bien voulu arracher à son pays natal.
Il avait dû quitter le Japon pour ses études et maintenant que son année était finie, il s’était arrangé pour continuer son parcours au Japon, dans son pays, auprès des gens qu’il aimait.
Eijiro était du genre très enthousiaste et toujours de bonne humeur. Il prenait la vie du bon côté et chérissait chaque jour qui passait. Il ne se plaignait que rarement et faisait toujours de son mieux, alors quand on lui avait appris qu’il passerait son année loin de chez lui, il s’était réjouit et avait mis de côté tous les points noirs que cette nouvelle apportait pour ne retenir que le positif. Il allait partir faire ses études, faire des rencontres et passer un super moment.
Ce n’était qu’une fois sur place, bien installé dans sa nouvelle routine, que la réalité lui était tombée dessus. Pour la première fois de ses vingt-trois ans d’existence, il s’était plaint. Ses copains lui manquaient.
“ Eiji ? Qu’est-ce que tu fous à fixer le mur ? On va être en retard, magne toi. ”
Il secoua la tête afin de se concentrer sur la personne qui venait de lui parler. Il n’avait pas vraiment le temps de rester à glander devant la poignée de porte de sa chambre, il suivit le jeune homme jusqu'au pick-up qui le conduirait à l’aéroport.
“ Vous en avez mis du temps, vous faisiez quoi encore comme cochonneries ? ” Demanda le deuxième homme au volant du véhicule.
Eijiro pouffa de rire devant les remarques absurdes de son ami avant de grimper dans la voiture. Le conducteur haussa les épaules face à cette absence de réponse et prit la direction de l'aéroport. Sur le trajet, les discussions légères allaient bon train, passant de la nourriture qui allait sûrement être immonde dans l’avion, à une anecdote farfelue sur un prof d’anglais. Rien de bien extraordinaire pour un trio de jeunes adultes, jusqu’à ce qu’une main baladeuse glisse sur la cuisse d’Eijiro. Celui-ci releva les yeux pour croiser ceux dorés de son ami. Les deux hommes échangèrent un regard avant de fondre l’un sur l’autre dans un baiser enflammé et débordant d’ardeur.
“ Hé mais vous savez pas vous tenir hein…” Se plaint le conducteur en zieutant dans son rétroviseur. “ Attendez moi au moins. ”
Avant de partir aux États-Unis, Eijiro sortait déjà avec deux hommes, Izuku et Katsuki qu’il aimait de tout son cœur. Il les avait rencontrés lorsqu’ils étaient tous les trois au lycée. Izuku courait après Katsuki qui, à l'époque, ne voulait pas de lui et le petit brun avait fini par se tourner vers Eijiro qui l’avait accueilli à bras ouverts. Entre eux, le courant passait à merveille. Ils s’étaient vite mis ensemble et ils s’aimaient d’un amour doux, tendre et réparateur. Puis Eijiro s'était rapproché de Katsuki, au point d’en tomber amoureux. Une discussion s’était imposée entre le roux et son compagnon, qui avait tout de suite compris et accepté les sentiments de son copain pour un autre.
Eijiro avait donc commencé à sortir avec les deux hommes, tous les deux au courant de la relation non exclusive qu’ils entretenaient avec le roux. Puis de fil en aiguille les choses avaient évolué, Katsuki passait beaucoup plus de temps avec Eijiro et Izuku et il s’était mis à lorgner sur celui-ci. Petit à petit des sentiments s’étaient créés de ce cœur de pierre et ils avaient décidé de se mettre ensemble à la fin du lycée.
La meilleure décision de leur vie à été de déménager tous les trois et de vivre leur amour sans barrière ni limite. Laissant leurs sentiments et leurs corps voguer librement. Ce qui a permis à Eijiro de ne pas ressentir un manque trop important pendant son voyage aux États-Unis et surtout ça lui avait permis de faire la connaissance du couple avec qui il s’envoyait en l’air dans le pick-up emprunté sur le parking de l’aéroport.
Denki et Shoto sortaient ensemble depuis trois ans. Ils vivaient tous les deux au Japon et s’étaient rencontrés en arrivant à la fac. Tous les deux très ouverts et en relation libre, ça ne leur avait posé aucun souci quand Denki avait flashé sur Eijiro dès leur arrivée aux États-Unis. Après plusieurs semaines de drague intense, ils ont fini par se mettre d’accord sur une relation libre entre le couple et Eijiro.
Étant dans la même promo et dans le même dortoir, leurs nuits tous les trois n’ont fait qu'augmenter, au point où ils passaient le plus clair de leur temps fourrés tous les trois à se bécoter.
Le roux parlait très fréquemment à ses copains restés au Japon et avait même fini par présenter Shoto et Denki à Katsuki et Izuku et tous les cinq passaient souvent leurs soirées à discuter en appel où même à copuler au téléphone. Une vie sexuelle et sentimentale bien épanouie.
Eijiro était très impatient d’assister à leur première rencontre tous les cinq. Il savait qu’une certaine alchimie s’était créée entre les quatre jeunes hommes et il espérait sincèrement que quelque chose découlerait de cette rencontre. Du sexe, c’était certain, et bien qu’il en rêvait depuis un bon moment, il voulait que quelque chose de plus fort se créé entre eux. Il avait bien remarqué les petits regards que se lançaient Izuku et Denki à travers leurs écrans et les sourires appuyés de Shoto envers Katsuki.
Il avait essayé de leur tirer les vers du nez pour savoir s’ils ressentaient plus que du désir sexuel les uns pour les autres, mais il n’avait pas eu les réponses qu’il attendait.
Denki se vida dans la bouche d’Eijiro qui le suçait, pendant que Shoto, qui prenait le blond, finit à son tour. Les trois jeunes se rhabillèrent en vitesse pour ne pas arriver en retard à l’embarquement.
“ J’espère qu’ils vont bien nous apprécier en vrai…”
“ Déstresse Kam’, les gars vous adore, je suis sûr que tout va très bien se passer. ” lui répondit le roux en sortant le bagage du coffre.
Et les sentiments d’Eijiro dans tout ça ? Son attirance pour Denki et Shoto prenait autant de place que celle pour Katsuki et Izuku. Il était dingue des quatres hommes mais il ne voulait pas que l’un des duo se sentent forcé vis à vis de ses sentiments. Alors il attendait de voir comment tout cela allait se goupiller pour se lancer à son tour et si aucun sentiment amoureux ne naissait de cette rencontre, ils continueraient de se fréquenter pour coucher ensemble et Eijiro garderait son trouple. Ça lui allait parfaitement, leur polycule n'était pas obligé de s’agrandir ou même de s’entre croiser.
“ Shoto, mon amour aide moi à porter ta valise, elle pèse mon poids…”
Le dénommé pouffa devant la mine embêtée du blondinet qui peinait à faire rouler l’énorme bagage. Ils n’avaient pas tous la même définition de “ partir léger “. Eijiro vint leur porter secours et embarqua les deux valises de ses partenaires. Ils gagnèrent le point d’embarquement tous les trois et après l’étiquetage des bagages, une crise d’angoisse, puis une deuxième, ils se trouvèrent enfin à bord de l’avion, dans une ambiance plus que tendue.
“ Eiji file moi un coup de main, il va me claquer entre les pattes… Détends-toi Kam, tu trembles…” Dit le bicolore d’un ton qui se voulait calme et apaisant.
Le blondinet, agrippé à l'accoudoir, fixait le paysage par le hublot. Denki avait toujours été un grand trouillard, stressé de tout, qui paniquait au moindre bruit et son némésis ultime s'avérait être les avions. Eijiro se redressa pour passer un bras autour de ses épaules pour le ramener contre lui. Ils avaient fait en sorte que le jeune homme se retrouve entre ses deux amants pour qu’ils puissent le rassurer et le câliner pendant tout le vol.
Il le serra contre son torse et prit sa main pour la poser sur ses muscles, histoire de lui occuper un peu l’esprit.
“ Tout va bien se passer, l'avion ne va pas exploser, il ne va pas tomber dans l’Hudson, le pilote ne va pas nous entraîner dans sa mort. ” Répétait-il en lui caressant les cheveux.
“ Et si y a un groupe d’oie et qu’une se prend dans le réacteur et le casse et nous fait tous crever… ”
“ Aucune oie ne va foncer dans les réacteurs et si ça arrivait, le deuxième peut garder l’avion en vol et permettre au pilote de se poser. ”
“ Et si c'est pas le pilote qui nous entraîne dans sa chute mais un terroriste ? Et qu’on finit comme le vol 93 à devoir précipiter nous même l’avion vers le sol pour éviter la mort de milliers d’innocents ? ”
“ Sho… qu'est-ce que tu lui a fait regarder encore…” Soupira le roux.
Le dénommé haussa les épaules. Grand passionné de cinéma, il adorait regarder toutes les nouvelles sorties avec son copain et sa dernière trouvaille était un très bon film documentaire sur un crash d’avion. Eijiro leva les yeux au ciel en berçant le blond qui s'agrippait à lui comme à une bouée de sauvetage.
“ C’était p’têtre pas une bonne idée de le regarder hier soir.”
“ Non sans blague ? ” Pouffa Eijiro.
Il n’était franchement pas aidé, mais au bout de plusieurs minutes de douceur et de tendresse, comme il savait bien le faire, Denki se calma. La tête toujours posée sur les pectoraux du roux, il glissa sa main jusqu'à celle de son amoureux pour avoir un peu de réconfort de sa part et l’avion décolla. Durant le vol, Eijiro et Shoto durent apaiser les craintes de Denki à chaque nouvelles turbulences, et après environ quinze heures de vol, les trois jeunes purent quitter le cauchemar du blond et regagner la terre ferme.
“ On a survécu ? J’suis pas mort ?... ” Redemanda le blondinet en tirant sa valise d’un pas peu confiant.
“ Oui Kam, on a tous survécu et tout va bien. Promis, on prend plus l’avion avant un très long moment. ”
Shoto se glissa dans le dos de son compagnon afin de le guider vers la sortie. Il ne pouvait s'empêcher de s’en vouloir un peu à cause du film de la veille. Eijiro prit la tête de leur trio pour partir à la recherche de ses deux amoureux qui devaient sûrement l’attendre avec impatience. En passant les derniers portiques de sécurité, il aperçut une tignasse brune joliment teintée de reflets verts et juste à côté il vit deux perles grenat regarder dans sa direction.
“ Ils sont là ! ” S’écria-t-il avant de laisser ses affaires et ses amants en plan pour foncer rejoindre ses deux amoureux.
Le petit brun lui sauta au cou et il l'enlaça de toutes ses forces en déposant une nuée de baisers sur ses petites joues rebondies. La petite chose se mit à geindre en gloussant sous les attaques de son copain. Katsuki attendait bien sagement son tour en observant ses compagnons se câliner comme s’ils ne s’étaient pas vu depuis des années. Bien moins démonstratif, il n’aimait pas se donner en spectacle devant autant de monde. Si Eijiro voulait des câlins, il en aurait de sa part une fois dans leur appartement, enfin c’était ce qu’il pensait jusqu'à ce qu’il se fit encercler par des bras fort et plaquer contre un torse bien travaillé.
“ Hé.. aargh… pot de colle…” Râla Katsuki en essayant en vain de s’extirper des bras d’Eijiro.
Izuku vint se rajouter pour finir d’encercler le blond grincheux. Celui-ci pesta encore avant de finir par se laisser aller. Ce genre de moment débile lui avait manqué, ce n’était pas pareil sans son grand pot de colle envahissant.
“ Vous m’avez tellement manqué, c’est fini je ne pars plus aussi longtemps loin de vous. C’était de la torture. ”
“ Hé bah merci Eiji, sympa comme message. ” Plaisanta Denki en s’approchant avec les valises.
Shoto fit de même et le petit groupe se trouva enfin face à face dans un petit silence. Cela faisait des mois qu’ils ne se parlaient que par écran interposé et enfin ils pouvaient se mater en vrai. Oui se mater, parce que c’était clairement ce que Shoto, Katsuki et Denki faisaient. L’atmosphère changea doucement pour quelque chose de plus intime.
“ T’es vachement plus canon en vrai. ” Commença le petit blond électrique à l’intention d’Izuku.
Celui-ci parut intimidé avant de se reprendre et de répliquer que lui aussi était plus attirant en vrai. Eijiro sourit dans son coin, ça avait plutôt l’air de bien se passer entre eux. Les alchimies qu’il avait repéré à travers leurs écrans étaient toujours présentes et semblaient plus concrètes.
“ Ça vous dit qu’on décale chez nous ? On va vous faire visiter et ensuite on pourra prendre un verre. ”
Les deux duo acquiescèrent et ils prirent la route de l'appartement des trois autres. Eijiro avait hâte de retourner chez lui. Son petit cocon de bonheur lui avait terriblement manqué, il était impatient de retrouver le foutoir du bureau d’Izuku, l’organisation presque militaire de son blondinet et leurs chambres entre ordre et désordre.
Le roux avait toujours aimé l’ambivalence de ses compagnons. Katsuki était parti dans une université d’architecte, il travaillait très dur pour réussir et ses amants étaient très fiers de lui. Izuku de son côté s’était lancé dans le design de vêtements, ils avaient donc aménagé deux bureaux très différents pour les deux personnalités très extravagantes des jeunes hommes. Eijiro, lui, étudiait dans une école de commerce, la même que Shoto et Denki, il avait donc besoin de moins de place et il venait squatter l’un des deux bureaux selon son humeur. Il était la passerelle parfaite entre Izuku et Katsuki, un savant mélange de leurs personnalités et c’était sûrement pour ça qu’ils s’entendaient si bien tous les trois.
Katsuki poussa la porte de leur humble demeure en laissant passer leurs invités.
“ Voilà notre chez nous, faites pas attention au foutoir d’Izuku, je lui ai dit de ranger avant de partir, mais bander sur des culs avait l’air plus intéressant. ” Expliqua-t-il en lançant un regard plein de reproches au petit brun.
“ Alors déjà c’était pas sur des culs, mais sur un seul et puis c’est pas tant le bordel que ça. ” Corrigea-t-il en lui passant devant.
Eijiro pouffa en emprisonnant ses copains dans ses bras, leur chamailleries incessantes aussi lui avait manqué. Shoto fit le tour du salon avant de revenir vers les propriétaires des lieux.
“ C’est un chouette appart, il est vachement à votre image. Il vous a coûté combien ? ”
“ Il est chouette mais pas encore assez à notre image. On a prévu d’acheter un appartement, on a déjà trouvé plusieurs pépites et on enchaîne les petits taff pour pouvoir se payer un truc bien, assez grand pour que Mr pot de colle arrête de squatter mon bureau et même qu’on ait une chambre de plus. Ça serait le projet…” Expliqua Katsuki en posant un regard rempli d’amour sur ses deux amants.
“ Wow, ça c’est du projet…” Dit Denki en suivant son copain dans l’appartement.
Izuku les guida ensuite dans le salon et les installa sur leur grand canapé. Katsuki apporta le thé et les cinq jeunes hommes se mirent à discuter dans une ambiance calme. Comme l’avait espéré Eijiro, se voir en vrai n’avait fait qu’accentuer la bonne entente qui existait déjà entre les quatre autres. Il ne restait plus qu’à voir qui ferait le premier pas pour lancer le moment fiévreux qu’il attendait tant.
Le roux savait qu’il n’aurait pas à attendre longtemps avant que quelqu’un ne se jette à l’eau et même si l’envie était très présente, il ne voulait pas lancer lui-même la chose. Il voulait que ça viennent des quatre hommes qui venaient de se découvrir en vrai. Une main baladeuse vint trouver la cuisse du petit brun. Izuku releva les yeux pour croiser ceux de Denki. Ce n’était franchement pas étonnant que ce soit le blondinet qui fasse le premier pas, il avait toujours le chic pour aller vers les autres, pour lancer des discussions et lors de leur première fois tous les cinq par téléphone, c’était Denki qui avait lancé le mouvement en chauffant les quatre autres.
“ W..wow.. je savais que tu étais entreprenant, mais je ne pensais pas autant. ” Balbutia l’étudiant en mode.
“ Oh ? C’est trop rapide ? Ce n’est pas ce que tu veux ? ”
Il retira sa main, soucieux d'avoir précipité Izuku ou tout simplement d’avoir mal compris ses signaux. Mais celui-ci lui reprit la main pour la reposer à sa place, sur sa cuisse, en souriant timidement.
“ Non, non continue. ”
Pour appuyer ses propos, il s’avança avant de prendre le visage de son homologue en coupe et de déposer ses lèvres sur les siennes. Eijiro ainsi que Katsuki restèrent bouche bée. Des trois, Izuku était sans nul doute le plus timide et le moins enclin à tenter des choses. Il se laissait porter par le groupe et ses copains essayaient sans cesse de le pousser à prendre plus de décisions par lui-même, mais ils n’auraient jamais pu imaginer que ce soit ce genre de décision qu’Izuku prendrait.
Pendant que les deux plus petits s’embrassaient à en perdre haleine, Shoto se lança à son tour sur le cendré. Ils ne faisaient que se jauger du regard depuis qu’ils s’étaient vu, maintenant ils parcouraient le corps de l’autre avec leurs mains et leurs baisers fiévreux. Puis Katsuki agrippa le pan de la veste d’Eijiro pour l’attirer dans leur échange endiablé. Il se laissa guider avec joie et passa les doigts sous le t-shirt de celui-ci.
Huit mois qu’il n’avait touché aucun de ses deux amoureux, huit mois de pure torture à se contenter de leurs photos. Il avait enfin les mains sur l’un de ses compagnons et il s’en donna à cœur joie. Elles remontèrent le long de ses abdos, effleurant sa peau qui se mit à frémir. Il plongea son regard dans le sien pour se délecter de la belle lueur rouge vif. Ses yeux lui avaient manqué.
Il abandonna partiellement son exploration pour s’enfuir vers Shoto, il vint retirer le haut de celui-ci. En tournant la tête, il vit que les deux autres n’étaient déjà vêtu que de leurs caleçons.
“ Ils ne nous attendent même pas. ” Plaisanta-t-il avant de se concentrer de nouveau sur ses amants.
“ Vous êtes trop lents ~ Et Izuku est délicieux alors on ne vous attend pas ~” Dit Denki en fourrant son nez dans le cou du jeune homme pour commencer à mordiller.
Celui-ci se mit à soupirer son envie pendant que son partenaire déposa des baisers plus appuyés et sensuels. Il vint doucement entourer sa verge avant de commencer à lentement la masturber. Katsuki quitta les lèvres de Shoto un instant afin d’admirer son copain prendre du plaisir. Une lueur animale traversa le grenat de son regard et il se jetta de nouveau sur le jeune homme en le déshabillant précipitamment. Voir et surtout entendre Izuku soupirer et gémir sous les mains d’un autre avait le don de le rendre dingue, non pas dingue de jalousie, mais dingue d’envie. Eijiro suivit le mouvement et dénuda le blond avant de se faire lui aussi ôter de ses vêtements et bientôt ils se retrouvèrent tous les cinq nus et désireux.
Le roux vint rejoindre les plus petits. Il avait envie d’Izuku, il ressentait le besoin de l’embrasser, de le toucher et de le faire gémir. Il s’empara dans un premier temps des lèvres de Denki avant d’enduire ses doigts de lubrifiant et d’en glisser un à l’intérieur du brun qui s’attaqua à la verge d’Eijiro pour le masturber. Il se mit à pousser de doux gémissements en enfonçant un peu plus ses doigts.
“ Izuku… tu n’imagines pas..” Soupira Eijiro sous les premières vagues de plaisir qui s’emparaient de lui.
“ Je sais, pour nous aussi… C’est pas pareil sans toi. ” Murmura-t-il.
La main de Denki se rejoint à celle d’Izuku et ensemble ils masturbèrent le roux. Leurs gestes se firent plus rapides et appuyés, forçant celui-ci à se plier un peu sous les sensations. Ses gémissements vinrent mourir contre les lèvres du blond. Tout son corps prenait feu sous le délicieux supplice. Katsuki et Shoto se joignirent aux trois autres, le cendré fit couler du lubrifiant sur ses doigts avant de se coller dans le dos de Denki.
“ Je peux ? ”
Le blondinet quitta les lèvres d’Eijiro pour acquiescer, puis deux doigts se glissèrent entre ses fesses, lui arrachant un soupir appuyé. Katsuki sentit le désir lui tordre les entrailles sous la jolie mélodie de plaisir de Denki. Ses gestes se firent un peu plus rapides, il voulait déjà en entendre davantage. Pendant ce temps, Eijiro avait laisser sa place à Shoto. Il était ravi de voir les deux duo se mélanger et se découvrir, il se laissa glisser à genoux sur le sol pour se retrouver devant les verges de Denki et Izuku qu’il prit dans ses mains pour les masturber vigoureusement.
Un concert de gémissements se jouait entre les murs du salon. La chaleur avait grimpé, tout comme l’excitation et l’impatience.
Le roux fit glisser sa langue le long d'une des deux érections avant de la prendre en bouche et d’enrouler sa langue autour. Sa main libre vint arpenter les courbes du corps d’Izuku, remontant de ses hanches à la peau si douce de son ventre avant d’atteindre un de ses tétons percé et joliment décoré d’un petit anneau. Il fit tourner le bouton de chair entre ses doigts jusqu'à entendre un gémissement plus aigu s’enfuir de la bouche entrouverte du brun. En relevant les yeux, il croisa ceux de Shoto pour ne plus s’en détacher. Son corps fut traversé d’un frisson, comme s’il se trouvait au cœur d’une tempête de neige, puis une forte chaleur s'empara de lui. Le regard du jeune homme avait le don de le mettre dans tous ses états, de le faire passer par tout un tas de sensations contraires.
La verge dans sa bouche s’y enfonça avant de faire elle-même des va-et-vient en rythme avec ceux du bicolore. Les plaintes chargées d'extase du brun furent vite rejoint par celles de Denki. Leurs corps bougeaient au gré des coups de reins de leurs partenaires. Le regard rivé sur les deux plus petits en pleine extase, la petite voix dans sa tête lui murmura : chéri tout ce que tu vis.
Il n’aurait jamais imaginé en quittant son petit nid d’amour qu’il vivrait quelque chose comme ça. Il ne pensait pas pouvoir voir quelque chose de si beau que les quatre hommes qui avaient volé son cœur en plein ébat.
Izuku attira Denki à lui pour l’embrasser à en perdre haleine. Son corps, stimulé de toutes parts, prenait feu sous l'afflux de sensations. Il ne savait plus où donner de la tête et son petit cœur tambourinait dans sa poitrine à chaque fois qu’il posait ses lèvres contre celle du blond, à chaque fois que la verge de Shoto allait et venait en lui. Ses gémissements mêlés à ceux des trois autres s’envolèrent pour aller faire gauler la lune, le soleil et l'univers tout entier. Il se sentait parfaitement à sa place, couvert d’amour et de désir. Ses mains se glissèrent dans les cheveux d’Eijiro qui avait cessé de le sucer pour s’occuper de Denki, et il tira sur ses jolies mèches rousses.
Le son de débauche que produisaient leur corps s’entrechoquant avec force faisait grimper son envie. La chaleur prenait possession de son corps et l’extase s’emparait de son âme. Il sentait l’orgasme grimper depuis le fin fond de son être et remonter à toute vitesse. Il ne tenta pas de le retenir, au contraire, il l'accueillit à bras ouvert et se laissa transpercer et transporter bien plus loin au-delà du plaisir. Dans un gémissement étouffé par le baiser fiévreux qu’il échangeait toujours avec Denki, il se déversa dans la main d’Eijiro.
“ Aah… bordel… ” Jura-t-il.
Après quelques coups de reins un peu plus désordonnés, Shoto vint à son tour, suivi de très près par Katsuki et Denki qui se vida dans la bouche du roux.
Le corps de Katsuki frémit quand le blond se resserra autour de lui. Il glissa ses mains sur son torse pour le soutenir et le serrer contre lui. Même si son souffle lui avait été volé par son orgasme, il ne comptait pas finir comme ça, il avait encore un beau roux à satisfaire. Il déposa des baisers sur la nuque de Denki qu’il sentait trembler contre sa peau.
“ Bah alors, tu trembles…”
“ C’est normal, il tremble toujours quand il jouit. Fais gaffe il va se casser la gueule ~ Y a plus rien qui fonctionne. ” L’informa le bicolore en se retirant du brun.
“ Adorable ” Commenta Katsuki en abandonnant l’antre de Denki.
Il le souleva doucement pour ne pas qu’il s’écroule sur ses jambes flageolantes. Il avait l’air de planer. Il ne put s'empêcher de pouffer de rire devant la mine du petit blond. Il le déposa avec une délicatesse qu’il réservait aux personnes qui lui étaient chères sur le canapé avant de se relever et de se tourner vers Eijiro.
“ A nous deux ~ ”
“ Je peux me joindre à vous pour un deuxième round ? ” Demanda poliment Shoto après avoir déposé Izuku aux côtés de Denki.
En un rien de temps ils étaient repartis pour un tour. Eijiro ne pouvait s'empêcher de ressentir un grand soulagement en voyant Shoto et Katsuki si complices et Denki serrer Izuku dans ses bras. L’attirance entre les quatre avait vraiment l’air de fonctionner, peut-être même mieux que ce qu’il avait imaginé.
Et il ne pensait pas si bien dire. A peine un mois plus tard, les attirances s’étaient grandement renforcées. Les cinq jeunes hommes passaient leur temps ensemble, Shoto et Denki dormaient presque toutes les nuits avec les trois autres. Une vraie relation se créait entre eux. Ils n’avaient pas encore tout à fait officialisé, mais c’était tout comme.
Un soir, alors que Shoto rentrait de son école avec Denki, ils se rendirent tous les deux chez leurs trois… leurs trois quoi ? Amants ? Compagnons ? Amis ? Shoto ne savait pas quel mot mettre sur leur relation, il ressentait beaucoup de choses pour Eijiro, Katsuki et Izuku autant qu’il en ressentait pour Denki mais il ne se voyait pas faire lui-même la demande. Non pas qu’il n’en avait pas le courage, simplement que dans ce genre de relation si ça ne fonctionne pas, retourner à la vie d’avant est dur, presque impossible et il ne voulait pas prendre la responsabilité d’un tel choix. Il avait réussi à en parler avec Denki qui lui avait avoué ressentir les mêmes sentiments que lui à l’égard des trois hommes mais que lui non plus ne voulait pas se lancer de peur de faire capoter l’une des relations.
Alors, ils attendaient, c’était une décision très lâche que de laisser cette responsabilité aux autres mais tant pis.
Ils avaient chacun un double des clés depuis peu, alors une fois devant, ils entrèrent en se déchaussant. Izuku et Katsuki finissaient souvent tard et Eijiro devait être à la salle comme tous les soirs après ses cours.
“ J’ai la dalle, Sho’ tu vas préparer un truc ce soir ou c’est Kats qui cuisine ? ” Demanda le petit blond en se laissant choir dans le canapé.
“ C’est moi qui cuisine ce soir, il va râler mais j’ai envie de leur faire plaisir. Hum tu penses que c'est quoi le mieux ? Katsudon, Ramen ou Takoyaki ? ”
Denki leva le nez pour réfléchir à la question quand un bruit en provenance de la chambre d’Izuku attira son attention. Il ne devrait pas être la à cette heure, même si l'emploi du temps du brun était aussi incohérent et approximatif que lui.
“ Izuku ? ” Appela Shoto en s’approchant de la chambre.
Soudain les lumières de l'appartement s'éteignirent, les plongeant dans une semi obscurité. Denki bondit du canapé et fonça vers Shoto pour se réfugier dans ses bras sauf qu’il ne rencontra pas les bras du bicolore mais le torse fort d’Eijiro.
“ Eiji ?? Mais bordel faut pas nous faire peur comme ça abruti… ”
Les lumières se rallumèrent sur Katsuki et Izuku qui se tenaient contre un mur avec un petit sourire plein de malice. Denki pesta encore plus, ces débiles lui avaient flanqué la frousse.
“ Oui c’est sûr que je vais râler si tu fais à bouffer, mais c’est pas pour ça qu’on est là, Sho’ attrape. ” Dit le cendré en laçant un trousseau de clé dans sa direction?
Le dénommé le rattrapa avant de l’observer. Sur le trousseau se trouvait une clé qui ne ressemblait pas à celle de l’appartement du trouple ni à celle de son appartement avec Denki. Il releva un regard plein d’incompréhension vers lui.
“ Et… C’est quoi ? ”
“ Les clés de notre nouvel appart’, Kam attrape. ”
“ Notre ? le votre ou notre… genre nous tous ? ” S’aventura à questionner Denki en attrapant son trousseau.
“ Notre, du genre à nous cinq. On a bien réfléchi et ça crève les yeux qu’vous avez autant envie qu’nous qu’on se mettent ensemble, mais visiblement vos couilles ne servent que pour baiser. Donc, je me dévoue pour faire la grande demande… sortez avec nous, soyons ensemble à cinq. ”
Denki ouvrit de grands yeux pendant que son regard passa sur les quatre autres. Il se mit à trépigner sur place, ça faisait si longtemps qu’il attendait ça. Il avait même fini par se dire que ça ne serait pas possible et que le trouple n’avait pas envie de risquer de détruire leur relation pour eux. Il prit la main de Shoto en la serrant, le bicolore fit de même en souriant avant de tourner la tête vers les trois autres.
“ Wow… Alors, déjà laisse nos couilles tranquille et ensuite, ouais… on veut sortir avec vous, on veut être cinq mais on n’ose pas depuis plusieurs mois maintenant. On trouvait ni le courage ni le moment pour vous en parler. ” Expliqua-t-il.
“ Et puis… On avait peur aussi. ” Avoua Denki sans lâcher la main de Shoto.
“ Ça crevait les yeux que vous aviez la trouille de nous en parler, donc on le fait à votre place de façon assez officielle. ” Conclut Izuku, le sourire aux lèvres.
“ Donc, on va vraiment habiter tous les cinq, dans une relation amoureuse ? ”
“ Ouaip, on a trouvé un super appartement assez grand pour tout le bordel qu’amènera notre relation. ”
Le jour d’après, les cinq jeunes hommes visitèrent l’appartement et seulement un mois après, ils se trouvèrent dans leur nouveau chez eux. Une fois la relation officialisée, l’amour qu’ils se portaient pouvait s’épanouir pleinement. Ils ne bridaient plus leur sentiments et s’aimaient sans aucune limite.
A présent plus que jamais, chaque fois qu’Eijiro se réveillait avec ses compagnons dans les bras, il se répétait silencieusement “ chéri tout ce que tu vis. ”
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Et on s’arrête ici ! J’espère qu’il vous à plus. Cet os est écrit dans le cadre du défi St Valentin du serveur defisenpagaille
Merci à ma merveilleuse bêta Juteuxx pour son travail.
Plein d’amour sur vous, je vous dis à très vite,
C’était Son_of_Géo pour vous servir ~
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