Chapitre 41 - Pour un petit moment avec toi
Juillet 1942,
Élise,
Pardonne-moi. J'ai tardé. Je n'ai pas les mots comme je n'ai pas le temps de m'étaler sur cette feuille. J'aimerais, mais je ne peux pas. On n'attend que moi.
Sache simplement que je suis en vie, sain et sauf, que je vais bien et que je suis toujours avec Georges. À l'heure actuelle, je ne peux pas tout te dire. On m'a demandé de faire attention à mon courrier, mais ne t'en fait pas, un jour viendra où toi et moi, on discutera. On discutera vraiment de tout ça, et à ce moment-là, je te dirais alors tout ce que je ne peux pas te dire maintenant.
Je vais bien Élise.
Lis ces mots qui, j'espère, s'ancreront en toi.
On va bien.
Je ne te communique toujours pas l'adresse, car nous allons bouger. Encore. Nous ne faisons que ça. Aller de droite à gauche. Au grès des ordres.
Nous sommes le dernier rempart de l'humanité. Tu le sais. Si nous tombons, alors nous entraînons dans notre chute, tous ceux que nous avons laissés derrière en partant.
Je ne veux pas que tu chutes avec moi.
Parfois, je rêve de ça. De ce jour où, c'est toi que l'on m'enlève. J'ai peur qu'un jour aussi funeste que celui-ci puisse arriver. J'ai peur que tu disparaisses hors de ma portée.
Promets-moi de rester à l'abri Élise.
Promets-moi de rester loin du conflit.
Promets-moi...Promets-moi de n'ouvrir ta porte à personne, pas même à moi.
Sache que je t'aime et je t'aimerais à jamais,
Ton Thomas.
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