XIX. Trois Soeurs

Dans un monde circulaire où les chiffres sont rois

Habitent des sœurs singulières, uniques toutes les trois

Chacune à leur rythme, elles parcourent leur planète

Plate, parfois se croisent, à se faire la course s'entêtent


Et sans s'entendre, elles s'harmonisent, et remplissent leur fonction

Chacune a son rôle, Douze leur est départ autant que destination


La première, qui n'est pas du tout la plus grande

En bon embonpoint, la longueur même transcende

Son rythme est lent, elle prend son temps

Se déplace doucement, et nul ne l'entend


La seconde, d'une tête plus haute que son aînée

Dépasse les chiffres avec bien plus de célérité

On l'aperçoit quelques fois se déplacer, se presser

Entre la vitesse de ses deux semblables déchirée


La troisième, la plus grande et la plus fine, chuchote

À l'inverse de ses aînées muettes, fait sonner sa botte

Elle se démarque, on la perçoit qui court et crachote

Elle arrive toujours avant ses sœurs, elle trotte, et trotte


Chacune est unique, opposée à ses semblables et pourtant

Leur message n'en reste pas moins le même pour autant

Chacune l'éternel recommencement guette et attend

À minuit s'arrête et reprend, pour servir leur maître Temps


Et sans s'attendre, elles s'harmonisent, et remplissent leur fonction

Chacune a son rôle, Douze leur est départ autant que destination.

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