20. Chocolaterie

Samedi 5 mai : 6 h 87 oups ... 47.
Ohh, je viens de me lever et de me rappeler que je suis attendue à 15h30 pour aider à la fabrique de chocolat, la vendeuse m'avais proposer de venir l'aider. En fait, en même temps j'ai envie d'y  aller et en même temps j'ai la flemme. (L'adolescence 😅). Je me demande bien ce qu'il va se passer. Je vais bien sûr prendre mon journal, on ne sais jamais. Peut être que grâce à mes bons et loyaux services, je sauverai le magasin de la faillite interstellaire, du coup je gagnerai un truc, genre, un chocolat géant, avec du caramel mou à l'intérieur. 😏miam. Bon ok ptetre que mon imagination va un peu trop loin. Trêve de bavardage, il faut que je me prépare. Dans ma tête c'est comme ci je partait en voyage pendant un mois ! 😂. ...
Je viens de me rendre compte que ma vie n'est pas folle. Ralala, nostalgie quand tu me tiens 😢.
Conscience : OH, Nelly reprend toi la. On dirait un mollusque qui a été mis au micro ondes 5 minutes.

Samedi 5 mai : 15 h 05.
La la la ... on y est presque. Dans dix minutes, je vais faire des paquets. Que vais je faire ? Comment vais-je emballer ces maudits chocolats ? La dame va m'aider ?

Samedi 5 mai : 15 h 08.
J'entends maman qui me crie que je dois y aller. Et oui, c'est l'heure. Je dois m'y rendre à pieds (j'adore 😄) j'y vais aussi toute seule.

Samedi 5 mai : 15 h 21.
La boutique, vue de l'extérieur, ressemble plutôt à un magasin quelconque. Sauf qu'il y a un détail qui fait toute la différence, une vitrine avec des chocolats devant. La grande classe, il y a des chocolats de toutes formes. Escarpins, sacs à dos, calculatrices, ballons de foot ... Ça a l'air bon. On va prier le dieu du chocolat pour qu'il m'emmène un de ces delicieux mets qu'il y a derrière la vitrine. Je ne l'avais pas remarquée mais à l'arrière de la boutique, il y a une porte (par laquelle je dois sûrement passer pour entrer). Comme celle ci est ouverte et que je suis curieuse, j'entre (c'est tout moi 😅)

Moi : Bonjour, c'est moi Nelly !
Moi : HÉ OH, Y A QUELQU'UN ?
Une dame : Nelly ? C'est toi la jeune fille qui doit m'aider avec les paquets ?
Moi : Oui, c'est bien moi. Je suis en retard ?
La dame : Non pas du tout, tu es même en avance de 8 minutes. Tu es ponctuelle et, la ponctualité c'est la politesse des rois (et des reines).
Moi : Ma mère me dit toujours ça, je suppose que tous les parents sont comme ça.
La dame : Ouh là, je n'ai pas d'enfants !
Moi : Ah désolée.
La dame : Mais qu'est ce que tu attend, entre vas-y. Je ne vais pas te manger enfin. Tu ne vas quand même pas rester sur le palier.
Moi : Ah euh, d'accord. Mais je n'ai pas pris de tenue spéciale pour travailler.
La dame : C'est pas grave, je vais te prêter quelque chose. Tu n'es pas allergique au coton?
Moi : Non. Mais merci madame ... euh ... madame chocolat ?
Elle : Je ne t'ai pas encore dit comment je m'appelle ?
Moi : Non. Enfin, je ne crois pas
La dame : Bon ben dans ce cas. Je m'appelle Liliane.
Moi : C'est joli, ma tante s'appelle comme ça 😄. 

La "journée" chocolat a donc plutôt bien commencé. Dans cette chocolaterie où il y a une vendeuse assez excentrique sur les bord et un chat "Mistiti" que j'adore. 🐱

Samedi 5 mai : 15 h 24.
Liliane : Alors, ici il y a la chocolaterie, c'est là où on stocke les chocolats. Ici il y a deux frigos, idem. Si tu te débrouille bien, tu pourras aussi servir les clients. Pour la caisse, je m'en occupe ! Voilà le tablier qui est spécialement à l'effigie du magasin. 100% coton ☺.
Sur le tablier, il y est marqué "Douceurs de chocolats". Ce nom fait poétique je trouve. (C'est moi qui ai choisis le nom 😃). Je suis vegan alors ici, on fait attention à ce que l'on dit sur les animaux 😈.
Moi : Je suis très respectueuse envers la nature 😊.
En fait j'ai surtout peur de ce qu'elle va me faire si je parle ne serait ce qu'une fois d'animaux et d'abatoir dans la même phrase. En même temps je parle pas d'abatoir 24/24h.
Elle : Tu n'as pas l'air bien méchante toi.
Moi : En tout cas, merci de m'avoir "embauché". Je suis contente de faire ce petit boulot avec vous.
Elle : Ouh là malheureuse. Ne me vouvoie pas. Je n'ai pas 85 ans quand même.
Moi : D'accord, mais je fais comment ?
Elle : Bah, tu me tutoies, voyons. Tu es marrante toi !
Moi : C'est pas faux. Vous avez quel âge alors?
Elle : Eh oh, c'est des informations qui ne te regarde pas, curieuse. Au fait, qui vient te chercher après ?
Moi : Ma mère.
Elle : D'accord. Tu es prête ?
Moi : Euh, oui 😄.

Ah ! cette Liliane. Mais, je ne vous ai pas décrit sa tenue bariolée. Elle a un tee-shirt avec un Peace and Love multicolore avec une veste à frange style hippie et un sarouel trop large. Tout ça sous son tablier. Rien que la tenue de cette dame m'avait mise à l'aise la première fois que je suis entrée dans son magasin. J'aimais tellement l'ambiance cool et détendue qu'elle dégageait. Je me demande toujours comment, quand et pourquoi elle est devenue vegan. J'ose pas trop lui poser la question. C'est un peu ... bizarre de demander ce genre de chose non ? 😅.

Samedi 5 mai : 16 h.
La première personne que je dois servir est compréhensive. Elle vois bien que je galère  du haut de mes 14 ans et de mon mètre 52,5. Une fille qui fait les paquets cadeau de traviole et qui fait un triple noeud au lieu d'un noeud papillon pour la bonne et simple raison que c'est pour que ça tienne mieux, n'est jamais à l'aise 😅. C'est tellement drôle j'ai l'air d'une saucisse sur patte. Après cette dame, Liliane a prit le relais pendant 20 minutes pour que je puisse appeler ma mère.

Samedi 5 mai : 16 h 45.
Au départ, l'après-midi a bien commencé. J'ai servit les clients, fais les paquets et ai même eu droits à quelques euros de pourboire. Mais il faut que ma pire ennemie, une quiche parmi les quiches, vienne acheter des chocolats à cette heure précise. Liliane est en train d'ouvrir et de ranger les cartons qu'elle a reçu (d'ailleurs c'est la seule fois où j'ai le droit de m'occuper du tiroir caisse). Alors, je ne peux pas l'appeler ! J'ai donc pris mon courage à deux mains, sourit et lui dit :

Moi : Tiens Élisa, que me vaut cette visite ?

Elle me fait son sourire mauvais, méprisant.

Elle : Arrête tes manières Nelly ! De une, je viens acheter des chocolats pour ma famille et de deux, je suis pas venue pour toi.
Moi : OK.

Notre échange ne s'éternise pas jusqu'à ce qu'elle me dise :

Elle : Qu'est-ce qui te prend de venir travailler ici ? Dans ce trou à rats ?

Non mais pour qui elle se prend ?

Moi : Pourquoi t'achète tes chocolats ici. Si c'est un "trou à rats" ?

Elle se tue jusqu'à qu'elle parte. Je dois l'impressioner. Mais bien sûr, elle n'en reste pas là.

Elle: Au revoir Nelly la servante !

Je ne sais pas quoi répondre, je suis paniquée. Elle est si méchante, je ne peux pas rester sans rien faire. Alors je sort le seul truc qui peux la faire réagir.

Moi : Au revoir "Élisabeth Daeroissi".

Elle se retourne d'un coup. Me regarde avec ces yeux accusateur qu'elle sait si bien faire. Elle referme la porte. Elle re rentre dans le magasin et s'approche de moi.

Elle : Comment tu sais ?

Elle chuchote, je pense qu'elle a peur que ça se sache et je suis contente de la tenir entre mes mains.

Moi : La prochaine fois, je te conseille d'être silencieuse et d'arrêter de m'humilier. Sinon tout le monde va connaître ton nom et tu deviendras tout de suite moins cool.

Je me trouve pathétique à ce moment là, mais elle m'a trouvé. Je joue au même jeu qu'elle. Le pire dans tout ça c'est que j'ai perdu tout mon humour.

Elle : Ok, ok. Mais tu balance rien !
Moi : Au revoir, Élisa.

Elle souffle et elle s'est sauve Ça lui apprendra.

Samedi 5 mai (toujours) : 17 h 45.
Amandine(maman) viens me chercher, je ne lui dit rien à propos de l'altercation avec Elisa, ça l'acheverait. Je n'en ai pas non plus parlé à Liliane. Je fais mon innocente et tout passe.

Amandine : Merci d'avoir accueilli Nelly. Je sais que, parfois, elle peut se montrer très ... envahissante.
Liliane : Mais non, elle a été adorable. Ah oui, tant que j'y pense, tenez les dix euros de pourboire des clients !
Amandine : Non, il ne faut pas. Ça me gêne.
Liliane : Ne soyez pas gênée. J'insiste ! Ça lui fera de l'argent de poche. Il faut récolter les grains qu'on a semé.
Amandine : Très bien, alors merci.
Moi : Liliane ? Je peux garder le tablier ?
Liliane : Bien sûr. Et, reviens quand tu veux !

Je monte dans la voiture d'Amandine qui pue le camembert (Vincent est sûrement passé par là).

Amandine : Alors chérie ? C'était bien ?
Moi : Oui ! Génial même.
Elle : Tu n'a rien de spécial à me raconter ?
Moi : Non, pourquoi ?
Elle : J'ai vu Élisa rentrer dans la boutique.
Moi : Maman !
Elle : Mais tu es guérie. 😃
Moi : C'est pas la question. C'était il y a plus 30 minutes cet épisode 😑.
Elle : Bah quoi ?
Moi : Tu m'espionne !
Elle : Quoi? Non.
Moi : Si.
Elle : Désolée Nelly mais je m'inquiétais, ton premier petit boulot, à 14 ans ! Tu m'en veux ?
Moi : Je t'en veux pas mais quand même ...

Je commence à rigoler comme une folle et maman me suit. Elle est vraiment folle.

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