27 avril
Cher journal.
Et ce fut le cas.
Depuis ce jour, tous les midis sans faute, on se retrouve, ou plutôt, elle me rejoint à ma table et on parle de sujets frivoles et sans réel intérêt.
Je ne sais toujours pas son prénom.
Mais ça ne pose pas de problèmes pour l'instant.
Je ne cherche pas à en savoir plus sur elle.
On attend, je ne sais pas où on va.
Je ne la croise jamais dans les couloirs. Si ça continue, je vais finir par penser que je deviens folle et que je vois des gens qui n'existent pas et à qui je parle.
Je suis heureuse pour ma sœur, si j'ai bien compris, elle a déjà un petit groupe d'amis et s'intègre bien à sa nouvelle classe.
Hier je l'ai vu parler pendant des heures au téléphone avec une de ces personnes.
Et pendant les repas, elle ne perd pas une occasion de parler d'eux ou de sa nouvelle école avec des étoiles dans les yeux.
La voir si bien s'acclimater me fait un peu moins culpabiliser.
Cela me fait me sentir mieux.
Normalement, je devrais bientôt reprendre les séances avec ma nouvelle psychologue.
J'ai hâte mais je suis anxieuse de savoir comment va se terminer ma prochaine séance.
J'espère tomber sur quelqu'un de bien.
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