Cher journal.

Sans surprise, les premiers jours furent très durs.

Pour ne pas dire infernaux.

J'étais comme une bête de foire, un animal rare qui venait d'être découvert.

Peu importe où j'étais, je sentais toujours leurs regards sur moi.

En classe, dans les couloirs, dehors, dans la cantine et même aux toilettes.

Je m'y sens épiée, prise au piège.

Dans une immense cage de béton.

Mais au moins je m'y étais préparée, même si je ne pensais pas que ça allait être à ce point-là.

Quand on me demandait pourquoi j'arrivais en milieu d'année, je disais la même excuse que pour ma sœur et cela semblait les satisfaire.

Mes parents, tout comme mes professeurs pensent que cet intérêt étouffant devrait durer au maximum encore une semaine.

Tout au plus.

Cela me rassure.

Pour le moment, je n'ai tisé de liens avec personne.

Surtout que je n'ai réellement parlé avec personne.

Mais il y a une chose qui me rassure :

Ma classe semble être soudée et unie.

Tout le monde semble bien s'entendre.

Ce qui me rassure pour la suite.

Evoluer dans un milieu sain est toujours mieux pour le bien-être personnel.

Mes enseignants m'encouragent fortement à aller vers eux pour que je puisse commencer à créer des amitiés.

Se faire des amis.