Point de vue Belle =
🥀 Cher Journal,
       
    J'ai mal, très mal aux yeux. Je croyais les sentir s'arracher sauvagement de leurs orbites. Une douleur atroce me torture depuis exactement une heure. Mon visage semble se fondre sous l'effet du vent qui s'abat violemment  sur ma figure. Ah! Mes oreilles ! Je ne sens plus mes oreilles. Ai-je par hasard perdu l'ouïe ? Un vertige très violent s'amuse à me troubler la vue depuis deux ou trois bonnes minutes. J'ai trop mal aux pieds. Sous le choc, j'avais complètement oublié de mettre mes maudites ballerines en m'évadant.
       Il pleut... Oui, il pleut ! J'ai froid, trop froid ! Je ne peux m'empêcher de frissonner sous l'effet de ces milliers de goûtes d'eau arides qui se succèdent l'une après l'autre mouillant au passage mes longs cheveux blonds qui, eux, commençaient déjà à former d'affreux noeuds au niveau de chaque mèches entrelacées.

Où suis-je ?
Qu'est-ce que c'est que cette horrible masse humaine qui, se déplace ici et là fronçant étrangement les sourcils, plongeant instinctivement leurs regards noirs dans leurs petites montres à aiguilles pour alors accélérer les pas vers une destination qui m'est complètement inconnue ?
Ou alors ces étranges véhicules automobiles montés sur quatre roues roulant par ci et par là faisant alors éclabousser ces flaques d'eau qui se formaient profondément à l'extrémité de la route. Ces dernières vont par la suite se propager mouillant au passage un passant qui,  désemparé commence à marmonner des insultes indéchiffrables suscitant donc la colère profonde du chauffard.
Mais, dans quel monde ai-je atterri ?

      Brusquement, un bruit à réveiller un mort retentit. Celui-ci provenait de l'une de ces imposantes bagnoles. Indifférente , je lève alors le regard vers la source de ce vacarme. J'ai donc tout de suite compris qu'elle me fonçait directement dessus. A contre cœur, je fermai les yeux, laissant mes deux bras caresser le ciel grisâtre, tel un bel oiseau qu'on venait de libérer après des mois d'emprisonnement.
     J'étais enfin prête. Prête à quitter calmement ce monde de fou après 17 ans d'existence.

       Ne suis-je pas qu'un énorme fardeau pour la société ?
Ne suis-je pas en fin de compte qu'une pauvre dépouille mortelle ayant pour seule valeur une maudite âme qui, ne voulait point quitter ce corps mutilé vers son grand créateur bien aimé ?
Et si je mourais, qui parmi ces sept milliards d'habitants se remémorerait mon passage éphémère sur terre ? Qui alors se rappèlerait de cette pauvre personne qui, durant dix-sept ans ne faisait que souffrir en silence ? Qui parmi vous sentira ce manque affreux et inconsolable après mon départ ? Que laisserais-je sur cette planète perdue à part mes cris stridents et mes crises de panique régulières ?

      Elle était là. Je la sentais approcher. Je fermais toujours mes yeux, une larme menaçait de s'écouler sur ma joue droite , un sourire presque sarcastique se formait entre mes lèvres brisées. J'étais totalement vide d'émotions. Non , je n'avais point peur de mourir parce que mon âme est désormais enterrée depuis la nuit des temps.

🥀 Cher Journal,
        Je ne vis plus. J'existe seulement. Néanmoins, mon existence n'a à présent aucun sens.

Serai je enfin satisfaite là haut ? Saurai -je compenser ces dix-sept ans auprès de mon Seigneur ? Et si par malheur ma souffrance s'accentuait dans l'au-delà ?
Qu'ai-je fait pour mériter le paradis ? ....Rien
Qu'ai-je fait également pour finalement crever en enfers ? ....Rien.

     Un crissement de pneus se fait soudainement entendre, me sortant subitement de mes réflexions. Bizarrement, une crainte profonde prit le dessus.

Avais-je honte ?
Honte de ne pas avoir accompli ma mission sur terre ?
Honte d'avoir changé de livre sans même connaître la fin de l'histoire ?

        J'ouvris un œil...
        La mort ne me loupera pas cette fois...

        Un cri aigüe d'une vieille dame parisienne se fait remarquer. Sous le choc, cette dernière fit alors tomber son sac en plastique contenant différents fruits exotiques. A ma gauche, je pus sentir la présence d'une jeune femme élégante cachant la vue de son petit enfant de peur que ce dernier subisse un choc émotionnel.
Juste en face, se trouvait la mort...

       Je me sentis brusquement projetée vers l'arrière. Ma joue percuta violemment le sol. Une douleur insupportable envahit ma jambe droite.
        Oui ! C'est la fin !

🍂 Le rendez-vous officiel avec la mort...
🍂 La  rupture fatale avec la vie...

                                         🌹                 🌹                🌹

🌹 Chers fidèles,
J'espère de tout cœur que vous vous portez bien.
Et qu'aucun de vos proches n'a été touché par cette maudite épidémie..
Me voilà de retour avec un nouveau chapitre, assez vague cette fois.

Je vous laisse le temps pour offrir à ces centaines de questions présentes au sein de ce passage une petite séance de réflexion. Je serai ravie de recevoir vos avis par rapport à ces sujets traités à travers cette partie.

Merci encore pour votre fidélité, votre soutien, ainsi que l'intérêt que vous
portez à mes écrits.

شكرا لكم  ! 

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(Il s'agit d'une histoire fictive)