Chapitre 8

Aujourd'hui c'est samedi. Et souvent chaque week end je sort avec des amis. Franchement je ne voulais pas les voir. Je ne voulais pas sortir de ma chambre. Mais ma mère m'avait presque foutu dehors pour que j'oublie "l'autre" comme elle disait. Je m'étais alors levé à contre coeur, me trainant jusqu'à la salle de bain ne prenant pas la peine de déjeuner après mettre habillé.

J'arrivai dans la salle de bain. J'allumai la lumière et mon regard croisa celui de quelqu'un. Qui est ce cette personne en face de moi ? Il me rendait mal à l'aise. Sa peau est d'une pâleur effrayante, ses yeux sont creux et je pouvais appersevoir ses racines reprendre sa couleur naturelle. Son tee-shirt uniforme et taché lui faisait apparaître ses clavicules saillantes et ses épaules maigres.... Il a l'air triste, apeuré, faible, sans vie. Je m'approchais de lui doucement. Il me regardait effrayé et tremblait comme une feuille. On aurait dit un chien perdu avec la queue entre les pattes. Je m'approchais doucement, il s'approchait lui aussi en même temps. Comme si on était connecté. Une pointe de soulagement me traversait en le voyant prendre confiance en moi rapidement car je le voyais dans son regard qu'il était perdu et surtout qu'il avait du chagrin. J'allais toucher sa main frêle avec la mienne mais le bout de mes doigts devenaient gelés après ce contacte avec les siens.

Mais ?...

Mon autre main se plaqua contre la main de la personne en face de moi violemment choqué.

C'était moi.

Ce n'était que le miroir qui reflétait ma personne.

J'étais devenu cette personne.

Ma main glissa le long du miroir, laissant des traces de buée. J'apportai mes mains à mon visage pour venir frotter mes cernes noires. Elles ne partaient pas.

Ce n'est pas moi.

Ce n'est pas possible.

Je collai mon front contre le miroir gelé. Ce n'est pas possible. Je fermais fortement les yeux en m'appuyant au rebord du lavabo. Par pitié faites que ce ne soit qu'un rêve. J'ouvrais doucement mes paupières et mon regard se dirigea vers mon cou.

"Hope World"

-Ho...Hope World... soufflais je laissant une nouvelle fois de la buée.

Qu'est ce que j'ai foutu putin...

On toquait à la porte avant que ma mère prenne la parole.

-Tu as bientôt fini mon chéri ?

Je décollais mon front du miroir qui était devenu rouge par le froid.

-Oui oui.

Je me regardais une nouvelle fois mon reflet. On aurait dit que ce miroir séparait deux mondes parallèles. Sauf qu'il reflétaite un enfer.

Mais cet enfer n'est d'autre que la réalité.

"Cher Journal.

Aujourd'hui, Hobi a avoué ses sentiments à une fille de ma classe. Elle s'appelle Nayeon. Elle est jolie, même très jolie mais je n'ai pas confiance en elle. Je ne sais pas pourquoi mais je sais qu'elle ne mérite pas Hobi.

Personne ne mérite Hobi.

Je ne pensais pas que ça allait me faire aussi mal, mon coeur est lourd, et je le sent se briser chaque minute de ma vie. Ils se sont mis ensemble ce matin juste avant d'aller en cours et Hobi me la présenté à l'arrêt de bus. Je savais que des choses allaient changé entre nous, qu'il allait être moins présent pour moi, qu'il m'oublira. Sa copine m'avait traité de geek en début d'année en plus mais bon je m'en fou royalement. Mais j'ai commencé à avoir la nausée quand ils se sont embrassé en face de moi. Oui je tenais la chandelle pendant leur baiser. Je paris que si j'avais un violon ils auraient kiffé. Donc j'étais rentré chez moi de mon côté pendant que les deux autres se bouffaient. J'étais jaloux du faite que maintenant Hobi allait me mettre de côté et je me retrouverai seul. Ça allait revenir comme avant, invisible aux yeux des autres. 

J'avais l'habitude. Mais pas aux yeux d'Hobi.

Le soir je m'attendais à recevoir un message d'Hobi comme à mon habitude. Mais ce soir là, je n'ai pas reçu de message. Je n'avais pas osé lui en envoyer un par peur de le déranger. Hobi pouvait m'envoyer des messages quand il voulait car il savait qu'il ne me dérangeait jamais. Sauf que defois il gueule car je lui répond toujours à la minute et crois que je n'ai pas de vie.

Mais la tentation est trop forte quand j'entend mon téléphone vibrer. Surtout quand c'est Hobi.

Quand il me parle par message je suis heureux. Même si ce n'est pas des supers discussions. Juste de lui parler me rassure et me calme.

Mais maintenant ce ne sera plus pareil car il ne pensera plus à moi.

A bientôt.

Jimin."

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