Chère sensibilité,
Chère sensibilité,
je t'en ai beaucoup voulu, à toi, qui fait de ma vie de véritables montagnes russes. Je t'ai toujours vue comme ma plus grande souffrance, comme ce complexe inguérissable, comme ce défaut qui me rendait différente du monde entier. Je t'ai souvent accusée de mon malheur, me répétant à longueur de journée que j'étais trop sensible.
Mais non, ma belle sensibilité, tu n'y es pour rien. Ou plutôt si, tu es responsable de ma beauté, du bouquet coloré que sont mon corps, mon cœur et mon âme.
J'ai souvent pensé que j'étais trop sensible pour être heureuse, que le moindre mot, la moindre action, pouvaient m'anéantir ; je t'ai souvent insultée et maudite pour ça, pour cette impression d'avoir un cœur en sucre prêt à se faire écrabouiller par les violentes secousses que peu parfois créer la vie.
Je me suis toujours dit que j'étais trop sensible pour être heureuse.
J'ai toujours eu honte de ma facilité à pleurer.
J'ai souvent tenté de cacher les crises d'angoisse que tu me provoquais.
Chère sensibilité, tu es la plus belle personne que je n'ai jamais rencontrée. Tu es cet arc-en-ciel qui entoure mon cœur, cette vague de frissons qui prend mon corps et cette pensée qui domine mon esprit. Tu es partout, même dans les moments les plus heureux.
Tu me fais vivre la vie à mille à l'heure, tu me fais grimper au Paradis et me fait redescendre aux Enfers en même temps, tu me fais pleurer et rire, crier et sourire, haïr et aimer.
Chère sensibilité, sans toi, la vie serait en noir et blanc. Tu apportes des couleurs à mon quotidien et du goût aux monde.
Tu es ce bouquet aux multiples couleurs, celui que l'on admire briller de mille feux, tout comme celui qu'on abandonne au bord du chemin quand il fane. Mais je ne t'abandonnerai pas, car tu ne m'as jamais abandonnée.
Tu as toujours été là pour moi, à mes côtés, tu m'as toujours aidée, et c'est à mon tour désormais.
Ma douce, aime-toi, assume-toi, laisse couler les larmes, qu'elles soient joyeuses ou tristes ; n'aie pas honte de montrer au monde entier qui tu es.
Je ne t'en voudrai plus jamais, car tu es cette part de moi qui fait qui je suis ; je suis unique, et toi aussi.
Chère sensibilité, je t'aime.
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