4 - Greer
Kacey s'échoua à côté de moi, dans la cour intérieure du bâtiment principal et me tendit ma bouteille d'eau. Elle ouvrit sa canette de soda et en but une longue rasade, assoiffée. Nous étions à l'ombre de l'immense arbre qui poussait, centenaire, plus vieux que certaines familles. Il étendait ses immenses branches, dépouillées en cette période de l'année, aucun tapis au sol pour venir parfaire le décor. J'adorai l'odeur des arbres, la présence de la nature. Riverview se targuait d'être au cœur de la nature, avec une préservation féroce de la faune et la flore. Un petit tampon écologique, c'était toujours bien sur le papier.
— Je suis épuisée, souffla ma meilleure amie, jambes croisées, une main dans les cheveux.
Kacey était un mélange de sa mère égyptienne et de son père anglais. Ils avaient donné naissance à une magnifique fille qui connaissait chacun de ses atouts et en usait avec expérience, mais sans trop de discernement. Kacey ne se prenait la tête pour rien, elle se laissait vivre, copieusement, intéressée par des sujets grivois, par les garçons surtout. Nous n'avions pas grand-chose en commun, mais les contraires s'attiraient. L'attraction, rien de moins. On s'entendait sur quelques sujets, quand même, mous nous restions aux antipodes l'une de l'autre. Pour autant, à Riverview, c'était ma défenseuse la plus acharnée. La seule en fait.
— Je meurs de faim !
Je la forçais à tirer sur la pause déjeuner pour manger le plus tard possible. Tout le monde savait que le démon et ses sbires passaient le plus clair de leur temps à se griller des joints et boire, alors même qu'il n'était même pas le milieu de la journée. Je connaissais les habitudes de Jaxen et sa suite avec autant de précision qu'un chef d'orchestre. Aucune fenêtre d'erreur possible. J'étais attentive à tout ; chaque bruit, chaque geste, chaque regard.
Si tous se contentaient d'observer les jeux pervers des abrutis de cette bande de décérébrés, certains cherchaient à y trouver un peu de plaisir quand même. Et là, ça se transformait en un véritable champ de bataille. Seulement, je n'étais pas un puissant général avec ses troupes derrière lui, non, j'étais plutôt le samouraï solitaire. Kacey ne comptait pas. Je ne voulais pas la mêler à cette guérilla sans limites. Pas la peine qu'elle devienne un dommage collatéral dans la vendetta personnelle de Jaxen.
— Tu as vu le mot qui est passé sur la conversation de groupe ? m'interrogea mon amie, ses jambes battant le rythme, une moue guillerette au visage.
Je secouai la tête, dans la négative.
— Il y a une fête ce soir !
Je soupirai. Il y en avait toutes les semaines. Une sorte de tradition, d'événements à ne surtout pas rater. Par rapport à d'autres établissements dotés de dortoirs, Riverview ne voyait pas tous ses élèves partir les week-ends. Rares étaient ceux qui retournaient dans leur famille le vendredi soir. Logique quand on savait que la plupart des gosses venaient d'un peu partout dans le pays. Certains de l'étranger aussi, comme ce fils de diplomate. Je n'évoquai même pas les boursiers, qui souvent nous venaient tout droit du fin fond des États-Unis, où aucun avenir ne les attendait. Je cherchai des yeux le nouveau, curieuse de le croiser aujourd'hui. Jamais je n'irais lui parler, mais n'en restait pas moins que mon intérêt à son égard allait finir par devenir indiscret. J'aimais m'imaginer la vie des gens. Sûrement parce que ma propre existence me dépassait. Naître dans une famille avait tout d'une grande loterie divine.
Cuillère en or dans la bouche ou grandir dans la pauvreté ?
Comme s'il n'existait aucun juste milieu. Même chez les riches il existait des seuils.
Déçue de ne pas le trouver, je reportai mon attention sur ma bouteille d'eau. Mon ventre grondait depuis quelques minutes, mais pas de faim. Un nœud compact enserrait ma gorge, me privant d'une bonne goulée d'air. Seul un mince filet passait, pas assez pour éloigner la crise d'angoisse qui me tiraillait.
— Je sais que c'est risqué, mais... c'est nul d'y aller sans toi.
— Même avec Vaughn dans les parages ? la titillai-je.
Une légère rougeur sur ses joues. Kacey avait ce petit côté candide que je n'expliquais pas vraiment. Elle aimait jouer avec les garçons, ne s'en cachait d'aucune manière, mais lorsque l'un d'eux lui plaisait, elle devenait cette petite chose dégoulinante qui se tortillait devant moi.
Craquante, adorable, drôle, Kacey était parfaite à mes yeux. Oh, bien sûr elle avait ses défauts, mais si dérisoires par rapport au reste.
— S'il te plaît, s'exclama-t-elle, dis oui !
Je secouai la tête, amusée par son éclat, malgré la boule dans mon ventre. Je ne niais pas que me rendre à ce genre de soirée créait une grosse dose de stress, si ce n'est de peur de découvrir quelle serait la prochaine trouvaille de Jax. Mais je savais qu'il ne pourrait pas faire pire que l'année dernière. Comment aurait-il pu ?
Distraite, je caressai mon poignet. Le souvenir ne voulait pas se rappeler à moi. Il me tourmentait, mais jamais ne s'imposait. Bien ou mal ? Aucune idée. On racontait que pour se protéger, l'esprit occultait l'horreur. Il ne l'effaçait pas, juste il l'enfermait dans une boîte qui, peut-être avec le temps, finissait par s'entrouvrir.
Les yeux de Kacey attrapèrent mon mouvement et je me raclai la gorge. Elle ne fit aucun commentaire, pas même une remarque. Tant mieux. Je n'avais pas la force pour ça aujourd'hui, ou pour les autres jours de l'année d'ailleurs.
— Allons manger déjà, dis-je.
Elle sauta du banc et siffla la dernière moitié de sa canette. Nous croisâmes de nombreux groupes qui profitaient de la pause pour se poser et profiter encore un peu du temps estival avant que les températures ne refroidissent. Tout le monde ne finissait pas en même temps et certains étaient en classe quand nous étions là. Les emplois du temps divergeaient beaucoup d'une classe à l'autre, d'un niveau à l'autre surtout. Les premières années avaient l'apanage des horaires de merde et les dernières années jouissaient d'une liberté plus conséquente. Mais exemption ou pas, tous gardaient en tête le classement. D'ici peu, les nouveaux résultats tomberaient et on pouvait déjà sentir la tension grandir au sein de l'établissement, jusque dans les dortoirs. Les coups bas foisonnaient, ne changeaient jamais vraiment d'une année à une autre. Voler des devoirs, saccager une chambre, échanger des copies, tout le monde y mettait du sien. Kacey faisait partie des rares à s'en foutre. Qu'elle soit ou non dans le classement ne changeait rien à sa façon de profiter au maximum de sa scolarité. On disait que les années étaient les plus belles, parce que normalement les plus insouciantes.
Quel était l'idiot qui avait osé sortir une connerie pareille ?
Il n'y avait rien de pire que le lycée, que la scolarité en général. Les gosses entre eux étaient les pires crevures. Les mots fusaient plus vite que des balles, faisaient presque tout autant de dégâts. Sinon le taux de suicide n'aurait pas été si élevé.
Le harcèlement était la plaie de l'humanité.
La plaie des années d'insouciance et de bonheur.
Un enfer pour un autre.
Hier, aujourd'hui, demain.
Toujours.
Kacey ne lâcha pas l'affaire concernant la fameuse fête. Ne pas y aller n'était malheureusement pas une option. Sinon admettre ma faiblesse aux yeux de Jaxen. Je ne craquerais pas. Mon mur bien en place, je restais droite, pas fière, ça non, mais forte.
Le courage d'une lionne, la stupidité d'un louveteau.
Je devais tenir encore deux ans. Dis ainsi, ça paraissait si dérisoire, si rapide, comme un mauvais moment à passer.
Après, je pouvais toujours espérer m'éloigner de lui. Mais lui et moi connaissions la vérité, celle qui dictait nos vies, celle qu'on avait érigée au rang d'obligation.
Nous nous séparâmes pour les activités extrascolaires et je me rendis à mon cours de mandarin, comme tous les mercredis à la même heure. Nous n'y étions pas nombreux, même si à mon grand dam, Spencer Channing s'y trouvait. Il était dans le top dix des élèves ; une petite tête derrière un sourire trop gentil. La bande de Jax se composait, à l'exception de lui-même, de cinq garçons. Spencer, le bras droit du chef de meute, Doug l'abrutit, Max, Aaron et Luis. Je ne comptais pas les filles qui gravitaient autour d'eux, parce que nous savions tous pourquoi elles papillonnaient là et pas ailleurs.
Le professeur de mandarin, maître Kim – c'est ainsi qu'on devait l'appeler – était un vieux bonhomme avec un humour douteux, qui adorait rire à ses propres blagues, ce qui jetait parfois un froid sur le reste d'entre nous. Il évoluait dans son univers et il nous fallait avoir une calligraphie parfaite si nous ne voulions pas écoper de travaux supplémentaires. Le fait d'avoir plusieurs activités permettait d'ajouter une touche non négligeable à nos dossiers. J'en cumulai beaucoup, peut-être même plus que la plupart des autres élèves. Là encore, il ne s'agissait pas tant d'une envie de ma part que le devoir de le faire. Mon père ne souffrait d'aucune tolérance au sujet de mes études. Je devais être la meilleure, point final. J'attendais la révélation du nouveau classement sans aucune joie. La peur courrait dans mes veines ; parce que déjà j'entendais la boucle de sa ceinture se défaire et...
— Tu crois que Kacey serait partante pour un petit after avec moi ?
J'étais en face de Spencer, dans l'incapacité de changer de place sans devoir l'expliquer à maître Kim. Et avec lui, mieux valait être un pro de la thèse, antithèse, synthèse.
— Laisse-la tranquille, grinçai-je.
Il appuya son coude contre la table, un sourire de petit con aux lèvres. Je ne craignais pas grand-chose en sa compagnie. Spencer n'agissait jamais que sous l'ordre direct de Jax, un vrai petit toutou. Néanmoins, ça n'impliquait pas que je baisse la garde ne serait-ce qu'une seule seconde.
— Tu sais, les paris sont en train de monter en ce qui la concerne.
Je fronçai les sourcils, pas du tout au courant de ce dont il parlait.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Qu'est-ce qui ferait qu'elle lâcherait l'affaire avec toi. De l'argent ? Que Jax se la tape ? Qu'on commence à s'intéresser à son cas ?
Tout se figea en moi. Un froid glacial s'empara de mon corps et je peinai à respirer. Le ferait-il ? Jax ? S'en prendre à Kacey pour enfin parfaire son petit jeu sadique ?
La question ne se posait même pas. En fait, il valait mieux se demander pourquoi il ne l'avait pas encore fait.
Pourquoi ne pas tourner toute son attention sur Kacey ?
— Tu devrais le remercier, je pense. Il te laisse la chance d'avoir une amie avec toi. C'est... touchant, non ?
— Touchant ? relevai-je.
Mon cœur martelait mes tempes et pompait tout mon sang. Un instant, j'eus comme un vertige.
Pas assez mangé.
Spencer se contenta de hausser les épaules, amusé au possible, conscient de son manège, de la perche qu'il me tendait. Je ne devais pas m'en saisir. J'aimais Kacey, je l'adorais et sans elle, sans elle... mais j'étais incapable de la protéger, hormis en l'éloignant de moi et je ne le voulais pas.
Il ne me restait qu'elle.
— J'espère te voir ce soir. Il ne faudrait pas que tu loupes la surprise.
De la bile acide remonta mon œsophage. J'allais vomir.
Je me levai, sur ressort, m'excusai à toute vitesse et couru jusqu'aux toilettes les plus proches. La porte de la cabine claqua dans un bruit sourd et je tombai à genou, rendant le peu que j'avais avalé ce midi.
Ma gorge me brûla et bientôt, il n'y eut plus que haut-le-cœur. Je tremblai, cramponnée à la cuvette.
La surprise.
La surprise.
La... surprise ?
Le message de Jax derrière était on ne peut plus évident. Si je ne venais pas, ce serait pire.
Je n'avais pas les moyens d'arrêter la partie.
* * *
— Celle-ci. Ou celle-là. Non, attends. L'autre. Hum... et elle ?
Kacey fit défiler les cintres sur lesquels étaient suspendues ses tenues. Apparemment, elle ne parvenait pas à se mettre d'accord avec elle-même.
— La robe est très bien, dis-je, devant le miroir, terminant de peinturlurer mes lèvres.
J'étais déjà prête depuis un moment et malgré la nausée, j'arrivais à me composer un visage serein. Alors qu'à l'intérieur, c'était la tempête.
— Va pour la robe alors !
En sous-vêtement depuis le début, elle enfila cette dernière et ensuite, ce fut au tour des chaussures.
Kacey et moi partagions une chambre depuis notre première année. L'endroit possédait une salle d'eau rudimentaire, avec lavabo et W.C. Nos lits se faisaient face, chacun contre un pan de mur et nous avions décoré notre côté à notre façon. Le mien était plutôt sobre par rapport à celui de Kacey, rempli de photos, de poèmes, de phrases tirées de livres. Notre dressing n'était en fait qu'un grand placard où ses vêtements empiétaient sur les miens. Kacey possédait une garde-robe presque aussi fournie que celle de ma mère, ce qui était un exploit. Seulement ici, elle ne pouvait pas tout avoir, ce qui constituait un véritable drame.
— Elle me boudine le cul, non ?
J'observai son reflet dans le miroir et arquai un sourcil. Elle me devança.
— J'aimerais tellement faire ta taille.
Si elle savait... Ce n'était pas un choix. Ce n'était que le résultat de privation à répétition, du jugement d'une mère ravagée et du poids de la société. Manger était devenu un supplice, une épreuve.
Je me levai et tirai sur mes manches. Je portai un haut échancré sur le devant, dévoilant la rondeur de mes seins et une veste longue verte. En bas, un simple jean avec des bottines qui cachaient mes chevilles.
Une fois Kacey contente de sa tenue et de ses accessoires, nous primes la direction du bâtiment qui abritait les dortoirs des garçons, de l'autre côté du nôtre. Nous emboîtâmes le pas à pas mal d'autres lycéennes, toutes préparées pour la soirée dont on percevait déjà les basses. La direction faisait mine de ne pas savoir, tout comme les adultes en charge de veiller au bon fonctionnement des dortoirs. Les règles, inscrites dans le temps, n'étaient là que pour être transgressées. Nous bifurquâmes néanmoins arriver devant pour rejoindre une autre bâtisse, beaucoup plus petite, mais tout aussi ancienne.
Le hall était bien différent du nôtre et dénotait clairement d'une époque où le patriarcat faisait office de parole divine. Ou une connerie dans le genre. Je n'aimais pas catégoriser les choses comme étant purement féminine ou masculine, mais ici, c'était le message qu'on faisait passer.
La fête se passait dans un grand salon, qui rappelait presque les salles communes de Poudlard. Dans un coin, des tables alignées avec de l'alcool et de quoi grignoter. La musique faisait trembler les murs et le sol, mais on s'entendait encore parler.
— Vient, on va chercher un truc à boire !
Kacey m'attrapa la main pour m'entraîner à sa suite et je me laissai faire, sans me poser de question. Nous étions loin de l'ambiance guindée des soirées de nos parents. Ce soir, on encenserait celui qui finirait le plus bourré, celui qui tiendrait le mieux avant de tout régurgiter. Charmant.
Kacey attrapa un gobelet rouge et le rempli d'un truc odorant qu'elle me tendit. Elle espérait que je boive un truc pareil ? Hors de question. Elle se fit alpaguer par quelqu'un avec qui elle se mit à rire et j'observai les gens autour de moi. Les groupes assis, ceux qui dansaient. Les couples qui s'embrassaient déjà, sans pudeur, avec envie.
— Mais regardez donc qui est venu nous voir ! s'exclama Aaron, suivi des autres.
Pas de Spencer. Ni de Jax. Mais bien la pimbêche de ce dernier. Je nommais Vanessa Spinoza. Une jolie garce, pas la pire, mais s'il y avait eu un classement, elle aurait figuré dans les trois premiers noms.
— On ne t'attendait pas si tôt, ma belle.
Aaron chercha à passer son bras autour de mes épaules, mais je le menaçai avec mon verre. Monsieur ne voulait pas finir trempé avant la fin de la soirée.
— Tu es venue pour la surprise ? minauda Vanessa. Tout le monde n'attend que ça. Tu sais, pour... comment dit-on ? Ah ! Raviver les souvenirs.
Je compris. Dans la seconde. Comme un éclat, ou un revers de la main.
Ce fut douloureux.
La musique se coupa alors et la voix de Jax s'éleva.
— Je tenais à saluer tous nos petits nouveaux. Riverview est une grande et belle famille et vous savez ce qu'on dit, dans une famille, pas de place aux secrets.
Mon cœur me faisait mal. Respirer aussi.
Non. Non.
C'était vivre.
— Je vais donc commencer. En vous partageant un moment très... intime.
Quelques rires, pour ceux qui savaient déjà. Pour les autres, le silence. Et en même temps qu'on coupait les lumières et qu'un silence religieux s'abattait sur la salle, l'écran géant s'alluma et il ne me fallut qu'une seconde, qu'une seule seconde, pour reconnaître mes gémissements, ma voix, moi.
Une chambre. Un lit. Deux corps enchevêtrés dans une danse charnelle, intime.
Mon visage, en gros plan.
Mon intimité exposée aux yeux de tous, sans filtre, sans limites.
Une sex tape qui avait fait le tour du bahut. Filmée par le garçon avec qui j'avais couché.
Un poignard dans le dos.
Une boule au ventre.
Mon verre m'échappa et je poussai tout le monde. Si beaucoup me regardèrent, les autres préférèrent se détourner.
Et les bruits qui continuaient.
Ma voix, mon souffle.
« Jax... J...ax ! »
Je voulais me boucher les oreilles, hurler.
Me fracasser.
— Tu aimes mon cadeau pour les nouveaux ? me demanda Jaxen, devant moi, goguenard, sûr de lui.
Ma main fendit l'air et laissa une marque sur sa joue, sa tête imprimant le mouvement.
— Tu n'es qu'un porc.
Je suffoquai, à deux doigts de perdre les pédales. Jax ne fit rien, ne bougea pas. Il m'observa de sous ses cils et j'y lus sa promesse. Celle de me clouer au sol, mes ailes avec.
La vidéo s'arrêta, pour être remplacée par des captures d'écrans.
J'allais vomir.
Là, maintenant, devant tout le monde.
Je fis volte-face et dégageai. Je heurtai l'épaule de quelqu'un et me retrouvai projetée en avant. Des doigts autour de mon bras pour éviter la chute.
— Ça va ?
J'arrachai mon membre à la prise du nouveau et derrière moi, la musique reprit, ainsi que les cris des porcs qui entouraient Jax.
Je m'enfuis, incapable de faire face à la réalité.
Une fois, j'avais couché avec Jax.
Et le lendemain, l'enfer m'était tombé dessus.
**
Est ce que vous avez le cœur bien accroché ? 😎
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