Chapitre 2

Il enclencha le MP3 qui était dans la doublure de sa veste, dont les écouteurs étaient placés en face de ses oreilles, dans sa capuche. Une musique raisonna dans ses oreilles, une musique qu'il avait réalisé avec son frère. Il l'écoutait souvent, pour voir si il n'y avait pas quelque chose à modifier. Il dirigea son regard vers la fenêtre, et se concentra sur un oisillon qui piaillait dans son nid.

Ses pupilles étaient ovales, lui permettant de mieux voir dans l'ombre des feuilles. Concentré autant sur la musique et que sur l'oiseau, il ne fit pas attention au garçon qui venait de rentrer dans la classe. Sous son sweat, l'extrémité de sa queue se soulevait en rythme. Le son était très bas, mais ses oreilles très sensibles percevaient extrêmement bien les sons.

Hikaru renifla quand il vit un oiseau adulte se poser au bord du nid, et ce reniflement lui fit parvenir une odeur étrange. Une odeur qui ressemblait à celle d'Atsuya, sans l'être. Il respira lentement à nouveau, et sentit de nouveau cette fragrance, mais plus proche cette fois-ci. Un mélange de framboises -l'odeur d'Atsuya- et de menthe, de citron, quelque chose qui faisait ressentir la fraîcheur. Une odeur très spéciale, mais qui lui inspirait le calme, le bien être. Perplexe, il se tourna vers la classe, et se figea.

Au moins, il était rassuré.

Atsuya ne se retrouvera pas avec son frère. Évidemment, puisqu'il était juste devant lui, au sens propre du terme. Il était accroupit devant sa table, le fixant droit dans les yeux. Il s'attendait sûrement à ce qu'il se recule, ou fasse au moins quelque chose. Mais Hikaru ne bougea pas, se reprit, et soutint son regard.

-Quoi ? demanda-t-il d'une voix ennuyée
-Tu es à ma place. lui répondit-il sur le même ton
-Tu n'as qu'à prendre celle d'à côté.
-Bouge.

Il ne dit rien, et reporta son attention sur le nid, comme il l'avait fait précédemment.
Le jeune homme allait dire quelque chose, mais il remarqua les pupilles d'Hikaru et se mit à les fixer avec attention en les voyant grossir comme celles des chats. D'ailleurs, il se dit qu'elles étaient anormalement ovales, comme celles des félins.

-Fubuki Froy, allez vous asseoir au lieu de rester planté là.

Ainsi, il ne s'était pas trompé. Sans se détourner du nid, il fixa son attention sur les bruits que faisait le garçon en marchant et en déplaçant sa chaise. Son pas était léger, vif, et il soulevait sa chaise au lieu de la tirer. Cela apportait au jeune homme la certitude qu'il était quelqu'un de discret, et par sous-entendus, solitaire. Ainsi il n'avait pas eu besoin de l'aide d'Atsuya pour être à l'écart des autres. Cette pensée fit sourire ironiquement Hikaru.

-Qu'est ce qui te fait sourire ? chuchota-t-il
-Sourire est interdit par la loi ? répondit-il sur le même ton

Sa réponse fit rire l'adolescent, qui appuya sa tête sur sa main.

-Tu es amusant, toi. dit-il avec un sourire en coin
-C'est souvent ce qu'on me dit.
-Tu savais qu'il était interdit d'écouter de la musique en cours ?

Il écarquilla légèrement les yeux, mais l'autre ne put le voir, toujours tourné vers la fenêtre.
Comment avait-il pu ? Le son était indétectable à cette distance, et même si il était plus près de lui, il n'aurait perçut qu'un très léger bourdonnement.

-Ta capuche est fine, je peux voir la forme de tes écouteurs. Normalement, j'ai une assez bonne ouïe. Ça m'étonne de ne pas pouvoir entendre.
-Tout le monde à ses limites. marmonna-t-il en réponse
-Évidemment.

La conversation s'arrêta là, car le professeur les observait, songeant qu'il n'avait pas été très astucieux de mettre côte à côte deux associales. Et il avait raison.

-Ichihoshi, au lieu de regarder par la fenêtre et afin de voir vos connaissances, pouvez vous me traduire cette phrase ?

Le professeur s'attendait à le voir rougir et bégayer, car d'abord, être pris à regarder dehors le premier jour était honteux, et ensuite, cette phrase était trop compliquée pour des élèves de première année. Mais il lut la phrase, parfaitement calme et sans trace de gêne, et dit d'une voix claire avec un parfait accent.

-«Hier, je suis allez chez l'ophtalmologiste. Je n'ai pas de problème flagrant de vision, mais c'était une visite de routine. Évidemment, je n'ai eu aucun problème. » Autre chose ?
-Heu.. Non..
-Bien.

Et il redirigea son attention dehors. Son voisin, qui énervait tout aussi le professeur avec ses résultats parfaits, émit un ricanement satisfait. L'homme devint tout rouge, et reprit son cours avec mauvaise humeur.

Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing

Hikaru se leva, prit son sac et sortit sans un mot. Le jeune homme le regarda quitter la classe, un sourire en coin toujours collé aux lèvres.
Il regarda son emploi du temps, et vit à la suite ''Sport'' jusqu'à la pause. Il soupira, et suivit une des personnes qu'il avait vu dans sa classe. Ainsi, il arrivait au gymnase et partie se changer dans les vestiaires. Hikaru rentra dans une cellule personnelle, en se demandant comment il allait cacher ses oreilles. Il soupira.

-Espérons que ça tienne...

Hikaru enleva son sweat et son T-shirt, et laissa sa queue se dérouler de son ventre et battre l'air quelque instant, le détendant un peu. Il aurait voulut enlever les barrettes qui lui meurtrissaient les oreilles, mais il devait tenir. Il avait vu sur son emploi du temps qu'il finissait les cours à midi. Une chance qu'il ait prit sa moto. Il enleva son jean, prenant garde à sa queue, et enfila un short blanc. De mauvaise grâce, il ré-enroula sa queue autour de son abdomen, et enfila son T-shirt de sport.

Hikaru détestait le sport avec un groupe -en dehors de ses amis-. Il ne pouvait pas se donner à fond, car là où les autres étaient haletants et menaçaient de tomber à terre, il avait le souffle régulier. Il avait une condition physique bien au dessus de la moyenne, et devoir faire des choses qui demandaient aussi peu d'énergie dans une matière qu'on appelait ''sport'' l'énervait.

Pour lui, faire du sport était de sauter de branches en branches, faire 3 fois le tour de la propriété, pratiquer les arts martiaux avec son frère... Des choses qui faisaient transpirer, d'où on gardaient des courbatures le lendemain.

La mine sombre, Hikaru sortit des vestiaires. Il songea au frère d'Atsuya. Et en plus, il devait faire sport avec lui. C'était sur, il allait adorer son entrée au lycée ! Pendant qu'il maudissait Coach, une main se posa sur son épaule et le fit sursauter.

-Hey, calme Petit Chrysomèle. Grande Lucarne ne te mangera pas.
-Haruya ! Pour une fois, je suis content de te voir. Qu'est-ce que tu fais là ? Où est Atsuya ? Et c'est quoi ces surnoms ?
-Apparemment, tu fais sport avec ma classe. A moins que ce soit le contraire... Pour Atsuya, il est sûrement encore en train de se changer, et pour les surnoms, j'ai décidé de donner à chacun un nom d'insecte. Toi, c'est Petit Chrysomèle. Pourquoi ? Parce que je l'ai décidé. Moi c'est Grande Lucarne. Atsuya, c'est Fourmi Idiote, parce qu'il aime les trucs sucrées, surtout aux framboises. Mitsuru c'est Grand Scarabée, parce que, là aussi je l'ai décidé, et Jirou, c'est Petite Sauterelle.

Mais Hikaru était déjà à quinze mètres, entrain d'observer une araignée sur la piste d'escalade, cinq mètres plus haut.

-Hey Petit Chrysomèle ! Je t'ordonne de m'écouter !

Un garçon au cheveux blanc avec une mèche bleu observait la scène, et regarda Haruya crier dans le vide. Il s'approcha d'Hikaru, croyant le surprendre.

-Je t'entends.
-Bien joué. Dis moi, ce type, là, il serait pas un peu... Idiot ?

Hikaru se retourna, les pupilles rétrécies en deux fentes, et ses paupières à demi fermées. ''Gagné'' pensa Froy en regardant avec attention ses pupilles se transformées en minces lignes noires.

-Je t'interdis de l'insulter.
-Je demandais juste. Et au faite, c'est quoi ces-
-Et toi là ! Petit Ptérophore Blanc !

Le garçon se retourna, et regarda Haruya qui tendait un doigt impétueux vers lui.

-Moi ? demanda-t-il sombrement pendant qu'Hikaru se mordait la lèvre pour ne pas rire
-Oui toi. Comment ose-tu t'adresser au frère de Grand Scarabée ?!
-Qui ? Lui ?
-Oui, lui. Alors je te le redemande, comment-
-Tiens, une framboise bleu. fit Atsuya en apparaissant devant Hikaru, dos à Froy, Hikaru ! Comment ça va ? T'as pas une framboise ?

«Je ne les connais pas..» était l'impression qu'Hikaru tentait de donner en allant vers les buts de Handball.

-Bah. Lui non plus, il n'a pas de framboise. C'est pour ça qu'il est de mauvaise humeur.

Et Atsuya partit dans le sens averse, sans voir Froy, qui fixait Hikaru, allant demander au professeur si il n'avait pas une framboise. Quand il répondit, perplexe, que non, il lui dit «c'est pour ça que votre femme vous a quitté.» et ainsi, le professeur tomba par terre et sanglota.

-Hey !! Fourmi Idiote ! Je t'ordonne de revenir !

Le garçon le regarda s'éloigner, puis rejoignit Hikaru, comme il l'avait entendu. Quand il fut à sa hauteur, il lui demanda

-Alors toi, c'est Hikaru, c'est ça ?
-Et toi, c'est Petit Ptérophore Blanc. Enchanté. répondit-il avec un sourire
-Je m'appelle Froy.
-Je sais.
-Et comment ?

Il faillit lui dire «Parce que ton frère est mon ami», mais il se ravisa. Mieux fallait qu'il voit ça par lui même. De plus qu'ils venaient de se croiser sans s'en apercevoir.

-Je t'en pose des questions ?
-C'est tout à fait normal d'essayer de savoir comment tu sais mon prénom.
-Et c'est tout à fait normal que je te dise que ça ne te regarde pas.
-En quoi ?
-Pardon ?
-C'est normal en quoi ?

Hikaru haussa les épaules, et dit.

-C'est le mystère de la vie. Maintenant vas voir tes amis, si tu en as, et laisse moi tranquille.
-Tu sous-entends que je n'ai pas d'amis ?
-Exactement. Tu pers ton temps à me suivre depuis ce matin, cela veut donc dire que tu n'as personne à qui parler.
-Tu as raison.

Hikaru, déconcerté, le regarda avec un sourcil levé. Froy avait un air froid, sombre. Il l'avait seulement vu taquin, malicieux, et le fait de le voir comme ça le troubla.

-Je n'ai pas d'amis, car la seule chose qu'ils font, c'est me trahir, par la pire des façons.

Sa lèvre inférieure frémit, et il se détourna. Hikaru eut la violente envie de lui prendre le bras, de le traîner dans le gymnase et de lui dire «Raconte. C'est un ordre, Petit Ptérophore Blanc.» Il ne sut pourquoi. Peut-être ressentait-il la chance qu'Atsuya retrouve un de ses frères.
Alors il laissa cette envie surgir, et lui saisit le bras. Sans le laisser parler, il le mit sur son dos –ses jambes traînaient au sol vu qu'il faisait une tête de plus que lui- et il franchit la porte du gymnase à l'instant où le prof leur demandait de se rassembler. «Ce n'est pas pour le sport que je me ferais coller ! Je dirais que je me suis perdu » pensa-t-il. Il ne prit conscience de Froy dans son dos seulement au moment où ils furent en haut d'une colline, où était planté un énorme cerisier.

-Ah, désolé. dit-il en le lâchant

Il s'écrasa par terre en un gémissement.

-Mais qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête ?!
-Bien. Alors, soit on parle de mon état mental, soit de ton petit problème de sociabilité. Que choisis-tu ? demanda-t-il en s'asseyant à côté de lui
-Ton état mental doit être un sujet extrêmement intéressant. répondit-il en se redressant
-Tu n'as pas choisi la bonne réponse. Tu as piqué ma curiosité en prononçant ta phrase philosophique. Explique.
-Le sens de ma phrase ? Ou toute l'histoire ? Et puis pourquoi tu te montre aussi froid, après m'avoir embarqué comme ça ?
-Encore une fois, c'est le mystère de la vie.

Hikaru haussa les épaules.

-Ta phrase ne m'intéresse pas. L'histoire, par contre, semble un peu plus distrayante.
-Sauf qu'il y a un problème, chaton.
-Chaton ?!

Et Froy eu le plaisir, encore une fois, de voir les pupilles d'Hikaru regresser sous le coup de la colère.

-Si je te raconte l'histoire, tu dois me dire quelque chose aussi. fit-il avec un sourire mauvais
-Et je devrais te dire quoi ?
-Pourquoi tes pupilles sont ovales, puis fines, comme les chats.

Il releva un sourcil, et sourit.

-Tu sais, c'est pas extraordinaire. Je suis né comme ça, c'est tout.
-Sérieux ? Je croyais que tu allais me dire que tu avais subis des mutations génétiques, ou encore que tu te transformais en chat... C'est bizarre quand même.

«Presque.» pensa Hikaru. Mais ça, il n'était pas obligé de le savoir.

-Le monde est remplit de choses bizarres. Toi même, tu es une chose bizarre, Petit Ptérophore Blanc.
-Mais arrête avec ça !
-Je trouve que ça te va bien.
-Tu ne voulais pas entendre mon histoire ?
-Simple commentaire.
-Je m'en passerais.
-Bien, raconte.

Froy soupira, et le fixa dans les yeux pendant de longues secondes. Hikaru ne sut pas ce qu'il y cherchait, mais il l'avait apparemment trouvé, vu qu'il s'était mit à parler.
La sincérité, c'est ça qui avait poussé les mots à venir dans sa bouche. La sincérité de ce garçon était impressionnante, et Froy savait qu'il pouvait lui raconter son histoire, enfin, une partie. Malgré tout, il se trouva idiot. Il craignait justement que si il devenait ami avec lui, qu'il le trahisse, mais il lui racontait quand même son histoire. Il avait envie de lui raconter. Alors il se mit à parler.

-J'ai.. Enfin..

Froy releva le regard, et vu que le jeune garçon l'écoutait patiemment, qu'il pouvait prendre son temps. Il lui sourit gentiment -chose étrange vu comment il lui avait parlez une dizaine de minutes auparavant-, et Froy détourna le regard, puis reprit.

-J'ai un frère, ou plutôt trois. Mais il y en a un que je n'ai jamais vus. Mon père le garde éloigné de moi, et il n'a jamais voulu me dire pourquoi. D'après lui, il est mauvais, idiot, et associable. Il pense que si je le rencontrais, je serais comme lui, je vivrais rejeté de tout le monde, sans amis.

Hikaru serra les mâchoires et pris une grande respiration, ses pupilles plus fines que jamais, et ses oreilles n'avaient plus besoin de barrettes pour être couchées sur son crane. Sa queue était gonflée sous son T-shirt, rajoutant considérablement du volume à son ventre. Heureusement, Froy ne vit pas ce changement, faisant plus attention au visage du jeune homme.

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien. Continue.

Dubitatif, il reprit.

-Mais je n'ai jamais cru ce que mon père me racontait. Et mes autres frères non plus. Après avoir réfléchi, on en a parlé à ma mère, qui nous a sauté dessus en hurlant: «Vous n'êtes pas comme votre père, que dieu nous bénisse !». Je n'ai jamais compris cette réaction. Mais depuis, elle m'a donné une photo de lui. Mais je n'ai jamais pu le voir. En vrai, je veux dire. Mon père veille aux grains.

Il sortit son portefeuille et le lui tendit après l'avoir ouvert, et Hikaru vit une photo d'Atsuya, vielle d'à peine un mois. Il venait de se faire couper les cheveux, et Haruya lui avait dit qu'il n'avait pratiquement rien fait coupé, malgré la touffe qu'on pouvait voir en moins. La photo était un peu froissée.

-Ma mère me l'a donné il y a une semaine. Atsuya, mon frère, lui fait parvenir des photos de temps en temps. Il ne lui envoit jamais d'image de ses amis, malgré que dans ses lettres, il lui dise qu'il en a. il parle beaucoup de deux garçons, d'ailleurs. Son meilleur ami et son meilleur ennemi. Je n'ai pas très bien compris d'ailleurs. Je ne me rappelle plus de leurs noms...

Hikaru toussota, gêné, et lui demanda rapidement.

-Pourquoi la photo est abîmée ?
-Je vais te paraître idiot mais... C'est parce que je la sors très souvent. A chaque fois, j'ai peur d'oublier son visage et que, si jamais je le croise, je ne la reconnaîtrais pas. Mais je l'ai toujours, là dedans. dit-il entapotant sa tête
-Alors il y aurais quelque chose là dedans. Fit Hikaru en souriant
-Tu me cherches ?
-Du tout. Continu ton histoire.
-Ah oui. Je m'égare. A l'époque, j'étais un petit garçon joyeux, avec pas mal d'amis. J'étais populaire, et ça me plaisait. Il fit un sourire ironique. J'avais raconté ça, l'histoire de mon frère, à mon meilleur ami. Le jour suivant, j'ai été absent à l'école parce que j'étais tombé malade. Quand je suis revenus, tout le monde me regardait en chuchotant. Puis un groupe du niveau supérieur est venu est m'a dit «Alors comme ça, ton petit frère est seul au monde, et en plus, il a des boutons partout? » Je ne sais pas qui avait raconté ses conneries au sujet de ses «boutons», mais mon soi-disant meilleur ami était à côté du groupe, un air paniqué sur le visage. Je leur ai demandé qui leur avait dit ça, ils l'ont tous désigné. Profondément choqué et trahis, ma mère m'a transféré dans un autre collège et je ne le vis plus jamais. Je n'ai plus d'amis, parce que je suis persuadé que la seule chose qu'il sache faire, c'est de me trahir. Et je ne sais pas pourquoi, mais en te voyant, je savais que je pouvais tout te dire. C'est bizarre, hein ?
-Étrange, effectivement.

Ainsi, il était fixé. La sonnerie résonna, et il seleva.

-Où tu vas ?
-Attends moi là. Et tourne toi de l'autre côté jusqu'à ce que je t'appelle.
-Pourquoi ?
-Fais moi confiance, s'il te plaît.
-Très bien. Mais si je ne te revois pas avant la fin de la récrée, je vais te-
-Oui, oui.

Il descendit la colline en courant, et rentra dans le bâtiment. Avec un petit sourire, Froy tourna le dos au lycée, regardant les terrains de foot, persuadé de ne plus revoir le bleu avant les prochains cours. Après tout, ils étaient tous pareils. Et ce n'était pas cette pauvre intuition qui allait lui faire croire le contraire.

~~~~~~~~~~~~~~

-Atsuya ! Viens !

Hikaru attrapa la main de son ami, et cria à son frère qui allait l'appeler.

-Allez à la colline avec le cerisier dans 10 minutes, pas une de moins !

Au regard de son cadet, Mitsuru sourit et hocha la tête.

-Qu'est-ce qu'il y a, Grand Scarabée ? Pourquoi Petit Chrysomèle est parti en emmenant Fourmi Idiote ?
-Hikaru... Tu m'étonneras toujours. dit simplement le bleu en regardant son frère s'éloigner
-Moi aussi.
-Et, au fait, Haruya ? fit sombrement Mitsuru
-Hm ?
-C'est quoi ses surnoms débiles ?! grogna-t-il

~~~~~~~~~~~~~

-Hikaru !! Arrête toi !!

Atsuya tira sur sa main, obligeant Hikaru à se stopper.

-Où est-ce que tu m'emmène ?! Et pourquoi tu as dis aux autres de nous rejoindre dans dix minutes, je ne sais où ? Il y a des framboises au moins ?
-Atsuya, tu me fais confiance ?
-Heu.. Oui..
-Alors suis moi.
-Mais où ?!
-Voir ton frère.

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