Deux jours passèrent depuis la découverte qu’Adrien avait faite sous l’identité de son alter-ego.
Deux jours au cours desquels il avait observé Marinette plus attentivement qu’à l’accoutumé.
Et deux jours durant lesquels il s’était rendu compte que malgré son éternel sourire, qui était suffisant pour les autres, Marinette n’était pas dans son assiette.
Était-ce parce qu’il n’était pas repassé la voir en tant que Chat Noir ?

Même s’il avait voulu y aller, il préférait attendre que sa blessure au torse disparaisse un peu, surtout qu’il n’avait pas été à l’hôpital…
Il imaginait déjà la jeune fille lui passer un sacré savon…

Puisque Chat Noir était pour l’instant sur le banc de touche, c’était à Adrien de prendre soin de son amie.
Mais… Comment faire, sachant qu’un changement de comportement aussi soudain de sa part pourrait éveiller des soupçons ? D’autant plus que le jeune homme ne pouvait s’empêcher de repenser à sa découverte concernant les sentiments que Marinette lui portait…

Et cela le perturbait beaucoup plus que ce qu’il n'aurait pu l'imaginer. À chaque fois qu’il y réfléchissait _soit très souvent_ il ne pouvait s’empêcher de rougir légèrement… et de repenser à toutes les fois où Marinette était gênée devant lui, ou encore quand elle avait cette manie si adorable de perdre ses mots devant lui… Il aurait dû s’en rendre compte… Et dire qu’il s’était convaincu que ces réactions n’étaient dues qu’à la timidité de sa camarade… Il faisait un bel idiot…

Alors que la matinée s’était déjà bien écoulée, Adrien se retrouvait sans solution à son problème et en plus il n’avait pas écouté une seule minute des cours de la matinée…

Tout d’un coup, il se stoppa. Une idée lumineuse venait enfin de lui sauter aux yeux : Alya.
Comment avait-il fait pour ne pas y penser avant ? C’était pourtant si évident !

Il attendit donc patiemment que sa camarade se retrouve seule. Il allait devoir être réactif. Un des rares moment où Alya était loin de Marinette c’est quand l’une ou l’autre s’éclipsait pour aller au petit coin…

Guettant le moment désiré le reste de la journée, Adrien accosta, ou plutôt surgit de nulle part sur Alya dés l’instant où Marinette sorti de son champ de vision. Rapidement il interpella la journaliste :

« Hey, Alya, je peux te parler deux minutes ? »
« Hey beau blond, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »

Légèrement gêné, Adrien dévia le regard et rougit.

« C’est… C’est au sujet de Marinette »

Alya le regarda, surprise. Puis elle analysa le mannequin en fronçant les sourcils. Encore plus gêné qu’il ne l’était déjà, Adrien passa sa main derrière sa nuque et rigola nerveusement.
Alya reprit :

« Et ? Qu’est-ce que tu lui veux à Marinette ? »
« Hum… Comment dire… »

Adrien avait peur de paraître louche, mais l’état de son amie lui importait plus que tout. Alors, tant pis s’il devait répondre à un interrogatoire par la suite !
Il décida donc de se lancer :

« Dis-moi si je me trompe, mais, j’ai l’impression que Marinette n’est pas dans son assiette ces derniers temps… »

Alya le regarda, intensément. Elle avait aussi noté que sa meilleure amie n’était pas dans son état normal, mais même Rose et Julequa ne l’avait pas remarqué !
Elle cachait plutôt bien son jeu…

« Tu as raison Adrien… Je pensais être la seule à l’avoir remarqué, tu me surprends… Mais elle ne semble pas vouloir se confier… Je t’avoue que je ne sais pas quoi faire… »

Adrien fronça les sourcils semblant réfléchir. Alya poursuivit :

« Elle me dit que tout va bien, mais je ne suis pas dupe ! Et maintenant, que tu t'en rends compte à ton tour, cela ne fait que confirmer mes soupçons… »

Soudain, le regard d’Adrien s’illumina.
Il saisit Alya par les épaules :

« Je te propose quelque chose ! Quoi de mieux qu’une sortie entre amis pour mettre du baume au cœur de quelqu’un ? Qu’en penses-tu ? Avec toi, Nino et moi ? Tu arriverais à la convaincre pour demain soir ? Je ferais en sorte de pouvoir sortir après mon cours de piano ! »

Adrien n’avait pas hésité. Il était censé réviser son piano toute la soirée, mais Marinette était bien plus importante. Sa décision était prise. Il s’enfuirait par la fenêtre et tant pis si son père découvre la supercherie, il assumerait les conséquences…

« C’est bon pour moi ! Et je sais que Marinette n’a rien de prévu, je m’occupe d’elle ! »

À peine Alya avait fini sa phrase que la Marinette en question pointa le bout de son nez, toujours avec un air soucieux sur le visage. La jeune journaliste en herbe sauta sur l’occasion :

« Marinette ! Ça te dirait de venir avec nous demain soir ? »
« Euh… de quoi ? »
« Une sortie après le collège entre amis ! Il y aura Adrien, Nino et moi ! »
« Oh euh… je ne sais pas… Peut-être que quelqu’un doit passer chez moi alors il vaut mieux que je reste chez moi… »

Alya arborait des yeux ronds. Pensant que Marinette n’avait pas bien compris, elle reprit… en articulant exagérément chaque mot :

« Il y aura Adrien, Marinette ! Et puis ton soi-disant visiteur, ça fait 2 jours que tu l'attends ! Dit moi de qui il s’agit, que j’aille lui toucher deux mots ! »
« Non, non, ne t’inquiète pas, il va finir par venir ! Enfin, je pense… »

Adrien assistait silencieusement à l’échange des deux amies. Il était clair que celui que Marinette attendait, n’était autre que lui-même, sous sa forme héroïque évidemment…
Mais il avait peur qu’elle prenne mal le fait qu’il ne soit pas allé se faire soigner…
Aussi, il décida d’aider Alya :

« Allez, Marinette ! Je suis sûr que ton mystérieux visiteur viendra ce soir ! Comme ça, tu pourras venir avec nous demain ! »

Marinette le dévisagea. Elle trouvait la réaction de son bien aimé assez louche.

« Comment tu peux en être si sûr ? »
« Bah, j’ai juste très envie qu’on sorte tous ensemble pour une fois alors… j’y crois ! Allez, je vous laisse !!! Bonne soirée et à demain !! »

Sur ces bonnes paroles, Adrien tourna les talons et parti en direction de son garde du corps qui l’attendait depuis un moment déjà… Il espérait ne pas avoir été trop entreprenant par rapport à son comportement ordinaire…

Marinette était toujours perdue dans ses pensées quand Alya la tira de sa léthargie en la secouant.

« Allô !!! La terre appelle Marinette !!!! Est-ce que la connexion était bien établie durant les 10 dernières minutes ??? »

Marinette sursauta et se tourna vers sa meilleure amie.

« Pardon ? Tu as dit quelque chose ? »

Alya grimaçât :

« Tu es vraiment bizarre Mari ! D’abord tu es à deux doigts de refuser une invitation à sortir avec ton amour de toujours, ensuite tu arrives à aligner une phrase sans bafouiller… Allô ??? Que se passe-t-il sur la planète Dupain-Cheng ?? »
« …J’ai fait ça ??? »

Alya fronçât les sourcils. Décidément Marinette l’inquiétait. Elle s’approcha pour prendre la température en posant la main sur le front de son amie. Cette dernière recula brusquement.

« Alyaaa je vais bien, je te jure !! C’est juste que je m’inquiète pour un ami qui était malade. Rien de méchant, je te l’assure ! »
« Bon, je veux bien te croire… Mais qui est cet ami ? C’est celui qui doit venir te voir on ne sait pas quand ? »

Marinette se crispa. Évidemment, elle aurait dû s’attendre à ce qu’une apprentie journaliste lui pose de telles questions !
Timidement elle répondit :

« Oui… En fait, il s’agit d’un chat du quartier qui était malade il y a deux jours et je m’inquiète pour lui… J’ai essayé de le soigner quand il est venu sur mon balcon l’autre jour et j’attends qu’il revienne me voir… Je sais que c’est bête, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à lui… »

Marinette, gênée par son demi mensonge, ne pu s’empêcher de regarder ses pieds en rougissant. C’était bien un matou qui occupait toutes ses pensées actuellement, mais sûrement pas celui auquel Alya pensait en ce moment…

Alya d’ailleurs, toute attendrie face à l’inquiétude de son amie pour le pauvre petit animal, lui saisi l’épaule :

« Mari, s’il ne vient pas ce soir non plus sur ton balcon, dit toi que c’est parce qu’il va mieux, qu’il est guérit et qu’il se promène tranquillement dans Paris ! En se dandinant en se prenant pour le plus majestueux fauve de la capitale ! »

Marinette rit. Alya ne pouvait pas savoir à quel point elle était proche de la réalité !
Riant toujours, elle hocha la tête.

« Tu as raison ! Je l’attends ce soir, et s’il ne vient pas, demain, je lui laisserais de la nourriture sur le balcon au cas ou, mais je viendrais avec vous !! Mais… »
« Mais quoi ?? »
« J’ai rêvé ou tu as dit qu’il y aurait Adrien ??? »

Alya éclata de rire.
Décidément, son amie la surprendra toujours !
C’est toujours en rigolant qu’elles se séparèrent, se dirigeant chacune vers leur domicile.

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Voilà pour ce chapitre !!!! La suite arrivera certainement dans une dizaine de jours !!!! Merci de suivre cette fic !!!!!