Chapitre 10

Chat Noir dégluti. Il était prêt à entendre sa sentence. Il hocha la tête et intima à Marinette de répondre à sa question en un regard suppliant.

Ce fut au tour de Marinette de déglutir. Elle n’arrêtait pas de se répéter de rester honnête.
Elle prit une grande inspiration et se lançât.

~

« Si. Si je suis toujours éperdument amoureuse de lui… Mais… »

Chat Noir ne comprenait pas. Il tira une grimace tellement indescriptible que Marinette se sentit obligé de s’expliquer.

« C’est que… maintenant que tu connais ma véritable identité… Je ne pouvais pas te faire ça, Chat ! Je veux dire… »

Marinette rougit et détourna le regard. Elle prit une grande inspiration, et lâcha d’une traite :

« Je veux dire… Je connais tes sentiments pour Ladybug, et donc… pour moi… Et je trouve ça particulièrement cruel d’exposer à ta vue, le garçon pour lequel mon cœur n’a cessé de battre depuis maintenant tant de temps… Je ne peux pas te faire subir ça… Je sais tellement ce que ça fait de savoir que ses sentiments ne sont pas partagés… Je veux dire… Tu ne mérites pas ça, ce n’est pas juste… Alors, j’ai tout retiré. »

Marinette ne le regardait toujours pas. Après cette révélation, et ce choix qu’elle avait fait, elle espérait sincèrement que son Chaton accepte ses sentiments et passe à autre chose. Il le fallait.

Elle se sentait monstrueuse de refuser les sentiments de son partenaire, alors qu’elle-même n’était pas sûre de son choix. Elle ferma les yeux et se recroquevilla, en se retenant de pleurer. Attendant, avec appréhension, une réaction de la part de son ami.

Chat Noir de son côté, avait le regard pétillant, et, plus il analysait les paroles de Marinette, plus il se sentait soulagé.

Sans crier gare, il se baissa vers elle et l’embrassa avec fougue.

Prise au dépourvu et sans vraiment réfléchir sur l’instant, elle répondit à ce baiser.
Puis, réalisant ce qui était en train de se passer, yeux toujours clos, et le repoussa en marmonnant qu’elle ne pouvait pas faire ça et ainsi trahir ses sentiments.

« Je suis désolée Chat… Ce n’est pas juste, ni pour toi, ni pour lui… »

Finalement, elle rouvrit les yeux et termina sa phrase dans un chuchotement en fronçant les sourcils. Elle détaillait à présent la personne face à elle.

Adrien.

Adrien était là. Face à elle. Avec un petit regard amusé…

Ses yeux s’arrondirent d’un coup et elle recula jusqu’au fond du lit, rougissant instantanément.

« … A… Adrien ??? Que… Que fais-tu ici ? »

Le dénommé Adrien rit en constatant l’incompréhension dans le regard de sa partenaire, et décida de ne rien dire et de lui laisser quelques instants pour atterrir.

Marinette réfléchissait à toute vitesse, mais n’arrivait pas à y croire.

La trouvant longue à la détente, Adrien soupira et demanda à Plagg de le transformer à nouveau.

Malgré les protestations du petit kwami, c’était bien Chat Noir qui se trouvait à nouveau sur le lit de la jeune femme, la détaillant patiemment.

Elle le dévisagea à nouveau, toujours sous le choc.

Le héros de Paris rigola devant la tête indescriptible que tirait son amie, toujours en arrêt sur image.
Il décida de redevenir lui-même et commença à prononcer la « formule magique », quand Marinette l’en empêcha :

« Attends, attends ! Ça veut dire que depuis toujours c’était toi ? Et que… c’est toi que j’ai … hum… soigné ? »
« Oui ! C’était moi, le seul et l’unique ! »

Marinette paniqua. Elle agita ses bras dans tous les sens.

« Non, non ce n’est pas possible, je n’aurais jamais osé… Enfin, tu sais… » 

Chat noir rigola en repensant à l’audace dont avait fait preuve la jeune fille ces derniers jours. Personne d’autre n’avait jamais osé agir ainsi avec lui. Il était perdu dans ses pensées quand le tintement de son grelot le ramena à l’instant présent, à ce qui était en train de se passer devant lui.

Marinette, toujours perturbée, était dans un état d’incompréhension la plus totale et avait un air indescriptible sur le visage.
Très concentrée, elle tira d’un coup sec sur le grelot pour faire descendre la fermeture éclair. 
Elle retrouva la large tâche violette qui avait commencée à disparaître sur les pourtours, et à changer légèrement de couleur, pour tirer vers un jaune orangé. 

Elle fronçât les yeux, et se baissa d’un coup, pour atteindre le dessous de son matelas.

Chat Noir, tout à fait circonspect, la regarda faire sans un mot, curieux de voir ce qui allait se passer.

Les cheveux légèrement en bataille, Marinette ressortie de dessous son lit avec, dans sa main droite, le fameux magazine où Adrien faisait la première de couverture… torse nu.

Très étonné, Chat Noir l’interpella :

« Mais ? Tu ne devais pas le jeter ? »
« Jeter l’article, oui, mais la couverture, ça… Jamais ! »
« Ah… »

Chat Noir rit. Marinette n’arrêterait donc jamais de le surprendre…
La jeune fille n’avait d’ailleurs rien perdu de sa concentration. Et son regard alternait maintenant entre le torse du héros et celui imprimé sur la couverture du magazine. Au bout de longues secondes d’observation, elle constata :

« C’est le même. » 

Chat noir explosa de rire.

« Oui il vaut mieux que ça soit le même, vu que c’est moi dans les deux cas ! »

Marinette fronçait toujours les yeux et son regard alternait toujours entre les deux torses.

Elle murmura :

« Pourtant j’ai analysé tellement longtemps cette photo, et je n’ai pas été capable de voir que c’était celui que j’avais juste là, sous mon nez !! »

« Peut-être que c’est parce que tu étais inquiète pour ton Chaton que tu n’as pas fait le rapprochement… mais attends… tu as analysé cette photo ? Sérieusement Marinette ? »

Elle rougit. Fortement.

Chat noir, lui, sourit. Décidément, Marinette était incroyable. Il n’en pouvait plus.

« Dé-transformation. »

Redevenu Adrien sous le regard toujours ahuri de Marinette, il se recula pour être à ses côtés au fond du lit. 

Il attendit un instant dans le silence que Marinette reprenne ses esprits. Elle était en train de le regarder intensément.

Adrien rit. Vraiment, il n’aurait pas pensé que la réaction de Marinette serait de cette sorte ! Il s’était attendu à tous les scénarii possibles, mais pas à ça ! Cependant, cela ne le dérangeait pas, il trouvait même ça drôle de voir la jeune fille tracer son raisonnement pour mieux y croire.

Soudain il sursauta.
Marinette était présentement face à lui, en train de déboutonner sa chemise.

« Euh Marinette ? Tout va bien ? »

Se rendant compte de ce quelle était en train de faire. Marinette se recula secouant les mains. 

« Oh pardon, pardon, pardon… A… Adrien je… je voulais juste vérifier que tu avais toi aussi cette blessure au torse… »

Adrien la regarda, légèrement dubitatif :

« Tu ne crois toujours pas que je suis Chat Noir ? »
« Non, non je n’arrive juste pas à comprendre comment j’ai pu être aveugle à ce point ! »

Adrien était soulagé, l’espace d’un instant, il avait eu peur. Marinette continua :

« Moi qui pensais te connaître mieux que personne je m’aperçois que ce n’est pas le cas, pourtant je connaissais tout. Ton emploi du temps, tes matières préférées, ton sport favori… Tout, enfin je pensais tout savoir… »

Adrien rit. Alors que Marinette continuait à énumérer tout ce quelle savait, il finit de déboutonner sa chemise et ôta son t shirt. Puis il se retourna vers Marinette et se plaça juste devant elle. Il fallait bien ça, car Marinette n’avait de cesse d’énumérer tout ce quelle connaissait sur lui, dans long flot ininterrompu de paroles.

L’action d’Adrien eu l’effet es-conté. La vue, face à elle, de ce torse abîmé, mais si familier, la fit taire et lui coupa le souffle.

Elle tendit des mains tremblantes vers ce fameux torse jusqu’à l’effleurer.

Ses doigts tracèrent délicatement le chemin qu’ils avaient parcouru quelques jours plus tôt, reproduisant exactement les mêmes gestes. Elle dessina légèrement des cercles avec ses deux mains, mais cette fois, sans crème.

Adrien sera les dents et essaya par tous les moyens de ne pas penser à ce qui se passait juste devant lui, et surtout, sur lui.

Sa lady, sa Marinette était-elle réellement en train de le… caresser ?
Certes il savait que cela faisait partie de cette interminable phase “d’acceptation” de la découverte que venait de faire la jeune femme mais, si elle continuait, il ne savait pas de quoi il serait capable…

Adrien ne put retenir un frisson. Il subissait une douce torture. Finalement, cette phase d’acceptation était encore plus éprouvante que ce qu’il aurait pu imaginer…

Marinette perçut son frisson et rougit, en retirant immédiatement ses mains du torse du jeune homme. Son visage devenant rouge vif. 

1. Elle venait de se rendre compte que ce qu’elle était en train de faire était totalement osé.
2. Elle venait également de remarquer l’effet que cela avait sur son compagnon.

Gênée, elle se recula lentement. Puis, dans un sourire, elle lui glissa :

« C’est toi. »

Adrien rit. Enfin, son attente était récompensée.

« Oui »
« Depuis tout ce temps c’était toi. »
« Oui »
« Et moi qui n’arrivais pas à me décider entre toi… et toi ? »

Adrien la regarda, surpris.

« Tu aimais aussi Chat Noir ? »

Marinette rougit et trouva un étrange intérêt à regarder ses pieds qui se balançaient vivement au bout du lit.

« Oui… je m’en suis rendu compte il y a peu, mais, ces derniers temps j’ai appris à mieux le connaître… enfin te connaître et… Je pense que mon cœur avait compris, ce que mon cerveau refusait obstinément d’admettre… »

Adrien, touché, s’avança et se plaça tout proche d’elle et commença à se frotter contre la joue de la jeune fille.
Riant de bon cœur, elle constata :

« C’est sûr, qu’en te voyant agir comme ça, on dirait un vrai chat !! Il ne manquerait plus que tu te mettes à… attends ? Tu ronronnes pour de bon là ? »

Adrien dégluti. Et il nia en bloc. Marinette rit, essuya des larmes de joie qui naquirent à l’angle de ses yeux, et pointa du doigt le petit kwami noir qui volait au-dessus de son porteur et qui hochait frénétiquement la tête.

« A priori, même ton kwami est de mon côté !! Ah ah !! »
« Plaaaaagg !!! Elle est où, la solidarité masculine ??? »
« Quelle solidarité ? La seule solidarité qui me semble d’actualité, est composée de lait cru et a une superbe pâte molle, enrobée d’une croûte délicate… De plus, il me semble que je n’ai pas été récompensé pour mon dur labeur de ce soir ! »
« Quand on rentrera, je te donnerais du camembert, mais tu peux attendre un peu quand même, non ? »

Marinette, hilare, descendit chercher le précieux sésame, laissant les deux amis se rouspéter dessus.

En remontant, elle offrit un plateau de différents fromages au petit kwami noir, et une farandole de pâtisserie et autres gourmandises sucrées à sa petite Tikki.

Les deux kwamis ne se firent pas prier pour s’attabler sur le bureau de Marinette et dévorer tout ce qui se trouvait sous leur nez.

Marinette, quant à elle, retourna s’installer aux côtés d’Adrien sur son lit.
Elle n’en revenait toujours pas qu’il soit ici, à ses côtés, à observer avec un petit air paternel les deux minis créatures ancestrales.

Lentement, elle posa sa tête contre l’épaule de son partenaire. Ce dernier fut surpris mais savoura ce moment instantanément.
Doucement, en chuchotant, Marinette l’interpella :

« Je parie que dans moins de 10 secondes tu vas de nouveau ronronner… »

Adrien se figeât. Non seulement sa Lady avait vu juste, mais en plus, elle n’aurait pas eu à attendre 10 secondes… Bougonnant devant le regard moqueur de son amie, il se renfrognât.

« Même pas vrai d’abord ! »
« On parie ? »
« … Tu sais parfaitement que je vais perdre… »
« Oui ! J’ai pour habitude de ne jamais prendre de pari que je ne vais pas remporter ! »
« Ah ! C’était donc ça le secret de la ‘chance’ de la coccinelle… Petite maligne… »

Marinette rit et se cala un peu plus contre Adrien. Elle n’arrivait toujours pas à y croire.

« A…Adrien… ? »
« Oui ? »
« Je crois que je suis heureuse… vraiment heureuse… Je veux dire… Plus que dans mes rêves les plus fous, plus que jamais auparavant ! Et c’est uniquement grâce… à toi. »

Elle n’arrivait toujours pas à réaliser qu’elle avait été capable d’avouer cela sans bafouiller ! Adrien sourit et la détailla avec un regard chaleureux. Elle était toute rouge, comme à son habitude.

Le jeune homme, touché, se rapprocha encore et saisi ses mains dans les siennes, caressant avec son pouce le dos des mains chaudes de la jeune fille. Il approcha son visage du front de son amie et embrassa délicatement sa tempe. Puis il lui murmura :

« Ma lady, je ne te remercierais jamais assez, car grâce à toi, je suis, moi aussi, le plus heureux des hommes… Et, maintenant je ne désire qu’une chose… Passer le reste de ma vie à tes côtés. Après tout, tu as déjà adopté le chat de gouttière que je suis, alors tu accepteras bien d’accueillir mon côté humain aussi, non ? »

Riant, Marinette dégagea une de ses mains et vint la poser contre la joue de son partenaire. Elle s’approcha lentement et déposa un léger baiser, furtif, contre ses lèvres.

« Oh oui, je ne laisserais jamais personne d’autre que moi t’approcher ! »
« J’espère bien ! Je m’en remets totalement à toi, ma Lady ! »

Riants, ils terminèrent leur soirée, en analysant le fameux torse abîmé, un peu, en parlant, beaucoup, en discutant, passionnément, et surtout … en s’embrassant… à la folie.

Cette soirée marquait à elle seule le début d’une nouvelle vie qu’ils avaient hâte de découvrir, à deux… Enfin, à quatre, avec Tikki et Plagg… Voir 5, avec la sacro-sainte meule de camembert du petit kwami de la destruction…

FIN

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Et voilà ! C'est déjà la fin de cette fiction !!! J'espère que vous avez aimé 😱😱😱😱 j'ai une idée de chapitre bonus, mais je veux vraiment réussir à bien l'écrire, alors je vais vous demander un peu de patience 🙈🙈🙈

Merci en tout cas d avoir lu jusqu'ici !!!!
Vous pouvez retrouver mes autres fanfictions sur cette belle série via mon profil !!! Il commence à y en avoir pas mal 😅😅😅

Encore merci à vous chers lecteurs !!!!!!!! ❤❤❤

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