Chapitre 5
Bonjour! Voici le dernier chapitre de cette fanfiction! Merci d'avoir lu jusqu'ici, j'espère que vous avez passé un bon moment!
Bonne lecture!
Marinette arriva ce matin avec de belles cernes. Elle avait passé la nuit à pleurer et à tenter de trouver du réconfort auprès de son Kwami. Mais rien n'y fit, savoir qu'Adrien était amoureux de son alter ego avait quelque chose de frustrant, limite déprimant. Cela ressemblait à une défaite personnelle. Sa vraie personnalité n'avait donc vraiment aucune importance, elle était réellement inintéressante... Et si ce n'était pas suffisant, elle devait aussi accepter le fait que Chat Noir n'était personne d'autre que son cher Adrien...
Elle s'assit à sa place tel un robot sous le regard inquiet d'Alya. Cette dernière lui souffla :
« Marinette, tu es sûre que tu vas bien ? Tu sais que je suis là pour toi... »
« Merci Alya, je... j'ai juste besoin de temps... sûrement quelques jours... »
« D'accord... »
Adrien n'avait rien manqué de l'entrée pour le moins chaotique de son amie. Instantanément, une vague de culpabilité l'envahit. Marinette n'avait pas l'air bien et il allait en rajouter une couche ce soir... Mais il ne pouvait plus retarder cette échéance, cela faisait trop longtemps maintenant.
La journée fut longue et difficile tant pour Adrien que pour Marinette... Tout deux redoutaient leur confrontation du soir sur fond d'exercice de chimie...
Mais malheureusement, le temps ne s'arrêta pas pour leur faire plaisir, et l'heure de rendez-vous arriva.
Marinette se plaça, comme la veille, sur la table la plus éloignée du CDI.
Adrien, fit d'abord une halte aux WC pour se passer de l'eau sur le visage avant de se lancer d'un pas décidé vers la bibliothèque du collège. C'était ce soir ou jamais.
Après avoir repéré Marinette au fond de la pièce, il s'installa à côté de son amie et pris profondément sa respiration et regarda intensément son cahier posé sur la table.
« Marinette... »
« Avant qu'on commence, je voulais te dire quelque chose d'important... »
« ... Je t'écoute...» avait-elle répondu d'une toute petite voix.
Adrien respira encore une fois et releva lentement le regard vers Marinette. Ses yeux se perdirent instantanément dans le bleu de ceux de son amie. Comme une impression de déjà vu, il perdit ses moyens, ses mots et sa volonté. C'était vraiment trop dur.
Pendant que le silence s'installait entre les deux jeunes gens, Adrien réfléchit une énième fois aux raisons de ses échecs successifs pour rejeter Marinette. Il n'avait pourtant eu aucun mal à repousser toutes les autres filles qui étaient venues se déclarer, alors pourquoi pas Marinette ?
Certes ce n'était pas agréable et toujours délicat, mais il avait toujours réussit en restant gentil et humble. Mais cette fois-ci c'était différent. Sa tête lui criait de le faire parce qu'il le fallait, mais son cœur, lui, le retenait tellement fort que ça le faisait souffrir. Pourquoi ? Il ne se l'expliquait pas. Pourtant il était sûr que si cette situation avait eu lieu avec Alya ou n'importe quelle fille de sa classe, il n'en serait pas là, ni à faire une introspection, ni à avoir tant de mal à s'exprimer...
Il releva la tête, _quand l'avait-il baissé ?_et rencontra le regard bleu de Marinette encore une fois.
Ses yeux étaient réellement magnifiques, pourquoi il ne le remarquait que maintenant ?
En y réfléchissant, son amie avait la fâcheuse tendance à baisser le regard quand il lui adressait un regard ou une parole... Étrangement, cette fois, elle le regardait droit dans les yeux avec une détermination qu'il ne connaissait pas à Marinette mais qu'il était sûr d'avoir vu ailleurs... Secouant la tête, il se concentra à nouveau sur son amie. Il lui devait la vérité. Oui mais voilà. La vérité... quelle était-elle vraiment ? Il en venait à douter. Plus il pensait à Marinette, plus ses qualités, sa façon d'être, ses valeurs lui sautaient aux yeux. Ses défauts aussi... La vérité lui apparu finalement comme une évidence... Et il s'en voulait.
« ...Pardon Marinette, je suis un monstre... »
« Tu n'es pas un monstre, au contraire...Non seulement tu n'es pas un monstre, mais en plus tu fais toujours preuve de prévenance et d'attention, c'est tout à ton honneur. »
Adrien la fixa, troublé. C'était mot pour mot les paroles que sa Lady lui avait dit la veille... Décidément il allait finir par y croire !
« C'est gentil Marinette, mais je viens de comprendre quelque chose... »
« Je t'écoute. »
« Je vais être honnête avec toi, et tu pourras me détester après ça... »
« ... »
Marinette stressait de plus en plus. Le moment le plus dur de sa vie était imminent. Elle allait se faire rejeter par le seul homme qu'elle ait jamais aimé... C'était affreux. Elle avait eu beau s'y préparer toute la nuit, ça allait être terrible...
Adrien repris :
« Je... Je voulais t'avouer ce soir que j'avais surpris ta conversation avec Alya et que... j'ai compris tes sentiments à mon égard... »
Le jeune homme rougit légèrement et passa une de ses mains derrière sa nuque.
« Ensuite, tu as dû le noter, mais je voulais éviter que tu te fasses une fausse idée et j'ai essayé de te parler plusieurs fois... sans succès... Mais... même maintenant, je n'y arrive pas... Je n'arrive pas à te repousser. J'étais convaincu que j'aimais une autre fille sauf que je viens de comprendre... Et c'est pour cela que je suis un monstre... »
Un silence pesant s'installa. Adrien inspira puis continua :
« Je... Je me déteste pour ça mais... je vous aime toute les deux... c'est affreux, j'ai l'impression de vous trahir autant l'une que l'autre... Aaaah j'étais tellement sûr de moi mais je n'y arrive pas, je ne comprends pas ! C'est pourtant la seule explication, mais c'est contraire à tout ce à quoi j'accorde de la valeur... Je n'ai pas le droit de vous faire ça... »
Adrien se tenait la tête entre les mains et la secouait dans tous les sens. Il s'en voulait, se trouvait tellement détestable qu'il ne pouvait l'accepter.
Marinette quant à elle, assimilait lentement ce que venait de lui dire Adrien. Non... elle ne pouvait le croire. Toujours sous le choc, elle sursauta quand Adrien repris la parole.
« Je suis désolé Marinette, je suis conscient d'être horrible avec toi et avec elle. Je mérite que tu ne refuses de me parler à tout jamais, que tu ne veuilles plus jamais être mon amie... Mais malgré tout, je suis soulagé d'avoir compris pourquoi je ne pouvais pas te repousser... même si je ne comprends pas moi même comment c'est possible... »
« ...Qui est cette autre fille ? » Marinette avait posé cette question d'une voix tremblotante.
« Euh... »
Adrien vira au rouge pivoine, il était gêné d'avouer qu'il s'agissait de l'héroïne de Paris... Ou comment perdre toute crédibilité... Les trois quart des parisiens devaient être amoureux de sa Lady... quelle originalité ! Il allait en plus passer pour un jeune en pleine crise d'adolescence... Mais, il lui devait bien ça... surtout qu'elle ne l'avait pas encore laissé tombé, elle n'était pas encore partie, et étrangement, elle n'avait pas l'air en colère... Après quelques minutes, il révéla dans un souffle :
« ...Je... C'est gênant, mais il s'agit de Ladybug... Je suis amoureux d'elle depuis le premier jour... Et je me déteste de trahir ta confiance mais aussi la confiance que j'avais dans mes sentiments... Comment puis-je être amoureux de deux personnes à la foi ? Je me déteste réellement, je suis désolé Marinette, tu dois me prendre pour un petit capricieux pourri gâté... »
Marinette secoua négativement la tête et respira profondément avant de saisir les mains d'Adrien aux creux de ses paumes. Surpris, le jeune homme leva un visage interrogateur en direction de son amie.
« Je... Adrien... tu... »
Adrien ne bougea pas d'un iota. Il se contenta d'attendre avec appréhension le verdict de la jeune fille. S'accordant le temps d réfléchir et de reprendre son souffle, Marinette continua :
« Adrien... Tu n'es pas amoureux de deux personnes différentes... »
« Si c'est obligé... Je suis sûr de mes sentiments envers Ladybug, depuis le début. Et à contrario, je suis totalement incapable de te repousser, c'est au dessus de mes forces... Si je ne peux vous aimer toute les deux c'est que je suis juste un monstre. »
« Non non , ce n'est pas ce que je voulais dire... Ce que je veux dire c'est que tu n'aimes pas deux personnes différentes mais bien une seule... Ton cœur ne t'a pas trompé...»
Adrien arqua un sourcil, il ne comprenait pas. Pourquoi Marinette avait l'air si heureuse alors qu'il se sentait si mal ?
Lisant l'incompréhension dans son regard, Marinette sourit et continua :
« Adrien, tu n'es pas un monstre... Je te l'ai déjà dit deux fois...: 'Non seulement tu n'es pas un monstre, mais en plus tu fais preuve de prévenance et d'attention, c'est tout à ton honneur.'.. Et moi aussi je t'aime depuis longtemps, et c'est à cause de ça que je te repoussais sous ton autre forme... sans le savoir... »
Adrien allait protester puis il se reprit... Deux fois ? Pourtant, elle ne lui avait dit qu'une fois tout à l'heure et pire que tout, il n'avait pas souvenir d'avoir été repoussé par Marinette. Fronçant les sourcils, il plongea son regard dans celui de Marinette en quête d'explications. Marinette roula des yeux :
« Je ne pensais pas que tu serais aussi bouché ! Chat m'épate ! »
L'étonnement si lisait sur le visage d'Adrien... Marinette venait d'utiliser un jeu de mots douteux de Chat Noir ? ... Ses jeux de mots ? ... Tout à coup, il se figea.
« Marinette... Tu... Tu es... »
Elle hocha la tête énergiquement, les larmes pointant aux coins de ses yeux.
Le sourire d'Adrien grandit, il devint même éclatant. Il n'en revenait pas.
« Depuis tout ce temps... C'était toi ! J'étais tellement aveugle ! Oh Mari... Ma Lady ! »
Il tira tout à coup sur ses mains qui étaient restées dans celles de Marinette, l'entraînant vers lui il la réceptionna contre son torse.
Marinette n'en revenait pas. Elle se trouvait contre l'homme de sa vie, et il l'entourait présentement de ses bras et la serait contre lui avec délicatesse...
« Adrien... Tu... Tu pleures ? »
« Non »
« Si, je t'entends »
Marinette essaya de se reculer pour observer son visage mais il la retint fortement.
« Chat Noir perdrait sa réputation si on le voyait pleurer comme un bébé n'est-ce pas ? D'autant plus quand il s'agit d'un 'Agreste'... mon père ne l'accepterais pas»
« Alors tu l'avoue ! »
Marinette commença à rire doucement quand elle fut interrompue par le visage mouillé d'Adrien qui s'approcha du sien lentement, mais déterminé. D'un regard il chercha l'accord de son amie et descendit lentement vers ses lèvres avant de les sceller.
Ce contact les électrisa tout les deux. Quand l'air commença à manquer, ils se séparèrent à regret mais gardèrent leurs fronts collés.
Délicatement, Marinette vint essuyer les sillons des larmes de son partenaire du revers de la main.
Adrien sourit :
« Je n'ai jamais été autant heureux que maintenant... Pourtant la journée n'avait pas bien commencé... »
« C'est ce qu'il se passe quand la malchance du chat noir rencontre la chance de la coccinelle... »
« Trés drôle ma Milady... »
« Je t'aime Chaton... »
« Et moi donc... »
Sans un mot de plus Adrien s'approcha à nouveau lentement du visage de Marinette... Jusqu'à ce que le raclement de gorge du surveillant parvienne à leurs oreilles...
Gênés ils se séparèrent à regret. Marinette n'osait plus regarder ni Adrien ni le surveillant... Adrien la fit sursauter quand il frôla sa main.
« Ma lady, je crois que des exercices de chimie nous attendent..."
Marinette hocha la tête, toujours gênée. Adrien repris avec un petit sourire en coin:
"Mais... ce soir j'aimerais beaucoup qu'on se retrouve sur notre toit... J'ai quelques conseils à demander à ma Lady pour ma vie ... réelle ... »
Ils rirent enfin... jusqu'à ce que le regard noir du surveillant se pose sur eux... L'attente sera longue jusqu'à ce soir...
FIN
Merci beaucoup d'avoir lu!
J'espère que ça vous a plu! Si vous aimez mon style d'écriture vous pouvez retrouver mon autre fanfic sur Miraculous sous le titre "Chat-lereuse maladie"!
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