Chapitre 32

Nous rentrâmes donc bredouille, tous de très mauvaise humeur. Joan l'était tout de même un peu moins :

-Comment a-t-elle pu ne pas me dire où elle allait ! Mais bon... elle va bien...

Carole lui lança un petit coup de coude :

-Les femmes aiment être mystérieuses...

Joan éclata de rire et approuva, un sourire jusqu'aux oreilles. Parfois, je ne voulais pas savoir ce qui se tramait dans sa tête. 

Épuisée, je m'effondrai sur le premier canapé de la bibliothèque. Je fermai les yeux et soupirai. Cette chasse aux dieux commençait vraiment à me tuer.

Je sentis des larmes couler sur mes joues alors qu'un silence gêné s'installa. Même si je ne connaissais mes aînés qu'à travers les livres, ils restaient chers à mon cœur, moi qui pensait être sans famille. Si nous restions aussi inutiles, je finirais pas le devenir, et je ne le voulais pas.

Un second poids s'affaissa sur le canapé, mais je ne levai pas mon bras pour voir qui c'était. Un soupir se fit entendre et une main vint me prendre la tête pour la poser sur son épaule. Je me laissai aller contre cette épaule réconfortante mais finis par me calmer. 

Je me levai et séchai mes dernières larmes. Pour mes parents, je resterais forte, le temps qu'il faudra. Sans un regard pour mes amis, je courrai à travers les rayons, cherchant un indice, n'importe lequel. J'entendis Joan m'appeler, sur mes talons.

Je n'avais pas le temps de m'intéresser à eux, je n'avais plus le temps pour rien d'autre que pour le Ragnarök. On m'avait choisie, bien, je ferai mon devoir et en aurai fini avec tout ça.

Je zigzaguai entre les rayons, observant et réfléchissant. Toutes les cellules de mon corps étaient destinées à comprendre et trouver les jumeaux divins.

Alors que je longeai les murs, un bruit assourdissant retentit, nous laissant tous inquiets. 

Soudain, j'eus un terrible pressentiment.

Je montai les marches quatre à quatre, affolée. Les cris de mes amis me suivaient mais ce n'était pas ce qui me semblait le plus important.

Je sortis en trombe du souterrain et entendis un son que je n'oublierais jamais. C'était une sorte de hennissement grave, comme si un cheval venait de revenir d'entre les morts, apportant tous les malheurs du monde avec lui.

Mes cheveux fouettaient mon visage emportés par cette tempête qui se préparait. Les poubelles du parc s'envolaient et les bancs se renversaient. Au loin, je vis les vagues du lac s'abattre sur la côte, déchaînées. Les branches des arbres craquaient, ajoutant des sons inquiétants à ce hennissement qui continuait de me faire froid dans le dos.

Derrière moi, Carole, Spencer, Cérynie, Joan et Gabriel me rejoignaient. Tous avaient écarquillé les yeux devant cette scène apocalyptique. Il regardaient le spectacle, totalement tétanisés.

Les nuages noirs s'étaient rassemblés, inquiétants, alors que de nombreux objets volaient et s'écrasaient. J'entendis les alarmes des voitures de la ville et les cris des citadins affolés.

Alors que le hennissement s'intensifiait, je compris ce qui se passait.

L'apocalypse avait commencé.

****

Hey !

Je sais, petit chapitre, mais c'est pour mettre un petit suspense avant de vous jeter tout ce qui se passe dans ma tête ! ( Et c'est du lourd ^^ )

Mais avant de vous envoyer tout à la figure, laissez-moi entendre vos hypothèses quant à la suite des événements ! ;-)




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