Chapitre 39 : Rapprochement involontaire

Le vrai soleil faisait son entrée dans le ciel, le colorant de couleurs chaudes. Néanmoins, celles-ci commençaient à être cachées par de sombres nuages. Nous étions sur le point de retourner dans la forêt, celle que nous avions traversée pour arriver près du territoire des Elémentaires.

-Hâtons nous de rentrer, avant que tous ces nuages déversent leur contenu sur nos têtes. Déclara le Roi avant de continuer à avancer.

Je me retournais, ne voyant pas Gabriel, qui était assit au bord de la falaise, les pieds se balançant dans le vide. Un long frisson me remonta le long du dos. Ce garçon voulait vraiment mourir aujourd'hui. Je m'avançais doucement, totalement crispé. On aurait surement dit quelqu'un voulant imiter un robot.

-Ga...Gab...Gabriel est-ce que tu veux mourir aujourd'hui ? Imagine ce qui se passera si ce morceau de roche s'écroule sous toi. Et regarde ses nuage, tu va te faire foudroyé, je te le dis. Dis-je en me stoppant à une dizaine de mètres du vide.

-Voyons Dan, c'est impossible, ne dis pas des choses stu...

Au même moment, un éclair tomba à sur la falaise, à une centaine de mètres de nous. Heureusement, nous n'avions pas le regard tourné vers cette direction. On resta un moment bouche-bée avant que le bord de la falaise commence à se fissurer, à l'endroit où était tombé la foudre. La fissure se répandit à grande vitesse, et arriva à l'endroit où se trouvait Gabriel, et même à moi. Des petits morceaux de roches se détachèrent et commencèrent à tomber dans le vide. Gabriel vira au blanc.

-Qu'est-ce que t'attends pour me rejoindre ! Tu veux finir écraser en bas ou quoi ?! Il se leva précipitamment et s'apprêta à me rejoindre, mais un morceau de roche qui servait d'appui à son pied gauche s'écroula, et il commença à basculer du mauvais côté. Il battait des bras dans le vide pour garder un peu d'équilibre, mais le reste du bord de la falaise menaçait de s'écrouler à tout moment. Il se mit à basculer réellement dans le vide, et je me dépêchais d'aller attraper son bras, pour le tirer hors de là. Je n'attendis pas qu'il se remette de ses émotions, et je me précipitais, tenant toujours son bras, dans la forêt pour rejoindre le Roi.

-Bon sang mec...Tu devrais devenir devin ! Tout ce que tu dis fini par se réaliser à chaque fois...

-C'est parce qu'à chaque fois tu te mets dans des situations pas possible ! M'écriais-je, véritablement énervé.

-Je suis sûr que c'est encore un coup de cet esprit...Grommela-t-il

Plus loin dans la forêt, une lumière violette jaillis, et on se dépêcha de la rejoindre. Le Roi et les soldats étaient sur le point de traverser le portail. Nous courrions vers eux, quand un énorme bruit se fit entendre. Nous échangeâmes un regard avec Gabriel. Le reste de la falaise s'était sûrement écroulé. Le Roi se retourna, surprit.

-Qu'est-ce que c'était que ce bruit ?

-Rien, rien ! M'écriais-je alors que nous n'étions plus qu'à quelques mètres d'eux.

-Nous devrions peut-être aller voir...Murmura un des soldats.

-Pas la peine, pas la peine. C'est rien du tout. RIEN du tout ! Ajoutais-je.

-Qu'est-ce que vous avez encore fabriqués ?

-Mais voyons, on est sages comme des images en permanence...Bon vous y rentrez dans ce portail oui ou non ? Continua Gabriel.

-Tss, vous êtes vraiment insupportables. Comment font vos parents pour vous supporter, je me le demande. Déclara le Roi avant de traverser le portail, suivit des gardes, qui semblaient au passage, s'amuser de la situation.

On les suivis, tandis que je bénissais intérieurement de toute mon âme, la divinité, le Dieu, le destin ou appelez ça comme vous le voulez, pour nous avoir fait atterrir ici. Nous étions tombés pile au bon endroit. Nous allions êtes protégés de la fureur des Elémentaires, juste parce que, disons le honnêtement, nous « squattions » ce village de sorciers. On arriva au château, et ainsi ce termina notre petit périple chez les Elémentaires. Tandis que le Roi et ses sujets retournaient vaquer à leurs occupations, on s'empressait, Gabriel et moi d'aller raconter tout ce qu'il s'était passé.

---Ellipse du « racontage » d'histoire, parce que vous, tout ce qu'il s'est passé, vous le savez déjà---

-On t'avait demandé de revenir en vie, et toi tu t'embrouilles avec un Esprit tout puissant ? Me demanda Jean en levant un sourcil.

-Tout puissant, tout puissant...Tant d'exagération...

-J'aimerai vraiment voir la vie de ton point de vue, je pourrais vraiment me taper des fous rires. Répliqua Jean en rigolant.

-Mais bon, si tout ce que vous dites est vrai, nous allons devoir rester ici un petit moment...Commença ma mère en réfléchissant.

-Un peu de repos ne fait de mal à personne.

-Et comment comptez-vous joindre John ? Nous demanda Rosa

-Euh...Je suis ouvert aux idées...Bon, vous nous avez veillés toute la nuit, vous devriez aller vous coucher, vous laver et tout ça. On parlera plus tard.

Ils acquiescèrent, et tous ceux qui devaient sortir sortirent de la chambre dite « des garçons ». Je me dirigeais vers la porte, derrière le petit groupe, dont Rosa fermait la marche, pour la fermée.

-Hum....Ce voleur d'âme pose vraiment problème...S'il pouvait tomber dans ses escaliers et se fissurer le crâne, sa m'aiderait bien. Murmurais-je pour moi-même.

-Pardon ? Comment ça, « voleur d'âmes » ? Demanda Rosa en se retournant, alors que j'allais fermer la porte.

-Ah, j'avais oublié ce passage....Et bien...Euh...Il peut aspirer l'énergie vitale d'une personne en touchant sa peau.

-Depuis combiens de temps tu le sais ? Demanda-t-elle en avançant vers moi, un air énervé sur le visage.

-Et...Et bien, depuis un moment mais...Commençais-je en reculant, tandis qu'elle continuait d'avancer.

-Et tu comptais nous le dire quand ? Demanda-t-elle en continuant d'avancer.

-J'ai essayé plusieurs fois mais...Il y avait toujours quelque chose qui me coupait dans mon élan... Je te jure que j'allais vous le dire. Répliquais-je en envoyant un regard de détresse à Aidan, Jean et Gabriel qui regardaient la scène avec un petit sourire au coin des lèvres, tandis que je continuais à reculer.

-Tu te rends compte que c'est vraiment très dangereux ? N'importe qui d'entre-nous aurait pu, pour je ne sais quelle raison vouloir aller l'affronter seul pour mettre fin à tout ça et aurait vu sa vie quitter son corps sans savoir pourquoi ! Dit-elle véritablement énervée, alors que mon dos rencontrait le mur et qu'elle continuait à avancer.

-Hum...Rosa ?

-Tu n'es vraiment pas responsable ! Comment as-tu pu oublier une information aussi importante ? Me demanda-t-elle alors que son visage était à quelques centimètres du mien.

-Pourquoi faites vous autant de br....Oh ! Je vois, je vois...Vous voulez que je demande une chambre supplémentaire ? Demanda Julie.

-C'est pas ce que tu crois ! D'accord les apparences sont...Euh...trompeuses mais ce n'est pas du tout ce que tu crois ! M'écriais-je alors que je devais sûrement être rouge tomate.

Rosa cligna plusieurs fois des yeux, et sembla prendre conscience de notre proximité. Ses joues qui étaient colorées du à sa colère précédente, se foncèrent encore plus, et elle se décala rapidement sur le côté.

-Hé, les garçons, vous-ne voulez pas leurs laisser un peu plus d'intimité ? Les réprimanda Julie.

-Non, non, non, ne va pas t'imaginer des choses ! S'écria Rosa à son tour.

-Désolé de vous avoir interrompu...Je vais m'empresser d'informer les autres que vous êtes ensembles ! S'exclama-t-elle joyeusement en se mettant à courir dans le couloir.

Rosalina s'élança derrière elle en lui criant de ne pas colporter de fausses rumeurs. Je soupirais, avant de me laisser tomber sur un lit.

-Merci beaucoup de votre aide les gars, vous m'avez étés d'un grand secours. Déclarais-je.

-M'enfin, tu vois bien que tu lui plais. Déclara Aidan en se couchant lui aussi, tout comme les autres.

-Tu crois ?

-Ne me dis pas que tu ne t'es pas rendu compte de ses petites crises de jalousies avec ta cous' ? Et du fait qu'elle essaie de se rapprocher de toi ?

-Euh...Non.

-Tu es vraiment naïf...

-Si tu veux, on peut te donner des conseils et...

-Non merci les gars. Commencez par vous trouver vous-même des petites copines. Et puis, ce n'est pas trop le moment là. Mieux vaux régler cette histoire d'abord. Dis-je en me recouvrant et en fermant les yeux.

-C'est fou ça, de ne pas voir que tu lui plais. Vous iriez bien ensemble.

-Est-ce qu'au moins vous m'écoutez quand je parle ?

-Ok je me tais.

Ainsi tout le monde se tut et bientôt, des respirations régulières rythmèrent le silence de cette chambre, ainsi que celle voisines.

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