Chapitre 37 : Altercation avec un Esprit
-Tu penses qu'il va tenter de rentrer en contact avec nous ? Me demanda Gabriel
-Rien n'est plus sûr, en revanche, je ne sais pas trop comment il compte s'y prendre...
Je me tournais vers le Roi qui continuait de discuter avec des Ondines. Les Sylphes étaient partis vaqués à leurs occupations, et j'avais pensé, tout comme Gabriel, à bien m'éloigner du bassin. Nous étions assis sous un grand chêne qui nous fournissait de l'ombre. Ce n'était pas désagréable, mais cela commençait vraiment à faire long.
-Rha ! J'en ai assez de rester ici assis sans rien faire...Je commence à avoir les membres engourdis ! Râlais-je en m'étirant comme je le pouvais.
-On n'a qu'à aller faire une petite balade. Les Elémentaires seront trop occupés pour nous porter de l'attention.
-Hum...Je ne suis pas sûr que ce soit raisonnable...
-Allez ! Rien qu'une petite balade de rien du tout...Une toooooute petite balade de rien du tout...J'aimerai bien cueillir quelques plantes, c'est pour des concoctions magiques. Et puis, si tu sens que quelque chose ne va pas, tu n'auras qu'à me prévenir. Allez...S'il-te-plait...
-Tu veux cueillir ce qu'ils viennent de refaire pousser ? Je ne crois pas que se soit une bonne idée...
-Allez !
-Bon d'accord. Seulement si tu n'en prends pas trop. Je n'aimerais pas me faire tuer sur le champ. Déclarais-je en me levant.
En vérité, ses plantes je n'en avais vraiment rien à faire, mais j'avais vraiment besoin de me dégourdir les jambes. Ainsi, tandis qu'il se précipitait dans la forêt juste à côté, je m'étirais de tout mon long avant d'observer cette forêt. Elle était la seule à être plus ou moins en bon état. Tandis que Gabriel commençait sa petite cueillette, je le suivais de plusieurs mètres plus loin. Il avançait avec précipitation, regardant partout, comme s'il cherchait des œufs lors de Pâque, et je le suivais tranquillement derrière. Il était assez loin devant, mais je l'avais toujours dans mon champ de vue. On continua comme ça pendant de longues minutes à s'enfoncer dans la forêt.
Puis ce fut comme si une vague d'ondes négatives me frappait. Un frisson remonta le long de mon dos, tandis que je portais plus d'attention à cette forêt. Elle qui semblait si accueillantes l'instant précédant, elle me semblait maintenant hostile. J'avais l'impression qu'un prédateur était prêt à nous attaquer à n'importe quel moment.
-Gabriel ? Oh ! Gabriel !
-Mouis ? Demanda-t-il sans vraiment m'apporter d'attention, regardant une fleur orange.
-Je crois qu'on ferait mieux de décamper d'ici. Il y a quelque chose de malsain dans l'air. Dis-je en le rejoignant.
-Déjà ? Mais je n'ai pas fini.
-Moi je te dis que si on ne se barre pas vite fait, c'est notre vie qui va se finir.
-Mais on vient à peine de commencer...Râla-t-il
-Depuis quand es-tu devenu aussi peu raisonnable ? On reviendra si ça t'intéresse tant que ça. Mais là, j'ai la mauvaise impression que quelque chose va se produire.
-Tu es sûr ?
J'acquiesçais.
-Alors allons-y. Dit-il en lâchant un soupir, tandis qu'il rangeait la petite bourse dans laquelle il avait mis les choses cueillies.
Je soupirais de soulagement et on commençait à revenir sur nos pas. On marcha ainsi un long moment. Nous avions marchés en ligne droite. Pour retrouver le lac, il suffisait donc de revenir sur nos pas en continuant tout droit.
-Je ne me souvenais pas avoir marché autant...Me dit Gabriel.
-C'est normal, tu n'as fais que fouiller partout, en courant.
-Si tu le dis. Dit-il en haussant les épaules.
On continua donc notre route. Pourtant au fur et à mesure, je me rendis compte que cela commençait effectivement à devenir long. Nous aurions du atteindre le lac depuis longtemps. Je me persuadais que ce n'était qu'une illusion et continuait de marcher. Pourtant cela faisait bien six fois que je dépassais ce morceau de branche à terre. De plus qu'il me semblait entendre des ricanements légers. Mais à chaque fois que je tendais l'oreille pour mieux entendre d'où ce son venait, il s'emblait fusionner avec le vent et disparaitre entre les feuilles des arbres. Ce qui avait parfaitement le don de m'agacer. Quand je passais encore à côté de cette foutue branche, je craquais. Je la ramassais et la cassais en deux avant de la balancer rageusement contre un arbre.
-C'est pas bientôt fini ?! Combiens de temps comptez vous vous foutre de nous, Esprits de la Nature ?! Vous croyez que je ne sais pas que vous êtes là ?! Je vous entends ricaner comme des imbéciles depuis toute à l'heure ! M'écriais-je à plein poumons, d'un seul coup, ce qui fit que je fus obligé de reprendre une grande inspiration pour avoir à nouveau de l'air.
Puis je donnais un coup de pied rageur à un petit caillou qui s'envola loin derrière des buissons. Je détestais qu'on me prenne à ce point pour un idiot !
-Oh, oh, aurais-je énervé le petit Chasseur ? Pourtant c'est vous qui avez foulés mes terres en premier. Demanda une voix masculine en rigolant.
-C'est ça, fous-toi de moi. Comme c'est drôle. Répliquais-je.
Gabriel posa sa main sur mon épaule.
- Calme-toi Dan. Sa ne sert à rien de s'énerver.
-Oui tu as raison, rien ne sert de s'énerver. Il faut que je me calme. Dis-je en fermant les yeux et en me pinçant l'arrête du nez.
-Quel dommage, je te préférais énerver, petit Chasseur. Dit une voix derrière moi.
Je me retournais et je faillis faire une attaque. Oui, c'était bien un Esprit de la Nature. Mais pourquoi fallait-il qu'il ait le même air arrogant que cette saleté de Ryan ? Hein ? Pourquoi ? Il lui ressemblait tellement avec cet air mesquin et hautain...Je n'avais qu'une envie c'était de faire disparaître cet air de son visage en lui donnant un coup de poing. Mais je ne le fis pas. Je n'étais pas du genre suicidaire.
La seule différence notable entre eux, était les yeux de cet Esprit : marron, avec des touches de vert et de doré.
-Alors comme ça, je me tue à la tâche pour faire revivre cette forêt, et de misérables humains se permettent, par je ne sais quel droit, de gâcher mon travail.
-Si tu es toujours là, c'est que tu n'as pas tant travaillé que ça ! Quel dommage, sa aurait fait un idiot de moins dans ce monde. Répliquais-je sans réfléchir.
Gabriel et moi nous cognèrent le poing, comme si nous étions dans une cour de récréation, que la personne en face de moi était humaine, et que je venais de la remettre à sa place. Il plissa les yeux, et d'un coup de main, fit pousser une multitude de plantes à l'air carnivore, qui me foncèrent dessus. Oui, juste sur moi. Parce qu'elles n'en avaient rien à faire de Gabriel, lequel se tenait les mains dans les poches, attendant tranquillement. Non mais je n'y croyais pas ! Cet Esprit me prenait en chasse moi alors que c'était Gabriel qui lui avait prit les fleurs. Même si elles avaient l'air féroce, un seul coup d'épée suffisait à les faire retourner à l'état de poussière. Elles étaient beaucoup plus faciles à battre que les monstres normaux. Ainsi en quelques secondes, elles furent toutes mortes. Je levais un regard triomphant vers lui.
-Quel dommage, aucune d'elles ne m'a touché...Dis-je en mimant la tristesse.
-D'où est-ce que tu sors cette épée ? Alors tu es vraiment un petit Chasseur.
-Je ne suis pas un petit Chasseur. Je ne suis pas un Chasseur du tout même.
-Oh, dommage, tu risques donc de mourir si des monstres de niveau supérieur t'attaquent...Intéressant. Dit-il en affichant un sourire sadique.
Au même moment, des sortes de golem de terre se formèrent.
-Je t'utiliserai comme engrais pour mes tulipes, ce sera parfait. Déclara-t-il en rigolant.
-Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?! Demanda un Sylphe en descendant du ciel. Le même qui m'avait dit connaitre mon arrière grand-mère.
-Et bien...
-Je ne veux rien savoir. Toi ! Tu crois que tu as le temps de faire joujou avec de la terre ?! Range moi ça. On a des choses à faire. Déclara le Sylphe avec une voix autoritaire.
Je ne pus m'empêcher de sourire de manière satisfaite, quand l'autre esprit qui m'avait attaqué m'envoya un regard méchant.
-Ne reviens plus sur mon territoire, ou je te transforme en fougère ! Me cria-t-il avant de disparaître.
-Et vous ?! Qu'est-ce que vous faites là ? Ce n'est pas le moment de jouer ! Mais tout de même...Tu as du cran pour t'attaquer à un Esprit de cette manière. Je ne sais pas si je dois te féliciter ou pas.
-Qu'il ne le prenne pas pour lui. C'est juste qu'il ressemble à quelqu'un que je haïs de tout mon être. Alors je n'ai pas pu m'empêcher de répliquer, c'est tout.
On ressortit de la forêt facilement, puisque cette fois aucun sortilège ne nous était lancés. On retrouva le Roi qui nous attendait.
-Où est-ce que vous étiez ?
-Je croyais que nous n'étions pas sous votre responsabilité ? Déclara Gabriel en rigolant.
- Dépêche-toi de venir par ici avant que je ne vienne de chercher en te tirant l'oreille. Je n'ai jamais vu des gamins aussi insouciants que vous.
On alla se placer à ses côtés, et on se tourna vers le Sylphe.
-Ce n'est pas que je ne vous aime pas mais je déteste avoir des visiteurs. Dit-il alors qu'un puissant vent nous faisait décoller du sol.
Il nous fit un signe d'au revoir de la main, et je pus voir qu'il tenait une bourse qui ressemblait bizarrement à celle de Gabriel. On s'envola doucement, reculant petit à petit.
- Ce ne serait pas ton truc Gabriel ? Là, dans sa main.
-Quoi ?! Hé!
-Désolé, mais ceci nous appartient. Rien ne sort de notre territoire ainsi.
-Dire qu'on s'est fait embêtés pour rien.
-Ah ! Et ne revenez jamais, dans le cas contraire, vous mourriez instantanément. Dit-il avant de se détourner de nous, et de s'envoler dans la direction opposée.
Le vent nous porta doucement jusqu'au bord de la falaise, où il nous posa délicatement. Bon, et bien, j'étai entier et en bonne santé. On pouvait dire que sa s'était plutôt bien passé.
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