Chapitre 34 : Entretien privé
Jules ouvrit la porte, et je reconnu sans problème la même pièce que j'avais vu lors de mon Voyage. Lorsque lui et Jules parlaient de nous. Jules nous poussa un peu plus à l'intérieur, avant d'entrer lui-même et de refermer la porte derrière lui. Le Roi était assis de manière détendue derrière son bureau.
- Asseyez-vous, je vous pris.
On allait donc s'assoir sur les deus sièges, nous retrouvant justes devant lui. Il tapota le bois de son bureau deux fois. En dessous de son doigt se traça une sorte de pentacle rose. Les mêmes apparurent sur tous les murs ainsi que le sol et le plafond en énorme.
-Qu'est-ce que c'est que ça ? Demandais-je en me levant d'un coup, toujours méfiant.
-Oh, rien de spécial. J'ai juste fait insonoriser cette pièce entièrement. Ce qui se dira ici, ne sera entendu que par nous. Ah, je vois que tu te trimballes encore avec ton épée. Je te fais si peur que ça ? Rigola-t-il.
Je me laissais retomber sur mon siège. Mon épée était pourtant toujours invisible !
-Comment pouvez-vous le savoir ? Vous avez des capacités spéciales ?
-Pas du tout.
-Alors comment...
-C'est moi-même qui ai aidé à l'enchantement cette lame, voilà tout. Ton père est une de mes connaissances.
-Quoi ?!
-Je te l'aurai bien dit mais il m'a demandé de te laisser faire tes propres jugements...
-Il s'est bien foutu de moi...Mais j'aimerai vous poser une question.
-Vas-y.
-Comment est-ce que vous avez su que je vous regardais ?
-Je ne le savais pas. C'était totalement du bluff. Répliqua-t-il simplement.
-Du bluff ?
-Oui. Enfin, pas totalement, parce que j'ai eu un peu du mal à te cerner. En fait, j'ai ressenti une ancienne magie non loin, mais pour tout te dire, j'ai du me creuser la tête pour trouver de quoi il s'agissait. Sa faisait un moment qu'on n'avait plus vu de Voyageur, et je n'avais jamais été au contact avec l'un d'eux.
-Si vous saviez que nous ne représentions pas un danger pour vous, pourquoi avoir été si hostile ? Demanda Gabriel, qui depuis le début
-Je n'aime pas vraiment les visiteurs, surtout vu les rumeurs qui chamboulent tout le Royaume.
-Les rumeurs ?
-Ah, vous n'êtes pas au courant ? Depuis...quoi, peut-être 24 heures, toutes sortes de rumeurs, aussi différentes les unes que les autres ont commencées à circuler...Je préfère que mon petit bout de pays ne soit pas concerné, ainsi je renforce barrière et protections un peu plus chaque jour.
-Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
On toqua à la porte, nous interrompant. Jules sembla enfin se réveiller et demanda silencieusement au Roi s'il devait ouvrir, lequel lui fit un signe positif de la tête. Il ouvrit donc la porte, et les signes sur les murs disparurent.
Un homme entra, et fis une légère courbette.
-Je viens en temps que messager. Puis-je vous donner des nouvelles ?
-Faites, faites. Répondit-il en faisant un léger signe de la main, visiblement pas très intéressé.
Une sorte de parchemin apparu à côté de lui.
-Et bien, nous avons à déplorer plus d'une quinzaine d'attaques dans tous le Royaume, selon les sources du Conseil des Sorciers : quatre sur des territoires alliés, et tout le reste concerne des territoires assez aléatoires visiblement.
-Quels Surnaturels ont étés touchés ? Demanda-t-il sans réel intérêt.
-Dans nos alliés, deux territoires appartenant à des elfes, un appartenant aux Sylphes et aux Sylphides, et un autre appartenant aux Ondines.
Le Roi se redressa, visiblement intrigué.
-On a attaqué les territoires neutres ? Ceux des Élémentaires ?
Le messager acquiesça.
-Et les autres ? Demanda le Roi en se levant et en se dirigeant vers son porte manteau.
-Et bien, ce sont surtout des territoires appartenant aux Vampires et aux Lycans, mais il y a également eu des agressions en ville.
Je me levais à mon tour, et Gabriel fit de même.
-Aux Lycans ? En ville ? Demandais-je.
-Oui, c'est ça. Il n'y a pas beaucoup de dommages à déplorer de ce côté-là. Il semblerait plus que ce soit plus un avertissement qu'autre chose. Ce sont surtout les territoires neutres qui sont touchés. On peut voir de loin de la fumée.
-Soit. Prévient les Élémentaires de ma visite prochaine. Jules, je compte sur toi pour t'occuper de nos hommes, fait en sorte qu'ils soient prêts en cas d'attaque. Je ne 'absenterai pas longtemps. Une journée, tout au plus. Pendant mon absence, je veux que vous renforciez notre barrière. Dit aux paysans de récolter tout ce qui est récoltable. Préviens le peuple de ne pas dépenser abondamment et bêtement la nourriture sortie des terres. Réduit la quantité de nourriture ici également.
-Ici aussi ?!
-Il n'y a pas de raison que les autres se serrent la ceinture, et pas moi.
-Bien vôtre Majesté.
-Prend en charge les derniers arrivages, mais stoppe toutes les commandes. Je ne veux que plus rien de traverse la barrière. Exécution ! Dit-il avec une voix plus puissante que d'habitude, tandis qu'il enfilait son manteau.
-Mais enfin qu'est-ce qu'il se passe ?
Le Roi se tourna vers moi.
-On a attaqué les Élémentaires. Ce sont eux qui rendent nos terres fertiles et qui permettent l'arrivée d'eau facile ici. Je dois m'assurer que sa continuera. Si vous voulez partir, c'est maintenant ou jamais. Après, vous serez obligés de rester ici. Le trafic sera sûrement bloqué, quand les Élémentaires déchaîneront leur colère.
-C'est-à-dire?
-Des tornades, de la pluie torrentielle, des tempêtes...Seul les animaux et le monde humain ne sera pas touché. Moi, j'y vais.
-Où est-ce que vous allez ?
-Chez les Élémentaires. En pays neutre.
-Alors je viens aussi. Déclarais-je.
-Moi aussi ! S'exclama Gabriel.
-Faites ce que vous voulez. Si vous mourrez noyés par des Ondines ou je ne sais quoi d'autre, vous ne pourrez pas venir vous plaindre.
-Vous rigolez ou quoi ? On m'a déjà transpercé le ventre, et j'ai survécu, alors vos Élémentaires ne me font pas peur. Dis-je alors que j'en pensai tout le contraire. Premièrement si j'avais survécu c'était grâce à tout le monde, sauf à moi, et deuxièmement, je n'avais pas très envie de mourir noyé.
-Alors allez chercher un manteau, on décolle d'ici. Retrouvez-moi dans 5 minutes dans le hall principal. SI vous n'avez pas changé d'avis, bien sûr. Par contre, je n'emmène que vous deux, je n'ai pas besoin de gamins dans mes pattes. Déclara le Roi avant de mettre son chapeau, et de s'engager dans le couloir.
Un serviteur nous reconduisit à nos chambres. Je ne savais pourquoi, mais j'avais l'impression de revivre. Comme si une nouvelle énergie me traversait. C'est vrai, j'allais peut-être droit à ma mort, mais je ne pouvais m'empêcher d'aller à la rencontre de l'aventure. J'avais soif d'adrénaline, voila tout.
Tous nos amis nous attendaient patiemment dans la même chambre, celle des garçons. Ils se levèrent en nous voyant.
-Enfin vous...
-On s'en va. Pas le temps de tout vous expliquer...Mais il y a eu plusieurs attaques un peu partout. Le Roi nous emmène chez les Élémentaires.
-Les Élémentaires ?
-Mes parents vous expliqueront, hein, papa ? Déclarais-je en lui envoyant au passage un regard noir.
Il fit comme s'il n'avait rien vu. J'attrapais ma cape sur le lit, et l'enfilais. On apporta un manteau à Gabriel.
-Mais on est un groupe !
-Le Roi ne peut emmener que nous deux...Mais on reviendra en vie, promis. Et puis, on va essayer de récolter des informations. Je crois qu'on sait tous qui se cachent derrière ces attaques...Si on peut savoir comment ils opèrent, ça nous aidera. Déclarais-je.
-Dans ce cas faites attention à vous.
-Mais je fais toujours attention, voyons.
-Bien sûr, ce n'est pas comme si tu avais faillis mourir il n'y a pas si longtemps que ça, puis que tu es allé chez les vampires...
Les autres ne dirent rien, mais je voyais bien qu'ils étaient tous assez déçu de e pas venir aussi.
-Dan, tu viens ? Me demanda Gabriel, déjà dans le couloir.
-Ouais. A plus tard tout le monde ; on se fera les moins longs possible. Dis-je avant de refermer la porte.
On se mit à courir dans le couloir. Je leurs aurait bien tout expliqué, mais nous n'avions pas le temps. On trouva facilement le hall, ou se trouvait le Roi. Devant lui se dressait un portail, comme celui qu'avait fait Gabriel. Il accompagné de cinq hommes.
-J'ai bien cru que vous vous étiez dégonflés.
-Bien sûr que non !
On se dépêcha de le rejoindre.
-On y va. Déclara-t-il, en ouvrant la marche.
Il passa dans le portail, suivit de tous les hommes. Sans même porter un regard en arrière, je rentrai à mon tour dans le portail.
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