Chapitre 30 : Le village des Sorciers

J'atterrissais en douceur par terre. C'était de l'ironie bien sûr : mon postérieur était rentré en contact avec le sol brusquement, et je m'étais retrouvé la tête dans la boue. Merveilleux. Je me redressai, et m'essuyais les yeux de mon t-shirt. Je pus donc observer en détaille paysage que je n'avais qu'aperçu avant d'atterrir dans la boue.

-Ils nous ont suivis ? Demanda Jean.

-Négatif. Lui répondit Gabriel.

Je lâchais un soupir de soulagement, comme tous les autres.

-Bon, on est où là ? Demandais-je en regardant tout autour de nous.

Nous étions dans une forêt à l'air sinistre. Elle semblait profonde et sans fin.

-Nous sommes sur le territoire des sorciers. Répondit Gabriel du tac au tac.

-Comment est-ce que tu peux en être aussi sûr ?

-Sa sent la magie à plein nez ici. Vous ne le sentez sûrement pas mais...Attention ! S'écria-t-il en levant la main vers le ciel.

Un dôme avec d'étranges écritures, se forma par-dessus nous, tout juste avant qu'un éclair ne tombe à l'endroit où nous étions. Le dôme tint bon, et nous protégea du choc qui aurait été mortel à coup sûr.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? M'écriais-je en voyant plusieurs rayons de plusieurs couleurs converger vers nous.

-Ils nous attaquent !

-Mais enfin on a rien fait ! S'écria Théo.

-Va leur dire à eux, pas à moi ! Répliqua Gabriel.

Des hommes sortirent de la forêt. Ils étaient bien une quinzaine, et nous encerclaient ; nous n'avions aucune échappatoire. Ils étaient tous habillés de la même manière. Une sorte de tenue semblant revenir du temps des chevaliers. Ils s'écartèrent pour laisser passer un homme, qui lui, était habillé d'une manière différente. Toujours de la même époque, mais d'une manière plus luxueuse. Il dégageait une aura de froideur, renforcée par son visage fermé et ses yeux semblant être de glace.

-Qui êtes vous ? Demanda l'un.

-Vous auriez pu nous demander ça avant d'essayer de nous tuer ! C'était un peu plus logique. Moi je dis ça, je dis rien...Répliqua Aidan.

Le présumé sorcier sourit quelques secondes, d'une manière sadique.

-Si sa ne tenait qu'à moi, vous ne seriez plus de ce monde.

-Allons, qu'est-ce qu'il te prend fréro ? Tu devrais accueillir nos visiteurs d'une meilleure manière ! Déclara joyeusement une voix encore inconnue.

Tous les hommes se retournèrent vers la forêt, avec une mine effarée. Sauf celui à l'allure froide, qui avait maintenant un air blasé sur le visage. Un homme déboula à toute vitesse et sauta au cou de l'autre.

-Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas attendu toute à l'heure ? Demanda-t-il à l'autre avec un air enjoué.

Puis il tourna sa tête rousse vers nous. Ses yeux vert et ses tâches de rousseur lui donnait un air très sympathique.

-Salut ! Dit-il en lâchant finalement son frère pour s'approcher de nous.

Il m'attrapa la main et la secoua, tandis que je restais la bouche clouée par le changement d'ambiance.

-Bienvenue chez nous. Nous sommes très impressionnés du fait que vous soyez toujours en vie. Vous auriez du mourir instantanément...Mais peut importe. Vous êtes sûrement fatigués par le voyage, néanmoins le Roi souhaite vous voir.

-Le Roi ?

-Oui, lui-même. Oh, ne vous méprenez pas, ce n'est pas le dirigeant de ce monde, mais juste celui de ce territoire. Néanmoins, il dirige avec sagesse. Dit-il en claquant des doigts.

Tout les hommes se dispersèrent, et repartir dans la forêt. Il ne resta plus que deux hommes, les deux présumés frères. Pourtant il y avait une grande différence entre eux deux. Comme un fossé.

-Bien. Suivez-nous s'il vous plait. Nous dit-il avant de s'enfoncer dans la forêt, suivi par le deuxième homme.

On se regarda tous un instant avant que tous leurs regards convergent vers moi.

-On fait quoi ? Me demanda Aidan.

-Pourquoi est-ce que vous me le demandez à moi ?

-Je te signale que c'est toi qui nous as ordonné de protéger Gabriel le temps qu'il fasse le portail. Alors maintenant tu assumes.

-C'est toi le chef. Déclara Julie en haussant les épaules.

-Bon et bien suivons les alors. Cette forêt ne me dit rien qui vaille, et je préfère qu'on évite de se battre pour le moment...Si j'ai bien compris, faire un portail fatigue Gabriel...Il lui faut du repos, et cela nous enlève un moyen d'échappatoire en cas de bataille. Et pour le moment, je n'ai pas trop envie de me battre, surtout qu'on en sort juste une. Et puis, avec un peu de chance, ils ne sont pas méchants, et nous pourrons séjourner quelques jours ici.

-Bah tu vois, t'agis comme un chef.

-Bon alors vous venez ? Appela une voix dans la forêt.

-On arrive ! Déclarais-je avant de m'engager sur le chemin qu'avait emprunté le drôle de sorcier roux.

On avança à travers la forêt. Le chemin qu'ils avaient prit était facile à suivre, puisque les buissons avaient les feuilles écartées à certains endroits, et leurs traces de pas étaient visibles. Ainsi on les rejoint vite. Ils attendaient, tous les deux adossés à des arbres. Quand celui à l'air froid nous vit enfin, il lâcha un « huh » hautain, avant d'avancer de quelques pas en avant. Il tendis le bras, et une sorte de gelée vivante noire commença à avancer sur son bras. Il avança d'un pas, et disparu totalement, comme absorbé par la gelée.

-Heu...Qu'est-ce qui vient de se passer ? Demandais-je tandis que mes autres camarades emblaient avoir le souffle coupé.

-Oh ça ? Rien de spécial. En réalité, il a juste traversé la barrière invisible qui dissimule notre petit royaume. Il aurait pu juste la traverser en marchant, mais il a juste voulu vous impressionner...Mais ce n'est pas important, à votre tour maintenant. Vous n'avez qu'à commencer

Je m'avançais tout doucement.

-Et ça consiste à quoi exactement ?

-Rien de spécial, laissez vous juste faire sans résister. Sa ne fait pas mal.

Je dépliais mon bras, et le bout de mon doigt rentra en contact avec une sorte de gelée invisible. Mon geste fit apparaitre une partie de la barrière, provoquant une sorte d'onde de choc, comme sur de l'eau. Puis cette gelée mua en couleur noire, et commença à se mouvoir, à s'enrouler autour de mon bras. Elle ne faisait pas mal, n'avait pas d'odeur, mais faisait un bruit absolument répugnant en s'étalant de telle sorte sur mon bras.

-Allez-y, vous pouvez y aller vous autres. Déclara le roux d'une voix enjouée.

Ainsi tous me rejoignirent.

-Une fois qu'une grande partie de votre corps est recouverte, avancez droit devant vous.

J'avalais ma sa salive, et voyant que la gelée avait déjà recouverte la moitié de mon corps, j'avançais droit devant moi. Je fermais les yeux au moment où tout mon visage rentrait au contact avec la gelée. Sa aurait été bête d'en avoir dans les yeux et de finir aveugle, non ? Vous imaginez ? Le Voyageur qui s'est déjà prit une balle, avec du sang d'Alpha, se fait dominé par de la gelée. Ridicule. Vous savez quoi ? Oubliez ce que je viens de dire. J'avançais donc, et j'eu l'impression de traverser plusieurs couches de gelées. Puis je sentis à nouveau l'air me rafraîchir le visage. Le reste de gelée qui restait se décolla de moi, tandis que je terminais de traverser la barrière. J'ouvris les yeux, et restait bouche bée. J'entendis mes camarades me rejoindre à leurs tours.

-Alors, qu'est-ce que vous pensez de notre ville chérie ? Nous demanda le roux.

-Wouaw...


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