Chapitre 7 : Vampire versus Vampire

Il y avait un enfant au beau milieu de ce massacre...

Aussitôt je m'élançais vers celui-ci en courant vers celui-ci, tâchant au passage mon pantalon et l'extrémité de ma cape de sang. Je ralentissais en arrivant près de lui. Il m'avait semblé plus grand de loin, mais maintenant que j'étais plus près, le fait qu'il soit plus petit que Théo me sautait aux yeux. Je m'approchais encore un peu plus, mais son regard était comme perdu dans le vide, malgré les larmes en continues qui coulaient, traçant leurs sillons sur son visage sanglant. Je posais ma main sur sa frêle épaule, et ce ne fut qu'à ce moment là qu'il sembla s'apercevoir de ma présence. L'expression de son visage se mua en terreur et il ouvrit grand la bouche, comme pour crier.

-Hey, calme toi, voyons. Je ne te veux aucun mal. Commençais-je avec un ton doux. C'était le même que j'avais utilisé plusieurs fois des années auparavant, quand ma mère s'absentait, et que je m'occupais de Théo.

Il referma la bouche, sans lâcher un seul son. C'était déjà ça. Au moins, il n'allait pas se mettre à crier.

-Tu as mal quelque part ? Demandais-je doucement.

Il me fit un signe négatif de la tête. Voyant qu'il n'était toujours pas rassuré par ma présence, je lui frottais la tête amicalement, mettant ses cheveux encore plus en bataille qu'ils ne l'étaient déjà.

-Cesse de me faire cette tête, j'ai l'impression d'être un monstre ! Déclarais-je en rigolant, tentant de rendre l'atmosphère plus légère.

Cela sembla plus ou moins marcher, puisqu'il cessa de trembler légèrement. Je l'attrapais sous les aisselles, puis le calais contre mon torse, le maintenant d'un bras. Il s'y recroquevilla, plaquant son visage contre mon vêtement, et m'agrippant par ses petites mains. Je sentais ses respirations saccadées, signes de sanglots. Puis finalement je me retournais, me dirigeant vers mes amis.

-Oh, tu ferais un papa parfait. T'a raté ta vocation, t'aurai dû devenir nounou. Commenta Gabriel, ce qui nous fit tous rigoler.

Heureusement qu'il était toujours là pour détendre l'atmosphère.

-Jean, tu peux vérifier qu'il n'a aucunes blessures ? Il m'a dit non, mais j'aimerai en être sûr.

Il acquiesça, et attrapa juste la main de mon petit protégé. Ce fut comme s'il avait le regard dans le vide. Puis soudainement, Il eu un petit soubresaut et cligna plusieurs fois des yeux, de retour parmi nous.

-Aucune blessure grave, quelques égratignures... Rapporta-t-il.

Je soupirai de soulagement.

-Notre destination est loin ? Demanda Daphné.

-Non au contraire. Nous venons juste d'arriver sur le territoire des vampires. Sa prendra moins d'une demi heure avant d'arriver...

-Je crois que ça prendra moins de temps que ça. Déclara Rosa en regardant par-dessus mon épaule.

Je me retournais, pour voir un groupe de vampires arriver, mêlant fille et garçons.

-Wow ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Un remake de « Massacre à la tronçonneuse » ? S'exclama l'un d'eux.

-C'est ce qu'on aimerait bien savoir. Répliquais-je.

Ils se tournèrent vers nous.

-Mais qu'est-ce qu'il fait avec un bambin celui là ?

L'un des hommes s'approcha, et passa son regard de l'enfant dans mes bras à mon visage.

-Ce n'est pas le mien !

-Alors qu'est-ce qu'il fait dans tes bras, parfaitement installé ?

-Je viens de le trouver au milieu de ce massacre.

Une fille s'approcha et s'interposa.

-Euh, les gars ? Vous voulez bien qu'on parle de ça une fois rentré ? Sinon les boss vont s'énerver.

Elle n'attendit pas notre réponse, et commença à murmurer des paroles, tandis que se formait un portail.

On ordonna rapidement à nos chevaux de retourner à la maison, autrement dit au Palais, et ils ne se firent pas prier. Puis l'on embarqua dans le portail avec les vampires. Nous nous retrouvâmes au milieu de ce qui s'apparentait être un château gothique. Et devant nous se trouvaient deux des Anciens. Plus exactement, ils étaient en train de traverser la pièce à coup de grandes enjambées.

-Mo...

-Nous n'avons point le temps de recevoir nos invités comme il se doit. Suivez nous en vitesse !

Le groupe de Chasseurs se regardèrent un instant, avant de finalement les suivre, tout comme les vampires ; aucun d'eux ne semblait savoir ce qu'il se passait. Personne n'osait troubler le silence tendu qui régnait, alors que tous, humains comme vampires peinait presque à suivre les deux Anciens. Finalement, ils arrivèrent devant une grande double porte en bois, qui s'ouvrit toute seule, les laissant passer. Se trouvaient dans cette place le reste du groupe des Anciens, et quelques autres vampires. A notre vue, ils semblèrent vaguement surpris. Dehors, il me semblait entendre des cris et des coups. Soudainement, il eut comme une détonation, et de grandes flammes jaillirent à l'extérieur éclairant la nuit.

-Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?! M'exclamais-je.

Un des Anciens qui se trouvait devant une fenêtre, se retourna, et m'adressa un regard assassin. Je cru qu'il allait me sauter à la gorge, mais à la place, il s'écarta, m'invitant à venir regarder. Je m'approchais donc, pour observer un spectacle désolant. A feux et à sang. C'était l'expression parfaite pour décrire la ville. Des habitations brûlaient, tandis que des vampires se battaient les uns contre les autres. Des vampires, qui tuaient d'autres vampires. Je n'avais jamais vu ça.

-Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? S'exclama Gabriel.

J'eu à peine le temps de voir surgir un silhouette, avant que le paysage ne perde quelques tons de couleurs, le temps s'arrêtant. Je pestai intérieurement. Je ne savais pas encore contrôler cette nouvelle capacité, que je préfèrerais encore enfouie en moi. Néanmoins, je me rendis vite compte que pour cette situation, elle m'avait sauvée la vie. Car le vampire était sur le point de briser la vitre, et probablement de me tuer juste après. Aussi, je dégainais mon épée, alors que le paysage reprenait des couleurs. Une seconde plus tard, le temps reprit son cour, et d'un coup violent d'épée, j'envoyais valser le vampire à ma gauche. La vitre avait été brisée, et j'eu tout juste le temps de me transférer un peu plus loin, pour protéger l'enfant dans mes bras. Le vampire poussa un râle de douleur, une énorme entaille lui traversant la partie supérieure du corps en diagonale. Je m'en approchais, et plantais mon épée en plein dans son cœur. Il se changea en cendre. Mais d'autres arrivaient par dizaine, grimpant sur les murs. Je serrais plus fort ce petit être contre moi. Il sortirait vivant de cette attaque, je m'en fit la promesse. Au même moment, j'eu l'impression qu'on me jetait un énorme poids sur les épaule. Je titubais, me rappelant que la dernière fois que la dernière fois que j'avais arrêté le temps, je m'étais évanouis sous la pression. Je jetais un regard à mes compagnons. Ils étaient désordonnés, chacun tenant son arme à la main, dispersés un peu partout. Notre formation habituelle était détruite, puisque je n'étais plus à la tête. Ma vue se troubla, mais je me forçais à revenir sur terre. Si je n'agissais pas, tous allaient se faire décimer un par un. Je m'élançais vers eux.

-Formation ! M'époumonais-je.

Ils semblèrent se remettre de la surprise, et obéirent. La formation était simple. J'étais en tête, et utilisais mes habitudes de combats. Je ne tuais pas, je blessais surtout, afin d'atteindre la cible principale. Jean et Rosa les terminaient, tandis que Rayssa surveillait les arrières et au dessus de nos têtes. Daphné se postait un peu plus loin, agissant comme un sniper. Julie restait près de Gabriel, tenant loin de lui tout danger, tandis que celui-ci lançait des sorts à tout va. C'était simple, mais efficace. Les Anciens envoyaient valser du petit doigt chaque vampire qui les approchait. Une vague de nombreux vampires approchait, et chacun dégaina, prêt à combattre.

-Retrait ! M'écriais-je soudainement.

-Quoi ?!

-Retrait autour de Gabriel ! Repris-je.

-T'es sérieux ?!

-Faites-moi confiance !

A contre cœur, ils obéirent, et on se retrouva autour de Gabriel.

-Gabriel, déploie une barrière de protection, s'il te plaît.

Il ne se fit pas prier, et on fit bientôt en dessous d'une sorte de dôme.

-Tu peux les faire flamber ? Lui murmurais-je à l'oreille.

-Tous ?

-Ouai, d'un coup si possible.

-Je peux, mais rend toi bien compte que je ne pourrais plus invoquer de flammes avant plusieurs heures.

-Je prends le risque.

-Je vais sûrement m'effondrer de fatigue après cela. Je mets ma vie entre tes mains, mon pote. Dit-il seulement avant de commencer à murmurer des paroles latines.

Il ne fallut que quelques secondes, pour que tous nos attaquants se mettent à flamber. La plupart tombèrent en cendre, d'autres fuirent, à la recherche d'eau. Mais le résultat était là. Ceux qui comptaient rentrer firent marche arrière. Un sifflement aigu se fit entendre, me vrillant les tympans. Ceux aux oreilles les plus affûtées, c'est-à-dire Rayssa et moi, plaquèrent nos mains contre nos oreilles, lâchant des plaintes.

Puis aussi vite qu'il avait surgit, ce sifflement disparut. Et alors se passa quelque chose d'en même temps terrible, et miraculeux. Tous cessèrent de se battre, et clignèrent plusieurs fois des yeux, se demandant ce qu'ils faisaient là. Gabriel tituba, et je passais son bras sous mon épaule, le soutenant au maximum ; sauf que mon adrénaline retomba rapidement, et la pression revint, plus forte que jamais. Le poids de Gabriel en plus suffit à me faire vaciller, puis chuter. Je me débrouillais néanmoins pour tomber sur le dos, afin de ne pas blesser l'enfant dans mes bras. Des ombres dansaient devant mes yeux, mais je relevais la tête, afin de voir si le petit arçon n'était pas blessé. Ce n'était pas le cas, mais son vêtement s'était déchiré au niveau de la clavicule. Et c'est là que je les vis. Deux petits trous d'où s'étaient écoulées quelques gouttes de sang.


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