Chapitre 3: Mauvaise Ambiance
Une fois arrivé en ville, quelque chose me frappa. L'ambiance. Oui, je n'y étais pas retourné, où ne m'y étais pas baladé depuis un long moment, mais l'ambiance pesante et tendue qui y régnait, était tout le contraire de celle que j'avais ressenti la dernière fois, c'est à dire enjouée et agitée. Là, les gens ne semblaient pas trop trainer dans les rues, et bien qu'on soit en pleine semaine, les boutiques semblaient plus ou moins désertes. Seul quelques Chasseurs que l'on reconnaissait à leurs capes et les équipements apparents et quelques paysans passaient dans les rues. Mais les seuls présents se pressaient, et marchaient d'un pas rapide et à coup de grandes enjambées. Nous étions tous vêtus de capes, couvrant notre visage, permettant à peine de distinguer nos yeux, ainsi c'était sûr et certain que ce n'était as à cause de nous que les rares gens présents passaient leurs chemin, empressés. Déjà, de un, nous n'étions pas indésirables à ce point là, et en plus, normalement les commerçants abordaient les Chasseurs pour leur faire acheter leurs armes et autres équipements. Hors là, seul le bruit d'un forgeron forgeant une lame, et celle des sabots de nos chevaux sur les pavés troublaient un silence qui l'était bel et bien. Troublant. Aussi je décidais de m'arrêter à une vieille boutique que je connaissais bien. Une fois à proximité, je descendais de mon cheval, et entrait dans la boutique. Faite principalement de vieux bois et d'un comptoir en verre, cet endroit donnait l'impression d'avoir traversé les siècles, un peu comme mon Livre aux Souvenirs, qui aurait très bien pu être posé sur une de ces étagères contenant différents liquides, vêtement et objets en tout genre. Un homme était derrière ce comptoir, et muni du même instrument qu'utilisaient les bijoutiers pour étudier les pierres de plus près, il regardait une dague sous tous les angles. Des cheveux noirs mais avec quelques cheveux blancs, une petite moustache et une carrure plutôt commune le représentait. Je fis un pas, le plancher grinça légèrement sous mes pieds, et l'homme releva les yeux. Il posa la dague sur le côté, tandis que j'avançais jusqu'à lui et m'appuyais sur le comptoir.
-C'est rare de voir des clients en ville ces derniers jours. Lâcha-t-il simplement.
J'enlevais ma capuche et dévoilait mon visage avec un grand sourire. Quand il me vit, son regard sembla s'éclairer, et son visage ce fendit d'un sourire également.
-Dan, mon ami. Comment vas-tu ?
-J'allais bien, jusqu'à ce que je découvre la ville déserte.
-Ah, que veux-tu, c'est comme ça depuis plusieurs jours. Déclara-t-il avec une lassitude non dissimulée, en sortant derrière son comptoir, venant me serrer dans ses bras.
-Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. Comment va la famille ? Demandais-je alors qu'il me lâchait.
-Bien comme toujours. Répondit-il.
-Dis-moi, tu pourrais m'expliquer ce qu'il se passe exactement ? Pourquoi est-ce qu'il y a si peu de monde dehors alors qu'il fait beau...Et cette ambiance pesante...Quelque chose de grave est arrivé ?
-Si l'on veut. Commença-t-il en retournant derrière son comptoir, car un client venait d'arriver.
C'est indéniablement un Chasseur. Il attrapa quelque chose sur une étagère, un liquide dans une sorte de fiole, avant de balancer quelques pièces sur le comptoir. Après cela, il sortit et s'éloigna. Je retournais mon attention vers mon ami qui rangeait les pièces dans sa caisse. Cela aussi, c'était inhabituel. D'habitude, nous parlions avec nos fournisseurs, des derniers ragots, où de la dernière chasse que nous avions fait...
-Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
Il me fit signe de m'approcher du doigt, ce que je fis, me penchant vers lui.
-Les Ancien sont en ville. Murmura-t-il avec un air sombre.
J'eu un léger frisson dans le dos.
-Les Anciens...Tu veux dire ceux qui ont fait libérer les...
-Eux-mêmes.
-Qu'est-ce qu'ils font là ?
-Affaire avec le Conseil. Cela fait déjà trois jours que ça dure, et j'aimerais bien que ça ne s'éternise pas. Les affaires vont mal à cause d'eux. Dit-il avant de perdre son regard dans le vide.
Je relevais les yeux vers cet ancien sorcier. Un puissant sorciers, faisait partit de ceux procurant du soutien, souvent placés en arrière, qui pratiquaient des sorts de soins, ou d'autres aides. Il avait tout plaqué quand il avait mit enceinte une faisant partit du petit cercle de ceux aux courant pour ce monde. Plutôt que de fuir dans un endroit où elle ne pourrait jamais le retrouvé, il avait laissé tombé sa carrière, alors qu'il était beaucoup demandé, pour l'aider à élever sa petit fille, de douze ans maintenant. Il retournait les voir à chaque fin de mois, et rapportait de l'argent pour les aider à vivre, même si la mère travaillait également. Savoir qu'à cause de ses satanés vampires ils n'auraient pas autant d'argent que d'habitude me faisait de la peine. Je fouillais dans la petite bourse attachée à ma taille et en sortait une dizaine de pièces d'or. Le bruit le ramena parmi nous et quand il vu les pièces sur son comptoir il les écarta avec une mine horrifiée.
-Ah non ! C'est hors de question Dan, je ne suis pas dans le besoin à ce point là. Déclara-t-il fermement.
-Tu peux bien accepter quelques pièces.
-Dans le monde humain sa représente dans les 200 euros. Je ne peux pas arracher 200 euros à un jeune Chasseur. Ni même à un vieux.
-Alors considère ça comme un dédommagement pour le service que je te demande. Pourrais-tu fouiller dans tes archives pour me trouver des informations sur les Anciens ? Ils ne me disent rien qui vaille, et j'aimerai bien savoir à qui j'ai à faire si un combat s'engage.
-Ô grands Dieux, je prie pour que ce ne soit pas le cas, sinon je connais déjà les gagnants. Ce n'est pas pour te vexer Dan, mais personne ne gagnerait de combat contre eux. Mis à part des vieux puissant d'une autre race, mais franchement, j'aimerai éviter d'avoir un carnage.
-Ils sont si forts que ça ?
-De leur simple présence, ils ont réussi à rendre la ville déserte, alors que c'est l'une des plus fréquentée de ce monde.
-Même les Elémentaires ne gagneraient pas ?
-Les Elémentaires sont à part. Eux, rien ne peut les battre, sauf les Dieux si tu veux mon avis. Je peux t'assurer que même les Ancien ne tiendraient pas plus de cinq minutes devant eux. Et pour toi, moins d'une minute. Si tu survis une trentaine de secondes, c'est déjà honorable.
-Décidément, je ne les aime pas ces Anciens. Pourrais-tu faire parvenir ces informations par écrit au palais ? Nous partons en vacances, et j'aimerai m'informer à mon retour. Donc ne te sens pas obligé de te presser. Ah, et j'aimerais bien aussi un récit des derniers évènements. Disons...Depuis les trois dernières semaines.
-Je ne peux pas te faire payer autant pour si peu.
-Ne t'en fais pas, je peux me le permettre. Utilise-le pour offrir un cadeau à Emilie. N'est-ce pas le mois de son anniversaire ? Et puis, c'est aussi pour te remercier de toujours être prêt à m'aider et à me fournir. Bon, et bien à bientôt ! Déclarais-je en me dirigeant vers la sortie après un dernier regard.
Il me fit un signe de la main auquel je répondis, avant de monter en selle, et que l'on ne reprenne notre route. Jean m'approcha.
-Alors, des nouvelles ?
-Ouai, je vous mets au jus dès que l'on arrive. Les Anciens squattent notre territoire apparemment. Dis-je.
Ceux là commençaient réellement à me chauffer. D'abord ils relâchaient les vampires et ensuite ils venaient nous porter des noises. Si je m'écoutais, je Voyageais pour les espionner. Mais il fallait que je me détende. J'allais partir en vacances, et si je ne voulais pas tout faire capoter, il allait falloir ronger mon frein, et se faire discret.
Pour Théo, mes parents, les plages de sable fin et...la flemmardise !
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