Les épineux
Leur dessein vicieux me reste en mémoire,
Leur si mauvais vœu de nous voir déchoir.
Des rires cristallins aux regards mesquins,
Ils étaient des gens aux égards vilains,
Qui n'aimaient les mots que comme cruelle arme
Et se délectaient du flot de nos larmes.
Se croyant futés, une bande de malins,
Qui jouait aux chiens avec des félins;
Enfants harcelés, chatons apeurés,
Innocents fragiles, ne sachant griffer.
Mais qu'il est facile d'insuffler la peur,
Pour ces êtres vils nommés harceleurs.
Pris dans leur erreur, emplis de bêtise,
Ils serraient nos cœurs par une traître hantise,
Car ces possédés changeaient en fantômes
Des fleurs esseulées aux ternis arômes.
Toujours piétinées, brisées aux racines,
Poussant de travers, se couvrant d'épines.
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