JACOB EN MÉDIA (nouveau personnage!!)
*Je commence à creuser, excitée à l'idée de voir ce qui m'attend pour la prochaine étape de cette chasse.*
Mes doigts sont pleins de terre. Je suis à cours de souffle tellement je force physiquement pour sortir cet "objet" de la butte de boue dans laquelle mes mains se noient depuis près de 15 min.
Ma pelle est bonne à jeter à la poubelle, je ne sens plus mes pieds tellement ils sont gelés par cette nuit un peu trop fraîche à mon goût et comble du bonheur, je n'ai plus rien à manger à part quelques miettes de la barre énergétique que j'ai engouffré comme un véritable porc. Je ne sais plus trop quelle heure il est et je commence à perdre espoir de pouvoir obtenir un jour la satisfaction d'avoir rendu hommage à un ami très cher qui ne voulait que faire des adieux mémorables à une personne perdue et déboussolée. Cette personne étant' l'adolescente méconnaissable que je suis devenu depuis son absence.
- tu vois ce que je deviens sans toi!?, je cris tout haut dans la forêt réveillée depuis peu. Sans toi pour me guider, sans toi pour me faire prendre conscience des plus ridicules détails de la vie. Sans toi pour m'aimer....
Nous aimez, c'est ce que nous avons fait depuis le début. Du jour où nous avons fait connaissance jusqu'à sa mort, rien ni personne n'a osé nous enlever la seule chose qui reliait notre amitié aussi fort. L'amour.
Aimer...je ne sais pas si je serai un jour capable de ressentir à nouveau ce phénomène en moi. Oui, je dis bien un phénomène, parce qu'au fond ce n'est qu'une expérience scientifique. Un réseau distribué dans tous le corps par le cerveau. Si simple d'un point de vue logique, mais si complexe lorsque c'est le coeur qui raconte sa version des faits. Aujourd'hui, ma tête vous dirait que l'amour n'est qu'une faiblesse, des larmes et du temps gaspillés pour un rien. Mon coeur, tant qu'à lui, vous mentionnerait le fait que l'espoir fait vivre et qu'il faut toujours y croire pour que votre vœu le plus cher se réalise enfin.
Mais les rêves ce n'est que pour les naïfs, les ignorants. Ceux qui croient aux fins heureuses, quand Juliette parvient à empêcher Roméo du suicide ou encore quand Rose laisse de la place pour Jack sur la porte pour l'empêcher de mourir gelé dans l'océan Atlantique en compagnie des autres victimes du Titanic. Et pourtant toutes ces choses ne se sont pas produites.
Dans mon cas, j'ai arrêté de rêver la seconde où ma mère m'a craché au visage en me traitant de pourriture. La seconde où mon père m'a laissé pourrir avec cette alcoolique.
Voilà pourquoi aujourd'hui je crois en la science, les faits et phénomènes prouvés. En fait, j'ai toujours détesté toutes les formes de sciences, sauf que ce sont les seules choses me rattachant à la réalité et me rappelant que tout ce à quoi je tiens s'auto détruit.
C'est également pourquoi aujourd'hui je me promet, pour mon bien et celui des autres, de ne jamais plus m'attacher à une personne comme je me suis attaché à Théo.
La dernière goutte dédiée à Théo s'échappe de mon oeil droit. Elle ruisselle jusqu'à ma joue avant de ne tomber dans un vide profond. Et c'est dans l'éclat que provoque cette goutte de mer dans la matinée glaciale que je remarque un objet brillant au fond du chantier de construction venant d'être créé par moi-même.
Enfin! Je peux apercevoir mon pendentif légèrement salit par la terre au fond du trou. Je le prend avec précaution et le porte jusqu'à mon chandail où j'essaye d'essuyer toute la boue présente sur la chaine. Je la met ensuite autours de mon cou, aux côtés de sa jumelle.
Je regarde au fond du trou pour y trouver l'indice de ma prochaine étape. Je crois voir un carton plastifié bleu caché en dessous d'un tas de terre. Je vais le prendre en fourrant, une fois de plus, mon bras dans cette texture peu attrayante. J'y ressors, ma petite récompense pour tout ce que je viens de traverser.
Il doit maintenant être aux alentours de 8h. J'ai cours aujourd'hui, ce qui signifie que je vais manquer le premier cours si ce n'est pas les deux de la matinée. Donc, si on résout l'équation qui se définie par une nuit au clair de lune au beau milieu de la forêt + l'école qui appelle chez moi pour informer mon absence au lycée ce matin, cela nous donne une belle prise de becs avec ma mère.
Voilà pourquoi je n'ai pas le temps de regarder ce qui est inscrit sur le carton. Je dois réussir à m'infiltrer chez moi pour de un: me changer, de deux: me vider la bouteille de parfum sur la tête dans le but de feindre mettre lavée et paraître propre et de trois: essayer de sortir de chez moi sans réveiller la sorcière. Tout un défi je vous dis. Mais j'aime lorsque l'adrénaline se prête au jeu.
Je ramasse toutes mes choses et me met à courir le plus vite possible pour atteindre la clairière. Mes pieds sont enflés et je ne parlerai pas de mes mains. J'atteins le pont et ralenti pour ne pas glisser à cause de l'eau de la chute du bout de la rivière débordant parfois sur celui-ci, rendant la surface dangereusement glissante.
Je me remet par la suite à courir jusqu'à ce que j'arrive à destination.
Lorsque je m'apprête à rentrer dans la maison, un de ces énormes frissons d'effroi me transperce d'une part à l'autre tout mon être.
La porte est défoncée. Et pas qu'un peu d'ailleurs. C'est à peine si elle tient debout dans son encadrement aussi mutilé qu'elle. Deux rubans jaunes avec l'inscription du mot "danger" ornent la porte. Je m'avance, craintive vers celle-ci. Après plusieurs secondes à anticiper le reste du dégât qui se trouve à l'intérieur, je prend une grande inspiration, sans oublier mon courage, et me décide à pousser la porte.
La vue que j'ai du vestibule sur le salon me coupe carrément la circulation du sang. Pendant que j'observe ce gâchis, j'entends un bruit au deuxième.
MAMAN!
Je tente de grimper dans les escaliers qui me semblent d'un coup très peu solides, et réussi à me hisser à l'étage supérieur. Je me dirige vers la chambre de ma mère mais elle n'est pas là. Je fais tout l'étage à sa recherche mais je ne la trouve nul part.
Je redescend les marches de l'escalier casse-cou puis commence à parcourir le rez-de-chaussé.
Tout à coup, j'entends des pas provenant de derrière qui se dirigent lentement et dangereusement vers moi. Je n'ai pas le temps de trouver quelque chose avec quoi me protéger que quelqu'un me prend subitement en poche de patate.
- au secours s'il vous plaît! À l'aide!, criais-je en me débattant autant que je peux.
-chut! On va se faire remarquer.
-ààà llll'aaaiiidddeee!!!!!!!!!!!!, hurlais-je de plus bel.
- mais merde ta gueule je veux juste t'aider, me chuchote-t-il au creux de mon oreille.
Un frisson me parcours encore une fois le corps lorsqu'il me chuchote ces mots. Mais celui-ci est différent.
Il me dépose assez brusquement par terre et je me recule de façon vulnérable jusqu'à ce que mon élan soit bloqué par la clôture nous séparant des voisins. Cet arrêt me permet de voir mon agresseur. Pas très musclé, yeux...bleus il me semble. Ses cheveux sont d'un blond châtain.
Je continue de l'observer lorsqu'il me sort de mes pensées.
- rohh mais arrête de te débattre je veux juste ton bien moi, me dit-il semblant sincère.
- mais t'es qui toi?! Et qu'est que tu as fais de ma maison, ou de ma mère!?, je cris..et visiblement je n'ai plus de voix puisque la dernière note qui s'échappe de ma bouche déraille complètement.
- Ce sont des garçons d'un gang qui sont venus tout saccagé. J'ai appelé la police, ils ont emmené ta mère à l'hôpital. Ils sont repartis faire leur rapport et ont bloquer l'accès à la maison., m'explique-t-il calmement. Trop calmement.
- Et comment tu sais tout ça toi? Tu faisais parti du gang et tu as espionné la police c'est ça en??!!
- non mais calme toi à la fin! Je viens simplement d'aménager dans la rue et je me dirigeais vers l'école pour ma première journée lorsque j'ai vu la scène. Les policiers m'ont interrogé. Ils viennent tout juste de partir.
- et qu'est-ce qui te fais dire que je t'autorise à m'enlever comme ça?
- je voulais simplement que tu sois en sécurité., me lance-t-il visiblement embarrassé par ma question puisqu'il se gratte la nuque, signe qu'il ne se sent pas à l'aise.
Je sais ça car Théo et moi nous nous amusions à jouer les détectives lorsque nous étions jeunes, ce qui signifie que nous essayions souvent de deviner ce à quoi notre interlocuteur pensait lorsqu'il nous parlait. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai su que la fée des dents était inexistante. Mais là n'est pas la question.
- d'accord, et bien merci pour ton aide mais je dois y aller., lui dis-je en me dirigeant vers l'entrée de ce qui reste de ma maison
- attend, tu ne vas tout de même pas retourner là dedans?, me dit-il semblant inquiet.
- et où est-ce que tu veux que je me lave sinon?, je lui lance d'un ton bête et ennuyé.
- t'as pas une amie chez qui tu peux aller?
Ouuhh cette phrase tu vas regretter de l'avoir sorti de ta petite bouche douce et pulpeuse de bad boy parfait.
- le seul vrai ami que j'avais est mort.
- oh mon dieu je m'excuse je ne voulais pas rouvrir des cicatrices.
- ça va aller je commence à faire mon deuil., lui dis-je en regardant le sol pensive.
- ohh d'accord...et bien puisque tu n'as pas d'amis, je m'ajoute automatiquement sur la liste d'attente., me dit-il avec un sourire farceur.
- okay mais la liste est déjà pleine figure toi, je mens.
- alors je ferai ce qu'il faudra pour que tu ne résiste pas à mon charme, réplique-t-il sur de lui.
- crois-moi, il faut mieux pas s'attacher à moi... Je lui dis, laissant ma phrase en suspens.
- et si c'était toi qui t'attachais à moi?, réplique-t-il toujours aussi confiant.
- essayes toujours!, je le défis.
Je m'approche de lui et fais exprès de lui accrocher l'épaule au passage, signe que rien ni même lui ne m'atteint. Rien sauf Théo.
Je continue mon chemin et lorsque j'atteins le seuil de la porte d'entrée, j'entends le garçon me rappeler. Et je me surprends à porter attention au doux son rauque que procure sa voix.
- attends! Je ne connais même pas ton nom!
Je me retourne et lui dis mon nom de façon un peu honteuse d'en avoir un si peu exotique et original.
- Malia. Toi?
- Jacob.
Bon bah finalement mon nom, il est plutôt cool.
- ahh bah c'est cool comme nom ça, je dis crispée par l'inquiétude qu'il devine que ce que je viens de dire est un mensonge.
Tu es diabolique Malia.
- et bien merci! Alors Malia, que fais-tu ce soir?
- heu je crois que je vais encore être à l'hôpital.., je lui réponds sachant très bien que ma mère ne me laissera pas rentrer dans sa chambre.
- ohh d'accord.
- pourquoi tu me demandais ça?
- parce que je me disais qu'on aurait pu aller en boîte pour...en fait il y a pas de raison, j'ai juste envie de sortir avec toi ce soir.,me dit-il encore une fois trop sur de lui.
- tu sais, tu es surprenant, Jacob., je lui lance, comme ça, sans bonne raison.
Attention Malia. Ça fait seulement deux minutes que tu le connais et puis déjà il déteint sur toi.
- et puis d'abord pourquoi je te suivrais en boîte? On a pas l'âge, en fait je sais pas pour toi mais moi je suis pas majeure, et je te connais pas, peut être que ton seul but dans tout ça c'est de me saouler pour ensuite me droguer et me kidnapper et..
- je suis peut-être surprenant, mais toi Malia tu es la personne la plus imaginative que je connaisse., me coupe-t-il.
- tu n'es pas la première personne à me le dire en tout cas.
- bon! Je dois aller en cours mais, avant je voudrais qu'on s'échange nos numéros de téléphone.
- passe moi ton téléphone alors., je lui répond en m'approchant d'une démarche pas tout à fait assumée.
On s'échange nos numéros, puis on se salut. Lui part vers l'école, moi vers ce qui reste de ma maison.
Je suis dévastée d'avoir perdu tout ce que j'avais. Il ne reste que des objets sans aucune valeur ou des éléments trop durs à transporter pour les voleurs.
Je me hisse une fois de plus au deuxième et tente de me laver dans cette chose ressemblant à une douche.
J'y ressors sans serviette pour m'essuyer, donc je décide de prendre une vieille couverture. Je me dirige par la suite dans ma chambre et c'est avec le plus grand des bonheurs que je découvre que mes vêtements sont toujours là, à l'exception de quelques morceaux.
J'imagine que des vêtements féminins ne sont pas vraiment attirants pour des hommes comme eux.
Je m'habille et me prépare pour l'école car il faut bien que j'y retourne un jour. Cela fait déjà 4 jours que je manque et je ne connais personne qui aurait la gentillesse de me donner ses notes de cours.
Je ramasse mes trucs d'école mais je ne trouve pas mon sac. Je prend donc l'initiative de le remplacer par mon gros sac servant à ranger mon équipement. En le vidant, je découvre le carton plastifié de Théo.
Je me dépêche à l'ouvrir et lis ce qui y est inscrit;
Bravo Malia! Je savais que tu allais réussir la première étape de ta quête❤️ Bon. Maintenant tu dois réussir la seconde partie de la chasse. Tu te souviens de la boîte dans laquelle on avait essayé de s'infiltré une fois? On y avait été à la suite d'un spectacle extérieur au centre-ville. Tu t'en rappelle maintenant? Et bien tu dois y retourner. Ta mission? Retrouver nos billets du spectacle que nous avions inséré dans une faille du mur de brique à l'extérieur de la boîte. Bonne chance!
Je me précipite sur mon téléphone et texte Jacob.
Moi: j'ai changé d'idée pour ce soir. On va aller en boîte. Mais pas n'importe laquelle. On va au club "MIDNIGHT".
Jacob: parfait.
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Annonce: à partir de maintenant jusqu'à la fin de l'été, je vais essayer (je peux rien vous promettre 😬) d'écrire et de publier un chapitre par semaine sur cette histoire ainsi que sur "secrets". J'espère qu'ils vous plairont et je vous dis à la semaine prochaine. CIAO!❤️ (p.s: n'hésitez pas à me laisser des commentaires)
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