17 | 'TU M'AS TROUVÉ'
Assis sur sa chaise, pour la première fois de sa vie, la seule chose que Yamaguchi redoutait, c'était d'entendre la sonnerie qui annoncerait la fin des cours retentir.
À côté de lui, Akaashi paraissait assez ennuyé, tapant du stylo contre sa feuille de cours.
— T'as pas intérêt à te défiler et lui poser un lapin, marmonna-t-il en tournant le regard vers son ami anxieux.
— Je ne comptais pas faire ça ! s'indigna le vert, embarrassé, C'est juste que ... C'est mon premier rendez-vous et je n'ai aucune idée de quoi faire !
— Ça va sûrement être quelque chose de banal. Ne te triture pas l'esprit pour ça, t'as rien à réfléchir. Laisse juste les choses se passer comme elles doivent se passer.
Il n'eut pas le temps de continuer que le bruit habituel de la sonnerie retentit et que la foule d'étudiants commença à ranger ses affaires. Yamaguchi se tendit sur son siège, l'angoisse à son paroxysme, et il se prit une violente tape dans le dos.
— REPRENDS TOI VIEUX ! s'écria Annabelle, MONTRE LUI QUI EST LE BOSS !
— Actuellement, le boss, c'est plutôt Tsukishima, mais je vais rien dire, marmonna Akaashi en sortant de l'amphithéâtre.
— Vous voulez pas rester en support avec moi ? hésita Tadashi.
— Tu te fiches de nous ? rétorqua la jeune femme.
Elle le poussa en avant, manquant de le faire trébucher sur ses propres pieds.
— Regarde, je le vois qui t'attends ! Cours, vole !
— Tu m'énerves Anna.
— Je te supporte bordel !
Il se fit pousser une nouvelle fois et se retrouva nez à nez avec le blond qu'il redoutait tant de revoir.
— Salut, bredouilla-t-il, les joues assez rouges.
Tsukishima se contenta d'hocher la tête en silence, un timide sourire sur le visage, et il lui tendit la main.
— Tu viens ?
Étrangement, toute l'angoisse du japonais s'évanouit, et il attrapa la main du garçon qui lui plaisait en souriant.
— J'espère que t'as rien prévu de trop ... Trop. Je suis pas fait pour les trucs de riches.
— Je m'en doute un peu, j'ai pas vraiment prévu. Je pensais juste aller à Starbucks puis aller au parc.
— Parfait pour moi.
Le silence qui s'ensuivit était plus que pesant, aucun des deux ne sachant vraiment que dire ou que faire. Yamaguchi n'osait pas dire un mot, se doutant qu'il n'arriverait pas à placer une phrase sans buter et bredouiller, et il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait dire.
Eh donc Tsukki, du coup tu sais que je t'aime, ça te fait quoi ?
Ce n'était absolument pas une possibilité, il refusait de lancer ce sujet qui le crispait tout entier.
— Eh donc, commença soudainement le blond.
Tadashi manqua de se figer sur place, et c'est avec difficulté qu'il leva les yeux vers lui.
— Tu veux quoi à Starbucks ?
Le plus jeune cligna des yeux quelques instants, béat, ne s'attendant pas à cette question. Tsukishima eut l'air de le remarquer, et il pouffa de rire.
— À quoi tu t'attendais au juste ?
— Rien, rien ...
— Dis moi, huma-t-il.
— Non non je te jure, bredouilla-t-il.
Kei lui prit la main et le força à s'arrêter. Il le regarda dans les yeux, et prit une inspiration avant de se remettre à parler.
— Écoute ... Je sais que tu m'aimes.
Le visage de Yamaguchi tourna au rouge pétant en moins de deux secondes, et il baissa les yeux, gêné. C'était bizarre, il le savait, de tomber amoureux d'un homme dont on ne connaissait rien, mais il n'avait rien pu faire, c'était arrivé comme ça. La conversation qu'il avait espéré pouvoir retarder au maximum venait de lui tomber dessus sans prévenir avant même qu'ils n'atteignent le Starbucks, en plein milieu d'un trottoir quasiment vide. Il savait qu'il fallait qu'il y fasse face, mais il n'y arriva pas, et garda la tête baissée, le regard rivé vers le bitume.
Tsukishima lui fit relever la tête, un timide sourire sur le visage, et il soupira en silence. Se penchant un peu, il déposa un petit baiser sur ses lèvres.
— C'est réciproque, idiot.
Le japonais resta silencieux, se touchant les lèvres du bout des doigts, voulant se souvenir du goût de ses lèvres et non seulement l'effleurer quelques instants. Malgré tout, ça restait son premier baiser, et il n'aurait pas pu être plus heureux, son cœur battant la chamade, ses joues d'un rouge éclatant, les papillons dans le ventre.
— Des rendez-vous comme ça, des baisers, et ce que tu veux, continua le jeune homme en entrecroisant leurs doigts, l'air tout de même lui aussi assez gêné, On pourra en avoir autant que tu veux, si tu veux bien m'accepter.
Sentant ses yeux s'humidifier, Tadashi se les essuya du revers de la main, n'ayant pas envie de se mettre à pleurer, même de joie, devant lui.
— Tu n'as plus besoin de me courir après maintenant, s'esclaffa d'ailleurs Kei en se grattant la nuque.
Timidement, il vint prendre le vert dans ses bras, et le serra contre lui.
— Tu m'as trouvé.
The FIN
~j'ai peut être ou peut être pas un peu rush ce chapitre, mais je suis déjà bien contente d'avoir terminé cette histoire avant la rentrée (ahah tuez moi °^°) parceque mon inspiration pour cette fanfic a dégringolé.
Je viens en plus de remarquer que cette toute dernière phrase que j'avais en tête pour la fin depuis un bon bout de temps, en anglais c'est
"You found me".
I'M CRYING BOKUAKA IN ANOTHER LIFE C'ÉTAIT ABSOLUMENT PAS VOULU ZBDKSBFKSKEKA GOMEN
Enfin sinon, j'espère que vous avez quand même aimé 😔 ...
This is Eloann signing off ✌🏻✌🏻!~
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