12 | 'SOUS LES PROJECTEURS' - PARTIE 2
Plus de retour en arrière maintenant.
Yamaguchi scanna la salle du regard, ne voyant que des visages flous et des regards tournés vers lui. Pendant un instant, il crut oublier son texte, jusque même son prénom. Seulement, en tournant la tête vers les coulisses comme pour chercher le courage de continuer, il vit Annabelle qui sautait dans tous les sens, souriante, et lui lançant des pouces en l'air, et Akaashi qui lui murmura un « tu verras toi aussi t'es un surdoué quand on parle d'amour ». Étrangement, il l'avait comme entendu, et voir ses deux amis suffit à lui donner le courage de commencer à parler. Il attrapa le micro, tremblant un peu et prit une grande inspiration.
— Bonjour, je m'appelle Tadashi Yamaguchi et je vais vous présenter ma vision de l'amour éphémère.
Déglutissant, il se plaça à côté de son tableau et commença à le présenter, toujours aussi angoissé et crispé qu'au début. Mais au fur et à mesure qu'il continuait de parler, et qu'il commençait à aborder le sujet du blond qu'il avait rencontré, des sentiments qu'il avait ressenti et de l'absence soudaine, il se trouva soulagé, même rassuré à la pensée de ce Tsukki, et il continua de raconter son histoire sans même y réfléchir, oubliant totalement ce qu'il avait préparé. Il y allait en pure et pleine improvisation, portant parfois son récit sur les couples de sa vie quotidienne qu'ils fréquentaient, et de la différence avec ce qu'il avait eu.
Bizarrement, parler du blond, il aurait pu le faire pendant des heures, et l'émotion, on pouvait la sentir jusque dans ses yeux.
Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'un certain blond était dans la pièce, et était tellement rouge qu'il en virait au violet, jusqu'à inquiéter ses voisins qui le regardaient étrangement.
— Tout ça pour conclure, que de mon point de vue, certaines choses et certaines émotions sont vouées à s'effacer, à disparaître, parceque de toute façon, c'est le cycle de la vie et personne ne pourra jamais rien y faire ! Les gens se croisent et se rencontrent, se perdent de vue et s'effacent de nos mémoires, les émotions se mêlant à nos relations. Je suis Tadashi Yamaguchi, merci de m'avoir écouté !
Comme tous les autres élèves de ce cours, il se fit applaudir, et soufflant de soulagement, il attrapa son tableau et jeta un dernier coup d'œil à la salle. Comme s'il pouvait le sentir, son regard s'attarda sur une rangée de devant, jusqu'à ce que son regard tombe sur le blond en question, qui était trop gêné pour bouger quoi que ce soit. Le visage du vert prit une teinte affreusement colorée, et il disparut derrière les rideaux pour paniquer un coup.
— Yamaaaa ! s'écria Annabelle en lui sautant quasiment dessus, T'as géré ! Tellement naturel mon p'tit bout de chou ! Tellement d'amour dans ta voix !
— Je t'avais dit que t'étais doué, Yams, renchérit Keiji plus silencieusement.
Quand il vit le regard plus que terrifié de son ami, son sourire tomba et il plissa les yeux.
— C'est quoi le problème ? s'inquiéta-t-il.
Tadashi releva le regard vers lui, et, jouant avec ses doigts, finit par parler, sa voix se cassant totalement.
— Il était dans la salle.
— Hein ?
— Il était dans la salle, répéta-t-il, tremblant de tous ses membres, Et il y est probablement toujours.
Akaashi se gratta la nuque, bien désemparé face à cette nouvelle alors que Annabelle passait la tête par les rideaux pour scanner l'assemblée. Il ne lui fallut pas longtemps pour remarquer le garçon en question, avec une teinte de peau si rouge qu'elle s'accordait à celle de Tadashi.
— Dis toi que c'était une belle déclaration d'amour alors, lâcha-t-elle en se retournant vers lui pour lui ébouriffer les cheveux assez brusquement.
— Tu l'as écouté parler au moins ? se plaint Keiji en croisant les bras, ennuyé, Le mec ne connait pas son nom, tu ne penses pas que ça fait bizarre de la part d'un inconnu ?
— Hmmm ... Nan. Je trouve juste ça mignon.
— T'es sans espoir Anna.
— Merci !
Alors que l'étudiant s'accroupissait pour essayer de réconforter son ami qui était en pleine panique, leur professeur avança vers eux.
— Keiji des gens qui ont assisté à te présentation veulent te voir.
L'intéressé tourna la tête, assez surpris, et se pointa du doigt.
— Moi ?
Il se contenta d'hocher la tête en souriant.
— Annabelle aussi d'ailleurs, quelqu'un était assez attiré par ton travail, et d'autres sont assez intéressés par ta façon d'être et de penser. Et ... commença-t-il quand il vit l'état dans lequel le troisième de ses étudiants était, Tadashi tu es malade ?
— C'est compliqué, répondit immédiatement le noiraud en lui caressant le dos gentiment.
— Ah. Essaye de te calmer aussi, y'a plusieurs personnes qui veulent te parler aussi.
En entendant ça, une vague de panique prit le vert qui crut qu'il allait s'étouffer. Si le blond faisait partie des gens qui voulaient lui parler, il allait décéder. Leur professeur ne lui donna même pas une autorisation de s'enfuir car il partait déjà voir d'autres élèves pour les féliciter ou leur dire d'aller voir certains gens.
— Allez Yams, tu peux le faire, le rassura Annabelle alors que Akaashi se levait car des gens en costards demandaient à le voir.
— Non, je peux pas, c'est trop gênant.
— Tu vois toujours le mauvais côté des choses, se plaint-elle et elle lui donna un coup de poing dans l'épaule assez brusque, Positive ! Ça peut pas être si terrible !
— Si terrible ?! Est-ce que tu es au courant de ce qu'il se passe au moins ?!
— Écoute, au lieu de faire ton lâche, tu vas te lever et aller voir les gens qui t'ont demandé. Moi je dois y aller aussi.
La brunette lui souhaita bonne chance et partit en trottinant hors des coulisses. Tadashi finit par se dire que de toute façon il ne pouvait pas se cacher éternellement, et, malgré ses jambes tremblantes, il finit par se lever pour aller faire face à ceux qui voulaient le voir.
Il se leva et à peine était-il sorti qu'un homme vint l'aborder pour lui poser des questions.
— Dites moi Tadashi, c'est la première fois que vous prenez la parole devant des gens ou non ? Vous avez l'habitude de ce genre de choses ?
— Hein ? Euh ... Non ?
— Ah ! Parfait ! Appelez moi quand vous aurez fini vos études !
Il se vit offrir une carte plastifiée avec le nom d'une agence et numéro de téléphone. Assez sceptique,il la rangea dans sa poche et allait le remercier quand un si certain jeune homme débarqua.
— Pousse toi, toi ! Ce gamin c'est le mien !
Il eut à peine le temps de voir celui qui venait de l'aborder se faire dégager que l'homme à la coupe de cheveux bizarres qu'il avait croisé dans les toilettes du bar se trouvait devant lui. Il pesta mentalement alors que le noiraud le pointait du doigt.
— Toi, mon coco, toi je t'aime. Je vais te sponsoriser, je vais te faire tes pubs et tout ce qu'il te faut.
— Ehm ?
— T'es amoureux de mon ami d'enfance alors ? lâcha-t-il en passant son bras autour des épaules du japonais, Je te dis ça, et pas parceque tu parles de lui avec des coeurs dans les yeux alors qu'il est une salière, mais je t'aime bien. T'es doué.
Le visage de Yamaguchi, qui avait réussi à reprendre une teinte à peu près normale repassa au rouge vif.
— Mais euh t'es qui d'abord ?
— C'est comme ça qu'on parle à ses supérieurs ?!
— Hein ?
— J'suis bientôt PDG moi, je peux te rendre célèbre, j'suis déjà passé à la télé !
— C'est ça, et moi je vais contacter ton petit ami et lui dire que tu vas dans des bars gays.
— Tu veux être complice d'un homicide ou quoi ?! s'étrangla le jeune homme en posant une main sur son cœur dramatiquement, En tout cas je m'appelle Kuroo Tetsurou.
Il lui tendit une petite carte, mais Tadashi, en tout réponse, le regarda aigrement.
— J'ai pas envie d'être dépendant de quelqu'un pour réussir dans la vie.
— Je t'aide juste à bien commencer et après je te laisse prendre ton envol mon p'tit oisillon.
— T'as l'air d'un charlot.
— Pourquoi personne ne me respecte ?! chouina-t-il, mais il reprit rapidement son sérieux, Plus sérieusement. Regarde tes amis. La fille, elle a peut être pas un talent d'artiste, mais dans la comédie et les one man show, elle peut percer. Ton ami le mannequin, lui, déjà son avenir est tout tracé, et si un jour il trébuche, je mets ma main à couper que les agences de modèles de jeteraient sur lui.
Le jeune homme baissa la tête. Il n'avait pas tort.
— Et toi, à côté, si tu te foires dans le milieu, tu as quoi ? continua-t-il en posant son doigt sur son front, Rien. Tu finiras caissier à McDonald's, voire à Burger King si t'as de la chance. Et ni moi, ni toi ne voulons ça, hm ? Si tu acceptes que je te pousse un peu au début, je pourrais t'aider à bien te développer, et tu pourras ensuite voler de tes propres ailes. Tu n'as pas l'air de quelqu'un qui veut vivre grâce à quelqu'un d'autre, et je ne suis pas là pour ça. Je te donne un coup de pouce, pour bien te lancer dans le métier, comme on s'appuie sur le rebord d'un muret à la piscine pour se donner de l'élan avant une course, et après tu te débrouilles tout seul. Des artistes, j'en ai vu passer, et toi, si je t'ai pris en coup de cœur, c'est pas à cause de l'abruti pour qui t'es tombé amoureux.
— T'as peut être pas tort, finit par murmurer l'autre en regardant le sol, quand même assez dévalorisé, Tu es doué pour convaincre les gens.
— J'suis pas bientôt PDG d'une grande société à vingt ans pour rien coco !
— Et pourtant tu trouves le moyen de dévaloriser tous ceux à qui tu parles. Convaincre les gens c'est pas non plus leur dire que sans toi ils finiront à la rue, baka. Des gens comme lui, avec ou sans toi, ils se débrouilleront.
Yamaguchi leva la tête pour voir son blond, assez agacé, qui regardait Kuroo en fronçant les sourcils.
— Oya oya oya, quand on parle du loup.
— Tch. Dégage Kuroo, j'aimerais un peu d'intimité.
— Ohhh comme tu veux, moi j'ai juste fait mon job hein, chantonna Tetsurou avant de partir en sifflotant.
Le dénommé Tsukki et Tadashi se regardèrent quelques instants, assez gênés, et quand finalement, le blond ouvrit la bouche pour dire quelque chose, le plus petit prit la parole, complètement paniqué.
— Oh je dois y aller ahah, je me souviens que j'ai cours ! On se voit une autre fois !
Et sur ces mots, il partit en courant, ignorant l'autre qui lui disait d'attendre.
Tsukishima resta bouche bée, assez confus et totalement perdu, et il finit par lâcher un « tch » et enfoncer ses mains dans les poches de son trench coat. Il était quelque chose ce garçon quand même.
~Yams il a vraiment vu ses problèmes aka Tsukishima il a vraiment fait YEET sur lui-même quoi ._.
Ah C'eSt PaS cOmMe Ça Qu'On Va AvAnCeR sI eN pLuS mAiNtEnAnT iL sE mEt À fUiR ¡!
Enfin =3= ça finira par s'arranger
(Ou PaS lOl)
Alors, j'allais vous dire que je savais pas encore trop où j'allais, enfin, de quelle manière j'allais finir cthistoire, et là je viens d'avoir un éclair de génie, ça ne va vraiment pas vous plaire et j'adore ça ohohoh °^°
Moi qui allait faire cette histoire toute douce, vous n'êtes pas prêtes pour la fin que je vais vous concocter (et là c'est le drame dans les commentaires, vous allez paniquer lOl)
Enfin du coup je vous ai balancé ça, mais je vous revois mercredi prochain :3
Bye bye~
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