Chapitre 5 (troisième partie)

- Non, tu ne partiras pas plutôt, tu as signé un contrat et tu dois le suivre. Donc, tu finiras bien à 20 heures.

- Mais monsieur, je... Je l'interromps avant qu'elle ne finisse sa phrase.

- Oublie les monsieur.

- Comment ça?

- Ne m'appelle plus comme ça. Je veux que tu m'appelles par mon prénom. À la longue, elle m'exaspère à m'appeler ainsi.

- Mais c'est vous qui vouliez... Je l'interromps une deuxième fois.

Je ne sais pas pourquoi je suis autant à cran par rapport à ça. « Peut-être parce qu'elle éprouve un certain plaisir à te narguer avec ses''monsieur'' et ses ''vous''.»

- Arrête aussi avec le vouvoiement.

- Elle chuchote à voix basse, *tu n'es pas logique*. Puis reprends à voix haute, si tu veux.

Bonne fille docile.

- Vu que c'est réglé je vais aller prendre une douche. Tu peux venir si tu veux. Je n'ai pas pu m'empêcher de la taquiner.

- Je préférerais me couper un bras, au lieu de venir prendre une douche avec toi.

- C'est toi qui vois, on aurait pu s'amuser. [Chase se tourne et laisse Thalia seul dans le couloir.]

Une fois ma douche finie, j'en roule une serviette au tour de ma taille tout en sortant de la salle de bains. Avant de rejoindre ma chambre pour m'habiller, je décide d'aller me chercher quelque chose à boire dans la cuisine. Dans la pièce, je vois Thalia entrain de galérer à ranger quelques assiettes dans les étagères du haut. Elle est vraiment petite, c'est... mignon. Merde, [Chase passe une main dans ses cheveux mouillés.] je viens réellement de penser ''c'est mignon'' ? C'est franchement ridicule, je n'aime même pas les femmes de petite taille, je les préfère de loin grandes et élancées. Je l'examine en silence et tout à coup je m'entends dire:

- Tu veux un peu d'aide?

Elle se retourne tout en me disant « Non, ça va je... » quand elle me voit, sa phrase reste en suspens.

Elle écarquille un peu les yeux et j'entends un ''Oh'' de surprise franchir ses lèvres.

Elle referme la bouche et me dévore littéralement du regard. On dirait bien que mademoiselle Larson aime ce qu'elle voit. Je m'approche d'elle pour lui prendre les assiettes des mains et les plaçais dans l'étagère sans aucune difficulté. Au moment où je reporte mon attention sur elle, je constate qu'elle a un peu les joues rouges. Satanée Thalia, elle est devenue absolument divine. Je ne mentais qu'à moitié tout à l'heure quand je lui ai dit que j'avais envie de la mordre, elle est vraiment adorable quand elle a l'air gênée. Cette pensée me met hors de moi. Je ne devrais pas avoir envie de faire des choses avec une personne que je détresse, que je hais.

Elle entrouvre les lèvres pour parler mais se ravise et les referme.

- Il n'y a vraiment pas de quoi Thalia, ça m'a fait plaisir de t'aider. Lui dis-je avant de me retourner pour aller ouvrir le réfrigérateur. J'en sors une bouteille d'eau.

- Je n'avais pas besoin de ton aide, je me débrouillais très bien toute seule.

- C'est sûr qu'en te trémoussant dans tous les sens sur la pointe des pieds, tu n'avais vraiment pas l'air d'avoir besoin de mon aide.

- Oui, voilà! Bon, si tu pouvais aller te rhabiller, ce serait cool, car là tu me déranges.

- Je la dérange? Intéressant. Quoi je te mets mal à l'aise, avec mon magnifique torse? [Chase lui lance un sourire amusé].

- [Elle penche la tête sur le côté]. Humm, quel torse magnifique? Moi je n'en vois pas ici!

- Ha ha, tu es devenu comique depuis le temps, chérie!

- Mais je ne rigole pas chéri! Maintenant va te rhabiller, tu me déranges sérieusement.

- Je ne te dérange pas, tu es juste gêné, car je te fais de l'effet comme autrefois.

- Oh, tu me fais de l'effet? Tu sais mieux que moi ce que je ressens?

- Oui.

- Voyez-vous ça? Je ne savais pas que tu avais un diplôme en psychologie me dit-elle.

- Je n'en ai pas, de plus pas besoin d'un diplôme pour savoir à quoi tu penses.

- Mais dit donc, on dirait que toi aussi tu es devenu comique.

- Si tu as envie de te voiler la face...

- je ne me voile pas la face! Arrête de m'ennuyer et laisse-moi travailler.

Je la déconcentre, c'est absolument plaisant. Tiens, j'ai une idée. Je sors de la cuisine pour aller vers ma chambre. Je m'habiller rapidement mais j'oublie négligemment de mettre un t-shirt ensuite je reviens dans la cuisine.

- Non, mais tu es en chaleur ou quoi? Tu ne peux pas enfiler un t-shirt comme tout le monde?

- Tu n'en as même pas idée. Je suis chez moi. Si j'ai envie de me balader dans ma maison, torse nu. Qui es-tu, toi Thalie? Pour m'en empêcher.

- Tu fais ça pour m'énerver, on le voit à ton sourire sadique. Mais laisse-moi te dire, ce n'est pas parce que tu as un corps ''magnifique'' que tu vas me déstabiliser. Tu peux te balader complètement à poil chez toi si ça te chante, ça ne me fera jamais rien. Tu entends JA...MAIS  rien!

- Elle persiste à se voiler la face. C'est tellement évident que je lui fais de l'effet. Toujours fidèle à toi-même.

- Tu fais quoi dans la cuisine au juste? Me demande-t-elle agacé par ma présence.

- Quoi je n'ai pas le droit d'être ici?

- C'est ta cuisine après tout!

- Je vais me faire à manger. Lui dis-je enfin.

- Toi, tu vas cuisiner? Me dévisage-t-elle.

Putain mais elle me sous-estime beaucoup trop cette femme.

- Oui, je vais cuisiner et si tu te poses la question, oui je sais cuisiner. Donc, tu peux ôter cet air suffisant de ton visage.

- Excuse-moi, mais j'en doute. Lorsque l'on était ensemble, je ne t'ai jamais vu cuisiner.

- Pas étonnant, on passait plus notre temps à baiser qu'à faire autre chose. Pourtant, je suis un excellent cuisinier.

- Et moi je suis la reine Élisabeth.

- Elle ne me croit pas! Je te dis la vérité. Tu sais quoi on va faire un pari.

- Un pari ?

- Oui, je vais cuisiner pour toi et si tu trouves que ma cuisine n'est pas à la hauteur ou à chier, tu pourras me demander tout ce que tu veux.

- D'accord.

- Elle est sûre d'elle, elle n'envisage même pas de perdre. Tu acceptes assez facilement, tu ne veux pas savoir ce que je demande en retour.

- Non, je sais que tu vas perdre. Où trouverais-tu le temps d'apprendre à cuisiner?

- On verra ça alors.

Je jette un coup d'œil à l'heure. Bientôt 18h30.

- Va prendre ta pause et laisse-moi te préparer un dîner qui te fera littéralement tourner la tête, Princesse.

- Il n'est pas encore 18h40.

- Ce n'est pas grave, je suis d'humeur généreuse. Après tout je vais quand même gagner mon pari.

- Rêve pas trop mon lapin.

Son lapin, franchement? C'est quoi ce surnom ridicule!

Elle sort de la cuisine et me laisse aux fourneaux. Bon, je vais lui faire quoi? Et dire que je vais cuisiner pour une femme. C'est une première.

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Bon j'espère que cette partie vous plaira. ;) n'hésitez pas à laisser vos avis sur cette partie et la suite du déroulement de l'histoire  😘  ✨✨✨

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