Chapitre 24 (complet)

Je te le jure Chase quand tu vas retrouver la mémoire je vais te faire payer même-ci ce n'est pas de ta faute. Je sens qu'il n'est pas complètement convaincu par ce que je lui raconte. Je peux comprendre sa réticence, mais faut pas exagérer. « D'un côté tu lui racontes sans pour autant lui montrer des preuves, logique qu'il ne te croit pas. » D'accord, moi aussi, si j'étais dans sa situation, je réagirais pareil, je pense. Le problème vient du fait que je n'ai vraiment pas de preuves à lui présenter. Nous n'avons pas pris de photo ensemble depuis qu'on s'est retrouvé et les photos de notre passé ensemble, je les ai fait disparaître il y a longtemps pour ne plus penser à lui. De plus, je doute que de son côté il en ait gardé une trace.
— Toujours pas convaincu ?
— Je dirais à 50 %, il y a quelques petits points que je n'arrive pas à accepter.
— Et je peux savoir qu'elles sont ses points ?
— Je ne veux pas te blesser.
La blague, c'est trop tard. Rien que le fait de m'avoir effacé de ta mémoire, suffit à me blesser. Je pense que tu ne pourras pas faire mieux.
— Dis toujours.
— Je n'arrive pas à accepter la demande en mariage. Tu es une très jolie femme, mais tu ne me plais pas physiquement. J'ai l'impression que tu es une femme bien pourtant quand je te regarde, je ne ressens pas vraiment d'attirance ou de sentiment à ton égard.
Ah oui, il y va fort quand même... Je retire ce que j'ai dit, il peut largement faire mieux, la preuve. Entendre son homme dire qu'on ne lui plaît pas physiquement c'est déstabilisant. Je décide de ne pas prêter attention à ses paroles, ne pas les prendre trop à cœur après tout ce n'est pas mon Chase qui débite ces conneries.
— Qu'est-ce qu'il ne te plaît pas chez moi, mon cœur ?
En entendant ma marque d'affection, il grimace.
— Tu peux ne pas m'appeler comme ça, c'est étrange.
Étrange ? Eh coco, j'ai une bague, je t'appelle comme je veux.
— D'accord, mon chéri.
— Euh... Évite tous les surnoms affectueux.
Je sens que moi aussi je ne vais pas aimer le nouveau Chase, il me tape déjà sur le système à me dicter ce que je dois dire. « Fait profil bas pour le moment, ce Chase ne t'aime pas et il serait capable de te jeter. » Écoutant ma conscience, je m'assagis.
— Oui chef, répond à ma question maintenant, en quoi je ne te plais pas, je suis curieuse.
— Tu es...
— Je suis ? Lui demandais-je ne voyant pas la suite arriver.
— Tu n'es pas mon genre c'est tout, se défila-t-il.
Intéressant, il ne veut pas m'en dire plus, mais pourquoi, a-t-il encore peur de me blesser ? S'il ne veut pas me faire de mal, cela veut dire qu'il tient encore à moi, non ?
— C'est quoi ton genre alors ? Attends ne me dit pas que tu aimes les femmes ; grandes, élancés, blondes un peu comme ton ex Emy quoi.
— Tu connais Emy ?
— On peut dire ça, tu avais le chic pour sortir avec des garces, heureusement que j'ai débarqué dans ta vie.
— Tu peux éviter de l'insulter ?
— Alors là tu rêves, toutes tes ex-conquêtes ce sont des putes à mes yeux, je suis désolée.
— Ne l'insulte pas, s'énerve-t-il.
Pourquoi, il s'énerve ? Enh merde, il tient encore à elle. Non, non, non, c'est la pire chose qui puisse arriver parce que s'il a des sentiments pour elle et qu'il ne récupère pas ses souvenirs, je suis foutu, elle va me le piquer, il va repartir avec elle !
— Tu as des sentiments pour elle ?
— Non, c'est fini depuis longtemps avec Emy et je ne me remettrais jamais avec elle, s'en pressa-t-il dire.
L'énergie avec laquelle il prononce ses mots me surprend et apparemment il est dans le même état que moi. Il ne comprend pas pourquoi il s'est justifié alors que moi si. Il tient encore à moi c'est évident et au plus profond de son subconscient Chase ne veut pas que je croie qu'il en aime une autre.
— Si elle fait partie du passé, pourquoi tu la défends ?
— Je l'ai aimé.
— Oui et maintenant c'est moi que tu aimes donc tu dois être de mon côté.
— Quoi ?
— Si je n'aime pas cette femme, toi aussi tu ne dois pas l'aimer, c'est moi ta copine. En plus elle t'a dit non Chase, cette garce ne mérite pas que tu la défendes.
— Je t'ai raconté ça ?
— Bien sûr tu crois quoi, je ne suis pas n'importe qui.
Il me dévisage d'un air suspect.
— Ok.
— Ok ?
— Je veux bien croire que j'ai eu des sentiments pour toi et que j'ai fait ma demande deux fois.
— Mais ? Parce qu'il y a un « mais » n'est-ce pas.
— Mais aujourd'hui je ne ressens rien pour toi.
— Oui, parce que tu es amnésique sinon tu en aurais toujours.
— Et si je ne retrouverais pas la mémoire.
— Tu vas la retrouver.
— D'accord cependant imaginons que je ne la retrouve pas, que ce passera-t-il ?
— Eh bien... Tu vas réapprendre à m'aimer.
— Et si je n'y arrive pas.
Ha ha ha très drôle.
— Oh, Chase pourquoi tu es pessimiste, tu y es arrivé une fois, tu y arriveras bien une deuxième fois. En plus, si tu crois que je vais te laisser me filer entre les doigts, tu rêves ! Depuis qu'on s'est retrouvé tu n'as pas arrêté de m'énerve maintenant que tout peut bien aller, c'est mort je ne te lâche pas parce que tu es l'homme de ma vie et je ne supporterais pas de te perdre.
— Tu m'aimes alors.
— Faut croire oui sinon je ne serais pas là à blablater avec toi.
— Je vois, attendant de voir si ma mémoire revient et si elle ne revient pas, on avisera.
Le « on avisera » m'effraye, je n'ai pas le pressentiment qu'il souhaiterait arranger les choses entre nous si le pire venait à se produire. La discussion étant close, je me lève pour commencer à débarrasser l'endroit où nous avons mangé, pendant que je range la nourriture restante dans le frigo, Chase commence à faire la vaisselle. Dès que j'ai fini, je l'aide avec sa tâche. Une fois la vaisselle propre, sécher et ranger, nous nous dirigeons vers notre chambre. Chase va prendre sa douche tandis que moi, je me change pour aller m'installe sous la couette. Il revient une dizaine de minutes plus tard avec une serviette au tour des haches. Sa vision me fait saliver, dire que ce soir je devais lui sauter dessus pour rattraper tout ce temps perdu, « quel gâchis », qu'ai-je fait à l'univers pour mériter tant de haine. Il prend un bas de pyjama dans son armoire et vient me rejoindre après l'avoir enfilé.
— Bonne nuit me lance-t-il avant de se tourner vers l'autre extrémité du lit, dos à moi.
C'est clair, je ne lui plais vraiment pas. Je connais Chase, il aurait dû tenter quelque chose donc s'il ne fait rien c'est que physiquement, comme il l'a dit, c'est le néant.
— Oui.
Allonger sur le dos, je ferme les yeux pour me laisse submerger par le sommeil.

***

Mon Dieu j'ai chaud... pourquoi j'ai si chaud. J'ouvre les yeux et je suis surprise de me retrouver dans les bras de Chase qui dort encore profondément. Je me penche en direction du réveil pour voir l'heure, neuf heures, il ne devrait pas être déjà réveillé à cette heure-ci, à part s'il a pris un jour de congé, Paris, mon Dieu Paris c'est vrai, j'ai complètement oublié on est censé partir dans deux jours toutefois avec l'amnésie, je ne pense pas que ce soit toujours d'actualité. Merde je suis dégoutée ! J'espère quand même qu'il retrouvera la mémoire avant comme ça je pourrais profiter de Paris et de Chase par la même occasion. Il bouge dans son sommeil et vient enfouir son visage dans mon cou tout en me serrant plus étroitement contre son corps. Il me tient fermement dans ses bras, limite de façon possessive. Le corps humain est fascinant malgré sa mémoire défaillante, son subconscient c'est que je suis à lui, il a beau dire que je ne suis pas son genre de femme au plus profond de lui, il sait que c'est faux.
— Thalia... Murmure-t-il avant de déposer un baiser dans mon cou.
Au contact de ses lèvres contre ma peau, je me raidis. Oh, la vache, il est en train de rêve de moi là ? Chase va peut-être retrouver la mémoire plus tôt que prévue, finalement. À moi Paris. « Oh vilaine, finalement tu es une profiteuse. » Oups. Chase continue à m'embraser pour mon plus grand plaisir et je fais le vide dans mon esprit. Je me délecte de chacune des caresses qu'il me procure sans faire de geste brusque pour ne pas le réveiller. « Ce serait dommage s'il décidait d'arrêter. » Heureusement pour moi Chase n'est pas prêt à me lâcher. De mon cou il descend vers ma poitrine, à quoi tu es en train de rêver petit obsédé, « dit la femme qui voulait lui sauter dessus alors que sa mère était là », je plaide coupable après plus d'un mois d'abstinence, je ne vais pas faire la difficile. Tu peux faire tous les rêves que tu veux sur moi tant que tu continues, je ne t'en blâmerais pas. Il embrasse la naissance de mes seins tout en les malaxant à l'aide de ses mains. Ayant apparemment assez de me tripoter à travers le haut de mon pyjama, Chase décide de le soulever pour profiter pleinement de ma chair nue. Le contact de ses mains chaudes contre ma poitrine dénudée est tellement agréable, mais ce n'est rien comparé à sa bouche, sentir ses lèvres, sa langue, ses dents sur ma peau est grisant. Il me caresse en insistant sur mes pointes durcies ce qui me fait frissonner de désir. Chase prend le temps de me dévorer avec délicatesse, il me fait tellement de bien que j'ai envie de le toucher aussi. J'ai envie de l'embrasser de le serrer dans mes bras pour lui montrer que moi aussi je le veux. Pourtant, je ne peux pas, car cet abruti est en train de rêver. Je ne peux pas le réveiller, pas quand ce qu'il me fait est aussi bon. Je sais, je suis égoïste de ne penser qu'à mon plaisir personnel mais j'en ai besoin. Plus les secondes défilent et plus je suis tendu par l'excitation, je n'ai d'ailleurs plus qu'une envie, c'est de jouir. Comme si Chase avait lu dans mes pensées, il dirige l'une de ses mains vers l'endroit qui ne demande qu'à être soulagé. Il commence à me caresser tout en douceur avant de me pénétrer lentement. La sensation est si enivrante que je ne peux empêcher un long soupir de franchir mes lèvres. À ma grande surprise, au lieu de se réveiller il commence à bouger ses doigts en moi, je place une main sur ma bouche pour me retenir de gémir. Ses va-et-vient sont lents et profonds à la fois ce qui ne fait qu'accroitre mon désir ne me permettant pas à me soulager. Si je le pousse pour le chevaucher c'est considéré comme du viol, parce que j'ai vraiment besoin de le sentir en moi. « Étant donné qu'il est en train de dormir et que tu n'as pas réellement eu son approbation, je pense que oui mais tu pourras toujours te défendre en disant que tu avais une bague. » Ça fait vraiment chier. Chase quitte ma poitrine pour revenir vers mon cou qu'il embrasse avec avidité, rien à voir avec les petits baisers du début, d'ailleurs ça ne m'étonnerait même pas d'avoir des marques de succions plus tard.

— Jouis murmure-t-il d'une voix rauque à mon oreille.
Je suis surprise en entendant son ordre, mais je n'ai pas le temps de réfléchir puisqu'il accélère ses mouvements. En moins de temps qu'il n'en faut, je suis submergée par un violent orgasme. N'ayant plus rien à faire de le réveiller, je le serre dans mes bras tout en gémissant avec autant de force que l'orgasme qui me traverse. Enfin calmée, je le lâche. Comme je le pense Chase ne dort plus et me regarde ahuri ne comprenant pas ce qui vient de se passer.
— La prochaine fois que tu veux me faire jouir utilise ta queue mon cœur même si tu es très doué avec tes doigts, d'ailleurs c'était fantastique, merci, lui dis-je avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres.
Toujours ahuri Chase ne me répond pas, il se contente de me regarder la bouche entrouverte. Bon, vu la tronche qu'il fait ses souvenirs ne sont pas encore réapparus.
— Je vais prendre une douche, tu peux me rejoindre si tu veux, je serais ravie de te faire redescendre la pression, le taquinais-je en regardant son entrejambe tout en me levant pour quitter le lit.
— Non, je... Ça va aller.
— Comme tu le sens, je voulais simplement te rendre la pareille.
Je quitte la chambre pour le laisser seul. Moi, pas son genre, mon cul ouais ! Mon moi intérieur fait la danse de la victoire, pauvre Chase toi-même tu ne sais pas ce que tu veux. Mais bon je te pardonne tu n'as pas les idées claires.

***

Finalement, il n'avait pas pris congé, il sait juste accorder quelques heures de repos qui à mon sens ne sont pas du tout suffisante pour qu'il se repose pleinement, mais que voulais vous Chase est buté, une vraie tête de mule. Vers 13 heures commençant à avoir faim, je me rends dans la cuisine pour prendre quelque chose à manger, je n'ai même pas le temps d'arriver dans la pièce que j'entends mon portable en train de sonner. Je cours vers la chambre pour le récupérer.
— Allo ?
— Mademoiselle Larson ?
— Oui c'est bien moi.
— Monsieur Duan à l'appareil, je suis passé à plusieurs reprises chez vous sans pour autant vous trouver.
Duan ? Je connais un Duan ?
— J'ai déménagé il y a un petit moment.
— Ah, d'accord, je suis envoyé par l'état, cela concerne votre dette de 250 000 $. Pouvons-nous nous rencontrer ?
Oh merde, oh merde, oh merde... J'ai complètement oublié cette satanée dette, bon sang comment j'ai pu oublier une chose aussi importante. Je suis définitivement foutu ! Il s'est carrément déplacé pour moi et il veut me voir... oulala ça sent le roussi.
— Euh d'accord...
— Pouvez-vous passer à mon bureau, aujourd'hui ?
Aujourd'hui ?
— C'est qu'aujourd'hui... Je suis un peu occupée.
— Mademoiselle Larson, si j'étais à votre place, je viendrai.
C'est un conseil ou une mise en garde, tel est la question.
— D'accord. De toute façon ai-je vraiment le choix de refuser, j'en doute.
L'inspecteur d'état me donne l'adresse de son bureau avant de raccrocher.
Comment je vais faire pour rembourser cette somme, car il m'a bien appelé pour cette raison. « Peut-être qu'il ne veut pas que tu le rembourses tout de suite. » Mais oui c'est ça et il veut me rencontrer pour parler du beau temps, il faut que j'arrête de rêver, il veut que j'épure ma dette. Je savais que ce jour viendrait, mais pas aussi tôt... Non, je suis trop jeune pour aller en prison, je n'ai même pas de gosse, d'ailleurs est-ce que j'en veux même ? Oh mais ce n'est pas la question, putain je m'égare ! Je suis tellement perturbé que je n'arrive même plus à réfléchir correctement. « Demande à Chase de t'avancer la somme. » Superbe idée, seul petit problème si je fais cela, Chase va penser que je suis une profiteuse, déjà qu'il ne se souvient plus de moi si je rajoute les 250 000 $, il va s'éloigner de moi comme de la peste. Il ne me fait pas confiance donc si je lui parle d'argent, il serait bien capable de mettre en doute toute notre relation. Que vais-je faire, maintenant. Je réfléchis à cette question tout le long du trajet pour me rendre à son fameux bureau. En y pénétrant, je fais face à un homme d'une quarantaine d'années, chauve, grand et un peu enrober.
— Mademoiselle Larson, assaillez-vous je vous prie.
— Merci.
Je prends place dans l'un des fauteuils en face de son bureau mis à ma disposition.
— Alors, commençons dit-il en observant son ordinateur, de la somme de départ vous avez réglé plus ou moins la moitié en cinq ans et aujourd'hui il vous reste encore 250 000 $, c'est bien cela.
— Oui c'est exact.
— C'est fâcheux ce que je m'apprête à vous dire, mais vous devez absolument rembourser votre dette avant la fin du mois prochain, mes supérieurs trouvent que vous avez largement eu le temps de soldé celle-ci.
Je m'y attendais.
— Monsieur, je ne pourrais jamais amasser la somme de 250 000 $ avant la fin du mois prochain, c'est impossible.
— Alors, nous sommes dans une impasse mademoiselle, si vous ne remboursez pas votre dette avant la fin du mois prochain, vous encourez une peine d'emprisonnement.
Je m'y attendais aussi.
— S'il vous plaît, on peut trouver un moyen, j'ai juste besoin d'un peu plus de temps le suppliais-je.
— Je suis désolée mademoiselle toutefois ce n'est pas moi qui commande.
— Je sais, mais il n'y a vraiment pas moyen de faire quelque chose.
Le regarde de l'inspecteur me scrute attentivement, ses yeux m'observent plus que de raison ce qui me met mal à l'aise.
— On pourrait peut-être trouver un arrangement mademoiselle Larson, affirma-t-il d'un air sournois.
— Ah bon, merci vous me rassurez.
— Combien de temps avez-vous besoin pour rembourser votre dette ?
— Euh... je dirais un an.
— Très bien, je vais convaincre mes supérieurs de vous accorder un délai d'an cependant vous devez faire quelque chose pour me remercier.
Il me regarde tel un chien affamé et je commence à comprendre où il veut en venir. Toutefois, je demande quand même pour en être sûr.
— Et que dois-je faire au juste ?
— Vous êtes une belle femme... me dit-il en se levant de son fauteuil pour venir à ma rencontre.
Instinctivement je me mets debout aussi, il vient se planter juste devant moi avant de reprendre la parole.
— Vous pouvez commencer par vous mettre à genoux par exemple.
Choquées par ses paroles mes yeux s'écarquillent. Il met sa main sur mon épaule pour me forcer à m'exécuter. Je me dégage violemment de lui.
— Que croyez-vous faire, je ne suis pas consentante donc ne me toucher pas.
— Oh aller, c'est un bon marché ne fait pas la choquer ou la femme timide clame-t-il en me plaquant contre le mur, tu vas aimer j'en suis persuadé.
— Non, je ne veux pas, le poussais-je pour essayer de m'enfuir sans pour autant y arriver.
— Chut... Laisse-moi faire, tu me remercieras après, je t'évite la prison.
— Non lâchez-moi, je vais porter plainte !
— Qui va te croire, tu es juste une femme désespérer qui a une dette énorme à rembourser. Il me suffira de dire que c'est toi qui m'as demandé de le faire pour t'aider, je serais la victime, personne ne te prendra en considération ma pauvre.
Il a raison, personne ne me croira réalisais-je avec effrois. Il faut que je sorte, il faut que je me barre d'ici. Je m'agite pour me dégager de lui encre une fois sans succès. Lorsqu'il m'encercle les poignets d'une de ses mains pour m'empêcher de lui donner des coups je prends peur et commence à crier à l'aide.
— La ferme salope, dit-il avant de m'asséner une gifle. Le coup est si fort que j'ai l'impression de m'être ouverte le coin de la lèvre.
De sa main libre, il commence à me caresser la poitrine, m'embrasser dans cou, me touche entre les jambes... Je suis tétanisée, je n'ose plus bouger, je le laisse faire tout simplement de peur qu'il ne décide de me frapper une deuxième fois. « Si tu ne fais rien il va te violer. » J'en suis consciente, mais mon corps ne m'écoute plus, la peur me paralyse. Je suis faible...
— Je vais te baiser comme il se doit.
Non... Je fais le vide dans mon esprit pour dissiper ma crainte, je ne dois pas me laisser faire. Je rassemble tout le courage qu'il y a en moi pour lui donner un coup de genou aussi fort que je le peux au niveau des parties. Il lâche automatiquement mes poignets pour mettre ses mains sur la zone douloureuse avant de s'accroupir.
— Salle pute tu vas me le payer !
Je ramasse mon sac que j'ai échappé et sort de bureau à toute vitesse. Dans la rue je cours comme une folle de peur qu'il ne soit sur mes talons. Je hèle un taxi lui donne l'adresse de l'entreprise ou Chase travaille avant de m'y engouffrer. Dans le taxi je tremble comme une feuille, le chauffeur me lance des regards dans le rétroviseur et je repense à mon agresseur. Une fois arrivé devant l'immeuble, je lance un billet de vingt dollars au chauffeur avant de sortir à toute vitesse de la voiture. Je ne suis pas en sécurité à l'extérieur, je ne suis pas en sécurité sans Chase. Dans le bâtiment, je me précipite vers les ascenseurs sans prêter attention aux gens qui m'entourent, ils doivent me prendre pour une tarée. Seul dans l'habitacle je me retiens pour ne pas m'effondrer. Arriver à l'étage de Chase, je me dirige immédiatement vers son bureau sans calculer une seconde Anne. J'ouvre sa porte à la volée, mais il n'est pas là. Merde il est où ? Sentant que je suis sur le point de craquer, je me retourne vers Anne qui m'avait bien entendu suivi.
— Où est-il, lui demandais-je de but en blanc.
Anne me regarde la bouche ouverte et les yeux exorbitées.
— En réunion dan-dans la salle au bout du couloir bégaya-t-elle.
Je la laisse sur place pour aller au bout du couloir. Devant la porte de la salle de réunion, je ne réfléchis même pas avant de la pousser. Une vingtaine de têtes se retournent vers moi, se demandant qui suis-je pour venir ainsi interrompre leur réunion. Encore une fois j'ignore tout le monde, je ne veux qu'une chose et c'est Chase. Je le cherche du regard quand celui-ci se lève brusquement de sa chaise.
— Thalia ?
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Désolée aux personnes qui lisent cette fiction j'ai eu un peu du mal avec ce chapitre d'où le retard. J'espère qu'il vous plaira quand même et n'hésitez pas à me laissez vos avis en commentaire bisous 😘

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