Chapitre 17 (deuxième partie)
Ses paroles me blessent et rouvrent une plaie qui commençait à peine à se refermer. Mon père, c'est à cause de lui que j'en suis là aujourd'hui. Quand il s'est suicidé, la seule chose qu'il m'a laissé, c'est une lettre qu'il m'avait écrite, je ne l'ai jamais ouvert, mais je ne me suis jamais résolu à la jeter. D'ailleurs, je l'emmène partout où je vais. Pourquoi ? Je me sens moins seule... je ne me sens pas abandonner, me dire que c'est lui qui me l'a écrit, calme ce sentiment d'abondant qui ne demande qu'à se frayer une place dans mon cœur déjà meurtri. En fait, la vérité sur le fait que je ne l'ai jamais ouverte, c'est parce que j'ai bien trop peur de ce que mon père a écrit, j'ai simplement peur de lire ses mots. Il m'a abandonné en se suicidant et je n'ai pas envie de savoir pourquoi. Si je lisais dans sa lettre ce qu'il a ressenti ou ce qu'il ressent à mon égard, j'ai peur de lire qu'il ne m'aimait pas au fond de lui. Une chose pareille me détruirait, je ne me remettrais pas, car j'ai beau le détester du plus profond de mon âme, il reste mon père et juste pour cela, je l'aime. Il était là pour moi quand j'étais petit...
- C'est quand même fou, que la fille d'un voleur puisse juger ma mère.
Mes larmes commencent à remonter à la surface. Pourquoi, pourquoi tu as dit ça. Durant ces 5 dernières années, je n'étais que la fille du voleur. Je l'avais presque oublié. Me le jeter ainsi en pleine figure me fait mal, très mal. Dans moins de 3 minutes, je vais fondre en larmes me mettre et il est hors que question qu'il me voit. Qu'il puisse me considérer comme une faible me rebute.
- Je vais prendre une douche.
Je prends rapidement ma trousse de toilette et me dirige directement vers la douche. Une fois enfermé, je laisse mes larmes couler.
15 minutes plus tard, je reviens dans la chambre avec deux serviettes une nouer autour de la tête et l'autre autour de la poitrine. Chase est calmement occupé à mettre ses fringues dans l'armoire. L'ambiance est glaciale, aucun de nous ne veut parler à l'autre. Sans un regard pour moi il range un dernier t-shirt et se détourne pour aller dans la salle de bains. Est-ce que je peux toujours lui prendre un t-shirt ? J'ai vraiment pas envie de dormir avec mon jean. Je décide d'attendre qu'il sorte de la douche pour lui demander. En attendant réfléchie à ce que tu vas faire, je dénoue la serviette autour de ma tête et comment à me sécher les cheveux. Il m'a fait mal ce con ! Bon, je l'ai cherché, je n'aurais pas dû insulter sa mère. J'ai réagi sur le coup de l'énervement. Merde, je ne voulais pas me disputer avec lui aujourd'hui. Demain, j'accomplirai ma vengeance donc j'ai besoin que l'on se réconcilie. Je range mes vêtements, mes robes et enfile une culotte sous ma serviette histoire de ne pas rester complètement à poil. Avant que Chase ne sorte de la douche, je prends le temps d'observer la Chambre, celle-ci est très grande, elle contient même son propre salon intégré. Dire que ce n'est qu'une chambre, même mon appartement est plus petit.
Un Chase aux cheveux mouillés avec comme simple vêtement un bas de pyjama refait surface au bout d'une dizaine de minutes. Il est beau, j'ai du mal à le regarder, tellement il m'attire. Ma parole qu'est-ce qui m'arrive, je ne suis pas bien moi ! Il y a même pas 30 minutes, je l'aurais volontiers frappé et là je n'ai qu'une envie, c'est de l'embrasser. « Tu es faible ma pauvre fille ! » J'espère qu'il n'ira pas dormir comme ça sinon je ne risque pas de fermer l'œil de la nuit, oui, oui je suis faible. Son corps, c'est ma kryptonite à moi. Dites-moi qui peut résister à un corps pareil, j'ai carrément envie de lui sauter dessus alors que lui, fait comme si je n'existais pas. Il ne me prête aucune attention. Je m'éclaircis la voix.
- Je... peux avoir un t-shirt ?
Toujours sans me regarder, il part en direction de l'armoire, sort un t-shirt et me le jette sur le lit. Merci ! J'enfile celui par-dessus la serviette puis la retire. Je m'installe sous la couette et attends que Chase fasse de même, mais contre toute attente, il prend son oreiller.
- Tu vas où ?
- Je vais dormir sur le divan. Il ne veut pas dormir avec moi ? Il est à ce point énervé.
- Je... reste.
- Bonne nuit, Thalia.
Fait chier !
Après environ 15 minutes, je comprends que Chase ne compte pas revenir. Je sors du lit et me dirige lentement vers Chase qui me semble dormir. Il est allongé sur le dos.
- Chase. Il ouvre automatiquement les yeux. Ah non, il ne dormait pas.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Viens dormir avec moi.
- Non, ça va, je suis bien où je suis donc va te recoucher.
- D'accord.
Je le pousse et m'allonge à moitié sur lui.
- Tu peux m'explique ce que tu fabriques ?
- Rien, je vais dormir avec toi ici si tu ne viens pas me rejoindre dans le lit.
Je place ma tête sur son torse.
- Tu as dit que tu me réchaufferais... ton t-shirt ne l'est pas assez.
- ...
- S'il te plaît.
Je passe une jambe entre les siennes et me resserre plus étroitement contre lui. Je dépose ma main sur sa joue et l'oblige à me regarder. Il réfléchit.
- Tu penses à quoi ?
- Je me disais juste que tu avais de la chance que je ne puisse pas te résister, mais je n'ai pas aimé ton comportement... insulter ma mère, je suis très énervé contre toi.
- Je suis désolé, toi non plus tu n'as pas été tendre avec mon père...
- M'as-tu laissé le choix ?
- Oui, mais tu as décidé de me blesser. Tu sais... j'ai eu mal.
- ...
- On oublie tout et on recommence ?
- ...
- Chase, s'il te plaît pardonne-moi ?
- ...
Chase ne répond, toujours rien. Merde, je ne sais pas quoi faire. Lui aussi m'a blessé, bon sang.
- Bon, j'en ai marre... tu sais quoi, restes tout seul.
Je me lève précipitamment et m'apprête à le laisser seul sur le divan.
- Attends... excuse-moi.
Je reste planter sur place en n'entendant ses excuses. Quand je sens Chase derrière mon dos, je n'ose même plus bouger.
- Je n'aurais pas dû te crier dessus ni parler en mal de ton père, je suis sincèrement désolé. Je ne suis personne pour le juger et te juger, ce n'est pas toi qui devrais t'excuser, mais moi, je me suis emporté. Et ma mère n'aurait jamais dû t'insulter. Je vais arranger ça, je lui en parlerais demain.
- Je ne sais même pas quoi répondre... dans mon cerveau, c'est le bordel et mon cœur bat tellement vite que j'ai peur qu'il ne s'arrête.
Il me serre dans ses bras et baisse la tête contre mon épaule.
- Thalia... ( il dégage mes cheveux de mon cou pour y déposer un léger baiser) tu crois que tu voudrais encore de moi dans ton lit me murmure-t-il d'une voix abattue.
Aaaah, il est trop mignon. On dirait un petit garçon qui a fait une bêtise et ne sait pas trop comment se faire pardonner. Je passe une main sur sa joue avant de me retourner pour lui faire face.
- Techniquement ce n'est pas mon lit lui dis-je d'un sourire espiègle avant d'attraper son visage des mains pour l'attire en face du mien. Ce geste le perturbe car son visage change d'expression et j'y lis soudainement de la surprise ainsi que de l'incompréhension. Il m'en faut si peu pour le perturber. Ne pouvant plus résister à l'envie de l'embrasser, je cèle mes lèvres aux siennes pour un smack appuyé qui ne dure qu'une infime secondaire avant de les retirer sans pour autant m'éloigner de lui. J'ai l'impression que mon contacte le chamboule étant donné que Chase garde les yeux fermés quelques secondes avant de les rouvrir.
- C'est un oui, je suppose marmonne-t-il.
- Viens.
Je lui tiens la main et le tire en direction du lit.
- Je suis jaloux.
- Jaloux, pourquoi? Qu'est-ce qu'il raconte.
- Il te va mieux qu'à moi fit-il en montrant son t-shirt.
Je ne peux m'empêcher de rire.
- Oh, c'est vrai qu'il me va bien, en plus son vert kaki me met beaucoup trop en valeur ne puis-je dire en rigolant afin de me vanter.
- C'est plutôt l'inverse, je dirais plus que c'est la femme qui est à l'intérieur qui le met en valeur réplique-t-il d'un air sérieux.
Eh merde, je vais rougir !
- J'ai envie de te l'enlever... tu ne portes pas de soutien-gorge, n'est-ce pas ?
Il là senti ? Trop gêner, je ne lui réponds rien.
- Je le savais. Je ne vais jamais réussir à dormir maintenant.
- Tu peux me l'enlever. QUOI ? Pourquoi ai-je dit ça, je suis folle. « Pourquoi tu te voiles là face ? Tu crèves autant d'envie que lui de faire l'amour ! »
- Quoi, hein, non. Non ? Ce n'est pas lui qui voulait me l'enlever ? Bon sang, Thalia, pourquoi tu choisis toujours le moment où je n'ai pas de préservatif, tu veux ma mort. Maintenant que je sais que tu veux aller plus loin, je ne pourrai jamais débander.
Ah, ce n'est que ça, j'ai bien cru une minute qu'il ne voulait plus de moi.
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Voilà la suite ;)
Alors cette suite on aime ou pas ?
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