- Si tu crois que tu peux m'échapper si facilement Thalia, tu es trop naïve.

- Je ne t'échappe pas, ta sœur m'a envoyé faire du popcorn.

- Oui, oui, bon étant donné que personne d'autre que nous se trouve dans la cuisine. Tu peux me donner mon baiser?

- Si je l'embrasse, je vais perdre mes moyens et si je perds mes moyens, je suis foutu! «En plus, il va retrouver une autre femme à 20 heures.» Ok, d'accord, je t'embrasse, mais à une seule condition.

- Je t'écoute.

- Ton rendez-vous, tu laisses tomber et tu restes avec moi.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi? C'est qui cette femme!

- C'est un rendez-vous très important, je ne peux vraiment pas annuler.

- D'accord.

                                                                 **********

Je retourne dans le séjour en laissant Chase seul dans la cuisine. Je donne le popcorn aux filles et m'installe à ma place. Je ne prête plus aucune attention à ce qui se passe à la TV. Je me demande vraiment qui est cette femme. Ça m'énerve! Quand il partira, j'interrogerais sa sœur histoire de vois si elle sait quelque chose à propos d'une Emy. J'espère que ce n'est personne même si j'en doute sérieusement. J'ai envie de croire que je suis anxieuse vis-à-vis de cette femme juste par rapport à ma quête de vengeance or je sais qu'au fond ce n'est pas que pour cela. 

Chase n'est pas venu nous rejoindre depuis que je l'ai quitté dans la cuisine. À 18h50 le film est fini et les autres copines de Lucia commencent à arriver. Chase est invisible, pas une trace de lui dans la maison, je me demande où peut-il bien être. Je m'occupe des filles, elles sont toutes plus ou moins sympathiques, j'en ai repéré 2, 3 petites pestes qui me donnent un peu trop d'ordre à mon goût. Le temps passe et toujours aucune apparition de Chase. Il est actuellement 19h30, il a peut-être changé d'avis sur le fait d'aller retrouver cette Emy. Quand je me fais cette réflexion, il apparaît dans le couloir, plus beau que jamais dans son jean noir et sa veste en cuir. Ce mec est beau à tout moment, ce n'est pas possible! Minute, il est habillé en décontracter, ce qui veut dire qu'il ne va pas voir une collègue de boulot ou une investisseuse coriace qui lui donne du fil à retordre. Merde, ce n'est pas bon tout ça, je n'ai pas envie de le laisser partir, mais ai-je le choix.

- Je vais essayer de ne pas rester longtemps.

- Chase, je ne me sens pas très bien. Je n'ai rien trouvé de mieux alors je tente le tout, pour le tout, je sens que s'il part retrouver cette femme, c'est la fin du jeu pour moi.

Il se rapproche de moi avec un air inquiet.

- Qu'as-tu?

- Je ne sais pas, mais j'ai froid, puis chaud en un laps de temps très réduit. C'est juste un petit mensonge étant donné que c'est vrai que j'ai chaud et froid d'un coup et que je commence à avoir un peu de fièvre ( d'ailleurs je crois vraiment que je couve un truc) portant je ne me sens pas mal du tout.

- Ah, je crois que tu as attrapé froid.

- Hummm... je ne sais pas si je serais capable de surveiller les filles, je suis désolé. Je crois que je vais rentrer chez moi, tu pourras me demander autre chose pour le pari.

- Je comprends. Oui, tu peux renter, je vais les surveiller. Prends tes affaires, je vais te déposer.

- Oh non ça va, pas la peine, il y a encore des trains à cette heure-ci.

- T'es sûr, ça ne me dérange pas.

- Merci, Chase mais non.

Je laisse Chase dans le couloir pour aller chercher mes affaires, avant de le joindre, je dis au revoir aux filles et leur explique que je ne me sens pas très bien, c'est pour cette raison que je préfère rentrer chez moi.
Arrive devant l'ascenseur, je l'appelle et les portes s'ouvrent immédiatement. J'entre dans l'habitacle et quand je vois Chase faire de même, je le questionne du regard.

- Je ne vais pas te laisser  reprendre le métro habillé ainsi, je t'ai appelé un taxi.

- Tu veux dire quoi par ''habiller ainsi''?

- Ta robe te moule trop, ça m'énerve! En plus, tu sais que le soir, le métro n'est pas sûr.

Il est jaloux des regards des autres hommes, c'est mignon. Ça remarque me fait un peu trop plaisir, c'est mauvais signe ça.

- Je m'habille comme je veux Chase mais merci de pensée à ma sécurité.

- La prochaine fois que tu veux porter des vêtements aussi... bref je te raccompagnerais.

- Oui, papa.

- Je peux être beaucoup de choses cependant un membre de ta famille, j'en doute si je me fie au pensé très peu catholique qui me traverse l'esprit en te voyant dans cette robe.

- Oh! monsieur West, vous êtes un pervers, lui dis-je d'un air faussement choqué.

- Et vous mademoiselle Larson, une adorable chatte en chaleur.

- Chase, je ne suis pas une chatte en chaleur!

- Si je me fie au ronronnement que tu fais quand je suis près de toi, je crois bien que si.

- N'importe quoi!

- Si demain tu ne te sens toujours pas bien, tu n'es pas obligé de venir.

- Pourquoi es-tu tout gentil d'un coup?

- Je suis toujours gentil, Thalia. Tu as vraiment une piètre image de moi.

- Aller crache le morceau, que veux-tu de moi Chase?

- Tout.

- Chase dépêche-toi, le taxi est déjà là.

- Ok, c'est bon, je suis démasqué. Bon, je veux que tu m'accompagner ce week-end chez mes parents pour jouer le rôle de ma copine.

- Oh...

- Ma mère veut absolument me caser et je suis absolument contre cette idée.

- D'accord.

- Euh, tu acceptes?

- Oui, je viens de te dire que j'étais d'accord.

- Ok... c'est bizarre, tu as quelque chose derrière la tête.

- Non, du tout. Tu es tellement généreux avec moi que je me sens obligé de dire oui. Pour qui me prendrais-tu si je disais non alors que tu me donnes un congé maladie payé si je n'ai pas la force de venir travailler demain.

- Un congé payé? C'était donc ça. Il se met à rire. J'accepte, repose-toi bien.

- Merci parton.

- Ne me remercie pas, tu auras beaucoup, beaucoup de travail ce week-end.

Il m'ouvre la portière du taxi, je m'engouffre à l'intérieur, Chase paye le chauffeur avant de me faire un signe de main. Le chauffeur démarre et me demande où je désire me rendre. Je lui donne mon adresse. Après 30 minutes de circulation, je suis devant mon immeuble. Je monte les escaliers jusqu'à mon étage et je remarque qu'il n'y a pas de lumière dans le couloir. Heureusement qu'il ne fait pas trop sombre sinon je ne verrai absolument rien. Arriver devant ma porte, je me dépêche de sortir mes clés. Quand je déverrouille, ma porte, j'entends un bruit de porte s'ouvrir derrière moi et j'entends aussi une voix d'homme extrêmement effrayante me dire bonsoir. Instinctivement je tourne la tête et vois la moitié du visage de mon voisin de palier. Mon dieu, il est effrayant avec son sourire de sadique et ses cheveux noirs qui lui tombent sur le visage. Il me tend temps la main et je remarque de chose 1) il a un bras anormalement maigre. 2) sa main ainsi que ses doigts sont un peu tordu. Étant donné que je ne lui  prends pas la main, il cesse de sourire et penche sa tête sur le côté. Quand je vois son visage en entier, j'arrête de respirer. La moitié de son celui-ci est brûlé. Quand je vois qu'il est sur le point de faire un pas vers moi, je prends peur et entre à l'intérieur de mon appartement à toute vitesse. Je ferme à double tour tout en mettant les sécurités que j'ai fait installer, car je ne me sentais pas en sécurité. J'entends un coup sur ma porte.

- Ouvre-moi, je ne veux pas te faire de mal, je veux juste... parler.

Je ne lui réponds pas tout en attendant qu'il parte. Cinq bonnes minutes passent et plus aucun bruit ne provient de l'autre côté de la porte. Je me tourne pour aller joindre ma chambre quand j'entends des coups violant sur ma porte d'enter. Je suis tétanisée n'osant même plus bouger. Les coups durent quelques secondes avant de s'éteindre dans le calme plat de mon appartement. Mais c'est un malade ma parole! Il faut à tout prix que je me casse de cet endroit, je me sens uno pocito en danger avec comme voisin un psychopathe.

Je décide de ne pas manger aujourd'hui étant donné que je me sens beaucoup trop fatiguer pour faire quoi que ce soit. Mon mensonge de tout à l'heure me rattrape. Fait chier, je crois bien que j'ai réellement attrapé froid. Aaaah! Je n'aurai jamais dû mettre cette robe. « C'est-ce que l'on récolte lorsque l'on fait la belle » hum! Un rhume n'est rien comparé à la satisfaction de voir le grand Chase West me baver dessus. De plus, 2 paracétamol ainsi qu'une bonne dose de sommeil me remettront sur pied donc pas de quoi s'en faire.

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La suite ce week-end ;)
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