Chapitre 1 : « Bienvenue dans ton havre de paix ! »
04/06/2020 : Modifications apportées. Le caractère de Adèle me saoulait et ne correspondait pas aux chapitres que je viens d'écrire. Cette histoire n'est donc pas abandonnée !
* * *
- Maman !
- Oui Ron ?
- Mes robes de sorcier sont toutes devenues trop petites ! Je te jure, elles m'arrivent pratiquement aux genoux !
- Mais tu as subi un sort d'élongation pendant l'été ou quoi ? se plaignit Molly Weasley. Et bien on essaiera dans trouver d'occasion sur le chemin de Traverse samedi, soupira-t-elle.
Dans la pièce d'à côté se trouvaient les jumeaux, la petite dernière de la famille et Arthur Weasley. Ce dernier montrait à ses enfants sa dernière trouvaille moldue et ils le bombardaient de questions pour avoir un maximum de précisions. Tous les trois parlaient en même temps, si bien qu'ils n'entendirent pas la mystérieuse jeune fille à l'extérieur qui frappait à leur porte. Ce n'est que lorsque qu'elle réitéra son geste que Ginny en prit conscience et alla ouvrir. Elle fut aussi étonnée que ravie de voir sur son pallier une adolescente qui devait avoir l'âge de Fred et George. L'imagination de Ginny s'emballa rapidement et lui fit s'inventer tout un tas de scénarios quant à l'identité de la brune en face d'elle. Peut-être était-ce une amie de ses frères, ou, encore mieux, une petite-copine ? Elle fut rapidement ramenée sur terre par Adèle qui lui apprit vouloir s'entretenir avec son père et ne semblait nullement s'intéresser à ses deux grands dadais de frères.
Ginny la fit entrer et lui jeta de petits coups d'œil discrets pour observer ses réactions. L'inconnue paraissait nerveuse, elle regardait tout autour d'elle et avait les lèvres pincées par l'angoisse. Elle tenait ferment ses valises près d'elle et ses mains semblaient soudées aux manches. Ginny l'invita à passer devant elle pour rejoindre le salon où se trouvait son père.
Adèle et Arthur Weasley s'isolèrent dans l'atelier du sorcier aguerri. Le reste de la famille se réunit dans le salon et tous s'interrogèrent sur l'identité de la jeune fille et sur ce qu'elle pouvait bien rechercher, à l'exception de Molly Weasley. La mère de famille restait silencieuse depuis que la jeune fille s'était présentée. Molly se doutait de ce qui se tramait dans la pièce voisine. Arthur lui avait fait part de ce qu'il traficotait avec quelques collègues de confiance du ministère et elle se doutait que la présence de la jeune sorcière était liée à tout cela. Elle attendait patiemment d'être seule avec son mari pour avoir plus d'informations, d'autant plus qu'elle était un peu inquiète pour la jeune fille. Elle avait frappé à leur porte seule, accompagnée de deux larges valises, alors que la nuit tombait.
Adèle et Arthur parlèrent pendant près d'une heure et la nuit était tombée depuis bien longtemps déjà. Enfin, ils sortirent de l'atelier. La jeune fille avait l'air aussi épuisée qu'à son arrivée, bien qu'un mince sourire étirait ses lèvres. De son côté, Arthur paraissait fatigué et ses traits s'étaient tirés. Malgré ça, il souriait de toutes ses dents et poussa la jeune fille devant lui pour la présenter à l'ensemble de sa famille qui les fixaient avec intérêt.
- J'aimerais vous présenter Adèle Brisebois. Elle va rester avec nous jusqu'à la rentrée scolaire, on verra pour la suite, déclara Arthur, la fin de sa phrase s'adressant plus à Adèle qu'au reste de sa famille. Quoi qu'il en soit, Ginny chérie, ça ne te dérange pas de partagée ta chambre pour le temps qu'il reste s'il te plait ?
- Pas de problème, répondit l'adolescente en souriant.
- Tu veux monter tes affaires dès maintenant Adèle ?
La jeune sorcière, qui jusqu'à présent ne laissait jamais bien longtemps poser son regard sur les membres de cette famille, releva les yeux vers Arthur Weasley pour lui répondre.
- J'aimerais bien si cela ne vous dérange pas. Je suis fatiguée et j'ai peur de ne pas être de très bonne compagnie ce soir, déclara la jeune fille.
- Suis moi, je vais te montrer ma chambre, lui dit la cadette des Weasley, contente de pouvoir se rendre utile.
Adèle suivit Ginny hors du salon et, alors qu'elle s'apprêtait à prendre ses bagages pour les monter à la main, celles-ci se soulevèrent d'elles même dans les aires. George Weasley - ou peut-être était-ce Fred, Adèle ne pouvait pas différencier les jumeaux l'un de l'autre - tenait sa baguette qu'il pointait en direction des bagages de la jeune invitée. Il les fit léviter jusqu'à ce qu'elles disparaissent dans la cage d'escalier. Adèle lui adressa un sourire de remerciement auquel il répondit franchement. Ginny se saisit de la main de la jeune fille pour l'entrainer à sa suite dans l'étroit escalier.
- Bienvenue dans ton havre de paix ! s'exclama la jeune rousse en ouvrant la porte de sa chambre. Autant que tu le saches tout de suite, cette pièce sera comme une bulle qui te protègera de toute la testostérone qu'il y a dans cette maison.
- Tes frères sont si envahissant ? demanda Adèle en souriant face à la description que venait de faire Ginny.
- Tu n'as pas idée. Et encore, il n'y en a que trois à la maison en ce moment !
- Parce que vous êtes combien ? s'étonna-t-elle.
- Sept. Neuf en comptant les parents. Et toi, tu as des frères et sœurs ?
- Non, je suis fille unique, répondit Adèle.
« Du moins à ma connaissance » compléta-t-elle intérieurement.
Les deux jeunes filles installèrent le lit d'Adèle et cette dernière tomba de fatigue dès qu'elle eut la tête posée sur l'oreiller. Les émotions fortes qu'elle avait vécu ces derniers jours et l'accueil si chaleureux de la famille Weasley auquel elle ne s'attendait pas l'avaient épuisé. Elle se retrouvait dans le silence paisible de ses rêves, le seul endroit qui restait à elle et qui n'avait pas été chamboulé ces derniers temps.
Le lendemain matin, Adèle descendit les escaliers déjà habillée, des cheveux bien coiffés et le teint réveillé. Il était près de neuf heure et elle n'avait pas dormi aussi bien et aussi longtemps depuis ce qui lui semblait être des mois ! A la table de la cuisine, elle ne trouva que Ginny. Elle s'assit face à elle et se servit d'un peu de tout. N'ayant pas dîner la veille, elle avait une faim de loup.
- Je pensais que George était l'être humain qui avait le sommeil le plus profond du monde, mais visiblement je lui ai trouvé une concurrente de taille !
- Pourquoi ? Ne me dit pas que j'ai parlé en dormant, appréhenda Adèle.
- Non pas du tout, mais j'ai bien cru que tu te réveillerais plusieurs fois. Dans le noir je n'ai pas arrêté de me cogner pour sortir de ma chambre, expliqua la petite rousse. Et tu sais, tu pouvais descendre en pyjama pour le p'tit dej, l'informa-t-elle en désignant le sien. C'est encore les vacances !
Adèle allait lui répondre que ça ne la dérangeait pas, que chez elle ils avaient l'habitude de toujours se préparer avant de rejoindre les autres pour déjeuner, mais elle fut coupée par l'arrivée de la tornade qu'étaient les jumeaux Weasley et qui avaient visiblement décidé d'aborder l'ensemble des clichés qui pouvaient exister sur ses origines :
- Notre mangeuse de grenouille a bien dormi ? S'exclama celui qui s'installait à sa droite.
- À moins que tu ne préfères les escargots, renchérit le second à sa gauche.
- Au risque de vous décevoir, je n'ai jamais goûté ni l'un ni l'autre. Et avant que vous ne me demandiez, je ne sors pas non plus tous les matins acheter ma baguette de pain habillée d'une marinière et d'un béret, plaisanta Adèle.
- Et pour ce qui est du côté romantique et séducteur, ce sont aussi des clichés sur les Français ? Demanda celui de gauche pour la taquiner.
- Laissez-moi garder une part de mystère, leur répondit Adèle amusée. C'est mon accent qui vous a fait deviner que j'étais française ou mon prénom ?
- Même si c'était de gros indices, ni l'un ni l'autre, la contredit l'un des jumeaux. Hier soir Papa nous a dit que tu venais de France.
Adèle les remerciait intérieurement de ne poser aucune question sur la raison de sa venue, pour le moins inattendue. Elle avait fait le trajet seule depuis la France et ne se sentait pas d'humeur à raconter ce qui l'avait poussé dans cette aventure à ces hôtes, qui étaient encore des inconnus à ses yeux.
- Alors ... lequel de vous deux est Fred, et lequel est George ? demanda-t-elle subitement pour relancer la conversation. C'est assez perturbant quand on ne vous connait pas de ne pas pouvoir vous différencier.
- Chacun sa part de mystère, déclara l'un deux accompagné d'un air faussement charmeur.
- Enfin George, tu sais très bien qu'il n'y a rien de mystérieux là-dedans. Je suis plus beau, c'est tout. La différence est même assez saisissante. J'en viens même à me demander ce que l'on peut bien nous trouver de si ressemblant.
- C'est vrai que j'ai toujours envié ces trois tâches de rousseurs que tu avais de plus que moi. Elles te donnent un petit quelque chose en plus que je ne peux nier, admis le présumé-George.
- Vous nous sortez le même petit jeu dès que quelqu'un vous demande ça, soupira Ginny en levant les yeux au ciel. George a un grain de beauté dans le cou. Mais quand tu les connaîtras mieux tu verras que Fred est le plus insupportable. La plupart des gens les reconnaissent grâce à ça, fit-elle pour couper court au jeu de ses frères qu'elle connaissait par cœur.
- Sale traitre, dirent-ils d'une seule et même voix.
Adèle ne put s'empêcher de rire face à cet échange et à la synchronisation des jumeaux à laquelle elle n'était pas habituée. Elle trouvait ces trois-là très spontanés. Elle s'apprêtait à détourner le sujet de la conversation vers Poudlard, l'école qu'elle espérait pouvoir intégrer cette année quand elle vit Arthur Weasley entrer dans la cuisine et lui intimer d'un signe de la tête de le suivre, ce qu'elle fit sans discuter. La légèreté que lui avait apporté les garçons s'évapora et c'est l'appréhension qui l'envahit. Elle se devait de ne pas espérer trop fort, au risque d'être déçue. Arthur ouvrit la porte de son atelier et la laissa entrer en premier. Elle s'installa sur l'une des chaises disponibles, tandis qu'il prenait place à côté d'elle. Son visage semblait être dénué de toute expression, comme lorsqu'un médecin s'apprête à vous annoncer une mauvaise nouvelle et qu'il se doit de se détacher de votre situation pour ne pas en être trop imprégné. Cela ne rassurait en rien Adèle qui, bien qu'elle essayait de se modérer, espérait beaucoup.
- Je suis allé au ministère ce matin pour voir Tiberius Ogden, l'homme qui t'a contacté. Je l'ai informé de ton arrivé et il m'a confirmé qu'il faudrait qu'on retourne le voir rapidement dans la semaine pour que tu puisses faire des tests. Si tu le souhaite évidemment. Mais j'imagine que si tu es venue jusqu'ici, c'est pour connaitre la vérité, présuma Arthur.
- J'aimerais bien y aller le plus tôt possible, si ça ne vous dérange pas, répondit-elle après l'avoir attentivement écouté. Et une fois que j'aurais passé ces tests, vous savez si une réponse pourrait arriver rapidement ? Est-ce qu'il existe une liste où tous les sorciers ayant perdu un enfant dans les mêmes conditions seraient recensés ? Ce serait plus facile pour faire le lien entre nous.
- Malheureusement ça n'est pas aussi facile, déclara Arthur pour calmer les attentes de la jeune fille. Je ne peux rien te promettre. Tu peux avoir de la chance, si tes parents travaillent au ministère dans ce cas on pourra plus facilement retrouver leur trace. Sinon cela va demander un peu de recherche, et nous devons rester discret. Ce dont tu dois vraiment avoir conscience, c'est que tes parents sont peut-être décédés depuis longtemps. Beaucoup de sorciers ont perdu la vie la dernière fois que Tu-Sais-Qui était là. On peut très bien retrouver leur identité sans pour autant que tu sois en mesure de les rencontrer.
- Je sais bien, avoua-t-elle, bien qu'elle laissait cette idée toute au fond de ses pensées, le plus loin possible.
- Bien, alors je te propose que l'on y aille demain.
Adèle releva les yeux vers Arthur, un sourire d'abord timide sur les lèvres qui se transforma en un réel signe de gratitude et de joie.
- Merci beaucoup.
* * *
J'espère que ce chapitre vous aura donné envie de lire la suite ! Je ne sais pas ce que vous avez pensé d'Adèle sur qui j'ai donné peu de détails, mais elle me semble un peu nunuche pour l'instant, j'y remédierai, c'est prévu !
Dans cette histoire, je n'ai pas prévu de mélodrames, de personnages sans défauts qui tombent éperdument amoureux au bout de 5 chapitres et se disputent pour des crises de jalousies toutes pétées. Et mon demi mystère sur Adèle ne dure pas bien longtemps avant d'être révélé, je ne veux pas que ça devienne le sujet principal de cette fanfiction, déjà que j'ai choisi un problème avec les parents et que c'est assez cliché, je ne veux pas en rajouter.
A la prochaine !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top