J'examinais le passage. Il était mince et je risquais de bloquer au bout de 10 mètres. Tant pis, je prends la télécommande et je m'allongr par terre. Je rampe et je m'aperçois que le passage s'élargit. Je me dégage les pieds. Le plafond est très haut, je peut tenir debout facilement. Des meubles sont placés dans se passage. Il ressemble plus à une maison qu'à un passage. J'entend un ronflement. Je regarde dans le lit qui se trouve à ma droite. Il y a quelqu'un. Il ronfle. Je sursaute. Il a bougé. Je tourne la tête et aperçois sur une table un couteau trempé dans un morceau de chair dégoulinant de sang. Un assassin ! J'aimerais prendre mes jambes à mon coup mais le meurtrier se réveil. Je n'en reviens pas. Il a mon âge. Et c'est...
-Taqui !
-Oui ?
-Tu es... Un assassin !?
-Bah non !
-Et ce couteau ?
-Comment tu veux que je coupe ma viande, toi ?
Je suis soulagé. Mais une question me trotte dans la tête :
-Tu habite la ?
-Ah ah... Tu verras. C'est trop long, je te le raconterai ce soir.
-Mais qui te dis que je vais rester cette nuit ?
-Le passage ne se rouvrira que demain matin.
-Ah...
-Viens, je vais te faire visiter.
Il me prends par la main et m'emmène dans un espèce de labyrinthe. À ma grande surprise, il ne tourne jamais. Je regarde ma main. Il la sert. Mais il semble avoir oublié ma gaffe de tout à l'heure et il ne me pose aucune question. Moi, au contraire, des tonnes d'interrogations me traversent l'esprit.
-Qu'est ce qu'il y a à droite ?
-Aucune idée.
-Tu ne connais pas ce chemin ?
-Non, je ne suis allé que tout droit de peur de me perdre.
-On va où ?
-Tu verras...
On arrive enfin devant une porte. Il l'ouvre. Dedans, il y a des énormes bacs pleins de sodas, de jus de fruit, de thé, de lait, d'eau... Il me demande se que je veux et il me sert un grand verre de Coca. Il choisis quand à lui une simple tasse de café. On s'assois tous les deux dans l'une des tables qui composent cette cafétaria privée. Je suis gênée. Je me retrouve seule dans un passage secret avec le gars dont je suis secrètement amoureuse et que j'ai embrasser de force tout à l'heure. Je soupire intérieurement. Pff ! Si j'avais su que le gars de mes rêves habitait dans un passage secret rempli d'objets mystérieux !
-Alors je suis le garçon de tes rêves ? me demande Taqui amusé.
-J'ai pensé tout haut ?!
-Bah oui !
-Je suis désolée !
Je pars en pleurant. Je ne regarde plus ou je vais. Je m'engage dans les couloirs au hasard jusqu'à ce que le noir sois total. Je m'allonge en sanglotant. Pourquoi je suis tombé amoureuse de Taqui ? Pourquoi je ne voulais pas que ma sœur ait ce rôle ? Pourquoi j'ai fugué ? Pourquoi je me suis réfugié dans le placard ? Pourquoi j'ai appuyé sur ce foutu bouton ? J'entends une voix.
-Garance !
-Moi c'est Charlotte, Jean-Luc !
-Oh ça va !
-Tu t'en fou de moi en faite, hein ?
-Mais non...
-Salaud ! Comment tu vas retrouver ton chemin ? T'y avait pas pensé imbécile ?!
-Fil d'Ariane, tu connais ?
-...
-C'est...toi...qui m'a embrassé ?
-Oui, je ne savais pas que tu était un c#####d !
-Pourquoi tu es comme ça avec moi, Charlotte ?
J'éclate en sanglot. Il me prends dans ces bras et me console. Il n'est pas si méchant que sa, en faite... Il me remet doucement sur le sol humide, me prends par la main et m'entraîne le long du fil. On arrive à la partie meublée.