-On est arrivées, déclara-t-elle.

Devant nous se tenait une petite ville en apparence normale. Elle aurait pu passer pour un simple petit village. Personne n'aurait su qu'il y avait des individus avec la peau bleue, verte, orange, ou même jaune... C'était simplement parce que tout le monde se recouvrait de son apparence normale, pour ne pas avoir d'amandes pour trouble de la vue ? Je n'en sais rien mais si tout le monde, sans exceptions, n'est pas "normal", ça voudrait aussi dire que je ne le suis pas non plus. Et ça m'effraie, je ne veux pas me retrouver avec des oreilles de fourmis et une trompe d'éléphant seulement parce que j'ai des dons.

-Viens avec moi à la grande place, pour que tout le monde te voit enfin ! dit-elle assez sarcastiquement. Mais avant, il faudrait que tu recouvre ta vrai forme pour pouvoir t'évaluer correctement.

On se dirige alors vers la grande place mais juste à la dernière minute, elle change brusquement de côté pour aller vers la gauche. Il y avait une petite cabane en bois de construction qui n'était visiblement pas finie. La peinture était juste à côté de la cabane et sur un des mur, un rouleau imbibé de peinture roulait sur le bois, tout seul.

Je me tourne et à côté de moi se trouve un espace vide, la fille a disparu. Un  bruit se fait entendre dans mon dos, je me retourne et je vois le rouleau, par terre. Je reste figée, je n'ai aucun réflexes. Je suis pourrie dans ce genre de truc d'action donc je ne bouge pas. Et une main immense me saisie par la gorge, elle m'étouffe et je me débats en donnant des coups de pieds mais je sais bien que je suis impuissante et je manque de plus en plus de souffle. Je suis sûre que je suis rouge tomate et sur cette pensée un peu nulle, je m'évanouis encore.

J'espère que vous aimez toujours :)