CHAPITRE 2
Il y a qu'une seule personne à qui je peux me confier (qui n'est pas un psy) et que ce que je vois dans sa tête me dis qu'elle restera toujours dans mon camp.
C'est une fille comme moi, je l'ai surprise en train de crier de douleur. Elle se tenait la tête à deux mains et elle était dans une petite ruelle. Je m'en allais à l'école aujourd'hui. Je me suis tout de suite approchée d'elle. Je lui ai touché l'épaule et je l'ai tout de suite sentie dans ma tête.
Ça donne envie de vomir d'avoir quelqu'un dans sa tête. Je comprends ma mère maintenant. C'est comme si on te déchirait le crâne avec les deux mains et qu'on scrutait tout ce qu'il y avait à l'intérieur.
- Arrête ! criais-je.
Elle continuait toujours à faire l'examen complet de ma tête.
- Arrête ! continuais-je plus fort.
Elle relâcha immédiatement la pression et je virais déjà de l'œil. Mais juste avant, j'entends déjà son « Désolée...». Je sais qu'elle est impuissante face à ça et qu'elle est probablement plus curieuse que je ne le croyais. Mais je lui en veux quand même. Ça fait un mal de chien!
Je me réveillais dans mon cercueil probablement. Non, ça put tellement que même un endroit aussi confiné que ça ne peut être un cercueil. À moins que ce ne soit une benne à ordures, il n'y a pas grand-chose qui empeste autant. Attends, une benne à ordures!
- Oh merde !
Je commence à gigoter et à essayer de me mettre debout mais la puanteur m'étouffe tellement que je pense que je vais m'évanouir pour la deuxième fois en moins de vingt-quatre heures!
Mais comment je suis arrivée là-dedans? Une série d'images commencent à défiler dans ma tête. La fille qui criait de douleur, elle qui me «déchirait» le crâne et finalement, moi qui tournais de l'œil pour enfin atterrir ici par je ne sais quel moyen. C'est probablement elle qui m'a mise dans ce pétrin. Et pas juste un peu d'ailleurs puisque je viens de piller sur une ancienne couche un peu beaucoup dégoûtante. Je commence déjà à m'enfoncer profondément dans les déchets.
Je me dépêche de m'agripper aux poignées intérieures de la benne et je me propulse en dehors de ce faux cercueil qui ne sera probablement jamais lavé... J'atterris brutalement à côté de l'immense poubelle.
Une douleur intense irradie ma cheville gauche avec une puissance renouvelée. Je me suis propulsée si haut que ça ne peut être naturel. Je me relève péniblement mais je m'écroule avant d'être debout. Je commence alors à ramper en direction de la petite fenêtre située à côté de la benne et je m'agrippe à celle-ci. Je me donne un élan à l'aide de mes bras et me pousse sur le rebord de la fenêtre. Ma cheville n'est pas belle à voir, un bout d'os ressort de ma peau et me torture au plus haut point. Je me mets à observer les alentours et me situe dans la ville.
J'aperçois un petit bout d'une plante au pied de la fenêtre que ma mère utilisait pour soigner mon père quand il rentrait de la boucherie et qu'il s'était coupé. Elle mâchait cette plante jusqu'à ce que celle-ci devienne une pâte verte et elle l'étendait sur la plaie. Seulement, moi ma plaie est majeure et si elle s'infecte on devra m'amputer. Donc, je m'applique énormément. Je mâche la plante mais ce gout est tellement infect que j'ai des haut-le-cœur. J'applique la pâte verte avec précautions et ça m'arrache un cri de douleur.
C'est alors que je la vois, devant moi.
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