CHAPITRE 14

Je commence à devenir folle, à sombrer dans la folie à force de vouloir à tout prix voir qui est cette personne. Je pourrais seulement aller lui demander mais quelque chose m'en empêche et je préfère être sur de ce qu'elle va répondre ou de ce qu'elle va faire. Va-t-elle m'en empêcher ou bien elle va accepter sans même de mise en garde? Je n'en sais rien. Donc j'aime mieux me fier à moi-même. Je vais retenter ma chance de demander l'heure se soir et je verrai ce que je fais ensuite.

Ça y est, j'entends des pas dans le couloir menant à ma cellule. Ils s'arrêtent à chaque prisonniers puisque ça recommence toujours après le même temps d'arrêt. Ils s'approchent de ma cellule et je m'avance vers la petite fente d'où la nourriture arrivera. Dès que le garde se baisse pour me passer mon plateau et celui de l'ombre, je tente mon coup.

-Pouvez-vous me dire quelle est l'heure s'il vous plait ?

Je reste polie mais il me répond comme si il en avait vu d'autres comme moi.

-Pour que vous élaboriez un plan en cachette? Ou même pour tenter de savoir qui est cette personne dans votre cellule ? Navré, mais non. Et puis tu ne pourras pas savoir qui et cette ombre à moins qu'elle ne te le dise elle-même et ce n'est jamais arrivé, sauf une fois. Crois-moi, tout le monde a essayé et seulement un petit garçon a réussi. Mais on ne le retrouve plus et il ne voudrait probablement pas nous le révéler. Je sais parfaitement ce que tu vis puisque j'ai moi-même été dans une cellule comme la tienne mais reste patiente et tout ira pour le mieux. Ça fait des siècles que je travaille maintenant pour eux et ils te donneront une belle vie, dit-il toute d'une traite.

-C'est quoi cet air compatissant ? Depuis quand les gardes sont "sympathiques" avec les prisonniers ? Et puis je me suis faite enfermée et mise en cage dans une cellule avec une ombre. Donc, j'ai fait quelque chose qui les a offensé et je ne crois pas qu'ils me donneront une belle vie après m'avoir mise en taule.Et si vous ne croyiez tellement pas en moi, dites-moi seulement l'heure et vous verrez de quoi je suis capable, dis-je sur un ton effronté.

-En voilà une petite qui a du cran ! observa-t-il.

-Si je te dis que l'ombre elle-même est une horloge et que si tu te concentres, tu y verra des failles sous son armure, poursuivit-il. Est-ce que tu me crois ?

Et sur ce, il se releva et parti.

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