Négociation. Action de négocier et ensemble de démarches en vue de parvenir à un accord bénéfique pour les deux parties. 

J'ai entamé de grandes négociations avec Hulk, Winnie, Mademoiselle-je-parais-gentille-mais-ne-le-suis-pas et les autres braqueurs.

La mère et le bébé devraient être de l'autre côté du mur. Ils devraient aller dans un hôpital digne de ce nom pour avoir les soins qu'ils mériteraient. Car sans que je m'en aperçoive, la mère a contracté  une infection dû à l'accouchement. Et bien que je fasse des études de médecine, j'ai réussi à faire sortir en vie in extremis, le bébé. Je m'étonne encore que cette mini crevette soit en vie, qui en y pensant est dans les bras de Hulk. 

En parlant de cela : Hulk est vraiment étrange comme être humain. C'est la même personne qui a tenté de m'étrangler et qui soutient le bébé comme s'il était la huitième Merveille du Monde. 

Comme quoi la personnalité d'un être humain est complexe. Qui sait si je sors d'ici vivante, j'écrirais une thèse sur ce thème. 

-C'est jouable, lance un homme auquel je ne faisais pas attention. On sépare les otages et on garde les "faibles" : Femmes et enfants.

Tout durant je l'observe méticuleusement. Il doit faire la même taille que Hulk mais a une bâtisse beaucoup moins corpulente. Cependant, son sweat shirt moule ses muscles de manière à ce que l'on sache précisément qu'il n'est pas de ceux que l'on peut défier éhontément. Sa peau caramel contraste avec la peau laiteuse de Winnie, juste à côté. Il n'a rien de particulier-surement pourquoi je ne l'ai pas remarqué- mais possède tout de même des tatouages bohémiens qui débordent des extrémités de ces habits. 

Clairement, il est de ces personnes que Jesus, mon meilleur ami, critiquerait. Ces personnes qui me font changer de trottoir car ils veulent "discuter" et que dû à notre couleur de peau presque semblable à quelques teintes de différence, nous sommes censés être apparenté. La vérité est que je ne te connais pas, que tes manières brusques me rebutent et que je préférais laisser mon père te menacer avec une kalachnikov que de continuer notre conversation. 

oh la la ! Je déraille tellement ! 

-Vendange au rapport ! 

Je sursaute et me recule de quelques pas pour écouter sans crainte le marshall Thomas, chargé de la surveillance du hold-up. L'état n'aurait jamais permis à une citoyenne de risquer sa vie s'il n'y avait pas une surveillance  à portée de main et la promesse des braqueurs qu'il ne me ferait pas de mal. Ce pourquoi je suis censée faire un rapport toutes les heures. Et apparemment une heure vient de s'écouler. 

Je me mets à marmonner dans ma barbe, cherchant par où commencer. Mais le mieux serait qu'il écoute ce qu'il se dit. Alors je fais exactement le contraire d'il y a quelques minutes et me rapproche. Les voix étouffées me donnent une impression désagréable d'être dans la confidence, de faire partie du groupe. Or, je ne connais même pas leur prénom. 

Je suis face à un groupe presque terroriste qui me dévoile tous leurs plans. C'en est presque bizarre. Je suis d'un coup suspicieuse. Qui sait ? Je me fais juste avoir comme un bleu. 

Quand quelque chose attire mon attention. Alors que je jette des coups d'oeil aux alentours, un pointillé bref mais lumineux rouge apparaît sur le dos de Winnie. Cela me surprend tellement que j'en fais un bruit de dégluti fort dégueulasse. Ce qui malheureusement interpelle les braqueurs.

En un instant, ils se meuvent avec rigidité. Et Winnie échange sa place avec un homme cagoulé, un peu plus petit que les autres, que je ne connaît point. 

Et le coup part. 

La balle se heurte contre son torse. L'homme écarquille les yeux. Du sang s'expulse de sa cagoule, de ses lèvres. Il s'écroule. 

Tout s'accélère. 

Des cris des braqueurs se répercutent contre les colonnes. Ils s'énervent. Ils s'inquiètent. Ils prennent peur. 

Alors que plusieurs dizaines de mètres  nous sépare, les snipers ont réussis à nous atteindre. 

Nous ? 

Mais alors que je m'interroge sur les pensées de mon subconscient qui me fait appartenir au groupe de braqueur, un parasite s'infiltre en moi. C'est un malaise qui s'implante dans mon cœur et me fait crisper. 

Je ressens un sentiment. Un sentiment qui me rend chose. Oui, j'arrive à le mettre dessus. Chiottes ! Je crois bien que je suis soulagée que Winnie n'est pas été abattu. Serait ce le syndrome de Stockholm ? Je divague...

-Tiens bon Nick ! Putain, je te maintiens la tête hors de l'eau ! 

Serait-ce...Mon hallucination ! Dieu des bananes aspergées de jus de pomme. 

Connaitrais-je Winnie ? Mais...comment...c'est impossible ! 

Je crois que je deviens folle. Mes jambes ne me soutiennent plus. Il y a tant d'incompréhension, de malaise, de peur qui suinte de mes pores. Je n'arrive plus à me détacher de ce que les braqueurs ont fait de moi. En une heure, des milliers de doutent m'assaillent de toute part.

Certes, un homme se vide de son sang, plus loin Cindy est encore inconsciente et mini-crevette dort dans les bras de Hulk mais je suis juste focalisée sur mes mini-problèmes. À quel point pouvons nous être amenés à craindre le futur ? Car en ce moment, je suis certaine d'une seule chose dans ma vie : C'est un vrai cauchemar. 

Quand je pense que rien ne peut être pire, l'homme aux tatouages bohémiens, m'attrape par le bras et me guide vers celui qui tenait la photo d'une partie de ma vie antérieur est resté à l'écart. Puis miss-je-fais-semblant-d'être-gentille lance plusieurs bombes d'où sort un gaz verdâtre. 

La seconde d'après, je nage avec des souvenirs nébuleux. 

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Hello ! 

Comment allez-vous ? 

Moi, bof pas trop satisfaite de ce chapitre. Mais bon, je me rattraperai la prochaine fois. 

Des avis ? 

Des conseils ? 

Bisous. Saphirre 💎