13 Repeat It Again.
- Attendez. Si je comprends bien, Yuta a choisi un mec random dans un centre commercial et toi un gigolo talentueux ? se demanda Yukhei à voix haute tout en se faisant interrompre par la fausse toux de Jungwoo.
Ce dernier tentait de lui faire comprendre qu'il était peut-être un peu trop rude dans ses propos.
- Tout à fait. lui répondit Johnny, comprenant que cela ne sonnait pas très plausible.
Le jeune homme aux cheveux châtains partageait cet avis.
Évidemment que la situation était étrange et que la solution extrême apportée à ce simple manque de compagnie était irréaliste.
Si on lui avait dit ce matin que Yukhei viendrait lui faire une déclaration aussi implicitement claire et romantique que celle qu'il lui avait faite avec sa Primevère silencieuse...
...il aurait certainement rigoler avant de soupirer un bon coup.
Telle une princesse attendant en haut d'une tour que son prince vienne la secourir.
Persuadée que ce dernier allait venir.
Tellement persuadée qu'elle ne cessait de regarder d'observer l'horizon dessinée d'une ligne droite à travers sa fenêtre ouverte.
Peut-être que Jungwoo n'était pas une princesse attendant son prince, mais il était définitivement un prince attendant son prince.
Pas pour qu'il vienne le sauver des flammes, d'un dragon ou d'un pirate menaçant de le jeter par dessus bord...
...mais pour qu'il vienne se noyer à ses côtés dans le flot de sentiments qui tournoyait au fond de lui depuis pas mal de temps.
On pouvait toujours attirer quelqu'un de manière à ce qu'il se rapproche de la surface de l'eau.
Faire en sorte qu'il miroite son reflet dans l'eau pure et transparente.
Pourtant, si on voulait que les choses fonctionnent correctement, on ne pouvait pas attraper le cou de cette personne pour la forcer à plonger dans l'eau.
Jungwoo ne se considérait pas comme une sirène assoiffée de vengeance envers les hommes.
Alors il attendait.
Il faisait de son mieux pour intriguer l'objet de ses pensées.
Qu'il vienne.
Qu'il revienne simplement pour lui.
Qu'il s'approche.
Qu'il ose s'approcher de lui.
Qu'il miroite ses pupilles dilatées dans le reflet des siennes tout aussi passionnées.
Et il n'avait pu qu'attendre après cela.
Attendre que Yukhei se rende compte qu'il avait lui aussi envie de plonger dans ce flot bleu turquoise.
Il avait même fini par perdre un peu espoir à la longue mais il continuait quand même de regarder à travers la vitrine de sa boutique.
Histoire de voir si le ligne droite définissant le bout de la rue ne laissait pas entrevoir un beau brun un peu à côté de la plaque.
Au fond de lui, il savait qu'il finirait par plonger tôt au tard.
Attendre dans l'incertitude infinie n'était cependant pas la meilleure idée qui soit.
Doyoung l'avait prévenu.
Et Doyoung ne prévenait pas grand monde en général.
Peu importe.
Ce qui comptait c'était que Yukhei était venu aujourd'hui.
Et qu'il avait plongé ?
Disons qu'il trempait ses pieds comme s'ils les trempaient dans un vulgaire pediluve.
C'était déjà ça.
Il devrait peut-être sauter du haut de sa tour afin d'attraper Yukhei par les oreilles et lui demander d'être son petit-ami pour de bon.
C'était clairement ce qu'il allait faire.
- Désolé de ne pas avoir pu déclarer ma flamme à mon crush de toujours ! rétorqua Yuta en prenant dramatiquement la main de Jungwoo sous le regard assassin de son petit frère.
- Eh oh, ça fait seulement quelques mois que je crushe sur Jungwoo moi, pas des- lui répondit un peu plus fortement le jeune homme aux cheveux bruns avant de se rendre compte qu'il disait vraiment n'importe quoi.
Qu'il ferait mieux de réfléchir avant de parler.
Ou peut-être que c'était mieux de parler sans réfléchir.
Le coup de la déclaration florale avait germé dans son esprit dès le départ, et pourtant il avait prit des mois et des mois avant de la mettre en place un peu en freestyle par semi-obligation.
Il valait mieux être honnête rapidement que parfait à la longue.
Et aux yeux de Jungwoo, Yukhei était honnêtement parfait.
Il s'en foutait pas mal d'attendre un petit peu tant qu'il finissait par lui dire réellement ce qu'il voulait.
Et ce qu'il avait toujours voulu.
Lui.
- Donc ça fait déjà quelques mois que t'es à fond sur moi ? lui demanda sans détour Jungwoo tout en tournant son regard vers le concerné.
Concerné qui fit semblant de ne pas être concerné pendant quelques secondes avant de séparer les deux mains qui se tenaient devant ses yeux.
D'en jeter une il ne savait pas où.
De garder l'autre dans la sienne.
- Peut-être que oui. répondit-il rapidement sous les applaudissements gênants de Johnny et Yuta, fiers de leur cadet.
Pour une fois qu'il assumait quelque chose d'autre que ses conneries.
Jungwoo fut légèrement surpris mais se contenta de souffler un bon coup pour laisser redescendre la pression de son cœur.
- C'est censé vouloir dire quoi ce soufflement..? paniqua le plus jeune en se souvenant que le soufflement n'était pas censé être un bon signe.
Suite à cette réplique, les applaudissements se tarirent mais Sicheng et Ten ne purent s'empêcher de rigoler un petit peu plus de leur côté.
Dans la discrétion la moins totale.
Les deux garçons ne se connaissaient pas, mais ils sentaient déjà qu'ils allaient devenir de grands amis s'ils arrivaient à se foutre de la gueule des mêmes choses.
En l'occurrence, ça crevait les yeux que que Jungwoo en pinçait pour Yukhei et inversement.
Comment est-ce que le plus jeune pouvait douter de cela ?
Alors oui, cela pouvait sembler complètement irrespectueux.
Cependant, c'était vraiment très amusant de voir des hommes s'auto-proclamant dominant se faire dominé par leur propre dominé.
Ce qui était un peu moins amusant, c'était de penser qu'eux aussi s'était fait complètement dominé par ces dominants de deuxième classe.
Personne ne se faisait dominer, tout le monde était consentant.
Et c'était bien le problème.
Chacun avait ses raisons.
Ses envies.
Ses besoins.
Et là, Yukhei avait besoin de se faire rassurer après avoir tenté une entrée badass complètement ratée dans la vie de Jungwoo.
Mais c'était drôle.
Yukhei était déjà dans la vie de Jungwoo depuis le départ.
C'était logiquement logique.
Même un insatiablement insatisfait comme Ten ou un méfiant amoureux de l'amour comme Sicheng avait compris ça.
- Ça veut juste dire que t'en a pris du temps pour la faire ta déclaration je pense. lui souffla gentiment Ten, et ce fut cette fois-ci au tour de Johnny de rigoler un petit peu.
L'aîné aurait peut-être dû un peu mieux éduqué son petit frère sur le sujet.
Sujet qu'il ne maîtrisait pas non plus.
C'était vraiment la décadence absolue dans leur famille.
Était-ce surprenant ?
Question rhétorique.
- Ah. fut la seule chose qui sortit de la bouche de Yukhei avant qu'il ne lâche la main de son vis-à-vis sous la réalisation de son idiotie flagrante.
Est-ce qu'on était toujours le dernier au courant du ridicule de notre existence ?
Toujours.
- Tu veux prendre du popcorn ? demanda discrètement Yuta à son faux petit-ami tout en lui passant une barre chocolatée.
Ce dernier accepta le présent sans répondre, faisant sourire le jeune homme aux cheveux blonds.
Le Luwoo, c'était comme un téléfilm qui passait à deux heures de l'après midi sur une chaîne national, sauf que là, on était presque dix-huit heures du soir.
Et plus que national, c'était un best-seller mondialement connu.
Un prologue qui avait de quoi enchanter des foules.
Ils allaient finir par arriver en retard à ce fameux réveillon de Noël.
- Ah ? répéta Jungwoo en reprenant la main qui venait de le lâcher.
Il allait la tenir encore plus fermement.
Et surtout ne pas la lâcher.
Il le tira légèrement à l'écart de leur petit groupe de traffic de mecs canons, derrière un gros bloc statuaire de la place, avant de lui dire mot pour mot :
- Maintenant que je t'ai, me lâche pas.
Mot pour mot.
Tout cela sonnait affreusement dramatique.
Plus qu'une pièce de théâtre Shakespearienne.
En réalité, le dramatique était la vérité la plus criante qui existait, mais peu de personne lui attribuait ce mérite.
Qu'avions nous besoin d'éxagérer si rien n'était là depuis le départ ?
Que dalle.
Tout l'inverse de ce qu'il y avait entre Yukhei et Jungwoo.
- Quoi ? s'interrogea Yukhei, ne comprenant pas trop ce qui était en train de se passer.
Il avait connu Jungwoo gentil.
Accueillant.
Direct.
Rentre dedans.
Mignon.
En retrait.
Patient.
Impatient.
Mais au grand jamais il ne l'avait vu aussi déterminé à avoir ce qu'il voulait.
Il n'était pas vraiment sûr que ce soit lui ou sa main qu'il voulait, pourtant, dans les deux cas Jungwoo avait l'air déterminé à ne pas le laisser partir.
- Je peux faire tout ce que je veux pour que tu restes, mais si tu te bouges pas un peu pour rester, je serais obligé de te laisser partir. rétorqua t-il de manière claire pour que l'intéressé comprenne enfin qu'il devait affronter ses peurs.
Ou plutôt n'en avoir aucune.
Plus facile à dire qu'à faire quand vous aviez un Wong en panique en face.
- Je crois que je comprends pas ce que— tenta de lui répondre le beau brun avant de sentir son visage se faire entourer de deux mains plutôt chaudes à vrai dire.
En cette fraîche soirée d'hiver, un peu de chaleur, ce n'était pas de refus.
Surtout quand cela venait d'un jeune homme au regard de feu.
S'il devait mourir maintenant, Yukhei acceptait son sort.
Bien qu'un peu désemparé de devoir laissé son bien aimé veuf de sa présence.
Est-ce que c'était Jungwoo qui le rendait aussi poète ?
Peu importe, il ferait mieux de se taire, le patron allait prendre la parole.
- Je vais être plus clair que clair, alors ouvre tes oreilles de débilos : Tu me plaît depuis des mois aussi, alors arrête d'hésiter à chaque fois que t'ouvres la bouche et parle moi. Je suis pas un mec parfait qu'on peut pas approcher parce qu'il est inateignable. commença t-il à dire presque désespéré par cette situation, il ne manquait plus qu'il se mette à pleuvoir pour que < Luwoo : le destin perdu > sorte au cinéma le 19 mai prochain.
Jungwoo était vraiment amouraché de son débilos là.
Doyoung le tuerait s'il le voyait dans l'immédiat...
...heureusement pour lui et sa conscience, il ne le saura jamais.
Tout en pensant à ça, Jungwoo approcha son visage de celui de Yukhei en suivant scrupuleusement la règle des 90/10 stipulant qu'un baiser parfait devait être engagé par une partie à 90% avant d'être complété des 10% restant par l'autre partie.
C'était peut-être un peu technique, mais ça avait le mérite de fonctionner.
Plus rapidement que ce qu'il avait espéré, le plus jeune compléta la distance entre leurs lèvres afin de lui donner le baiser qu'il attendait tant.
Le baiser qui confirmait bien qu'ils ressentaient la même chose l'un pour l'autre.
Si après ça Yukhei attendait quelque chose de plus pour se lancer à l'eau, Jungwoo le mettrait au sol avant de l'écraser avec des crampons de compétitions.
Il se le promettait.
Lorsque leurs lèvres se détachèrent l'une de l'autre, Yukhei se confondit automatiquement en excuses avant de se prendre une droite dans l'épaule par son Roméo.
- J'attends pas d'excuses, juste prends pas trop ton temps espèce de— commença t-il à jurer, sa faisant arrêter juste à temps par les mains de Yukhei sur ses deux épaules.
- J'ai compris ! Laisse nous au moins passer cette soirée et je ne te décevrai pas. lui confirma le concerné d'un ton vraiment trop solennel.
Jungwoo se contenta encore une fois de boire ses paroles, un léger sourire encré sur ses lèvres.
Quelque chose avait changé cette fois-ci, pas vrai ?
Il avait envie d'y croire.
Et pendant qu'il avait envie d'y croire, ou plutôt quelques minutes plus tôt, les quatre zozos qui étaient restés sur la place n'étaient pas mieux sortis d'affaire.
En particulier le romancier et l'étudiant en médecine qui fricotaient sans fricoter du tout.
D'après ce que comprenait Johnny, c'était plutôt Yuta qui tentait de coordonner l'imagination et la science par la magie d'il ne savait pas trop où.
Observez bien les deux êtres dans leur milieu pas du tout naturel.
- Moi, je veux savoir ce qu'il se disent ! se plaignait Yuta à voix hautement haute afin que les deux concernés l'entende bien.
Il ne les voyait pas à cause de l'énorme statue qui les cachait.
Et puis Jungwoo avait la gueule de quelqu'un qui le tuerait probablement s'il venait les déranger ne serait-ce que de loin.
Il tenait à sa vie.
De toute manière, il ne fit pas long feu.
Sicheng lui avait foutu la moitié de sa barre chocolatée dans la gueule.
Il avait voulu le faire taire.
Malheureusement pour le plus jeune, en tant qu'écrivain de génie, son interlocuteur arrivait toujours à retomber sur ses pattes.
Et cela même après une tentative de meurtre par étouffement avec une barre chocolatée.
- Est-ce que ça veut dire qu'on s'est embrassés indirectement ? l'interrogea rhétoriquement l'aîné tout en avalant difficilement la grande quantité de chocolat dans sa bouche.
C'était vraiment pas sexy.
Mais Yuta était fier de lui, et c'était le plus important.
Encore plus important, il avait réussi à faire rire Sicheng.
C'était vraiment important.
Car il avait l'impression que cette simple chose voulait signifier quelque chose autant à ses yeux qu'aux siens.
Le grand amour n'existait peut-être pas, mais ce truc qu'il y avait entre eux...
...il était là.
Le grand blond n'avait jamais eu envie d'écrire sur une de ses passades auparavant.
Un mec mignon était simplement un mec mignon.
Il en existait des tonnes dans l'univers.
Yuta avait eu des tonnes de passades avec des mecs mignons, et pourtant, il n'était jamais allé plus loin qu'un premier baiser.
Par définition, c'était des passades.
Il ne ressentait jamais rien lors de ce premier contact physique alors il n'allait jamais plus loin.
Par respect pour ses sentiments.
Par respect pour les sentiments des autres qui lui faisait face.
Foutant toujours son propre cœur dans une énorme flaque de déception qu'il avait tenté d'éviter avec le temps.
Pourtant, le cœur était un organe vraiment étrange qui n'arrivait pas à suivre la cadence lorsque cette dernière dégringolait sans arrêt.
La déception était toujours plus grande dans sa propre déception.
- Embrasser ? Mais - ce n'était pas un baiser. se défendit fermement Sicheng les yeux rivés sur le sol, les joues légèrement rosies.
Il se sentait encore plus nunuche que Hendery et Xiaojun en mode Bisounours.
Cela faisait à peine plus d'une année qu'il n'avait pas ressenti quelque chose d'aussi fort aussi rapidement.
Il avait quitté son ex-petit-ami pour poursuivre ses rêves dans un autre pays.
Laissant son petit cœur volontairement brisé et imperméable aux sentiments romantiques d'autres personnes à son égard.
À chaque fois, il tentait de se laisser aller, mais en vain.
Au fond, ils avaient le même problème tous les deux.
Ils s'entêtaient à trouver quelqu'un qui n'existait pas.
Yuta voulait trouver une personne aussi parfaite que décrite dans ses romans.
Sicheng voulait trouver quelqu'un qu'il pourrait aimer sincèrement sans s'attacher ?
C'était probablement impossible.
Yuta s'était entiché de lui sans aucune permission.
Et Sicheng n'était définitivement pas une simple passade.
Le jeune homme aux cheveux blonds le savait.
Rien que d'imaginer ce baiser indirect le mettait déjà dans tous ses états, alors imaginez ce que ce serait lorsqu'il embrasserai cet énergumène pour la première fois...
Nul doute qu'il l'embrasserai un jour.
À part s'il le rejetait.
Le rejet.
Merde.
Plot twist number one des comedies romantiques.
Même dans ses écrits les plus débiles Yuta avait raconté cette scène vachement cliché du rejet sentimental.
La seule différence avec la vraie vie était que le rejet n'amenait pas toujours à une réunion amoureuse.
Voire quasi jamais, dont la notion assez claire de rejet.
C'était assez plaisant d'imaginer la suite des événements lorsqu'on écrivait la vie imaginaire de personnages beaucoup trop intéressants.
C'était beaucoup moins plaisant d'imaginer la suite des événements lorsque l'on commençait à voir la réalité de son imagination dans sa propre vie.
C'était même un peu flippant.
- Tu veux me rejetter ? demanda clairement Yuta tout en attrapant soudainement Sicheng par les épaules avant de le lâcher rapidement, se rendant compte qu'il commençait à agir comme Yukhei.
Ça devenait grave.
- Oublie ce que j'ai dis...se rattrapa Yuta tout en faisant semblant de bailler pour mettre pas du tout discrètement son bras derrière la nuque de son vis-à-vis.
Lui aussi, il commençait à se trouver nunuche.
Est-ce que la narratrice de cette histoire avait besoin de vous rappeler que Sicheng n'était pas du genre à laisser un vieux cliché de film venir se coller à sa nuque ?
Peut-être qu'elle n'avait pas besoin de vous le rappeler.
Il n'y avait que les idiots qui ne changeaient pas d'avis.
Et les girouettes qui ne revenaient jamais sur leurs propres opinions.
Au final, chacun faisait bien ce qu'il voulait.
- Je ne te rejettes pas encore, mais prends pas trop la confiance. lui répondit simplement Sicheng en tirant son bras contre lui.
Faisant du blondinet, le jeune homme le plus heureux de cette planète.
Même de l'univers entier.
Le jeune homme homme aux cheveux châtains s'était attaché en moins de vingt-quatre heures à l'archétype du beau gosse attachant dans les fanfictions pour adolescentes.
Ça craignait vraiment.
Ça ne craignait pas vraiment.
Il se sentait bien pour le moment.
C'était certainement le plus important.
Il allait le regretter dans pas longtemps.
Il en était sûr.
Il finissait toujours par regretter une part de chacun de ses choix avant de se rassurer sous sa couette le soir en se répétant sans cesse qu'il avait une vie géniale.
Parce qu'il avait vraiment une vie géniale.
Et qu'il était beaucoup plus heureux qu'il n'avait eu le droit de l'espérer.
Heureusement qu'une part de lui lui criait de rester ici, sinon il serait déjà chez lui en train de regarder une série pourrie sur Netflix tout en mangeant de la glace.
La glace lui manquait un petit peu.
La chaleur humaine encore plus.
Il faisait froid.
Il ferait mieux de tourner son regard sur Yuta pour éviter de finir congelé.
Ça y est.
Il commençait à raconter des bêtises.
- Est-ce qu'ils nous ignorent pas un petit peu beaucoup ? demanda Johnny à Ten qui était toujours collé à lui.
Le plus grand ne lui laissait pas vraiment le choix d'être proche ou loin.
- Ils nous ignorent carrément. se contenta de répondre le danseur avant de renchérir d'un ton un peu plus amusant. De toute manière, laisse les dans leur petit monde, on a déjà dû avoir un gros chapitre centré sur nous juste avant donc bon.
Le jeune homme aux cheveux bruns se mit à rire un peu avant de passer sa main sur une des mèches avant de son partenaire.
- On a pas le droit à plus d'un chapitre ? s'offusqua éxagerément Johnny.
- T'as pas appris à partager avec tes huit frères toi ? lui demanda un peu plus sérieusement Ten en lui lançant un regard étonné.
- Si, mais est-ce que tu imagines ne seulement partager qu'un chapitre de temps en temps avec toi ? C'est du gâchis. rétorqua le plus grand en mettant sa main sur son torse, pile contre son cœur.
Pour lui montrer que le gâchis de cette situation atteignait son pauvre petit cœur.
Tout le monde dans cette famille avait passé trop de temps à écouter Yuta lors de ses périodes d'écritures intenses.
- Non mais, on vit entre temps Johnny. le corrigea tout de même le plus jeune en retirant la main qu'il avait mis sur son cœur.
Théâtrale tout ce cinéma.
- Bon ben vivons alors. termina par dire le jeune homme en retenant la main de son interlocuteur simplement pour tenir la chaleur de sa main dans la sienne.
Combien de temps allaient-ils encore rester dans ce froid presque glacial ?
Certainement.
En attendant qu'ils cèdent tous à la froideur de cette immense place, revenons aux états-d'âmes de notre cher Dong Sicheng.
Parce que ce chapitre n'était pas assez long pour décrire ce qu'il se passait dans la tête de notre futur médecin pas encore spécialisé.
Parce que là, il se sentait vraiment sorti de la réalité qu'il s'était imposé.
On ne sortait pas d'un cadre dans lequel on prenait place.
Surtout lorsque l'on était la personne ayant voulu rentrer dans ce même cadre.
Tout ne se passait jamais comme prévu.
Qu'on soit d'accord, Sicheng ne cherchait pas le prince charmant...
...mais si par le plus grand des hasards il devait se mettre à courir après ce dernier...
...ce serait certainement le portrait craché de Yuta.
Faux.
Ce ne serait pas une pâle copie du jeune écrivain.
Ce serait Nakamoto Yuta ou que dalle.
Parce qu'il était le genre de personne qui reflétait une telle perfection à partir de ses imperfections.
Il était à la fois toutes ces belles choses et tout leur inverse.
Peut-être qu'il ne le connaissait pas depuis longtemps et qu'il se voilait la face pour combler le vide qu'avait fini par créer sa solitude à moitié inavoué ?
Cette hypothèse semblait beaucoup trop précise pour être inexacte.
Pourtant elle l'était.
Inexacte.
Oui, Sicheng se sentait seul.
Oui, il tentait d'ignorer cet état de solitude plus de trois quart du temps.
Oui, lorsqu'il craquait il partait pleurer dans les bras de ses amis.
Oui, à chaque fois il leur promettait de faire un effort pour s'ouvrir à quelqu'un de spécial.
Oui, il n'avait jamais trouvé ce quelqu'un de spécial.
Oui, il l'avait bousculé aujourd'hui.
Oui, c'était le blondinet.
Oui, il était tellement cliché comme mec qu'il était tombé pour les beaux yeux d'un blondinet.
Peut-être que ça avait été physique au premier abord.
Ou peut-être pas.
- Tu m'apprécie bien pour le moment ? se permit de lui demander Yuta en se grattant à moitié la tête.
Il avait toujours l'impression d'en demander trop.
Jamais il ne se retenait dans ses propos.
Et là, pour ce gars sorti de nulle part, il n'arrivait plus à bouger.
Il l'intéressait vraiment.
Idiot.
Un idiot...
...entraîne un autre idiot dans sa chute.
Idiot.
Sicheng avait été attiré par cette lueur brillant dans les yeux marrons foncés de son vis-à-vis.
Des orbes marrons foncés aussi froides que la glace laissant planer sur sa surface une couche flamboyante de passion.
Peut-être que cette couche n'avait existé que dans son imagination étant donné qu'il ne remarquait pas cette dernière en permanence.
Mais quand il le regardait droit dans les yeux, elle était là.
Presque aussi éblouissante qu'un lampadaire en pleine nuit.
Cette lueur l'avait attiré.
Il s'était approché.
Et quelle erreur.
Il s'était brûlé.
Il s'était retiré pour constater son erreur.
Et puis il avait replongé.
Il s'était brûlé de nouveau.
Acteullement, il continuait de se faire brûler.
Il était complètement consentant.
Enfin, apparemment ?
Tout comme un bon nombre d'êtres humains emplis de paradoxes, Sicheng n'aimait pas trop sociabiliser avec d'autres personnes...
...mais il avait envie de partager sa vie avec une de ces mêmes autres personnes.
Quelqu'un qui l'embêterait pas trop.
Tout en faisant toutes ces choses embêtantes.
Ce même quelqu'un qui le boufferait du regard sans que cette passion dévorante ne le bouffe à son tour.
Quelqu'un qui l'intéresserait autant qu'il s'intéresserait à lui.
Quelqu'un qui lui donnerai l'impression qu'il ne fallait faire aucun effort pour attirer son attention.
Pour faire avancer les choses.
Au final, cela semblait plutôt censé.
L'amour ne demandait pas d'effort ou d'attention particulière au sens propre du terme.
L'amour n'avait besoin que d'amour ?
C'était certainement utopiste de penser ainsi étant donné que la réalité cachait beaucoup plus qu'un besoin d'amour et d'eau fraîche...
...mais c'était un fait, l'amour n'avait besoin que d'amour pour fonctionner.
Comment est-ce qu'une relation basée sur ce sentiment pouvait-il exister sans la présence de ce dernier ?
C'était impossible.
Peut-être que Sicheng était bien plus utopiste qu'il ne le pensait.
Qu'il avait tenté de chasser ses propres croyances afin de privilégier sa survie naturelle dans ce monde de fauves.
Qu'au bout du compte, il était resté plus sensible à ce genre de choses qu'il ne le voulait.
Chassez le naturel et il revenait au galop, n'est-ce pas ?
Peut-être que par conséquent, il avait toujours cherché quelqu'un, une personne, pouvant le tirer vers le bas.
Peut-être était-ce là sa véritable erreur.
Vouloir redescendre sur Terre.
Pourquoi est-ce qu'il cherchait à sortir avec une personne qui le décrocherait de toute la vision idyllique qu'il avait de l'amour ?
C'était un sentiment unique qui avait le pouvoir de jouer la mélodie du cœur.
Cette dernière pouvait battre d'une différente mélodie à chaque fois qu'elle changeait de partenaire.
Mais lorsqu'elle sonnait d'une façon bien particulière, il devenait difficile de la faire changer de nouveau de rythme.
C'était ce que sa mère lui avait raconté lorsqu'il était plus jeune.
Alors oui, il avait été élevé dans cette croyance pas si stupide que les contes de fées existaient pour une raison.
Que ce qu'ils renfermaient n'étaient pas qu'une invention pour ravir les éternelles solitaires rêveurs.
Ils étaient écrit avec passion.
Yuta écrivait avec une passion certaine.
Nul doute qu'il était utopiste lui aussi.
Et qu'ils étaient bien dans la merde l'un avec l'autre...
...car il n'allait pas se lâcher d'aussitôt.
- T'as besoin d'une éternité pour savoir si tu m'apprécie un minimum ? tenta de rigoler Yuta en remarquant que Sicheng s'était perdu dans ses pensées.
Il se réveilla d'un coup net, si net qu'il se sentit vaciller un petit peu.
Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas autant penser à quelqu'un d'autre que lui-même.
Ou en tout cas, qu'il arrivait à mettre un nom sur la personne à laquelle il pensait.
Parce que penser à celui qui comblerait le vide qu'il couvrait était une chose.
Penser, non, être sûr que Yuta était la personne qui commençait déjà étrangement à reboucher cette fissure était une toute autre chose.
C'était concret.
- Ah non, c'est juste que je pensais à nous. répondit trop honnêtement Sicheng en regardant son vis-à-vis droit dans les yeux.
À ce niveau là, qu'est-ce qu'il en avait à faire ?
C'était Yuta qui avait commencé à le dragouiller.
Qui l'avait invité à être son compagnon d'une soirée.
Qui continuer de le dragouiller beaucoup trop sérieusement.
Qu'il assume ses paroles et ses actes, et qu'il accepte Sicheng tout de suite.
- Nous ? le titilla le plus âgé avant de se faire interrompre par un boucan créé d'une seule voix insupportablement familière.
Qui est-ce qui venait son moment émotion là ?
Le film était presque terminé.
Ce n'allait pas encore être ces vingt dernières minutes cinématographique qui allaient abriter mille et une scènes d'actions incompréhensibles.
- Vous allez continuer longtemps à tous vous bouffer du regard comme ça ? C'est vraiment hyper gênant. commenta donc fortement cette voix extérieure, faisant se retourner les six garçons présents sur cette place.
Même Jungwoo et Yukhei, qui furent coupés dans leur scène finale, se rapprochèrent de leurs partenaires de route.
Le ton employé n'avait pas était aussi sérieux qu'on pouvait le pensait, mais pas non plus aussi amusé qu'on aurait bien voulu le croire.
Et ce genre de chose ne définissait qu'une seule personne de leur famille de jeunes hommes à moitié raté.
Celui qu'on ne pouvait pas critiquer.
Celui qui avait toujours raison.
Et pour de vrai.
Le meilleur d'entre eux.
Celui qui qui avait littéralement explosé toutes les espérances de cette famille.
Celui qui en avait marre qu'on fasse tout un cinéma de son entrée peu magistrale.
- Oh mon dieu, ça fait déjà trop de gens autour de moi. murmura Ten tout en priant vers le ciel avant d'apercevoir Sicheng reculer un petit peu en sa direction.
- On se connaît pas, mais on peut encore se barrer. lui murmura t-il sérieusement avant de se faire doucement tirer par la manche aux côtés de son prince charmant.
De manière à lui faire comprendre qu'à trop lui donner d'espoir, maintenant il n'était plus capable de l'échanger.
Donc il allait devoir rester là, le temps d'une soirée au minimum.
Le temps de quelques mois, s'il le voulait.
De quelques années, s'il lui demandait.
Toute une vie, s'il l'acceptait.
Et non, ce n'était pas une demande en mariage.
Simplement un préavis.
Ils n'allaient pas en rester là.
Mais c'était une autre histoire.
Pour le moment, Yuta saluait un autre de ses frères qui se ramenait avec un autre joli minois.
Pas son style, mais il dégageait un truc.
Clairement le style de Kun en tout cas.
Ce qui restait assez étonnant, Kun n'avait aucun style.
- Monsieur Kun daigne se montrer à notre réveillon de Noël accompagné ? lui lança t-il avec un sourire taquin avant que son compagnon d'une soirée ne réalise quelque chose d'important.
Démontrant complètement au blondinet qu'il en avait un peu tout et rien à faire de lui.
En l'occurrence, il venait clairement d'ignorer la provocation faite à son frère pour renchérir sur autre chose.
Le pouvoir des vingt dernières minutes.
- T'es le cousin de Hendery ! s'exclama fortement ce dernier, faisant se retourner tous les regards sur sa personne.
Peut-être qu'il aurait pu éviter de gueuler à la mort.
Le mal était déjà fait.
Heureusement que Yangyang était un ange descendu du ciel pour mieux nous tuer, sinon, le jeune homme aux cheveux châtains se serait pris un vent monumental.
Un peu plus enthousiaste le jeune homme aux cheveux châtains avança vers son aîné sous le regard d'un Qian qui ne comprenait décidément rien à cette journée.
Qui voulait déjà être à un demain plus clair.
- Ah oui, Dong Sicheng, non ? On s'est rencontré à la soirée de Hendery il y a quelques mois et-lui répondit Yangyang avant que le reste de la discussion n'apparaissent brouillé aux oreilles des autres garçons.
Yuta s'était éloigné de son partenaire pour rejoindre le nouvel arrivant au plus vite.
Il venait d'avoir une réalisation.
Pas besoin de vous préciser qu'il avait embarqué Johnny et Yukhei sur sa route.
Laissant Jungwoo et Ten converser ensemble dans une opportunité un peu forcé par le destin.
Et tant mieux.
- Tu vas ramener ce mec à la soirée ? demanda toujours aussi indélicatement Yukhei à son grand frère.
- C'est pas le mec à qui tu donnes des cours particuliers ? demanda également Johnny assez intrigué par ce visage familier.
- Et après c'est moi qui a une obsession pour la perfection alors que monsieur va se taper un de ses élèves pas mal du tout. rajouta le jeune homme aux cheveux blonds sous les soupirs de ses deux autres frères et le regard assassin de Kun uqi n'eut pas besoin de plus d'une seconde pour répondre.
- Dans l'ordre, oui je compte venir accompagné de Yangyang à la soirée de ce soir, Yukhei voulu lever le doigt pour poser une nouvelle question avant de se faire couper net par son aîné, et avant qu'on ne me pose la question, oui je compte le présenter à Taeyong officiellement comme étant quelqu'un à qui je m'intéresse, Yukhei baissa le doigt directement sous le regard amusé de Johnny, et de deux, oui c'est l'étudiant à qui je donne des cours particuliers et oui on a quatre ans d'écarts et oui il est majeur et consentant et dernièrement, Yuta va te faire mettre par l'opposé de ton partenaire qui doit certainement être beaucoup trop bien pour toi. termina t-il en jetant un regard en direction de Sicheng et Yangyang qui avait l'air de vraiment bien s'entendre.
Le blondinet suivi son regard et fut légèrement attristé de réaliser que c'était certainement un peu vrai.
Rassurez vous, la bonne conscience ne rester jamais trop longtemps.
Donc sa pseudo tristesse apparut réellement pendant trois petites secondes, avant de disparaître tout aussi rapidement qu'elle était apparu.
Du Yuta tout craché.
- T'as l'air sérieux. remarqua l'aîné des quatre tout en posant une main sur l'épaule du concerné.
Kun avait toujours été le plus sage d'entre eux.
Même leur grand Doyoung avait eu sa période un peu fofolle à se taper les photographes sur ses shooting photos.
Ce qui n'avait jamais été quelque chose de honteux évidemment.
Tout le monde pouvait se taper qui il voulait, quand il le voulait, dans le consentement de chacun et dans la limite de la légalité, évidemment.
Pourtant Kun n'avait jamais vraiment dérivé de la ligne droite qu'il s'était tracé.
Vous savez, les études de droit, tout ça.
Ses projets, ses rêves, son ambition, tout ça.
Sa non-envie de rater un bout de sa vie parce qu'il donnerait plus de lui à quelqu'un d'autre qu'à son futur métier.
Il avait bien eu quelques opportunités s'offrant à lui niveau sentimentale.
Des sortes de bons partis qui n'outragerait pas ses volontés vitales.
Des personnes sans intérêt.
Peut-être s'était-il fait avoir par les sornettes à force de l'écouter lors de ses révisions intensives...
...mais si c'était pour sortir avec quelqu'un qui ne le bousculait pas plus que ça, autant ne sortir avec personne.
Il ne passerait à côté de rien dans ce cas là.
Il ne passait jamais à côté de quelque chose.
Jusqu'à ce qu'il croise la route de Yangyang
- Je suis hyper sérieux. lui répondit Kun tout en posant également une de ses mains sur l'épaule de Johnny.
- Wow, je suis presque ému de savoir ça. fit semblant de pleurer Yuta en essuyant une larme imaginaire.
Il n'aimait pas le montrer, mais même à seulement quelques mois d'écart, il considérait vraiment Kun comme son petit frère.
Pas seulement un frère d'âge égal.
Mais son petit frère pour qui il ferait n'importe quoi si cela pouvait le rendre heureux.
Même lui raconter maintes et maintes histoires afin de lui faire comprendre que l'amour et le soi-même pouvait très bien se conjuguer lorsqu'il était vraiment ce qu'il était.
Lui raconter également que vivre le grand amour n'était pas nécessaire, et que la passion qui l'attachait à ses études était peut-être suffisante pour lui.
Que tout était concevable tant que cela était ce qu'il désirait.
Et Kun l'avait écouté.
Il n'avait jamais ressenti le besoin d'avoir plus que de se rincer l'œil de temps en temps en regardant de belles personnes à travers la fenêtre de sa chambre.
Encore une fois, jusqu'à ce qu'il croise la route de Yangyang.
Ce dernier était tout aussi sérieux que lui, tout en étant complètement à l'opposé de l'assiduité qu'il prônait.
Pour la première fois de sa vie, Kun s'était intéressé à quelque chose d'autre que ses cours magistraux tout en continuant bien évidemment à travailler durement pour obtenir son diplôme.
Ça avait été inattendu.
Si inattendu qu'au départ notre protagoniste temporaire avait évité de penser à son élève favori.
Cliché oblige, un Yangyang sauvage apparaissant aussi souvent, ce n'était pas ignorable.
Vraiment pas ignorable.
Surtout lorsque vous ressentiez que ce Pokémon sauvage ressentait la même chose que vous.
De l'intérêt.
De la curiosité.
Du sérieux.
Et tilt dans sa tête, Kun avait compris qu'il ne pourrait pas échapper à la nouveauté qu'essayait désespérément de choper son cœur.
Tout partait de son cerveau, tout battait au fond de son cœur...
Il arrivait à gérer les deux en même temps.
Et il gérait très bien les deux en même temps.
Jusqu'à aujourd'hui où il avait totalement lâché le frein pour complètement appuyer sur l'accélérateur ?
- En même temps, est-ce qu'on est pas tous un peu plus sérieux qu'on ne le voudrait là ? reprit Yukhei en jetant un coup d'œil à Jungwoo. Non mais sincèrement, à quel moment est-ce qu'on cherche simplement à faire plaisir à Taeyong, et comme par hasard on tombe sur des mecs géniaux ? ajouta t-il sous les soupirs de ses frangins.
Pour la première fois depuis pas mal de temps, ils devaient admettre que Yukhei avait raison.
- Ten est le mec le plus paradoxale que je puisse connaître, mais ça me plaît. fit simplement remarquer Johnny comme pour se parler à lui-même.
- Sicheng veut de moi sans trop vouloir de moi je crois. rajouta Yuta en haussant les épaules, l'air moins désintéressé qu'il ne le voulait.
- Yangyang est le seul que j'ai envie de voir pour le moment, et ça j'en suis sûr. continua Kun tout en continuant d'observer son compagnon de soirée discuter avec les trois autres compagnons de soirée de ses frères.
Assez étrange comme situation, mais les quatre garçons semblaient bien s'entendre.
- Jungwoo a toujours été le mec parfait, et il sera toujours mon mec parfait quand je lui aurai officiellement demander. termina de dire Yukhei en priant presque le ciel de lui donner assez de courage pour lui demander une telle chose.
Ses frères se mirent à rigoler tandis que Yuta lui demanda s'il comptait le demander en mariage ou bien lui demander d'être son petit-ami.
Les deux évidemment.
- On va se faire démasquer à votre avis ? demanda quand même le plus jeune de la bande avant de se faire directement reprendre par Johnny.
- En soit, Taeyong veut juste qu'on soit honnête avec nous-même pas vrai ? répondit-il tout en se faisant suivre par des mouvements de tête approbateurs. Et bien sachez que je pense qu'on a jamais été aussi honnête dans nos vies qu'aujourd'hui. rajouta t-il pour faire réfléchir les trois individus devant lui.
C'était un fait.
Une affirmation pure et dure qui ne pouvait pas être réfuter.
Il y avait tellement de choses à dire.
Il reprit :
- J'ai toujours été doué pour suivre le courant, Yuta pour rêver, Kun pour travailler et Yukhei pour faire du Yukhei, donc en gros, niveau relation sérieuse on est jamais allé plus loin que le sur place. Et ça nous allait très bien jusqu'à ce qu'on ait voulu faire plaisir à Taeyong pour ce foutu réveillon, et ça nous as poussés à rechercher ce dont on avait réellement besoin, et de pas simplement chercher ce qu'on avait envie sur le moment. Et—
- Ce monologue est déjà beaucoup trop long. le coupa soudainement Kun afin de lui dire d'abréger dans la plus grande des sympathies.
- On va pas se faire démasquer de quoi que ce soit étant donné qu'on s'est trouvé des mecs qui en valent la peine, et que je suis sûre qu'aucun d'entre nous ne compte laisser tomber l'un de ces canons après une seule soirée. On s'en fout que ça fonctionne ou pas, ce qui compte c'est que—
- Que nos intentions soient sincères, on sait. compléta Yuta de manière mécanique.
C'était ce que Taeyong leur avait appris dès leur première rencontre.
On s'en fout que ça fonctionne, ce qui compte c'est que nos intentions soient sincères.
Et il avait raison.
Ce qu'il avait oublié de préciser, c'était que la sincérité nous menait souvent vers ce que l'on désirait réellement.
Ten.
Sicheng.
Jungwoo.
Yangyang.
C'était ceux qu'ils désiraient réellement pour aujourd'hui.
Et pour demain aussi.
En imaginant qu'ils passent la soirée évidemment.
Quelle coïncidence.
C'était parfaitement l'heure d'y aller et de se faire engueuler pour avoir été en retard.
Doyoung les aurait à l'œil.
Comment devenir invisible ?
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Hellow ~
Dive into you et Irreplaceable best songs, il n'y aura aucun débat ici.
Encore une fois je poste un premier jet de ce chapitre, vous excuserez mes fautes d'orthographe flagrante...n'hesitez pas à me les faire remarquer !
C'est hyper long d'ailleurs comme chapitre :'( désolée pour ceux qui préfère lire des chapitres courts vous êtes vraiment pas tombés sur la bonne personne !
Merci beaucoup à ceux qui laissent des commentaires, et des votes, ainsi que ceux qui prennent simplement le temps de lire ce que j'écris.
Ça compte énormément pour moi.
Merci beaucoup d'avoir lu !
Tchaoooooooooooooooooo ~
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