éloge au quotidien

C'est difficile, quand on rencontre quelqu'un.e de capter toutes ses fêlures au premier coup d'œil. Elles sont souvent cachées, dissimulées déguisées.

Toi
tu n'as pas cette pudeur. Tu les expose. Inlassablement. Tes fêlures. Tu les montres,
tu les filmes.
Tu les sublimes,

s'en t'en rendre compte.

Comme pour les rendre réelles, pour les rendre palpables, pour les rendre légitimes. Pour te rassurer. Entendre nos esprits assurer a l'unisson " hey, c'est pas que dans ta tête, tu nous les as fait ressentir, on les voit maintenant".
Un câlin a toi-même.

Et cette peur - de l'oubli sans doute, de la solitude - cette angoisse presque enfantine te rendait magnifique.

Tes pleurs sur les images en noir et blanc.
Toujours en noir et blanc
Tes interrogations noyées sous la fumée
Ton indignation qui passait par dessus n'importe quelle musique.
Toi, toute entière en 8 minutes.
Toi, toute entière.

Je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler.

Une éloge a ton quotidien.
C'est ce que tu as dit en guise d'introduction
Belle ironie quant on voit le regard que tu lui porte, a ce quotidien
T'es pas heureuse, loin de là
Alors, pour l'éloge, on repassera

Mais tu nous l'as offert quand même ton quotidien.
Des phrases chopées a la volée, des doigts, immanquablement prolongés par une cigarette, de la fumée, beaucoup de fumée, des mots sur les murs, sur le papier, peints a la gouache.
Des écrans noirs enfin, pour mieux appuyer tes mots. Tes mots précieux, murmurés, hurlés, gémits. Tes mots énoncés clairement, un peu plus fort que le reste.
Un aller simple pour ta tête. Tes pensées en noir et blanc.

Je n'ai pu empêcher les larmes de couler



Pour D.

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