Nolwenn et Melvyn ce sont deux êtres fatigués, lamentables, tous les deux abîmés par les blessures de la vie.Par le déchirement de leur âmes épuisées, écrasés par la pression que leur inflige ce rythme globalisé. Engloutis par les responsabilités qu'ils doivent tenir, par le flot de sentiments inconscient qu'ils refoulent.Deux êtres qui se parlent, échangent de profondes conversations, se comprennent, se soutiennent parfois, se déchirent puis se pardonnent. Et s'éloignent aussitôt, lorsque les pôles des deux aimants identiques s'entrechoquent.Deux êtres qui, à chaque rapprochement incertains, s'oublient puis se retrouvent continuellement, incapables d'assurer une éventuelle proximité.Deux êtres qui sentent cette connexion, cette attraction entre eux, mais qui la refusent, de par l'instabilité sur laquelle ils dansent.Deux êtres qui voudraient aimer, mais qui n'y parviennent pas.Chacun de leurs côtés, Nolwenn et Melvyn luttent continuellement sous les humiliations de leurs conjoints. Ensembles, ils forment une bulle protectrice dans laquelle ils se réfugient chaque fois que frappe le mal. Pourtant, ce bouclier contre la noyade, qui leurs permet de ne pas couler complémentent vers le néant, devient relativement fragile lorsque les coups se multiplient, et que les solutions s'épuisent.Mais peut-on réellement déchiffrer notre inconscient quand les plaies du passé ne nous permettent plus d'avancer dans le présent ?"Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Dans la vrai vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants."Delphine De Vigan, Les heures souterraines

Pseudo : Auridyss