27 Baptiste

- Ah bas c'est pas trop tôt ! s'exclame mon grand-père alors que je rentre dans sa chambre.

Il est assis à son fauteuil et les deux mains appuyées sur sa fichu canne, il regarde par la fenêtre. Celle-ci donne sur la partie arboré du site de la maison de retraite et est assez agréable à regarder. Je me rapproche et lui frotte le dos en signe de bonjour avant de prendre place sur son lit.

- Alors la vie d'artiste ?

- C'est plutôt cool. Mais bon pour l'instant, on est artiste de l'ombre.

- Plus vraiment, j'ai vu l'émission ! Vous avez tout déchiré oui ! Ta grand-mère serait très fière de toi tu sais.

Wouah ! Mon grand-père plutôt avare de compliment qui me dit un truc pareil, c'est juste extraordinaire. J'en ai la gorge nouée d'émotion. Pour toute réponse, je pose ma main sur les siennes. Nous restons là, silencieux, à contempler le paysage qui commence à prendre des teintes hivernales, on savour le fait d'être ensemble, sans avoir pour autant le besoin de s'exprimer. Quand tout à coup, la porte s'ouvre, laissant rentrer le plus beau rayon de soleil.

- Monsieur Riera bonjour, je vous serre quoi pour le goûté ?

Victoire déboule dans la pièce et à elle seule, arrive à lui redonner vie.

- Ah ! Voilà la plus belle ! T'es pas d'accord mon petit ?

- Bien sur que si ! dis-je en me levant pour aller lui faire un bisou.

Comme je le pensais, elle se met à rougir et regarde immediatement vers la porte pour voir si quelqu'un nous à vu.

- Baptiste ! Tu sais qu'ici je veux qu'on soit discret ! On applique la même règle qu'à Paris ! me s'ermonne-t-elle.

- Désolé. C'était plus fort que moi.

- Alors monsieur Riera, vous souhaitez quoi ?

- Une tisane ma belle. Tu es en retard aujourd'hui ! lui dit-il alors qu'elle regagne le couloir pour aller chercher son goûter.

- Et j'en suis désolée ! Mais croyez le ou pas, il y a pas mal de boulot aujourd'hui avec l'épidémie de gastro qui nous touche en ce moment.

- Ah oui. J'espere que tu t'es bien lavée les mains avant de toucher mon goûté ?

- Papi !

- Quoi ? Je tiens pas à chopper la chiasse !

- Papi ! Tu es infernale !

Mais déjà le rire cristallin de Victoire résonne dans la pièce. Et me fait louper un battement.

- Monsieur Riera, non seulement il va de soi que je ne les ai pas lavé mais en plus votre gâteau est au chocolat !

Et pan ! Attrapé à son propre jeu. Il la regarde sérieusement avant qu'ils éclatent de rire tous les deux. Leur complicité et tellement flagrante et surprenante. Mais j'adore qu'ils s'entendent si bien.

- Alors j'en conclus que c'est mon petit fils qui t'a tenu éveillée toute la nuit ! lance-t-il malicieux. Tu as l'air fatiguée.

Et voilà les joues de Victoire qui virent à nouveau au rouge. La pauvre, ça ne doit pas être évident d'être trahi ainsi par la timidité.

- Bon je vous laisse à plus tard.

Et elle nous plante là, dans la chambre qui commence à s'assombrir alors qu'il n'est pas encore cinq heure de l'après-midi.

- Tu exagères de la mettre mal à l'aise ainsi ! Elle est timide tu sais.

- Pas tant que ça ! L'autre jour, elle a été cafter au medecin que je m'étais plein de ma prostate ! J'ai échappé de peu à un doigt dans le...

- Papi ! Épargne moi les détails !

- Et toi ne me les épargnes pas ! C'était comment cette nuit ?

Il me lance un sourire canaille qui me fait exploser de rire. Son visage a peut-être les traces des années, mes ses yeux ont gardé la malice de la jeunesse.

- Allez vas-y, tu vas pas faire le timide avec moi toi aussi ! renchérit-il.

- J'ai rien à déclarer.

- J'ai plus que ça tu sais. Tu pourrais au moins faire profiter ton vieux pépé ! Et puis en souvenir du bon vieux temps ! Tu crois que des magasines cochons arrivés tout seuls sous ton matelas ?

A l'évocation de ce souvenir je rigole un peu alors qu'il continu à me lancer des oeillades qui finissent par avoir raison de moi.

- C'était parfait si tu veux tout savoir. On a beaucoup parlé et on a prit le temps de savourer nos retrouvailles. Je savais qu'elle me manquait mais hier, de la revoir, j'ai vraiment pris conscience que c'est encore plus que du manque. Je reste que cinq jours mais je vais essayer de passer le plus de temps possible avec elle. Et avec toi bien sur ! dis-je pour ne pas le vexer.

- C'est bien. Tu lui as beaucoup manqué toi aussi. Elle faisait toute tristounnette ces derniers temps.

- J'imagine, on en a parlé hier soir.

- Et vous n'avez pas fait que parler ?

Et le voilà repartit le vieux sournois !

- Non, on s'est embrassé aussi.

- Ah ! Et puis ? dit-il en se rapprochant du bord du fauteuil, l'oreille tendu.

- On a dormi ensemble chez moi.

- Et puis ?

- Et puis, je m'en arrête là pour le détail de ma soirée qui n'est pas tout public ! finis-je par dire en rigolant.

- Ça va, je vais pas te sortir ma carte d'identité pour te prouver que je suis majeur et vacciné ! Tu peux y aller pour les détails.

- Et bien...

Je le vois se redresser sur son fauteuil et tendre l'oreille un peu plus pour ne pas en perdre une miette. Quel vieux cochon !

- Et bien je ne dirai rien même sous la torture. De plus, ton coeur ne pourrait pas suivre !

- Petit con va ! lance-t-il en donnant un coup de canne par terre. Je vis ma vie par procuration je te rappelle, tu pourrais avoir un peu pitié de moi !

Assis dans la voiture, j'attends que ma belle sorte du travail. A l'inverse d'hier, elle pousse la porte de service en première et cours plus qu'elle ne marche jusqu'à la voiture. Voulant passer le plus de temps possible ensemble nous avons décidé ce matin que je l'accompagnerai à la maison de retraite et que je passerai l'après-midi là bas pour profiter de mon grand-père mais surtout pour être le plus possible ensemble. Elle grimpe dans la voiture et me saute au cou en m'embrassant avec une fougue qui ne lui est pas habituelle. Mais j'accepte volontiers cette étreinte.

- C'était une torture de te voir si près sans pouvoir te toucher ! dit-elle en se détachant de moi.

- Je ne viendrais pas demain si c'est trop dur pour toi...

- D'accord, répond-elle en s'attachant.

Sa réponse me glace littéralement sur place. Parce que de mon côté même si je ne pouvais pas la toucher, j'étais ravie de la voir si prêt de moi, de pouvoir l'observer un peu à la dérobé. Pouvoir ainsi la graver un peu plus dans mon esprit pour pouvoir mieux m'en souvenir quand nous serons éloignés. Mais il semblerait qu'elle se passe très bien de moi finalement. Je la regarde faire coucou à ce connard de Stéphane qui passe pas loin de la voiture. Quand elle reporte son regard sur moi elle semble étonnée.

- Ca ne va pas ?

- Oh si ! Mais je pense que tu me manques plus que je ne te manque puisque je te dérange à ton travail ! Peut-être que tu as été moins disponible pour ce brave Stéphane à cause de moi aujourd'hui ?

Mon ton est cassant et ma voix est super grave ! Je ne la reconnais presque pas. Victoire me regarde surprise et semble ne plus savoir quoi dire. Je pose ma main sur la clef de contact pour démarrer la voiture mais elle pose la sienne dessus interrompant mon mouvement.

- Je ne voulais pas te vexer Baptiste. En fait si je t'ai dis que ça m'allais que tu ne reviennes pas demain, c'est parce que j'ai obtenus des jours de repos de ma cadre ! Je vais être entièrement à toi pour les 3 jours à venir ! Quant à Stéphane, je ne comprends pas bien ce que tu lui reproches ?

Son explication fait retomber ma colère instantanément comme un soufflé. Je l'attire vers moi et la serre contre ma poitrine. Ce petit bout de femme, je l'aime bien plus que je ne veux le laisser croire ! Et le fait qu'elle puisse me rejeter m'est intolérable. Elle reste blotti contre moi quelques instant avant de se relever en appuyant sa main sur mon torse.

- Ca va mieux ?

- Oui, dis-je en lui souriant.

- Bien. Et ton soucis avec Stéphane ?

- C'est un mec, il est plutôt pas mal et il court après toi !

Elle explose de rire à mon explication, ce qui me vexe un peu.

- N'importe quoi ! Il ne me court pas après.

- C'est pas ce que me dit mon grand-père !

- Ton grand-père dit n'importe quoi ! T'a-t-il dit qu'il a tenté de m'embrasser pour me transmettre ton bisou l'autre jour ?

- Qui ? Stéphane ?

- Non ! Ton grand-père !

J'explose de rire en imaginant la scène. Effectivement, il s'est bien gardé de me le dire.

- Quant à Stéphane, il est en couple depuis quelques temps.

- Ouais bin tu sais ce qu'on dit ? Faute de grive on mange des merles.

Elle sourit à ma réponse tout en levant les yeux au ciel. J'en profite pour démarrer la voiture, j'ai envie de me retrouver seul avec elle tranquille chez moi.

Allongé l'un contre l'autre, je la regarde dormir si paisible, sa longue tresse retombant le long de son visage et suivant ainsi les courbes de son corps, lui donnant l'air d'une princesse des mille et une nuit. Après avoir mangé rapidement, nous nous sommes mit un film qui a été quelque peu interrompus par des caresses appuyées, nos corps réagissant à chacunes d'elles, nous emportant à chaque fois plus loin. Du bout du doigt, j'effleure son visage avec l'intention de le dessiner pour en mémoriser la forme. Mais cette caresse aussi douce soit-elle la réveil. Doucement elle remue, faisant glisser sa tresse sur son sein, provoquant ainsi un légé frisson sur son corps et déployant son téton qui me donne instantanément envie d'y passer la langue dessus. N'y tenant plus et ayant eu tant de jour de manque, je suis sur qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur. Déjà mon sexe se gonfle de plaisir rien qu'a l'idée de la posséder une nouvelle fois ! Lentement, je glisse le long de son corps et quand ma bouche arrive à la bonne hauteur, je souffle doucement dessus, histoire de faire gonfler son téton un peu plus. Elle grogne doucement dans son rêve, je m'arrête quelques instant, juste pour le plaisir de la regarder si belle dans ce demi sommeil. Puis avec une extrême lenteur, je fais glisser ma langue sur son mamelon, ma main qui a empoigné sa poitrine fait de petit massage et ma belle n'en grogne que d'avantage, ce qui augmente mon désir. Quand je sens ses mains fourager dans mes cheveux et sa poitrine se gonfler contre mes lèvres bien plus vite et profondément que tout à l'heure, je sais que Vic est réveillée et que j'ai toute son attention. Je lève les yeux vers elle, sans pour autant lâcher son sein que je mordille à présent. Quand mes yeux croisent les siens, plein de désir malgré le fait que je viens de la réveiller, je perds la raison, je me redresse et viens me saisir de ses lèvres. Elle roule sur le dos, me donnant plein accès à sont corps que je caresse avec ardeur. Ses mains glissent sur mon dos plantant par moment légèrement ses ongles ce qui me fait vriller de plaisir. Mes lèvres ne lâchent les siennes que pour aller goûter d'autre partie de son corps. Sa peau salé éveille mes papilles et je savoure chaque instant de ce moment si sensuelle que nous sommes en train de vivre. Je glisse ma main entre ses jambes et je sens son intimité humide à souhait. Ni tenant plus, j'attrape mon sexe et entre en elle avec une telle facilité que s'en est déconcertant, à croire que nos corps ont été conçu pour s'emboîter ! Nous bougeons en harmonie jusqu'à atteindre le nirvana et finissons par nous endormir dans les bras l'un de l'autre, épuisé mais heureux.

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