20 Victoire.

Le dernier patient au lit, les transmissions faites par écrit et les choses qui ont besoins d'être dites à l'oral transmisent à ma collègue de nuit et je quitte rapidement la salle de relève. Je marche vite jusqu'au vestiaire. J'ai du mal à me retenir de courir. Il me tarde d'être rapidement dans mon appartement et de me blottir dans les bras de Baptiste. Une fois au vestiaire, je jette rapidement un coup d'oeil à mon portable, celui-ci est désespérément vide. En même temps, rien d'étonnant à celà, car depuis une semaine, je n'ai presque pas eu de nouvelle de Baptiste. J'ai pris sur moi de ne pas le déranger mais celà à vraiment été dur... Heureusement, ce soir on se retrouve enfin. Je claque la porte de mon vestiaire et prends la direction du parking. Une fois dehors, j'accélère le pas tout en priant pour que son train n'ait pas eu du retard, avec la SNCF on ne sait jamais... Mais soudain, je bloque complément sur place. Il est là, appuyé contre ma voiture, son visage s'illumine en me voyant à présent courir vers lui. Il s'avance vers moi, j'ai l'impression de voir la scène au ralenti comme dans un film romantique. Quand mon corps rentre en contact avec le sien, je sens un frisson des plus agréable me parcourir le dos. Mon coeur s'emballe alors qu'il m'embrasse tout en nous faisant tourner sur place. Ce baiser et fort et doux à la fois, comme s'il voulait combler l'absence et le manque de nouvelle, tout en me couvrant de douceur.

Il finit par me poser sur le sol et nos bouchent se séparent alors que nos yeux s'accrochent. Je plonge avec plaisir dans le bleu azur de ses yeux alors qu'il me caresse les joues tendrement.

- Tu m'as manqué ! dis-je timidement.

- A moi aussi. Et je suis désolé de ne pas avoir pu t'appeler plus...

Je pose mon index sur ses lèvres pour le couper. Je ne veux pas revenir sur cette semaine, car maintenant seulement le présent compte. Il embrasse mon doigts et finit même par faire courir sa langue lentement dessus, provoquant une vague de plaisir dans mon bas ventre. Je retire mon doigt et me détache de lui. Il me regarde surpris alors que je fais le tour de ma voiture.

- Ou est ton sac ? On ne va quand même pas rester sur le parking ! Je préfère aller chez moi...

Il fait demi tour et plonge la tête dans un buisson. Je le regarde faire étonnée et le vois ressortir avec son sac de voyage à la main. J'ouvre mon coffre et il jette le sac dedant.

Rapidement, on arrive devant chez moi. On a l'appartement pour nous tout seul, Marie est partie pour le week-end chez son petit copain rencontrer durant l'été. Ils ont l'air très amoureux et je suis ravie pour elle !

J'ouvre la porte de mon appartement et je n'ai pas le temps d'allumer la lumière que rapidement, Baptiste ferme la porte et me pousse vers ma chambre tout en m'embrassant avec fougue. Je me laisse aller avec plaisir alors qu'il me pousse sur mon lit après m'avoir retiré ma robe si rapidement que je me demande si la couture n'a pas lâché. Il passe une jambe de chaque côté de mon corps et alors qu'il retire son tee-shirt d'une main il glisse l'autre entre mes cuisses pour aller jouer avec mon clitoris. Mon corps réagit immédiatement à sa caresse et je me cambre afin de plaquer mon sexe déjà bien humide sur sa main. Il grogne de plaisir tout en plongeant sur ma bouche. Sa langue cours ensuite sur mon corps et s'attarde sur mes seins qui se dressent immédiatement sous les à coup de sa langue. Il interrompt ses caresses pour plonger son regard dans le mien. Mais rapidement, mon corps est en manque de caresse. Je me redresse un peu et détache son pantalong pour libérer son sexe qui se dresse à présent dur et droit devant moi. Je lui lance un regard en biais tout en passant ma langue sur la commissure de mes lèvres, je le vois sourire puis je ferme les yeux et je prends son membre à pleine bouche. Je commence des va et des viens qui le font souffler de plaisir. Sa main s'agrippe a mes cheveux, preuve qu'il aime se que je lui fais. Puis il recule légèrement pour retirer son pantalong entièrement avant de revenir vers moi et de me prendre avec fougue.

Allongée contre lui, ma tête posée au creux de son épaule, je caresse son torse du bout des doigts tandis qu'il fait de même sur mon dos. La chambre est seulement éclairée par une petite lumière violette qui provient d'une guirlande lumineuse au dessus de mon lit. La pièce est calme et je savoure ce silence apaisant. Nos respirations s'accordent et rapidement, nous sombrons dans un sommeil profond.

Le soleil nous tire du lit. Dans la précipitation de notre ébat, nous n'avons pas prit le temps de fermer les volets. Je tente de refermer les yeux mais c'est peine perdue, je suis réveillée et je n'arrive pas à retrouver le sommeil. Je me tourne dans le lit et tombe sur le regard de Baptiste. La tête posée dans sa main il semble me regarder dormir depuis un bon moment déjà.

- Bonjour ! dis-je d'une voix un peu trop pâteuse à mon goût.

- Bonjour ma belle. Bien dormi ?

Je fais signe que oui, tout en roulant sur le dos. Il laisse glisser sa main entre mes seins en faisant pianoter ses doigts doucement sur ma peau. Je lui saisie la main avant qu'il n'aille plus bas.

- Sois sage ! Et raconte moi Paris s'il te plaît.

Il sourit et vient m'embrasser tendrement avant de me dire :

- Ça va être long. On pourrait faire ça devant un bon petit déjeuné.

Il se lève et s'habille tout en me souriant.

- Croissant, pain au chocolat et baguette fraîche, ça te va ?

Je fais signe que oui, tout en étirant mon corps endolorit par nos exercices de la veille.

Après avoir déjeuné tout en m'expliquant Paris et le programme des prochains jours nous sommes a présent sur le canapé et je suis lovée dans ses bras.

- Non mais tu te rends compte ?

- J'avoue que j'ai un peu de mal à me rendre compte mais je suis très heureuse pour toi.

Il me sourit tout en se levant. Je le regarde faire perplexe. Il fouille dans son sac et revient avec un paquet dans les mains. Il me le tend en me disant :

- Tiens, pour toi !

- Pourquoi ? C'est pas ma fête, ni mon anniversaire !

- Parce qu'il faut une raison spécial pour te faire un cadeau ?

- Oui, non, enfin je sais pas. Tu sais, j'ai jamais eu beaucoup de cadeau, alors je sais pas...

- Alors ouvre simplement et ne te pose pas trop de question ! Je l'ai vu dans un magasin et j'ai pensé à toi... et puis, je n'ai pas été très correcte avec toi cette semaine. J'aurai du prendre le temps de te répondre.

- Tu vivais un truc exceptionnel !

- Ça n'excuse pas tout. Je suis désolé.

Il pose le cadeau dans mes mains et reprend sa place auprès de moi. Je commence à ouvrir le paquet fébrilement. Rien que l'emballage montre que le cadeau vient d'une boutique de luxe. Une fois le cadeau ouvert, je découvre un nouvel emballage avec un papier de soie. Je l'ouvre doucement et découvre un tissus d'un bleu marine d'une douceur extrême. Je déplie la robe devant moi.

- Oh mon dieu ! Elle est sublime ! Baptiste, tu es fou ! Elle a dû coûter une fortune, tu n'aurais pas dû.

- Tu rigoles ? Bien sur que je devais ! Et d'ailleur, je t'avais promis une robe le jour ou je serai célèbre. Alors je ne le suis pas encore mais c'est en bonne voie !

- Tu me l'avais promis si j'avais abîmé ma robe le soir ou tu m'as fait rentrer de nuit dans le parc par effraction ! Mais au final, elle n'a pas été abîmé.

- Oui, mais je crois pas que ce soit le cas de celle d'hier soir... me dit-il avec un sourire en coin. En attendant, ce soir on va au restaurant et j'espère bien que tu mettras cette robe.

- On va au restaurant ?

- Oui, avec les gars, on a décidé de fêter ça ensemble.

*****

La soirée bat son plein ! On est dans le bar tapas ou nous nous sommes croisé pour la première fois. Les BOP ont tenu à vivre un retour au source. Le patron du bar est trop heureux de fêter la signature du contrat avec ses petits protégés.

Assise à table, je regarde admirative la scène ou le groupe est en train de reprendre une chanson avec le public. Sur la scène, Baptiste est survolté et je suis heureuse de le voir si bien sur scène. Quand la chanson se termine, Baptiste me rejoint après avoir salué deux ou trois personnes. Il glisse sa main sur mon dos nu et me fait frissonner.

- Tu as froid ?

- Non, je suis sous ton charme et tu me rends toutes choses !

Il me regarde avec un sourire canaille. Il est ravi de voir l'effet qu'il me fait, du coup il continue ses caresses dans mon dos tout en prenant place à côté de moi. Il se penche à mon oreille et il me sussure doucement à l'oreille.

- Il y a trop de monde ici et cette robe te va très bien mais il me tarde de te la retirer !

- Avec douceur je te pris ! Une robe de cette qualité ne peut-être abîmé comme celle d'hier ! dis-je ne souriant.

- Je promets de faire attention mais là, maintenant, faut qu'on parte! Sinon elle va mal finir ta petite robe !

Je pouffe de rire, en le voyant se lever brusquement et en tendant la main vers moi.

- Les mecs, merci pour la soirée. On se revoit lundi pour le grand départ !

Il salut l'assemblée en faisant un salut militaire et me fait sortir précipitamment du restaurant. Une fois dans la rue, il m'attire à lui et m'embrasse avec fougue. Mon coeur s'emballe et je fonds littéralement dans ses bras.

- Je te veux là, tout de suite.

- Dans la rue ?

Il regarde un peu autour de nous et voit les gens passer dans la rue. Il semble évaluer la situation et finit par râler.

- Non ! Y a trop de monde. Mais mon appart est pas loin ! Et là au moins, on est sur de ne pas être dérangé.

- Alors là, c'est pas sur. Veux-tu que je te rappelle notre première soirée chez toi ?

Il rit et me dit :

- Je te promet de fermer la porte à clef. Je veux absolument profiter de toi au maximum.

- Je sais, moi aussi. Je suis déjà dépitée de me dire que tu repars lundi. Tu vas me manquer.

- Toi aussi ma belle. Mais ce coup ci, je te promet d'être plus disponible pour toi.

- Et pour ton grand-père aussi ?

- Oui pour pépé aussi. J'ai retenu la leçon.

Tout en discutant tranquillement, nous arrivons vers son appartement ou nous passons la journée du dimanche au lit à nous aimer avant d'être séparés pour une durée indéterminé. Au matin du lundi, c'est les yeux fatigués que je l'accompagne à la gare. Il est mitigé entre la tristesse de me laisser et l'excitation de partir vivre la grande aventure de l'enregistrement de leur album à Paris ! Je ne peux pas lui en vouloir mais j'avoue être un peu égoïste et vouloir le garder rien que pour moi. Il m'embrasse une dernière fois avant d'aller rejoindre les garçons dans le wagon. Ils ont tous demandé des congés exceptionnels à leurs employeurs en leur expliquant pourquoi ils montaient à Paris.

Le train ferme ses portent. Je recule d'un pas pour ne pas me faire emporter par ce dernier et c'est le coeur lourd que je le regarde s'éloigner, emmenant mon amoureux sous le feu des projecteurs, dans un monde de paillette qui m'est totalement inconnu.

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