18 Victoire

La musique résonne dans le camping et les gens sont déchaînés ce soir. Accompagné par Victor et Brice, nous regardons le concert depuis une table de la terrasse. Marie tiens la mains de Brice, il semblerait que l'après-midi ait été bénéfique pour elle aussi. Au souvenir de mon propre après-midi, je sens mes joues s'empourprer. Je revois son regard, sa bouche, sa langue experte sur mon corps, me faisant frémir à chaque fois, ses mains douces et habiles...

- Youhou ! Tu ne te lèves pas ? demande Marie en me ramenant à la réalité.

- Pardon ?

- Le concert est fini ! Tu ne viens pas ?

Je regarde rapidement autour de moi, les gens reprennent leurs conversations, d'autre quittent le bar du camping. Je me lève à mon tour et nous rejoignons les garçons en coulisses.

- Vous avez tout déchiré les gars ! lance Brice en nous suivant.

Les BOP sont en train de se serrer dans les bras les uns des autres, encore survoltés par leur prestation. En nous voyant rentrer, Baptiste vient directement vers moi et m'embrasse avec fougue, en me faisant tourner sur place. Je ris de le voir si heureux. Un joyeux brouhaha règne dans la petite pièce quand le patron du camping rentre en applaudissant.

- Je n'ai qu'une chose à dire, bravo ! Quel show ! Le camping est complètement survolté grâce à vous !

Baptiste me dépose et remercie le directeur tout en lui serrant la main. Le calme retombe dans la pièce pour laisser le directeur parler.

- Bon vous avez quelques minutes à m'accorder ?

- Bien sur ! répond Baptiste.

- Je voudrais vous présenter quelqu'un qui souhaite vous rencontrer. Boher ! Viens par ici !

La porte de la loge s'ouvre et laisse passer un homme vêtu d'un pantalong noir et d'une chemise blanche à manche courte. Il a une cigarette à la main et ne prend pas la peine de l'éteindre avant de rentrer dans la pièce.

- Salut à vous ! Je tenais absolument a vous féliciter en personne ! dit-il en serrant les mains des membres du groupes. Quel concert !

Le silence retombe, le fameux Boher dévisage les BOP d'un air mystérieux et brusquement il lance :

- Vous avez déjà signé un contrat avec une maison de disque ?

- Pardon ? demande Patrice étonné.

- Écoutez, je vais pas y aller par quatre chemins, je suis à la recherche de talent et l'été j'aime bien faire le tour des campings pour dénicher des artistes en herbe ! Et je dois dire que vous ! Vous êtes juste... Waouh ! J'ai même plus de mot ! Voilà ma carte, je veux que vous m'appelliez des votre retour de vacances !

- Heu oui ! On finit les vacances ce week-end, répond Olivier d'une voix tremblante.

- Et bien, c'est génial. Lundi première heures vous m'appelez, d'ici là j'aurai organisé certaines modalité ok ?

- Sur que oui ! On vous appelle lundi matin ! réplique Patrice en serrant la main à monsieur Boher et en prenant sa carte de visite.

Ce dernier salut tout le monde et quitte la pièce aussi rapidement qu'il est arrivé. On attend que le directeur du camping le suive et à peine la porte refermée, on se met tous à hurler de joie !

- Ho, putain !

- Yes !

- Wouhou !

Tous les cris fusent de part en part alors que Baptiste reste figé en plein milieux de la pièce ! Ses yeux rivés aux miens. Je me rapproche de lui, je vie la scène au ralentit et je suis sur que lui aussi ! Une fois à sa hauteur,  la vitesse revient dans nos vies, il me saisi à la taille et me fait tourner en l'air tout en me disant :

- On a réussi ! Putain, j'en reviens pas !

- Oui ! Vous avez réussi ! Et vous le méritez bien !

Il arrête de me faire tourner dans les airs et me fait glisser contre lui et finit par m'embrasser tendrement. Dans sa poitrine, je sens son coeur battre super fort contre ma main.

Ils finissent de remballer leur matériel tout en étant sur un petit nuage. Nous les aidons du mieux qu'on peut, Victor et Brice mettant la main à la pâte également.

Une fois le tout rangé, on se dirige vers notre emplacement. Mais une fois à proximité, Baptiste récupère des affaires dans sa tente et me glisse à l'oreille.

- Viens avec moi.

Je le regarde un peu surprise. Je tente de l'interroger du regard mais il garde un sourire énigmatique et me prend la main pour m'entraîner derrière lui. On marche dans la pénombre du camping. Il doit être deux heures du matin et nous ne croisons personne sur le chemin. Il nous emmène vers le portillon qui nous conduit à la plage. Une fois sur le sable, nous trouvons un petit coin reculé vers une dune. Il dépose son duvet sur le sable et me fait signe de m'asseoir. Il prend place derrière moi juste après et je cale mon dos contre son torse. Nous restons un moment silencieux à contempler les étoiles. Elles brillent de mille feu loin des lumières de la ville. Je suis bien et détendue, je sens le souffle chaud de Baptiste dans mon cou, provoquant une myriade de petit frisson des plus agréable sur mon corps. Ses bras enserrent ma poitrine et ses mains caressent mes bras nues.

- Tu as froid ? s'informe-t-il soucieux, en me voyant trembler.

- Non, je suis bien. Je suis heureuse.

- Moi aussi !

- Tu m'étonnes avec ce qui t'arrives !

- Sans parler de ça ! Je mentirai si je te disais que ça ne me rend pas heureux... Mais, je prends les choses avec des pincettes... Rien n'est encore signer. Par contre, une chose est sûr ! Depuis que tu es dans ma vie, je suis plus heureux que je ne l'ai jamais été !

Je tourne légèrement la tête pour pouvoir le regarder. Ses yeux brillent à la lueur des étoiles. Je l'embrasse tendrement tout en lui disant que moi aussi je suis heureuse avec lui. Ce baiser en entraîne un autre. Ses mains commencent à déraper vers mon tee-shirt pour aller chercher mes seins qui sont déjà avident de ses caresses. Je me décale légèrement pour lui permettre un meilleur accès. Mes mains partent à la recherche de ses cheveux et vont se perdre dans la douce masse blonde. Il grogne légèrement quand je tire dessus. Il se couche sur le dos, m'attirant à lui par la même occasion. Je passe mes jambes de part et d'autre de son corps et ondule du bassin sur son sexe que je sens déjà gonflé de désir. Cela augmente le mien également. Ses mains continuent de glisser sur mon corps, comme s'il cherchait à se souvenir de chaque parcelle de celui-ci. Brusquement, il me fait basculler sur le duvet et se couche sur moi. Il plonge sa bouche dans mon cou, que je dégage pour lui laisser un plus grand espace puis il sort sa langue et la laisse glisser si lentement sur ma gorge qu'il me fait presque perdre la raison. J'ai envie que sa langue vienne se nicher entre mes seins et en même temps j'adore la sentir glisser ainsi dans mon cou. Quand sa langue arrive enfin entre mes seins il s'interrompt et me dit :

- Tu me rends fou !

- T'arrêtes pas ! dis-je agacée, tout en appuyant sur sa tête pour qu'il reprenne là ou il s'en est arrêté.

Je ronronne de plaisir quand il reprend ses caresses sur mon corps qui n'attend que ça. Et c'est sous le ciel étoilé avec le bruit des vagues, qui s'échouent à un rythme régulier sur le sable, que nous faisons l'amour.

Allongé côte à côte, les jambes emmêlées, serré l'un contre l'autre, de façon à recouvrir nos corps avec une partie du duvet. Au creux de ses bras, je regarde le ciel en savourant l'instant présent. Ma tête posée sur sa poitrine, je le sens inspirer profondément.

- Ça va ? dis-je en lui carressant le torse.

- Oui. Je suis heureux. Je veux toujours être avec toi !

- C'est râpé ! dis-je sur un ton fataliste.

- Qu'est ce que tu veux dire ? s'alarme-t-il en se redressant légèrement, ce qui m'oblige à faire la même chose.

- Et bien, je pars après demain et toi tu aura a peine le temps de rentrer que déjà tu repartira pour Paris. Là bas, tu vas vivre un truc de fou. Un truc inimaginable ! Ça va changer beaucoup de chose...

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- Rien. Je dis juste que tu vas me manquer...

- Ecoute moi bien Victoire. C'est pas parce qu'il se passe ça dans ma vie, que l'on va tout arrêter entre nous !

- Je n'ai pas dit qu'on allait arrêter mais tu vas vivre un truc de folie...

- Et je veux le vivre avec toi !

Sur ces mots, il met fin à la conversation en m'embrassant.

*****

Je suis sur le bord du quai, je regarde le train partir et emmener loin de moi ce garçon merveilleux qui illumine ma vie depuis un peu plus de deux mois.

Je suis rentrée samedi dernier dans la journée avec Marie. Nos premières vacances à la mer ont juste été formidable. Baptiste quand à lui est revenu dimanche, le temps de ramener ses affaires chez lui et de refaire son sac, je n'ai pas vraiment eu le temps de profiter de lui. Monsieur Boher leur à fait parvenir des billets de train et si tout va bien, ils passeront la semaine sur Paris.

Nous avons savouré ce cours moment ensemble puis je l'ai conduit jusqu'à la gare ou il a retrouvé les autres membres de BOP, passablement excités à l'idée de ce qui va se passer à Paris. Après une dernière étreinte sur le bord du quai, il est monté dans le train. A ce moment là, j'ai eu la sensation que mon coeur s'arrachait. Comment puis-je avoir des sentiments aussi fort en si peux de temps ?

Quand le train disparaît de mon champs de vision, je regagne ma voiture d'un pas lent avec un sentiment de mélancolie que je ne me connais pas. Une fois au volant, je regarde mon téléphone pour voir l'heure qu'il est. Neuf heure et demi. Je ne prends pas mon poste avant cet après-midi, il va falloir que je trouve de quoi tuer le temps. Avant de ranger mon téléphone, celui-ci se met a vibrer.

Baptiste 9h32 : tu me manques déjà...

Ce message a le don de me rendre le sourire et de me réchauffer le coeur. A croire par moment que nous sommes connecté tous les deux. Je me dépêche de lui répondre.

Moi 9h33 : savoure chaque moment. Je crois en vous, ça va le faire j'en suis sûr ! Tu me manques aussi...

Et c'est le coeur légé que je rentre chez moi, me préparer pour ma journée de travail.

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