15 Baptiste
Fin juin arrive et je ne vois pas le temps passer. Entre les répétitions qui s'accentuent en vue de l'été, mon travail avec cette chaleur et surtout avec Victoire qui occupe toutes mes pensées, je suis bien occupé... Nous nous voyons presque chaque jour et passons presque toutes nos nuits ensemble. Tout est si simple avec elle, si fluide. J'ai l'impression que chaque geste qu'elle effectue, chaque regard qu'elle pose sur moi, provoque en moi un flot interminable d'inspiration. Je suis bien avec elle, je suis heureux et j'ai envie que ça se sache.
Je grimpe les escaliers de son immeuble deux à deux et frappe à la porte. C'est Marie qui m'ouvre avec un grand sourire.
- Salut Baptiste, ça va ?
- Ouais, salut. Vic est là ?
- Oui dans sa chambre, elle se prépare.
Je vais directement la rejoindre, sans poursuivre les politesses avec la meilleure amie de ma belle. J'ouvre la porte de sa chambre discrètement, désireux de lui voler cet instant d'intimité. Elle est là, debout me tournant le dos. Elle est en sous vêtements et porte une culotte en dentelle bleu turquoise qui fait ressortir son bronzage déjà bien avancé en ce début d'été. Elle a la tête penchée sur le côté et est en train de brosser ses longs cheveux bruns. Devant tant de beauté, je ne peux résister. J'avance discrètement et une fois derrière elle, je m'arrête sans bruit car j'entends à présent qu'elle fredonne de sa douce voix l'une des chanson que j'ai écris pour elle. N'y tenant plus, j'avance la tête et inspire ses cheveux qui sentent le monoy. Ça me donne immédiatement un goût de vacances. Je ne peux m'empêcher de glisser ma main sur son ventre, la faisant sursauter au passage. Je sourie en la sentant se raidir sous ma main, elle se retourne brusquement et se retrouve face à moi. En voyant mon visage, elle se radoucie instantanément.
- C'est toi ! dit-elle dans un souffle.
- Tu pensez que c'etait qui ?
- Je ne sais pas... Mais je suis contente que ce soit toi.
Elle se hisse sur la pointe des pieds et vient m'embrasser tendrement, me faisant presque perdre la raison. Après tout, elle est à peine habillée et ce serait si facile de la basculer sur le lit. Je pose mes mains sur le bas de ses reins et effectue une légère pression pour la ramener au plus près de moi. Je laisse échapper un légé grognement de plaisir. Je la sens sourire contre mes lèvres et ses mains qui jusqu'à présent étaient enroulées autour de mon cou, glissent et viennent se stopper sur mon torse. Puis elle pousse dessus pour s'éloigner de moi.
- Sois sage. On va etre en retard. D'ailleurs, il est quelle heure ? dit-elle brusquement.
- Détend toi, je suis arrivé en avance.
- Ouf.
Elle s'éloigne de moi pour aller vers son armoire et commence à fouiller dedans. Elle se tourne en brandissant une petite robe noir, elle l'enfile rapidement et je reste scotché. Elle est belle à couper le souffle. La robe est échancrée sur le côté, dévoilant le bas de sa cuisse et me donnant immédiatement l'envie de glisser ma main dessous. Quand à sa poitrine, elle est gonflée à l'intérieur du decolté plongeant dans lequel mes yeux se perdent déjà. Elle se rapproche de moi d'une démarche lente et aguichante qui augmente mon rythme cardiaque.
- Alors, que me vaut le plaisir de te voir plus tôt que prévu ? demande-t-elle alors que je l'attire à nouveau à moi, ne supportant plus cette distance entre nous.
- Tu as de la pâte à fixe ?
- Tu es venu plus tôt pour de la pâte à fixe ?
- Répond à ma question s'il te plaît.
Elle s'éloigne de moi et cherche dans un tiroir de sa commode. Puis elle brandit la plaquette devant mon nez.
- Tiens voilà !
Je m'en saisi et attrape dans la poche de ma chemise ce pour quoi je suis venu plus tôt. Puis je me dirige vers son mur de photos.
- Ça fait un moment que je regarde se mur et y a un truc qui me dérange.
Je pose des morceaux de pâte sur les bord de la photo et la colle sur le mur de souvenir de Victoire.
- Là ! C'est mieux ! dis-je en reculant pour admirer mon oeuvre.
Victoire se rapproche et regarde la photo.
- Elle est trop belle ! dit-elle ravie en détaillant l'image.
- Notre nuit à Montjuset, avec ce magnifique levé de soleil !
- Tu as dit ce soir là que jamais un mec n'avait fait ça pour toi. Alors, je me suis dit que j'avais peut-être le droit d'être affiché là !
- Mais oui ! Tu as complètement raison ! Et tu sais quoi ?
- Non, vas-y dit moi.
- J'espère qu'il y en aura plein d'autre !
- Je l'espère aussi ! dis-je en l'embrassant. En attendant, on va être en retard. Tu as bientôt fini de te préparer ?
- J'ai plus que mes chaussures à mettre et à me coiffer.
- Pourquoi ? Ils sont bien t'es cheveux comme ça !
- Oui mais en les attachants, je suis plus à l'aise.
- Bon fait ce que tu veux mais ne tarde pas.
Je quitte la pièce pour la laisser finir tranquillement. Je rejoins Marie qui est couchée sur le canapé devant une série.
- Vous partez ? s'informe-t-elle en me voyant arriver.
- Bientôt. Elle finit de se préparer.
- Tu l'emmènes où ?
- À Gergovie. On y mange super bien.
- Si tu le dis, je n'y suis jamais aller. Mais bon normal pour cela il faudrait que je croise un beau mec !
- Je suis sur qu'il est pas loin ! lui dis-je pour l'encourager.
- Oui, bin si tu le croises dis lui que je végète sur mon canapé un vendredi soir...
- Me voilà, nous interrompt Victoire.
Je me retourne pour la voir arriver. En moins d'une seconde, la pièce rayonne par sa simple présence. Juchée sur des talons aiguilles avec sa longue cheveulure ramenée sur le côté gauche en une natte négligée qui arrive jusque dans le creux au dessus de sa hanche, elle est juste éblouissante. Ses yeux qu'elle a légèrement maquillé sont pétillants de plaisir et sa bouche pulpeuse est rehaussée par un rouge à lèvre mat qui m'oblige à me focaliser dessus et dans ma tête naissent plein de possibilitées que sa bouche serait susceptible de me faire. Elle penche la tête sur le côté pour me regarder et me fait signe de la main pour me sortir de ma rêverie.
- On y va ?
C'est à mon tour de secouer la tête pour me raffraichir les idées.
- Oui ! On est partie !
- Bonne soirée les amoureux, lance Marie alors que la porte de l'appartement claque dans notre dos.
La route jusqu'au restaurant est agréable, comme à chaque fois que nous sommes tous les deux. La radio est allumée et diffuse une mélodie assez sympathique. Une fois la voiture garée sur le plateau de Gergovie, nous marchons main dans la main jusqu'au restaurant. En contre-bas, nous pouvons regarder la nuit tomber doucement sur la ville. En arrivant dans le jardin, un char gaulois est exposé et Victoire me lâche la main subitement pour monter dedans.
- Je veux une photo ! réclame-t-elle comme une enfant capricieuse.
Je dégaine immédiatement mon téléphone pour la contenter mais la voilà qui râle à nouveau.
- Ah non je la veux avec toi pour qu'elle trône sur mon mur ! C'est la première fois que je viens ici tu sais ! Et y a une atmosphère étrange ! Je suis sur qu'on ressent des choses d'un autre temps !
Voyant des gens arriver, je leur demande s'ils acceptent de prendre une photo pour nous et me précipite auprès de ma belle princesse romaine. Je la prends par la taille et place ma tête contre sa joue. Notre photographe improvisé nous mitraille et nous en profitons pour faire quelques posent différentes. Puis, ne voulant pas abuser de sa gentillesse, je vais le rejoindre en le remercient.
Victoire revient vers moi et nous rentrant en riant dans le restaurant. Une fois assis à notre table, nous passons notre commande et en attendant nos entrées, je lui caresse le dos de la main avec mon pouce, en faisant de petit cercle sur sa peau douce.
- Vic, j'aimerai savoir ce que tu fais cet été ? Tu as quelques choses de prévu ?
- Et bien, j'ai environs deux semaine de vacances début août pourquoi ?
- Je suis également en vacances en août. Olivier et Patrice aussi d'ailleurs. On part faire une tournée des campings dans le sud de la france et j'aimerai que tu viennes avec nous. Je ne me vois pas passer un mois loin de toi.
- Habituellement, je pars avec Marie. Bon on est encore jamais allées très loin, mais ce qu'on aime s'est passé du temps ensemble.
- Ah. Mais elle pourrait venir avec nous...
- Mais on a rien réservé et maintenant, ça va couter super cher...
- Pas si vous nous suivez. On sera hébergé dans les campings ou on se produira. Il suffit juste d'avoir une toile de tente... Voir deux car je compte bien dormir avec toi...
Je lui lance mon sourire charmeur et je la vois rosir. Elle penche la tête et me sourie également. Soulagé, je comprends que sa réponse est oui. Bien sur, elle ne sera pas avec moi tout le mois d'août mais c'est déjà mieux que rien. Nous passons la fin du repas à parler de nos vacances et de la vie de tous les jours.
Une fois le repas fini, nous regagnons le parking tranquillement. La nuit nous enveloppe et le plateau déjà déserté par les autres clients est vide. Arrivé à la voiture, Victoire fait le tour pour rejoindre le côté passager mais je ne lui ouvre pas. Je monte rapidement dans le véhicule allume la radio et monte le son, puis j'allume les phares avant de sortir la rejoindre. Elle me regarde faire perplexe et j'aime ça. Quelques mèches de ses cheveux se sont échappées de sa tresse et virevoltent autour de son visage. Là, dans la pénombre, elle semble presque irréelle.
- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-elle en me regardant approcher.
Je lui tends la main, elle s'en saisit et j'en profite pour l'attirer à moi et je l'entraîne dans un slow langoureux. L'intimité de la nuit rend le moment encore plus magique. Nos yeux plongés dans ceux de l'autre, nous nous faisons des promesses d'amour silencieuses. Mes mains naviguent sur sont corps provoquant chez elle de multiples frissons alors que mon désir pour elle grossit à en devenir étroit dans mon pantalong. Mon envie d'elle devient trop fort et je n'ai qu'une seule envie, lui faire l'amour, là, maintenant, avec pour seuls témoin la lune et les étoiles. Lentement, je la fait reculer vers la voiture et quand son dos se plaque contre la carrosserie, je laisse glisser ma main le long de sa cuisse, en profitant pour la faire remonter sous sa robe. Ma bouche perdue dans sa nuque, mon autre main fourrageant dans son decolté qui m'a obnubilé toute la soirée. La tension est a son comble et je ne tiendrais pas longtemps ainsi. Je m'arrache à son cou pour lui poser la question silencieuse, à savoir si elle accepte d'aller plus loin que ces caresses, ici et maintenant. Pour toute réponse, elle m'attire à elle et m'embrasse à m'en faire perdre la raison. Je presse mon sexe contre son bassin pour lui faire ressentir tout le désir que j'ai pour elle. Puis, je remonte sa robe jusqu'à ses hanches. Je décale sa culotte qui est déjà imprégner de son désir pour moi, augmentant le mien au passage. Je défais mon pantalong et libére rapidement mon sexe, déroulant dessus le préservatif qui commence sérieusement à me faire chier, il faudra que je vois avec elle pour pouvoir retirer cette chose car je ne veux plus de barrière entre nous. Je veux pouvoir sentir sa chaleur contre mon sexe sans protection.
Une fois recouvert, je rentre rapidement en elle. Ses jambes enroulées autour de ma taille, elle se laisse aller dans mes bras, alors que je la prend un peu plus sauvagement que je ne le voudrais. Mais mon désir pour elle est si violent que je ne peux me retenir. Nous atteignons rapidement l'orgasme et je la sens se relâcher dans mes bras. Mes jambes commencent à céder et je m'écroule au sol, en la faisant venir avec moi. Nous restons là, enlacés un bon moment, à contempler les étoiles en silence.
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