Chapitre 4 : Rebelle



Marinette revint dans sa chambre un peu abattue. Elle adorait son partenaire, au-delà de la camaraderie, au-delà de l'amitié. Elle n'avait pas voulu le faire souffrir de la sorte, alors qu'il était visiblement toujours sous le choc de sa confrontation avec son père. Il était évident, avec le dernier regard qu'il lui avait lancé, qu'elle l'avait blessé profondément.  Elle ne pouvait cependant pas lui mentir, pas à lui.  Il n'était pas prêt à savoir la vérité. Pourquoi lui avait-il demandé?  

Elle s'écrasa sur son lit désespérée, la tête dans l'oreiller. Tikki  vint se poser sur son épaule, lui caressant la tête du mieux qu'elle le pouvait de ses petites mains. « Est-ce que c'était vraiment nécessaire Marinette? » 

Marinette releva la tête, apparemment surprise de la question de son kwami. « Tikki, tu sais très bien que je ne l'aime pas de cette façon-là. » 

« En es-tu certaine? » 

La seule réponse que Marinette pût  lui opposer fut un grognement alors qu'elle enfouissait de nouveau son visage dans l'oreiller.   

« Marinette, je sais que tu penses beaucoup à Adrien, mais toi et Chat noir avez développé une relation plus que profonde ces derniers temps. » 

« Tu viens justement de le dire Tikki, je pense beaucoup à Adrien. Je ne peux pas donner mon cœur à deux garçons en même temps.  Ils sont tellement... différents. » 

« Tu dis ça et c'est à peine si tu connais Adrien.  Tu le vois comme le mannequin talentueux, gentil avec tout le monde qui garde une image parfaite et se prête au jeu que son père lui demande de jouer.  As-tu déjà pensé que ce n'était peut-être pas qui il est vraiment? »   

Du fond du sac à main de sa protégée, Tikki avait observé le jeune homme et avait vu beaucoup plus que bien des gens n'avaient jamais vu.  Avec ses 5000 ans d'existence, il y avait longtemps qu'elle avait appris à percer la carapace d'individus comme Adrien.  Les regards parfois tristes lorsqu'on mentionnait sa carrière ne lui avait pas échappés, pas plus que les lueurs d'amusement et les sourires canailles quand un mauvais coup se tramait. 

Marinette figea à la révélation qu'elle venait d'entendre.  Elle savait trop bien que Tikki avait raison. Elle savait que la kwami passait ses journées à étudier le comportement de ses camarades de classe.   Avec son béguin pour le jeune homme, Adrien devait avoir fait l'objet d'observations encore plus approfondies. 

« Tikki, pourquoi tu ne m'en as jamais parlé? » 

« Oh Marinette, je préfère que les gens se fassent leur propre idées de ceux qui les entourent. Mais dans le cas qui nous occupe, tu mets tellement Adrien sur un piédestal que tu oublies qu'il a aussi ses travers.  Et alors qu'il ne semble même pas t'avoir remarqué, tu laisses passer l'occasion de vivre quelque chose de vraiment spécial avec un garçon qui pourrait être ton âme sœur. Chat Noir donnerait sa vie pour toi Marinette. Je sais que son côté charmeur et blagueur ne te laisse pas indifférente et pour un humain, je dois avouer qu'il est assez mignon. » 

« On croirait entendre Alya. »  Elle fit un sourire indulgent à son kwami. « Mais j'avoue que Chat noir a en effet, disons... tout à la bonne place »  Les deux complices furent prises d'un fou rire.   

Marinette repensa vaguement à certains fantasmes qu'elle avait eus à propos de son compagnon. Il avait ce côté sensuel du félin qui pourrait facilement la faire fondre s'il poussait ses avances. Mais étant tout aussi gentleman qu'Adrien, il n'avait jamais osé faire plus de pression que nécessaire.  La jeune fille pensait que s'il se montrait plus insistant, elle ne détesterait peut-être pas se retrouver à sa merci. La pensée même la fit frissonner de plaisir.  

C'est alors qu'on cogna à la trappe de la chambre. Sabine passa la tête par l'embrassure."

"Marinette, nous quittons! S'il y a quoi que ce soit, tu peux nous rejoindre sur nos portables." 

"Merci maman, passez un beau week-end!" 

"Toi aussi ma chérie." 

Elle se lança rapidement dans ses croquis, mais peu de temps s'écoula avant que l'on ne frappe de nouveau à sa porte. 

« C'est ouvert ! » 

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Adrien se sentait tout sauf angélique à ce moment précis.  D'abord, la confrontation avec son père, puis ces révélations douloureuses de sa Lady. Y avait-il quelqu'un sur cette terre prêt à l'accepter tel qu'il était? C'est au moment où il ruminait ces pensées amères qu'une odeur de cannelle et de pain frais atteignit ses narines. Il leva la tête pour constater que ses pas l'avaient mené face à la boulangerie des parents de Marinette. Il se rappela sa promesse de passer la voir pour prendre ses mesures et se dit du même coup que la jeune demoiselle, contrairement à bien des gens, était de ces personnes qui acceptaient les gens tels qu'ils étaient. La voir ne pouvait que lui faire du bien.  

Au moment où il vint pour cogner à la porte, Sabine et Tom sortaient de la maison.  

« Oh! Bonjour M. et Mme Dupain-Cheng. Vous sortez? » 

« Bonjour mon cher Adrien. » Sabine lui fit deux bises.  «Eh bien, oui! Nous quittons pour le week-end, un repos bien mérité entre amoureux. » 

« J'en comprends que Marinette n'y va pas avec vous. Elle est à la maison? » 

« Oui oui, elle est dans sa chambre. Tu connais le chemin?»  

« Oui merci Mme Cheng. Bon week-end à vous deux. » 

Tom lui donna une bonne tape dans le dos en passant et Adrien se retrouva seul dans l'entrée de la maison. Il prit rapidement le chemin de la chambre de son amie, grimpa les escaliers et cogna.  « C'est ouvert! » 

Il était évident que Marinette n'attendait pas sa visite. Premièrement, le regard étonné qu'elle lui lança était éloquent mais surtout, la tenue qu'elle portait laissait croire qu'elle s'était préparée à passer la soirée seule.  Affublée de son pyjama rose, elle était adorable. Rien de très extravagant en fait, un short et un t-shirt bien normal mais l'innocence de la tenue jumelé à ses cheveux défaits lui donnait un air irrésistible qui fit sourire Adrien.  Oui, visiter Marinette allait sûrement lui faire du bien.   

Il se gratta l'arrière de la tête avant de parler. « Eh bien, je m'excuse de ne pas avoir averti, je passais dans le coin et je me suis rappelé que tu devais prendre mes mesures. Alors... me voilà! » 

Marinette se ressaisit et descendit de son lit rapidement. « Bien sûr! Laisse-moi juste trouver mon ruban. »  

Alors que la demoiselle s'affairait à rassembler son nécessaire, Adrien observa la chambre et ses yeux se posèrent avec étonnement sur son bureau. Il y avait une photo de lui dans un cadre, un cliché de ses nombreuses séances.  Il était pourtant certain n'avoir jamais remarqué ce détail avant.    

Marinette n'avait rien manqué de l'inspection du jeune homme mais préférait ne rien dire. S'il avait la délicatesse de ne pas le mentionner, elle resterait muette aussi.  Armée de son carnet et son ruban, elle affronta le garçon de ses rêves avec le peu de courage qui lui restait.  

« Bien, tu connais sûrement la rengaine, si tu veux bien lever les bras, je vais commencer par la taille. » Et elle s'affaira à prendre les mesures du jeune homme, la taille, les jambes, les cuisses... Tandis qu'elle virevoltait à une vitesse incroyable autour de lui, l'odeur vanillée de la demoiselle commençait à le rendre fou alors que les effleurements de ses doigts étaient une vraie torture. Contrairement au traitement qu'elle avait fait subir à Cédrick, la styliste restait douce et amicale avec Adrien.  Il n'était pas indifférent à ces contacts involontaires et il fallait impérativement qu'il se change les idées.  

« Alors? Cette photo, on dirait que j'ai une admiratrice. »  Marinette figea en plein travail et devint aussi rouge que le costume de son alter-égo.   

« Je... je... ne fais que supporter la carrière d'un ami. » 

La carrière... à ce simple mot, il eut un frisson de dégoût. La conversation avec son père était encore fraîche à sa mémoire, c'était exactement ce qu'il avait voulu éviter en venant ici.  

Marinette avait perçu le changement de tempérament chez son camarade. Mais qu'avait-elle dit pour le fâcher de la sorte? 

« Si tu souhaites encourager ma carrière, aide-moi plutôt à en sortir. » 

Devant le sourcil interrogateur de Marinette il poursuivit. « Je donnerais tout ce que j'ai pour simplement être un garçon normal et faire ce qu'il me plaît quand il me plaît: sortir sans que les gens me reconnaissent, aller faire la fête, manger ce qui me plaît et pourquoi pas me saouler tiens! » 

« Désolé Adrien, je ne voulais pas... »  Elle avait une mine déconfite.  Elle sentait qu'elle l'avait blessé et elle aurait voulu l'éviter. Le jeune homme se méprit cependant sur l'air triste de sa copine.  

« Tu es déçue toi aussi non? Déçue que je ne sois pas le petit modèle parfait qui garde le cap pour une image parfaite.  Sois beau, sois gentil, sois poli et évite d'avoir trop de plaisir. » 

Marinette était décontenancée.  Les mises en garde de Tikki d'il y avait quelques minutes prenaient tous leur sens.  « Non, non, je ne suis pas déçue, un peu surprise que tu me racontes tout cela ce soir mais, après tout, tout le monde a droit à sa liberté. » 

D'une main, il la força à le regarder dans les yeux. « Sois franche avec moi Marinette. Le garçon qu'il y a devant toi n'est pas celui dans ce cadre et tu vis bien avec cela?» 

« En fait... je trouve cela plutôt... rafraîchissant. Oui rafraîchissant. Une  belle gueule n'a rien d'attirant si la personne est ennuyante non? »  Elle venait vraiment de dire cela à Adrien Agreste? Alya serait tellement fière d'elle si elle était là.   Pour couronner le tout, cela semblait faire plaisir au garçon qui souriait à belle dents en la regardant et semblait avoir oublié la raison de sa présence dans la chambre de la styliste.  

« Euh Adrien? J'aurais besoin que tu relèves tes manches pour mesurer tes bras et... » 

Le garçon fit alors quelque chose qu'elle n'attendait pas : il enleva carrément son pull, dévoilant son torse et ses bras musclé. « Comme ça, ça sera plus facile. » La vue du corps parfait du garçon de ses rêves réveilla en elle une chaleur qu'elle n'avait jamais ressentie avant et elle comprit à ce moment qu'elle le désirait, plus qu'elle n'avait jamais désiré quelque chose.   Elle le fixait sans pouvoir détacher ses yeux et se retenait pour ne pas aller promener ses mains sur les muscles bien dessinés de son ami.  

Adrien vit la lueur s'allumer dans les yeux de Marinette et il n'allait surtout pas l'ignorer. Il se sentait rebelle, il se sentait en vie et désiré, désiré pour ce qu'il était vraiment.  « Tu sais quoi? » Il se dirigea vers le cadre et en sortit la photo.  « Tu veux une photo de moi, le vrai moi? » Il déchira la photo en question sous le regard incrédule de Marinette et attrapa son téléphone sur le bureau. « Je vais t'en donner une, même deux si tu veux. » Il s'ébouriffa les cheveux et prit quelques photos de lui-même, torse nu, faisant parfois une grimace, parfois un sourire ravageur. Peu importe ce qu'il faisait, Marinette trouvait qu'il était infiniment séduisant dans son rôle de rebelle. « Je te donne l'exclusivité sur celles-là. »  

Devant une scène aussi irrésistible, elle éclata de rire, s'attirant l'attention d'Adrien qui posa le téléphone et se dirigea vers elle.  Il aimait l'entendre rire ainsi, il aimait les regards qu'elle posait sur lui.  À partir de ce moment, il ne voulait plus qu'une chose, Marinette.  

Lemon ! ( Ames sensibles faites demi-tour )

« Alors jamais été embrassée? » Marinette fit non de la tête alors qu'elle sentit un mur derrière son dos. Sans s'en rendre compte, elle avait reculé alors qu'Adrien s'approchait lentement d'elle. « Jamais caressée non plus. » Il posa doucement ses mains sur les hanches de la jeune fille qui appuya les siennes sur son torse nu.  Elle baissa le regard. Il lui releva la tête d'un doigt pour la regarder dans les yeux.  Ils étaient seuls, elle en avait visiblement autant envie que lui, pourquoi est-ce qu'il s'en priverait? 

Il se pencha pour lui souffler à l'oreille. « Si je t'embrasse ce soir, je serai difficile à contrôler  ... à moins que tu me demandes d'arrêter.  Est-ce que tu veux que j'arrête Marinette? »  Il avait une voix grave, sensuelle, empreinte de désir et Marinette sous le charme était incapable de répondre. Évidemment qu'elle ne voulait pas qu'il arrête, elle voulait que les mains sur ses hanches se promènent partout sur elle.  Elle voulait sa bouche sur chaque recoin de sa peau.  Elle fit non de la tête, elle savait jusqu'où ça la mènerait, elle savait ce que ça signifiait et il le savait aussi.  

C'était le signe qu'il attendait.  Il passa une main dans son dos pour la rapprocher et écrasa ses lèvres sur les siennes. Le geste était un peu maladroit au début mais l'échange se fit rapidement torride et passionnée. Ils s'embrassèrent sans répits à différents endroits tentant désespérément d'aller chercher tout ce qu'il pouvait de l'autre, comme si leur survie en dépendait, comme si plus jamais ils n'auraient l'occasion de vivre un moment aussi intense.  

Les mains de Marinette se promenaient de son torse à son dos, allant caresser brièvement ses boucles blondes avant de retourner à sa peau chaude.   Il voulait aussi explorer le corps de sa partenaire, il voulait tout l'épiderme qu'elle pouvait lui offrir. Il passa ses mains sous son t-shirt et caressa ses flancs, mais ce n'était pas assez. Il remonta plus haut et constata qu'aucune barrière ne le séparait de sa poitrine, elle était délicieusement douce. Il voulait cette peau contre la sienne. Il lui enleva son chandail avant de la soulever. Elle colla sa poitrine contre lui et enroula ses jambes autour de sa taille.  « Tu me rends fou Marinette! »  Il l'a transporta ainsi jusqu'à sa chaise où il la coucha et prit un moment pour l'observer. « Parfaite! » 

Aux paroles du jeune homme, Marinette rougit, ce qui la rendit encore plus adorable.  Il se retrouva rapidement en train d'embrasser son cou et mordiller ses oreilles. Il promena ses mains sur ses seins, s'attardant au bout de ses tétines, les effleurant délicatement. Elle laissa échapper un gémissement de plaisirs et le garçon se demanda s'il existait un son plus doux que celui-ci. Il redoubla ses ardeurs, souhaitant procurer à la demoiselle le plus de plaisir possible. Il lui montrerait ce qu'il était vraiment et c'est cette image qu'elle aurait désormais de lui.  

Son pantalon devenait vraiment inconfortable et le désir l'aliénait toujours un peu plus à chaque soupir que laissait échapper sa partenaire. N'en pouvant plus, il le retira rapidement, soulagé par le confort que lui offrait son simple boxer. Marinette le regardait avec de grands yeux se mordant la lèvre inférieure dans un geste peu subtile.  Elle en voulait plus, c'était évident. Avant de reprendre sa place au-dessus d'elle, il lui retira son short, la laissant dans sa seule culotte de dentelle.  

Il retourna l'embrasser et la caresser. Sa bouche s'attardait sur ses seins alors que ses mains descendaient doucement jusqu'à jouer avec l'élastique de la culotte et d'un coup de hanche, elle lui accorda la permission qu'il lui demandait. Marinette ne pouvait que passer ses mains dans les cheveux du jeune homme alors que tranquillement, les doigts de ce dernier trouvaient leur chemin vers ses parties les plus intimes.   

Bien qu'il n'avait aucune expérience en la matière, il avait passé quelques temps sur son ordinateur à s'informer sur l'art de satisfaire la gente féminine.  Timidement, il alla jauger le désir de la demoiselle d'un doigt.  Il cessa de l'embrasser pour lui faire un sourire de canaille. « Je suis flatté princesse... tout ça pour moi. » Elle roula les yeux mais lui rendit son sourire.  « Tais-toi idiot et continue » Comme pour appuyer ses dires elle roula les hanches.  Adrien retourna à ses seins qu'il caressait de sa langue alors que ses doigts jouaient avec son clitoris.  Marinette n'avait plus le contrôle et elle en avait que faire de toute façon.  Le garçon lui faisait vivre une extase qu'elle n'avait jamais connue, sa vision s'embrouillait alors que quelque chose semblait vouloir exploser dans le bas de son ventre.  

Adrien la sentait vibrer sous ses gestes, il savait que sa technique était habile. Il la voyait fondre sous lui alors qu'il concentrait de plus en plus ses gestes sur le petit bout de chair si sensible. « Oh... A...Adrien... » Quand elle arqua le dos dans un geste saccadé, il sut qu'il avait réussi son pari mais par le fait même, il devait concentrer toute son attention à ne pas la suivre, pas tout de suite.  Il l'embrassa passionnément avant de se défaire d'elle en quête de son pantalon.  Sentant la froideur déclenché par sa soudaine absence, elle ouvrit les yeux et releva la tête inquiète.  

« Adrien? » 

« Je te manque déjà? » Elle sourit et alors qu'elle venait pour reposer sa tête elle le vit du coin de l'œil retirer son boxer. Et là, elle retint son souffle. Il n'en rata rien et lui fit un grand sourire. Et oui, la nature avait gâté Adrien Agreste jusqu'au bout et il n'en était pas peu fier.  

« Tu veux qu'on monte là-haut, ce serait sûrement plus confortable. » Elle hocha la tête et le précéda vers son lit. Elle était à peine arrivée qu'il la saisit par la taille et la coucha sur le dos.  En lui embrassant le cou et les épaules, il lui retira sa culotte humide de l'orgasme qu'il lui avait donné. Il s'assit et déchira la petite enveloppe qu'il avait sortie de son pantalon puis enroula le condom sur son membre.  

« Tu es arrivé préparé on dirait? » 

Il fit un sourire en coin. « On m'a dit qu'un jeune homme de 17 ans normalement constitué devait toujours en avoir un sur lui. » 

« Remercie cette personne de ma part. »    

Il  revint vers elle en l'embrassant, remontant de son pubis à son nombril, puis ses seins et son cou pour terminer sur sa bouche. Il se positionna bien au-dessus d'elle et la regarda dans les yeux. « Tu es certaine? » Le désir se lisait encore dans tous les traits de son visage. « Plus que jamais. » 

Il la pénétra doucement, profitant du même coup de la chaleur des parois étroites de la demoiselle. La sensation le fit gémir de plaisir; un gémissement qui raviva encore plus l'excitation de la jeune fille. On lui avait raconté que la première fois pouvait faire mal. Si ça c'était de la douleur, elle voulait souffrir pour le restant de ses jours. Une sensation de vide s'en était allé au moment où Adrien s'était enfoncé en elle et c'était totalement sublime. Elle roula les hanches de plaisir, déclenchant une autre plainte de son partenaire. « Ma...ri... ne bouge plus...surtout... ne bouge plus. »   

Elle éclata d'un rire cristallin, divin. « Est-ce que M. Agreste serait un peu sensible. » Il fit une mine faussement indignée. « C'est de ta faute... »  « Ma faute? » « Trop belle... trop parfaite...» Ses joues rougirent soudainement mais avant qu'elle ne puisse répondre quoi que ce soit, il donna un coup de rein qui lui apporta une sensation d'un total bien-être. Puis, il recommença encore et encore, lui apportant des vagues de plaisirs alors que lui-même avait l'air de nager en pleine extase. Inutile de dire que le moment fut plutôt bref. Incapable de se contrôler plus longtemps, Adrien se blottit le visage dans le cou de Marinette et au moment où elle soupira son nom d'une façon indécemment sensuelle à son oreille, il porta les derniers coups qui l'amenèrent totalement ailleurs.  

Il se coucha à ses côtés et l'enferma dans une étreinte aussi puissante que la douleur qu'il tentait d'oublier.  Ce bref moment avec la jeune fille lui avait fait un bien fou et il aurait voulu que ça ne se termine jamais. Il maintenait Marinette bien collé contre lui comme un enfant étreint une peluche pendant un orage. Il enfoui son visage dans son cou et posa de légers baisers à intervalles irréguliers.   

Marinette n'était pas certaine de comprendre ce qui se passait avec son camarade de classe mais elle devait admettre que le moment avait été mémorable. Maintenant qu'il la tenait comme si sa vie en dépendait, elle ne savait que demander de plus à la vie.   Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes. 

Il se défit tranquillement de l'étreinte et lui fit un baiser sur le front. "Désolé Mari, j'aurais voulu que... enfin... ça dure plus longtemps. C'était la première fois et..." 

Elle promenait les mains sur son torse incapable d'en détacher les yeux, son cœur lui faisait mal de bonheur. "Adrien, pas besoin de t'expliquer, j'ai adoré, je veux dire...je n'ai pas de point de comparaison" Elle se tut un instant et rougit "... mais c'était... parfait!" 

Elle continuait de le caresser et de le regarder avec les yeux qui l'avaient fait fondre plus tôt et il le ressentit encore, ce besoin de la prendre une autre fois et lui faire vivre tout le plaisir dont il était capable.  

Il n'eut pas besoin de dire un mot. Marinette remarquât rapidement le désir du jeune homme qui se matérialisait devant ses yeux et elle se lança à l'assaut de sa bouche. Elle partait en quête de ces mêmes sensations qu'elle avait ressenties la première fois.  Sans barrière, sans témoin, les deux adolescents se prirent aux jeux une deuxième et même une troisième fois au cours de la soirée.  

Fin du lemon !

Alors qu'ils se reposaient dans les bras l'un de l'autre et que la colère du jeune homme semblait s'être totalement évanouie, ce dernier commençait à sentir que quelque part, dans cette soirée, il avait commis une erreur.  

La demoiselle ne remarquât pas tout de suite le trouble de son partenaire mais, quand après un bon moment il lui semblait qu'il n'était plus aussi serein, elle commença à s'inquiéter.  

"Adrien, ça va?" 

Il la regarda, elle avait un regard inquiet qui lui rappela la bonne nature de sa compagne. Et là,  la culpabilité l'envahit.  

"Mari... je... je suis désolée"  

C'est à ce moment que le monde de Marinette bascula. Qu'est-ce qu'il voulait dire? 

"Je suis arrivé ici en colère contre mon père et je voulais simplement te voir pour passer un bon moment et là..." 

Elle le regardait un peu perdue.  

"Je veux dire, j'ai toujours méprisé ces mecs qui profitent d'une fille comme cela et la rejette. J'ai fait exactement comme eux... je suis vraiment un égoïste. Ça m'a fait tellement de bien mais mais... je n'ai pas pensé à toi." 

Marinette se ressaisit. Elle ne savait pas où il voulait en venir. Ils ne s'étaient rien promis, il lui avait demandé si elle était d'accord, il ne savait même pas qu'elle avait le béguin pour lui. Il n'avait pas grand-chose à se reprocher. Bon, elle devait avouer qu'il avait l'air de vouloir mettre fin à tout espoir qu'une relation se développe et c'était comme un coup de couteau en plein cœur. Mais elle ne voulait que son bonheur. Elle avait toujours fait passer le bonheur du modèle avant le sien. 

"Adrien... ça va, j'étais d'accord. Ok. Tout va bien. Je suis contente que ma première fois ait été avec toi plutôt que n'importe quel idiot. Et... ça va d'accord. Ne te sens pas coupable." 

Elle tentait de se faire rassurante dans chacune de ses paroles qui au fond la blessait comme autant de lames. Elle forçat son plus beau sourire et lui tapota le bras.  

Adrien se sentit plus en confiance. "Moi aussi je suis content que ce soit avec toi. J'avais toujours réservé cet instant pour une personne en particulier, mais enfin, je ne crois pas jamais compter pour elle."  Mais qu'est-ce qu'il disait. C'était tout sauf gentleman. "Je... je crois que je vais me taire maintenant."  

Mais elle avait compris qu'elle n'était pas la fille dans le cœur d'Adrien. Ce soir, elle n'avait pu avoir que son corps. 

Ils discutèrent un instant, principalement de la conversation qu'il avait eu avec son père. La réalité frappa la jeune fille avec horreur: l'amour de sa vie était réellement enfermé dans une belle cage dorée, empêché de vivre sous peine de perdre le peu de liberté qu'il avait acquis dans les dernières années.  Pas étonnant que d'une façon ou d'une autre, il ait eu besoin de libérer ses frustrations. Malgré la peine que cela lui apportait, elle était contente que ce soit vers elle qu'il se soit tourné dans un moment désespéré.  

Marinette mettait toute son énergie à tenter de sembler enthousiaste, mais quand Adrien refusa son offre de passer la nuit, elle se sentit soulagée. Lorsque le garçon passa finalement la porte, elle enfouie la tête dans son oreiller pour y pleurer jusqu'à ce qu'elle s'endorme.  

Comment une soirée avait pu être si extraordinaire et désastreuse à la fois?


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