La semaine passât rapidement malgré tout.  Il n'y avait aucun signe de réconciliation entre Nino et Alya et les choses ne semblaient pas vouloir s'améliorer alors que la journaliste avait accepté une autre rencontre avec le fameux William.  Le vendredi, sur l'heure de dîner, alors qu'elles étaient dans sa chambre, Marinette décida d'affronter sa copine.

"Alya, qu'est-ce qui se passe entre toi et Nino? Je veux dire, je croyais que vous étiez bien tous les deux."

"Hey, tu sais très bien ce qui se passe; monsieur en a visiblement rien à faire de moi. Probablement, qu'il était simplement bien heureux d'avoir une fille dans son lit et c'est tout. Il est même pas foutu de s'intéresser à ce qui me tient le plus à cœur."

"Alya, tu sais très bien que ce n'est pas le genre de Nino. Et même si ton blogue ne l'intéresse pas particulièrement, il t'a toujours épaulé dans ton projet et moi je crois que ça prouve à quel point il tient à toi. Vous n'êtes pas obligé d'avoir les mêmes intérêts, ce qui compte, c'est ce que vous êtes prêts à faire l'un pour l'autre."

"Et bien, présentement, il a pas l'air de vouloir faire grand-chose pour moi, si tu veux savoir."

"Et toi?"

"Quoi moi?"

"Qu'est-ce que tu fais pour lui présentement? Je veux dire, c'est pas toi qui accepte des sorties avec un inconnu super mignon?"

"Je ne sors pas avec lui, c'est strictement professionnel."

"Attends, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que c'est ce que tu donnes comme impression à Nino."

Elle réussit à peine à soutenir son regard une fraction de seconde.

"Peut-être que s'il est conscient de ce qu'il est en train de perdre..."

"Mais qu'est-ce que tu racontes? Tout allait super bien avant que ce William ne se pointe. Il n'a jamais été question qu'il te perde."

Alya n'avait aucun argument. Le froid entre elle et Nino avait atteint des proportions qu'elle n'aurait jamais crues possible. Elle avait agi sur le coup de la colère et maintenant la situation paraissait de plus en plus irrécupérable à ses yeux. Elle savait qu'elle avait tort, elle savait qu'elle avait réagi trop vivement, mais de devoir se l'admettre la mettait encore plus en colère et c'est Marinette qui écopât.

"Hey, arrête-moi si je me trompe mais c'est toi qui présentement ignore les avances de celui qui devait être l'homme de ta vie. Si tu peux m'expliquer pourquoi, peut-être est-ce que tu pourras venir te mêler de MA vie amoureuse. En attendant, mademoiselle, essaie d'un peu te mêler de ce qui te regarde d'accord."

Elle ramassa sa bourse et quittât la chambre sans même un regard.

"Alya, attends!"

La journaliste n'avait même pas daigné se retourner.  Quand Marinette la retrouvât à leurs places, Alya lui jetât un regard glacial avant de carrément l'ignorer pour le reste de l'après-midi. Les choses allaient de mal en pis et la superhéroïne se demandât alors pourquoi la vie avait placé Cédrick sur son chemin; comme si elle n'avait pas assez de problèmes comme cela. La seule relation toujours intacte de leur petit quatuor était celle de Nino et Adrien et la styliste se promit de bien mettre en garde son partenaire dès qu'elle le retrouverait. Mais ça ne pouvait être le soir même, elle avait une sortie avec l'acteur et un plan à mettre à exécution.

Avant que le jeune homme ne vienne la chercher, elle révisa une dernière fois la stratégie avec sa kwami. Elle en tremblait littéralement d'appréhension.

"Calme-toi Marinette. Si tu relaxes et agis naturellement, tout va bien se passer."

"Mais Tikki, s'il découvre mes intentions et décide de se venger sur Adrien."

"Arrête, il ne sait pas que tu as des doutes par rapport à William. Pourquoi aurait-il des soupçons?"

"Je sais Tikki, je sais. Mais je peux pas m'empêcher d'être nerveuse."

"Tout va bien aller Marinette, prend une grande respiration et n'oublie pas de laisser ton téléphone ici."

Au moment où la sonnette retentit, Marinette sursautât et empoignât machinalement sa bourse.

"Allez, entre là-dedans Tikki."

Malgré le stress, Marinette réussit à se contrôler devant Cédrick. Les dernières paroles de Tikki avaient réussi à la rassurer. "Marinette, tu es Ladybug. Vois ça comme une autre mission."

Sa kwami avait raison, elle était Ladybug et Cédrick n'était qu'un autre super vilain à confronter. Il n'avait pas de pouvoirs magiques mais ses ruses étaient perfides et il lui faudrait beaucoup de malice pour les détourner de façon efficace.

Il l'avait, une fois de plus, amené dans un restaurant huppé hors de prix. Elle avait accepté un ou deux verres de vins. Le breuvage lui avait permis de relaxer mais elle avait encore toute sa tête. Il lui apprit qu'il quitterait le lendemain matin pour un tournage de deux jours en Espagne et qu'il souhaitait alors passer un peu plus de temps avec elle le soir même. Quand il lui proposa d'aller danser, elle sût que le moment était venu pour elle de jouer ses cartes.

"Oh! Bien, je sais pas, j'ai promis à mes parents de ne pas entrer trop tard. Ils vont sûrement s'inquiéter."

"Et tu ne peux pas leur écrire. Peut-être qu'ils seront d'accord pour t'accorder encore un peu de temps."

Elle fit mine d'hésiter. "Mais, j'ai encore tellement de travaux et je dois les aider demain, je ne voudrais pas être trop fatiguée et..."

"Allez, Mari. Juste une heure, tu sais bien que sinon, tu vas beaucoup trop t'ennuyer de moi."

Elle roula les yeux sur cette phrase très peu modeste.

"On s'est bien amusé la dernière fois non?"

Elle repensât à la dernière fois, celle où ils s'étaient embrassés. Elle dû réprimer un frisson de dégoût alors qu'elle se remémorait le détestable souvenir. Elle réussit quand même à faire un léger sourire.

"D'accord, je vais leur demander. Mais, juste une heure, pas plus."

Elle ouvrit son sac et eut recours à ses talents d'actrice.

"Non, non, non, c'est pas vrai."

Elle referma son sac et se mit à inspecter le dessus et le dessous de la table.

"Qu'est-ce qui se passe?"

"Je crois que j'ai oublié mon téléphone. C'est la troisième fois ce mois-ci." Elle continuât sa petite scène, feignant la panique, retournant à son sac en y farfouillant nerveusement, évitant tout de même de bousculer Tikki.

"Arrête, tu peux les appeler avec le mien voyons."

"C'est que..."

"Quoi?"

"Tu vas te moquer."

"Tu sais bien que je n'oserais pas."

"Promis?"

"Promis."

"Tu vois, je ne connais pas le numéro de mes parents."

"Bin voyons."

"Quoi? Ils sont dans mes contacts. Du coup, je n'ai qu'à les sélectionner."

Il parût vraiment déçu. « Ça t'arrange non? »

« Arrête, tu crois que je l'ai fait exprès? »

« Non, mais tu trouves facilement des excuses. »

« C'est totalement faux. Je te jure que je ne connais pas le numéro de mes parents. »

« Évidemment, il n'y a pas d'autre solution... c'est plutôt facile de t'en sortir non. »

« C'est n'importe quoi. Sûrement qu'il y a d'autres solutions, c'est juste... je sais pas... »

"Ok, qu'est-ce que tu suggères? "

"Euh...t'as qui de la classe dans tes contact? Mes parents sont copains avec certains d'entre eux."

"Je sais pas trop. J'en ai quelques-uns."

"Laisse-moi voir."

Il déverrouilla son téléphone et affichât ses contacts avant de le remettre à Marinette. Elle parcourut rapidement, la liste en commentant les entrées pour restreindre les soupçons.

"Alix. Non, pas Alix. Kim? Non, il ne connaît pas assez mes parents. T'as pas Mylène? Elle est très copine avec mes parents. Non, elle n'y est pas. Mais si t'as Yvan..."

C'était l'occasion parfaite pour descendre jusqu'au W. Bingo! Un certain William Lafleur figurait dans la liste et sa photo ne laissait aucun doute sur son identité. C'était tout sauf une coïncidence.

"Non pas d'Yvan non plus. Elle remontât la liste. Oh! Nathanaël. Parfait!" Elle appuya sur le contact et c'est un Nathanaël plutôt surpris qui lui répondit et pu lui fournir le numéro de sa mère avec qui il avait une belle relation depuis des années. Elle raccrochât avec le roux et contactât ses parents pour leur annoncer qu'elle arriverait un peu plus tard.

Avec un sentiment de victoire, Cédrick manigançât une fois de plus pour les faire entrer dans le même club que l'autre soir. Mais, cette fois-ci, elle ne se laissa pas prendre à son jeu et l'acteur fût un peu refroidi lorsqu'il la laissa à la porte de la boulangerie sans avoir pu profiter de quelques marques d'affection que ce soit.

Lorsque Tikki pût sortir de sa cachette, elle félicitât sa choisie pour sa victoire.

"Tu vois, il n'y avait pas de crainte à y avoir."

"Mais maintenant, il va falloir mettre au point une façon de le prendre au piège."

"Au moins, tu sais que demain, tu vas pouvoir parler sans problème avec Adrien."

"Je dirais même plus que parler..."

"Qu'est-ce que tu veux dire?"

"J'ai ma petite idée."

Un peu passé neuf heures le samedi soir, Tikki protestait contre l'idée de Marinette.

"C'est trop risqué Marinette. Qui te dit qu'il est vraiment allé en Espagne?"

L'adolescente ne se laissât pas décontenancé alors qu'elle sautât sur son ordinateur. "Tu sais, de nos jours Tikki, tout se sait pas internet." Elle tapa deux ou trois mots sur son moteur de recherche et trouvât rapidement ce qu'elle voulait savoir.  Elle tourna l'écran vers sa kwami. "Tu vois?"

À l'écran, apparaissait une photo d'un groupe d'acteurs en plein tournage, dont Cédrick. En titre, on pouvait lire. "L'équipe de "Assez" en tournage à Barcelone."  Marinette parcourut rapidement l'article et refermât la page, satisfaite.

"Pas d'espionnage pour aujourd'hui."

"Et s'il avait demandé à quelqu'un d'autre? Ou s'il avait laissé une caméra?"

"Arrête Tikki, il est cinglé mais il a tout de même des limites et j'ai tellement, tellement envie de voir Adrien."

La kwami n'avait pas l'air rassurée.

"Et tu pourras retrouver Plagg."

Il n'en fallut pas plus pour la convaincre.

Il était 9:30 lorsqu'elle arrivât à la fenêtre de la chambre d'Adrien, mais il n'était nulle part en vue. Normalement, il ne devait se parler que dans une demie heure alors, il n'était pas encore en retard. Elle poussa légèrement sur la fenêtre et fût surprise de constater qu'elle n'était pas verrouillée. Elle se glissât silencieusement dans la chambre et sursautât quand elle aperçut deux yeux verts l'observer dans la noirceur.

"Plagg! Tu m'as fait peur."

Elle se détransformât et Tikki sautât au cou de son ami.  Marinette les laissât quelques secondes se retrouver puis s'informât.

"Où est-il?"

Le kwami fit un signe de tête vers la porte de la chambre de bain. Maintenant qu'elle portait attention, elle entendit la douche qui coulait. C'était parfait.

Elle pénétrât dans la pièce en s'assurant de ne faire aucun bruit. Elle fit un sourire alors qu'elle l'entendait fredonner doucement. Elle enlevât tranquillement ses vêtements et allât discrètement le rejoindre.

Il se retournât vivement lorsqu'il sentit une main sur son épaule mais elle réussit à étouffer son cri d'une main. Elle le toisât du regard, s'émerveillant une fois de plus devant la perfection du corps de son copain. Les cheveux mouillés, de l'eau ruisselant sur sa peau parfaite, elle ne pensait pas qu'il pouvait être encore plus attirant. Elle enleva sa main pour la remplacer par ses lèvres.

Le garçon, les yeux écarquillés figeât un instant de surprise mais entourât rapidement la taille de sa copine de ses bras.  Ses mains glissaient sur la peau mouillée de la jeune fille et c'était pour lui, une sensation plus qu'agréable. Il ferma les yeux de bonheur et avant qu'il ne puisse même s'en rendre compte, il était excité comme il l'avait rarement été. Les baisers de sa copine ne faisaient que l'aliéné de plus en plus.

Il poussa un grognement de mécontentement lorsqu'elle cessa de l'embrasser mais ouvrit rapidement les yeux lorsqu'il la sentit agripper son sexe d'une main alors que quelque chose d'autre en caressait le bout. Quelque chose de plus petit, quelque chose de plus délicat, de plus chaud. Il baissa le regard et se rendit compte que c'était sa petite langue rose qui lui donnait ses sensations.

Les yeux de l'adolescente croisèrent les siens et elle lui fit un sourire éloquent avant de prendre son sexe dans sa bouche. Il émit un son qu'elle n'avait jamais entendu, une sorte de gémissement de contentement qui dépeignait l'extase qu'elle lui faisait vivre. Alors que sa main caressa la base de son pénis, elle en caressait le bout de sa bouche y allant parfois de va-et-vient, parfois de coup de langue. C'était le paradis sur terre pour le jeune homme, mais il ne voulait pas en finir tout de suite et il savait que si elle continuait ainsi, il ne durerait plus longtemps.

Dans un énorme effort de volonté, il attrapa son menton pour la stopper. Marinette comprit le message et revint à sa hauteur pour l'embrasser de nouveau. Le garçon ne lui laissât pas beaucoup de répit et il la soulevât rapidement de terre pour l'écraser contre le mur de la douche. Elle enroulât les jambes contre sa taille et il en profitât pour y glisser son sexe. Il avait attendu déjà trop longtemps pour revivre ce moment, il n'en pouvait tout simplement plus.

Il lui fit l'amour ainsi sous la douche. La peau glissante, l'eau chaude, tout cela exacerbait leur sens et rendait l'expérience encore plus extraordinaire. Il trouvât la force de lui donner un orgasme dans cette position et au moment où lui-même allait céder au plaisir, il se retirât pour libérer sa semence dans la douche. (À ne pas utiliser comme moyen de contraception.... ce n'en est pas un et ils sont très très chanceux de ne pas finir avec des petits Agreste)

Il la laissât reprendre pied et continuât de l'embrasser partout où il le pouvait, jusqu'à ce que tous les deux soient revenus de l'éden où il s'était mutuellement envoyés.

"Pour une surprise ma Lady..."

"Tu as aimé?"

"Ce fût une cinquième fois mémorable."

Elle lui frappa le bras. "Idiot de chat."

Lorsqu'ils furent habillés et bien pelotonnés l'un contre l'autre sur le canapé du jeune homme, ils purent discuter de tout ce qu'ils retenaient depuis les deux derniers jours.  Il était maintenant temps pour eux de passer à la prochaine étape.

"C'est maintenant le temps pour Ladybug et Chat Noir d'entrer en action ma Lady?"

"Ne reste qu'à leur trouver une excuse."

"On trouvera bien ma Lady, on trouvera bien. En attendant, tu veux bien passer la nuit ici?"

"Désolé Chaton mais je ne peux pas prendre le risque."

Il lui fit la moue.

"Hey, sois patient. Bientôt, nous aurons toute la liberté pour montrer au monde entier que nous sommes ensemble."