(Encore pov's Ink )

ellipse d'une journée à ne rien faire (lendemain)~

J'ouvris lentement les yeux, endormi sur le canapé. Ne rien faire aussi était d'un ennui mordant, assomant.

Je regardai la pendule située​ au dessus de l'armoire du salon:

8:32

Aujourd'hui sera comme hier, en plus ennuyant. Mais je préférais peindre plutôt que de rester ici à ne rien faire.

Je me levais du canapé et me dirigeais vers la cuisine, en faisant exactement les mêmes mouvement que la veille.
Je pris mon habituel petit-déjeuner et sortit de chez moi, vérifier les AUs.
Rien d'anormal. Rien qui ne change des habitudes.

Je retournais chez moi, toujours plus lassé que le jour précédent, jusqu'au jour ou les limites seront atteintes. Je montai presque automatiquement dans ma chambre.
J'ouvris la porte, me laissant voir cette chambre qui se trouvait dans un bazard difficilement acceptable. Je me dirigerai vers mon but premier: l'armoire situé à droite de la porte, qui renfermait les toiles que je n'avais pas encore terminées.
Je l'ouvris brusquement, puis observa attentivement les dizaines de toiles plus colorées les unes que les autres. J'en trouvait une avec presque toutes les couleurs de ma ceinture sans pour autant être entièrement recouvertes.

J'eu un moment d'hésitation et la pris. J'avais déjà une idée de se que je pouvais en faire.

Je la posai par terre, en plein milieu de la pièce, le seul endroit où le bazar n'était pas si important. Je m'assayais ensuite en tailleur devant elle.

Je fis un geste rapide de la main tenant mon pinceau, choisissant la couleur rouge tout en observant la toile.

D'un geste mesuré et précis, je traçais un trait en plus sur la toile. Ou en tout cas, j'aurais voulu: le pinceau n'avait pratiquement​ rien laissé sur son passage, si ce n'est qu'une maigre trace rouge-orangé, insuffisante.

Je faisais une deuxième tentative, avec une pointe d'impatience et un début d'inquiétude. Rien non plus.

Énervé, je retirai ma ceinture transversale.

"- mais qu'est ce que-"

L'analyse ne pouvait que confirmer mes soupçons :
plus des trois quarts des pots fixés sur ma ceinture était quasi-vide.

Ça ne m'était jamais arrivé auparavant, les pots avaient toujours, par je ne sais quel moyen, étaient remplis.

J'observais plus attentivement ceux qui étaient presque vide:

- Bleu
- orange
- vert
- rouge
- jaune

Je cédai de plus en plus à la panique, mes mains tremblaient légèrement, une goutte de sueur perlait mon front: comment ferais-je pour peindre, voyager à travers les AUs? C'était les couleurs primaires pour ce genre de travaux! C'était la seule chose assez distrayante pour ne pas se faire dévorer par l'ennui, sans la peinture, mon chemin se dirigerai vers la folie.

Peut-être que je paniquais pour rien, les couleurs allaient sûrement revenir demain, avec un peu de chance...

Mais je n'en étais pas si sûr, que les pots se vident si facilement n'était pas normal, n'était pas...habituel. Il y avait sûrement une solution quelque part...

Ma première idée fut de chercher dans les livres. Ce fut plutôt ma seule idée.

Je sortis de ma chambre d'un pas précipité et me rendit dans la prochaine a droite de la mienne, ou j'avais fabriqué une immense bibliothèque, qui longeait elle aussi tout les murs se présentant face à moi. La salle n'était pas très haute (deux fois ma taille), et le peu d'espace libre entre les meubles remplis par les livres laissait place a quelques fenêtres, seules sources de lumière dans cette pièce.

Elle aussi avait réussi à se faire ronger par l'ennui au fil du temps...

~plusieurs heures plus tard~

Une pile de livres lus trônait le centre de la pièce. Je n'avais trouvé aucun bouquin qui résolvait mon problème.

Adossé sur la pile, j'étais en pleine lecture d'un livre sensé m'aider. Mais rien. Rien d'intéressant. Je jetais le livre sur la pile en soupirant, puis me mit debout en chercher un autre.

Après cinq minutes de recherche intensive, je fus attiré par un livre qui se démarquait par sa grandeur et sa vieillesse. Il était si vieux que j'eu du mal à y lire la titre:

      "AUs"

Fut le seul mot que je réussi à discerner. Piqué par la curiosité, je le pris.

Je fus un peu déçu, tout ce que j'arrivais à lire sur le livre, je le connaissais déjà.

Mais un chapitre du livre me fit apprendre quelque chose qui devait sûrement donner la solution à mon problème​.

"Les AUs ont chacuns une couleur plus ou moins démarquantes qui les qualifies. Cette "couleur" peut être extraite sans endommager les AUs, mais le moyen pour le faire a toujours été introuvable, bien que réussit une fois par ( indéchiffrable ) ".

J'eu soudainement un déclic: Si la peinture que j'utilisais provenait des AUs?
Cela expliquerait sa puissance.

J'esquissai un sourire de satisfaction, heureux d'avoir peut-être trouvé la solution, bien que difficile. C'était la seule que j'avais trouvé de toute façon.

Je fermai le livre et l'emmena dans ma chambre, qui c'est, il pourrait renfermer autre chose qui me servirait à l'avenir.

Et puis peut-être qu'aller voir les AUs ne pourrait que me faire du bien, me changer de mes habitudes...

Moi qui attendait le moment où mon quotidien serait bouleversé, je commençait à légèrement regretter.

Mais j'étais prêt, prêt à enfin affronter un vrai problème. J'étais excité par le début du changement, mais stressé à la fois, je m'étais rendu si rarement dans les AUs, et toujours avec une discrétion imparable.

Je sortis de chez moi et me dirigea vers les AUs.

Par lequelle commencer ?

"- autant commencer par l'original, devant son importance, sa couleur aussi devrait l'être." Dit-je une fois arrivé devant eux.

Je devait quand même faire attention ou je me rendais, la couleur me servant pour voyager devenait limité, elle aussi...

Je soupirai et fit un mouvement rapide et calculé du bras ou se trouvait mon pinceau pour choisir la couleur souhaité.
Une fois avoir peint le portail, je plongeai dedans.

Undertale était le seul AU (jusqu'à maintenant) où les monstres était enfin sortis de l'Underground et vivaient en paix avec les humains. Depuis le temps que j'avais remarqué leur sortie, je supposait que Frisk en avait eu assez de Reset.

J'avais malheureusement mal calculé mon atterissage et finit maladroitement dans une forêt près de la ville où vivaient ensemble monstres et humains.

Je me relevai difficilement, écorché par les branches et ayant mal atterit sur la colonne vertébrale.

Une fois debout, je remarquai la douce fraîcheur et le moelleux de la neige sous mes pieds, j'avais atterit en pleine saison hivernale.

Je commençai déjà à avoir froid, et ramassa rapidement mon pinceau qui m'attendait par terre.

"- Bien, et maintenant ?"

J'avais en effet complétement zappé le fait que personne ne connaissait encore la solution pour récupérer la "couleur" des AUs.
Je soupirai pour la énième fois, peut-être avais-je crié victoire trop vite.

Je fit un tour sur moi-même et trouva un chemin à ma gauche. Je n'eus pas d'autre idée que de m'y rendre.
Arrivé sur ledit chemin, lui aussi recouvert par la neige, je me mit en marche, sans aucune idée d'où je me rendais, ni même si je prenais le bon chemin.

Au bout de 10 minutes de marche, je pus apercevoir le ciel qui commençait déjà à s'assombrir, je devais me dépêcher avant qu'il ne fasse nuit.

Je me mit à marcher plus rapidement, jusqu'à presque courir, mes foulées devenaient de plus en plus bruyante, au fur et à mesure de ma fatigue.
Mais je put quand même entendre des petits pas rapides derrière moi. Quelqu'un me suivait?
Je me retournai pour confirmer mes doutes. Le petit monstre qui courait derrière moi s'arrêta net, l'air surpris, amusé et excité à la fois. Il me dit d'un air enjoué :

"- Yo, Sans!"