Chapitre vingt-huit

" Confrontation et chaude soirée "

La brune faisait maintenant face à son ancienne meilleure amie. Les deux se fixèrent d'un regard indescriptible. C'était la première fois qu'elles se revoyaient depuis leur chicane. Bailey avait l'air de la juger du regard. Cette dernière n'en revenait pas de ce qu'elle voyait.
Du côté de Keira, elle aussi était renversée de voir la blonde devant elle. Elle avait si changée... Bailey n'était plus la même et c'est à ce moment précis-là, qu'elle le remarqua. Elle portait du rouge à lèvres rose avec des faux ongles roses, allant parfaitement avec son rouge à lèvres. Et ça, jamais elle ne faisait ça, puisque Bailey n'aimait pas le rose...

— Depuis quand t'aimes le rose ? ne put s'empêcher de demander la fausse brune.
— Depuis que tu vois ce type, dit la version humaine de "Barbie", en pointant le blond.
— Je ne le vois pas, Bailey.
Well, c'est pas ça que ça en avait l'air hein, j'dis ça comme ça.

Keira roula des yeux.

— C'était qu'un foutu pari, soupira-t-elle.
— En es-tu sûr ? Je veux dire, le baiser allait assez loin, nah? Genre vous alliez carrément vous déshabiller devant tout le monde.

Mais pourquoi était-elle aussi chiante ? Était-ce donc la nouvelle Bailey ? Une espèce de petite pimbêche?

La brune n'en revenait absolument pas...

— Tu me prends pour quoi, hein ?! J'suis pas une pute ! J'couche pas avec n'importe qui et tu le sais !
— Pourtant, t'allais le faire avec un criminel, murmura Bailey, pour que seul les deux filles puissent entendre.
— Ta gueule Bailey ! s'écria soudainement Keira. J'en ai marre de ton attitude de pouffiasse ! Tu m'as abandonné sans me donner de nouvelles alors que je m'inquiétais et toi, tu oses me traiter comme ça ?
— Et toi, hein ? Tu m'as trahie, Keira ! TRA-HIE !

Les autres de la bande ne comprenait absolument pas l'attitude des deux jeune femmes. Pourquoi s'énervaient-elle pour un simple défi ?

— Hey ! Qu'est-ce qui se passe ici ? arriva un jeune homme, derrière la blonde.

Keira le reconnu aussitôt. C'était le fameux copain de son ex meilleure amie.

— Rien, Ty'... Juste une rencontre qui n'aurait jamais dû avoir eu lieu, répondit Bailey en fixant Keira méchamment.

Boum.
Le cœur de Keira venait tout juste de se briser en mille miettes.

C'était donc ainsi qu'on traitait quelqu'un qui vous a sauvé la peau? Wow...

Keira n'en revenait pas une seconde. Comment avait-elle pu dire ça ? C'était quelque chose d'impossible à croire.

« Keira et Bailey, pour la vie ! »

Alors tout ça était donc réellement fini...?

— Tu parles, j'arrive même pas à croire que j'ai pu faire autant de choses pour toi.

Bailey la toisa du regard.

— Comme si t'avais fait beaucoup de choses.
— Es-tu sérieuse, Bailey ?! Après tout ce qui s'est passé ces derniers mois ?

Elle était sur le choc. Comment pouvait-elle dire que la fausse brune n'avait rien fait pour elle ?! Keira lui avait sauvé la vie d'un dealer !

— En tout cas, tu sembles t'en avoir remis, fit Bailey avec un sourcil levé.

Les poings de Keira se formèrent rapidement. Elle allait trop loin. Bailey agissait comme une vraie garce.

— Et toi, après avoir donné les emmerdes aux autres, tu décides de les laisser tomber pour faire la fête et t'acheter pleins de trucs inutiles? Là, j'avoue que t'assures niveau amitié.

Bailey s'approcha dangereusement d'elle.

— Tu sais très bien que ce n'est pas ce qui s'est réellement passé, Keira, murmura Bailey, d'un ton hyper énervé.
— Ah bon ? Ça ne parrait pas en tout cas, avec ces faux ongles horribles et ces nouveaux vêtements.
— Hey, tu vas arrêter d'insulter ma copine ! Elle ne t'a rien fait.

Keira regarda le jeune homme qui s'était mis entre elles et leva un sourcil avant de rire sarcastiquement.

— Ah ! Si tu savais ce qu'elle m'a fait endurer, toi...

Ce Tyler regarda sa petite amie, confu et cette dernière l'emporta avec lui en murmurant quelques mots que Keira pu entendre facilement.

— Laisse tomber, Ty. C'est juste mon ancienne meilleure amie qui était jalouse, parce que j'étais avec le mec à côté d'elle...

Keira bouillonna de l'intérieur. Ce n'était pas ça du tout ! Elle lui mentait en plein nez ! Jamais elle n'aurait cru croire que sa Bailey pouvait mentir aussi facilement à quelqu'un.
Elle se mit soudainement à avoir un mal de cœur. Et si... et si Bailey lui avait menti comme ça, auparavant?

Était-elle naïve à ce point-là ?

La fausse brune n'avait qu'une envie : se défoncer la gueule.

***

Quelques heures plus tard, la jeune femme était toujours à cette fête. Seulement, elle n'était plus aussi consciente de ses gestes. En effet, elle était en ce moment-même en train de danser avec un garçon, dont elle ignorait le nom. Celui-ci se mit a lui toucher sensuellement les hanches et cette dernière ria fortement, ne le repoussant aucunement.

Cette danse allait aller de plus en plus loin... Si une main imposante n'avait pas poussé le garçon loin de la jeune fille.

— Hey ! Mais c'est quoi ton foutu problème ?

Ce n'est qu'en se retournant, qu'elle vit de qui il s'agissait réellement: Samuel Wilkinson.

— Samuel ! Vraiment ? Pourquoi t'as fait ça ! Merde, j'en avais envie !

Ce dernier fit une drôle de face en l'entendant dire « Samuel ». C'était la première fois qu'elle l'appelait ainsi. Puis, il ricanna.

— En avoir envie ? Sérieux, Keira ? J'pense pas.

Sur ce, il la traina avec elle à l'extérieur de la maison. Il prit une cigarette de son paquet et l'alluma sous le regard envieux de Keira.
Il finit par le remarquer et sourit narquoisement.

— T'en veux, blondinette ?
— On se la partage, comme la première fois? sourit Keira.

Samuel la regarda étrangement. Elle se souvenait de leur première rencontre? Pourquoi cela l'avait-il autant marqué? Il savait qu'elle n'était pas dans son état normal (voir encore moins que celui du blond), mais quand même... ces mots lui fit quelque chose dans son cœur. Une sorte de poing... C'était la première fois que ça lui arrivait.

Il finit par revenir à lui et a lui donner sa cigarette, qu'elle mit rapidement sur ses lèvres.

— Tu te souviens de ça ? s'étonna-t-il.
— Oh Sammy ! rigola la fausse brune. Tu sais que depuis que t'es arrivé dans ma vie, t'es souvent dans mes pensées.

Le cœur de Samuel accéléra son rythme cardiaque.

« T'es souvent dans mes pensées. »

Ça, il s'en attendait pas du tout... Surtout qu'elle aussi, était souvent dans ses pensées, voire un peu trop.

— Si tu savais princesse..., murmura-t-il à soi-même.

Cependant, la fausse brune entenda ceci.

— Tu sais... C'est peut-être parce que j'suis glée que j'ai le courage de te dire ça... Mais j'adore quand tu m'appelles princesse, ça me fait sentir importante pour toi. Bon, je sais que je le suis pas réellement... Mais sur le coup j'ai pas l'impression d'être une merde.

Et pour la première fois depuis longtemps, Samuel souria à ces mots. Elle était tellement mignonne. Il ne pouvait plus résister à ce côté de sa personnalité.

— Tu es parfaite Keira... Ne laisse jamais personne te dire le contraire.

***

— Keira ? interpella quelqu'un, un peu plus loin d'eux.

Cette dernière fit signe à Samuel de se taire un moment. Ce dernier eut de la difficulté, puisque la face de la fausse brune était hilarante.

La jeune femme sortit de sa cachette, alors que le blond ne se gêna pas pour lui frapper les fesses avant qu'elle ne part loin de lui. Elle lui frappa le bras en le traitant de tous les noms avant de se diriger vers son ami, qui l'appelait. Elle arriva par surprise derrière lui et il sursauta.

— Merde, Kei ! Plus jamais ! dit le jeune homme devant elle, tout en se tennant le cœur.

Celle-ci ria de pleins cœur.

— Oh ! Jesse ! T'es trop peureux !
— Hey ! J'te permets pas ! C'est pas de ma faute si t'as fait ta folle en me sautant presque dessus!
— T'exagères !
— À peine !

La brune roula des yeux.

— Tu fais quoi ? On te cherchait partout !

La jeune femme rigola, tout en repensant aux conneries qu'elle avait fait avec le blond.

— Oh tu sais... pas grand...
— Juste quelques conneries avec moi, coupa le blond.

Jesse rétrécit ses yeux et les regarda un par un.

— Je vais juste pas me poser de questions et tout va bien aller.

La brune ricanna.

— T'inquiètes, Jess. Tout va comme sur des roulettes ! s'exclama-t-elle avant de s'enfarcher sur son propre pied.

Samuel la rattrapa avant qu'elle ne tombe. Jesse la regarda peu rassurer.

— Elle a prit quoi ?
— Alcool et drogue, répondit Samuel désespéré, alors que la jeune femme roula des yeux.
— Hey les pépères ! Arrêtez de vous prendre pour mes pères ! Je contrôle la situation ! s'exclama la brune.

Elle enleva la main de Samuel qui la retenait et tenta de marcher plus loin d'eux, mais cette dernière finissa par terre.

— Keira ! souffla Jesse.

Les deux jeunes hommes se regardèrent entre-eux désespérés.

— Je la rammène, fit Samuel, alors que Jesse hocha positivement de la tête.

***

Rendu à la maison, Samuel aida la brune à sortir de la voiture, même si cette dernière n'arrêtait pas de râler. Il débarra la porte et rentra à l'intérieur.
Keira finit par le suivre d'elle-même et un bouffée d'envie lui vint; l'embrasser.
Elle en avait eu envie plusieurs fois dans la soirée après le pari, mais elle se retenait, ne voulant pas avoir l'air dépendante de lui. Pourtant, là, à l'instant même, le voyant l'observer avec un certain regard différent de l'habitude, c'était plus fort qu'elle. C'était fusionnel.

La brune avança rapidement vers le blond et il n'eut même pas le temps de réagir, que ses lèvres était déjà sur les siennes.

Sur le coup, il fut surpris, mais n'arrêta pas le baiser pour autant. Il avait adoré l'embrasser devant tout le monde, surtout qu'il avait rendu jaloux ce Masson. Il ne l'aimait pas du tout, depuis qu'il avait su que ce jeune homme avait embrassé sa belle et plus encore.

Leurs lèvres étaient en parfaite harmonie, comme si elles étaient faites pour se réunir.
Samuel, qui tenait la brune par les hanches, leva ses mains pour les déplacer sur sa taille. Il serra celle-ci fermement tout en rapprochant son corps du sien. Le blond en voulait plus, beaucoup plus.

La brune, elle, était dans un monde ailleurs. C'était probablement les meilleurs baisers qu'elle avait eu de toute sa vie. Samuel savait parfaitement comment embrasser et toucher une fille. Elle en voulait plus, elle aussi.

Keira demanda donc accès à Samuel, avec sa langue, de mêler leur langues ensemble. Ce dernier ne refusa pas du tout, allant même jusqu'à la coincer contre un mur, totalement envoûté par ce baiser. Elle passa une main dans les cheveux du blond avant de s'éloigner un peu du blond, pour l'observer, essoufflée.

Les yeux de ce dernier étaient remplis de passion et d'envie. Ses beaux yeux bruns brillaient et elle les trouvaient magnifique. Son regard dévia ensuite en faisant un rapide tour sur son visage. Il avait deux grains de beauté près de sa bouche, qu'elle n'avait jamais remarqué auparavant. Elle avait l'impression qu'il embellissait un peu plus, à force de le regarder.

Samuel n'en pouvait plus de la voir l'observer ainsi. Il l'a voulait, maintenant et pour lui seul. Elle était tellement belle à cet instant-là, qu'elle ne se rendait pas à quel point elle lui faisait de l'effet. Il regarda longuement ses belles lèvres pulpeuses, avant de la dévisager longuement, lui aussi.
Ses beaux yeux verts étaient en train de fixer ses lèvres et il savait qu'il finirait par faire de même avec celle de la brune.

Mais Keira finissa par monter le regard vers les yeux du brun et leur regards se rencontrèrent. Elle eut un sourire à ce moment-là. Samuel remarqua qu'elle avait une mini fossette du côté droite, chose dont il trouva mignon. Il se rapprocha d'elle et lui murmura à l'oreille ces mots:

— Tu es probablement la plus belle fille que j'ai pu rencontrer dans ma vie. Je ne sais pas ce que tu me fais, mais avec toi, je me sens bien.

La fausse brune fut surprise, ne s'attendant pas à ça du tout. Ne sachant quoi répondre, elle sauta dans ses bras et l'embrassa avec passion. Il répondit directement à ce baiser et prit la jeune fille dans ses bras, sans arrêter le baiser.

— Sammy, fit la jeune fille, en arrêtant le baiser. Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais on est complètement drogués et saouls.

Ce dernier ricanna.

— Et alors ? demanda le blond, avant d'embrasser son cou.
— Je ne sais pas trop si je vais regretter ça demain... Mais là, j'en ai carrément envie, avoua-t-elle, tout en soufflant dans l'oreille.

Et puis, tout ce fit rapidement...

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