Chapitre vingt-cinq

" Les quatre vérités "

C'est enchainée autour d'une chaise, que la jeune adulte se réveilla après s'être fait endormie par une piqure sur son bras.

Elle tenta, tout en panique, de se défaire et elle tourna son regard à sa gauche et y découvrit son ami, encore endormi.

— Nate ! s'exclama-t-elle, les larmes aux yeux.

Mais celui-ci n'était pas revenu à ses esprits, encore endormi par la drogue qu'on lui avait infligé.

Soudain, la porte s'ouvrit bruyamment laissant voir le brun énervé. Il arriva rapidement vers elle et la poussa pour qu'elle se rassoit correctement.

— Tu m'as carrément déçu, Keira. J'te croyais plus forte que ça.

Le cœur de la jeune femme se brisa. Elle avait déçue une deuxième personne... Elle se sentait mal.

Mais pourquoi elle le décevait ? Il voulait qu'elle tue une personne! C'était un acte qu'elle ne ferait jamais. Donner la mort à quelqu'un...

Elle n'était pas comme ça, pas comme celui qui a tué ses parents...

Il était stupide, de lui dire qu'il était déçu. Samuel devrait plutôt être fier. Mais celui-ci a dû déjà le faire plusieurs fois pour dire ça alors...

C'était elle qui était déçue, maintenant. Elle le jugeait mieux que ça.

— C'est moi qui est déçue, Sammy. J'te pensais mieux que ça. Tuer des gens... C'est briser des vies et pas rien qu'une !

Il lui lança un regard méchamment et lui cracha au visage :

— Je vais pas te prendre par pitier ! T'es pas la seule orpheline ici !

Elle eut un mouvement de recule avec sa tête.

Samuel ? Orphelin ?

— K...Keira... fit une voix faible, à côté d'elle.

Elle se retourna rapidement vers celle-ci. Nathan venait tout juste de se réveiller

— NATE ! s'écria-t-elle.
— Je... Où on est ? demanda-t-il, un peu sonné.

Il n'avait pas encore vu le brun qui se dirigeait vers lui avec haine. Samuel était en colère que sa blondinette ait été éloigné de lui. Et surtout par Nathan.
Le brun frappa le jeune homme encore dans les vapes et sa tête frappa la chaise.

Keira cria de peur.

— NE LE TOUCHE PAS !
— Sinon quoi, blondinette ? demanda Samuel en se retournant, tu vas me... Tuer ? ricanna-t-il.

Les poings de la fausse brune se formèrent. Si ce n'était qu'elle, elle serait déjà debout en train de lui foutre un poing dans le visage.

— Je vais détruire ce qui ressemble à un visage.
— Ouh ! J'ai peur ! dit-il, les bras en l'air.
— Connard, murmura-t-elle entre ses dents.

Cette remarque ne se fit pas inconnu et le brun alla la frapper à son tour. Le coup fut tout aussi brutale que celui que Nate avait reçu. Keira était même un peu sonnée.

— Vous deux; une fille orpheline dont les sœurs se fou de sa gueule et un gars, qui n'a qu'un père comme famille et que celui-ci vit comme un alcoolique dans une maison abandonnée... Vous avez vraiment cru que vous auriez pu m'échapper ? ricanna Samuel. Vous êtes stupides !

La rage de Nathan s'agrandissa et il tenta de se lever, mais en vint.

— Espèce... MON PÈRE VIT COMME ÇA PAR TA FAUTE !

Quoi ?!

— Tu crois qu'il aurait voulu voir sa femme mourir devant ses yeux ? Et surtout, avec son fils ? Ton père n'est qu'un batard, Samuel ! Il est bien dans son trou, sous nos pieds ! cracha Nathan.

Keira le regarda perplexe. Elle n'avait jamais été au courant de cette histoire.
Puis, elle comprit rapidement pourquoi le brun déstestait autant Samuel : son père avait détruit sa famille et Samuel était en train de suivre les traces de son paternel. C'était donc pour ça qu'il voulait que la jeune femme s'éloigne de lui...

— Ferme ta gueule, Maloley. Ton père devait beaucoup à mon père. S'il tenait vraiment à ta mère, il lui aurait rembourssé son fric, fit Samuel, d'une voix plus calme.

La jeune femme voyait que cette conversation l'avait autant touché à lui qu'à son ami.

Maintenant, elle ne se demandait qu'une chose : où était donc la mère de Samuel ?

Bien que Clarisse se soit souvent occupé de lui quand il était jeune, il était clair que sa mère devait être partit à quelque part...

Mais où ?

Seulement, elle ne le serait peut-être jamais. Avec Samuel aussi en colère, il allait sûrement la tuer.

— Bon, tant qu'on y est, c'est le temps qu'on se dise les quatre vérités... Pas vrai ?

Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

Le brun alla chercher une chaise et alla s'asseoir devant eux. Il leur fit un de ses sourires en coin.

— Si on commençait par Nate, uh? Quand est-ce que tu vas avouer à ta belle, que tu as déjà travaillé avec moi ?

Keira fit de gros yeux à cette entente.

— Si tu lui avouais... Que tu as déjà tué, uh ?

Le cœur de la fausse brune commença à se contracter en petite boule.

— Que... Tu as déjà été mon meilleur ami...

Samuel allait continuer, mais Nate le coupa assez rapidement.

— STOP ! C'est quoi ton foutu problème ? Qu'est-ce que t'en a après elle ? Tout ce que Keira a voulu faire, c'est d'aider sa meilleure amie ! Elle n'a jamais voulu tout ça !

Samuel se tut un instant, puis se tourna vers la fausse brune. Il sortit de nouveau son petit sourire moqueur et reprit la parole.

— Si on continuait avec ma blondinette, maintenant ?

Elle le toisa du regard. Keira voulait le massacrer pour tout ce qu'il était en train de briser : une amitié forte.

— Lui as-tu dit, que tu avais couché avec Masson ? Pour ta première fois ?

Keira ouvrit la bouche, mais aucun son de sortait. Elle avait les yeux grands ouverts. Quand au brun, son cœur se resserra. Il croyait qu'elle avait fait sa première fois avec son premier petit ami...

— Oh mais ne fais pas cette tête ! Je l'ai lu dans ton journal. Je peux même vous le lire, puisque je l'ai avec moi ! sourit-il. « J'ai couché avec Masson hier. Il était ma première fois... Bien que Nathan, mon meilleur ami me l'avait déjà proposé ( il voulait absolument que je le fais avec quelqu'un qui me traitera bien...), j'ai décidé de faire ça sur un coup de tête. Et sincèrement, je ne m'en souviens plus trop de comment ça s'est passé. Nous étions défoncés et je me souviens qu'il était doux avec moi. Je crois que c'est pour ça que j'ai décidé de coucher avec lui. J'ai peur de le dire à Nate... Il serait fou s'il l'apprenait... »

Nathan avait la bouche grande ouverte. Il n'en croyait toujours pas ses oreilles. Comment avait-il pu être aussi naïf ? Il aurait aimé mieux le savoir par elle-même, plus tôt que part cet imbécile. Il était blessé, mais vraiment blessé. Pourquoi n'avait-il pas été sa première fois ? Pourquoi avait-elle voulu faire ça sur un coup de tête ?

— Bon, on continue ?

Aucun des deux attachés ne prononcèrent un mot, bien trop troublés par ces aveux.

— Je vais prendre ça pour un oui. Donc, je ne sais pas si Keira t'en a parlé... Mais elle a dû travailler pour moi. Devine qui a dû rentrer par infraction chez Ruth ?

Nathan se retourna vers Keira, totalement dévasté. Elle osa à peine le regarder.

— Bingo ! Mais le meilleur dans tout ça, c'est que son petit cœur ne craque pas pour le tiens. Hein, bébé ?

Keira releva le regard et vit que Samuel n'était qu'à quelques centimètres du sien. Cette dernière sursauta, et tenta de s'éloigner de lui, mais pourtant, elle ne put lui résister. Il mit sa main dans son cou et la força à se rapprocher. La poigne était bien trop fort pour qu'elle puisse tenter de se retirer. Il s'avança vers elle et l'embrassa brutalement. La fausse brune tenta de se retirer, mais Samuel devint plus doux et Keira finit par oublier tout ce qui se passait autour d'elle. Samuel se mit à sourire, pendant ce temps. Son plan marchait à merveille. Il n'aurait plus le brun dans ses pattes.

— OK ! J'en ai assez vu ! cria le brun énervé.

Keira revint aussitôt à la réalité et se détacha rapidement, en faisant de gros yeux.

— Nate... Je... C'est pas ce que tu crois !
— Je veux plus t'entendre, Keira ! Je veux plus rien savoir de toi ! Laisse moi partir Wilkinson !
— Nate ! Laisse-moi t'expliquer !
— Lâche-moi ! Je veux plus te parler !

Le cœur de la fausse brune se serra.

Samuel alla le détacher et deux gars vint prendre Nathan pour l'emmener loin d'ici.

— NATE !

Mais celui-ci ne daigna pas de lui lancer aucun regard. Au contraire, il restait dos à elle et continua d'avancer jusqu'à ce qu'elle ne vit plus un seul cheveux de ce dernier.

Nathan était partit. Partit comme tous.

Elle était seule maintenant, c'était officiel.

Plus personne ne voulait d'elle. Sa tante la prennait pour une menteuse, ses sœurs se foutaient d'elle, sa meilleure amie, maintenant riche, devait carrément l'avoir oublié et ses amis... Elle ne savait pas ce qu'ils pensaient d'elle. Mais elle était sûr que dès qu'ils allaient apprendre ce qu'elle avait fait auprès de Ruth, plus personne ne voudrait lui parler.

La brune était en colère, mais tellement. Jamais elle n'aurait cru qu'en aidant quelqu'un, sa vie aurait pu tourner aussi mal.

Elle ne voulait qu'une chose : mourir.

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